Bonjour, alors autant vous mettre au parfum ! ;)
Dans cette fiction Byakuya est plus loquace et expressif que dans le manga ^^
Désolé à l'avance, j'adore Grimmjow mais dans cette fic il n'est vraiment pas présenté sous son meilleur jour ! mdr C'est drôle quand on sait que je préfère le bleuté au brun xD
Les personnages utilisés dans cette fic ne m'appartiennent pas, ils sont la propriété de Tite Kubo, même si j'ai eu le toupet de revisiter leurs physiques ainsi que leurs personnalités au fur et à mesure que mes fictions gagnaient en longueur ;)
Bonne lecture :3 Et pensez à laisser des commentaires.
°0°
Il pleuvait, l'eau s'écrasant sur son crâne aplatissait ses mèches cuivre sur son front et autour de son visage. Sa journée n'aurait pas pu être pire, c'est tout du moins ce qu'il croyait. Il s'était fait virer à cause de l'autre abruti aux cheveux bleus, son loyer avait augmenté, il n'avait pas mangé depuis la veille et il était là comme un idiot sous la pluie sans rien pour le protéger.
Il était persuadé d'avoir touché le fond et ne rêvait plus que d'une chose ; dormir ! Mais c'était semble-t-il trop en demander !
« -Kurosaki ! Ce vieux crouton t'as finalement viré !
-Putain, Grim tu peux pas me lâcher ?! C'est de ta faute enculé !
-Tch ma faute ?! J'suis pas responsable de tes conneries !
-Alors pourquoi tu t'acharnes ?! Tu peux pas faire le clebs avec quelqu'un d'autre ?! »
A peine ces mots avaient-ils franchis ses lèvres, qu'il avait rapidement refermé la bouche. Il s'en serait frappé lui-même, si le bleuté ne l'avait pas attrapé par le col pour le soulever de terre. Non, mais quel imbécile !
« -Pousse pas ta chance ! T'as pas la moindre idée de c'que tu dis ou fais !
-Pourquoi ?! Tu penses réellement m'impressionner ?! Ça n'a jamais marché avec moi !
- Ça d'vrait pourtant ! Vu qu'on est plus ensemble qu'est-ce qui m'empêche d't'éclater ?!
-En tout cas rien ne m'empêche de me défendre, salaud ! »
Il s'était résigné, sachant pertinemment qu'il allait rentrer abimer et exténuer. Grimmjow n'avait qu'à peine eu le temps de comprendre sa phrase, que le genou du roux s'était enfoncé dans son ventre avec force. Le poing du bleu toujours fermement serré autour de la chemise de son adversaire avait entrainé Ichigo dans sa chute.
« -Estime toi heureux, je n'ai pas touché à tes couilles ! J'aurais eu pitié si ta vie n'avait plus de sens !
-P'tain ! T'as vraiment rien dans l'crâne Ichi ! »
Le poing qui s'était abattu sur sa joue gauche l'avait sonné, et ce, même si le bleu était toujours prostré sur lui-même. De toute façon, l'un comme l'autre était fort et il y avait peu de chance que l'un ou l'autre ressorte gagnant de cette confrontation. Le rouquin s'était saisi d'une poignée de cheveux à l'arrière de la tête de son ex, le regard flamboyant de colère il fixait les saphirs chargés de hargne.
« -Qu'est-ce que tu me veux bordel !?
-Ichi, Ichi, Ichi, tu d'vrais écouter quand les gens essaient de t'dire des trucs !
-Accouche, j'ai pas que ça à faire !
-P'tain, lâche ma crinière j'parlerais ensuite ! »
Le roux s'était exécuté avec réticence et raison puisque dès que les mèches bleutées furent relâchées, il s'était retrouvé plaquer au sol en plein milieu d'une rue. Le corps de Grimmjow le comprimait totalement tout en lui laissant assez d'espace pour respirer. Le sourire qu'arborait le punk n'était pas fait pour le rassurer.
Son inquiétude avait d'ailleurs atteint des cimes encore inexplorées lorsque la tête le surplombant s'était retrouvée dans son cou. Il était tétanisé, incapable de bouger ou hurler, juste inquiet et frigorifié. La pluie qui tombait toujours martelait sa peau et le corps le recouvrant. Il était foutu et en était conscient.
« -Ichi, reviens à la maison. »
La supplique l'avait aussi bien surpris que mis dans une colère noire ! De quel droit osais-t-il ?!
« -Tu te fous de moi ?! Va jouer ailleurs, j'en ai marre !
- Bordel Ichi, écoute-moi, j'le vois plus ! J'l'ai viré ce matin !
-Pourquoi ? Il a pas voulu te sucer au réveil ?!
-Merde t'fais chier ! »
La morsure que lui avait fait subir le bleu devait certainement suinter de sang tant la douleur qu'il ressentait était cuisante ! Le con y a une artère à cet endroit! Quand il avait entendu son ex prétendre avoir viré son amant il avait carrément exulté. Pas de joie parce qu'il était seul, ni parce qu'il lui revenait. Juste parce qu'il ne lui pardonnerait pas mais que l'autre avait encore espoir.
Comme lui, lorsqu'il avait appris sa liaison et que pendant un temps il était resté avec le bleu qui lui avait promis de rompre avec l'autre. Oui, il jubilait rien qu'à l'idée de voir le grand Grimmjow Jaggerjack supplier. Le supplier lui, tout en sachant qu'il ne lui donnerait pas ce qu'il désirait, quoi qu'il fasse pour l'obtenir.
« -Tu essais de me tuer ?
-T'es plus calme … Pourquoi ?
-Le connard est parti.
-Alors t'reviens avec moi ? »
Le bleuté ne s'était certainement pas attendu à recevoir un choc pareil et le rouquin avait parfaitement calculé son coup. Le service trois pièces de Grimmjow devait-être broyé. Mais le sourire qu'arborait son ex était bien plus douloureux pour lui que tous les coups qu'il aurait pu lui donner.
« -Va crever Grim ! Je ne suis plus sur le marché ! »
La colère que le punk avait alors ressentie lui en avait fait oublier toute sa douleur et il s'était défoulé sur son ex-amant avec colère et exaspération. Ses coups pleuvaient, son esprit embué par sa jalousie et sa rage ! Le roux avait surement trouvé quelqu'un d'autre pour le rejeter lui ! Ichigo n'était pas en reste et rendait coup pour coup, mais sa position ne jouait vraiment pas en sa faveur. Il allait se faire laminer sans pouvoir en faire subir la moitié au bleuté.
« -Qui c'est ?! Qui c'est bordel ! »
Les prunelles ambre s'étaient écarquillées de surprise. Ichigo avait enfin comprit pourquoi son ex s'acharnait autant ! Et il avait beau souffrir et se débattre, il fut incapable de contenir le fou rire qui le secouait de part en part. Médusé par cet éclat, le bleuté en avait arrêté de frapper, regardant avec incompréhension le roux écrasé sous lui.
« -Tu t'fous d'moi Grim … C'est ça, hein ?
-Ichi ?
-Tu m'demandes qui c'est ? Qui c'est ? Alors qu'toi tu m'las carrément présenté !
-P'tain j'me suis excusé et j'lai viré, qu'est-ce tu veux d'plus ?!
-Va crever, t'as pas encore compris ?! Va crever, Grim ! »
Et le roux s'était dégagé, profitant de l'absence momentanée de Grimmjow qui l'avait regardé avec regret et peut-être chagrin. La bagarre avait ensuite continué, longtemps. Jusqu'à ce que des « amis » du bleuté n'arrivent et se mettent à battre sans discontinuité le roux déjà affaibli. Son ex appartenait à un gang et en était le chef, le moindre de ses ordres était exécuté. Mais jamais Ichigo n'aurait cru un jour entendre de telles paroles franchir ces lèvres, qu'il avait tant aimé.
« -Tuer le. »
Les prunelles bleues électriques étaient désormais chargées de haine et les poings du punk étaient tellement serrés que toutes ses jointures en étaient blanchies. La peur nouait l'estomac et envahissait la gorge du roux. Son instinct lui disait qu'il allait y passer. Il n'avait plus de force et ils étaient beaucoup trop nombreux pour lui seul. Il avait alors plongé son regard dans celui de l'homme qu'il avait aimé et qu'il aimait malheureusement toujours. Impassible il encaissait les coups, ses prunelles ambre obstinément plongées dans celles azures de son ex-amant, son bourreau et celui qui l'avait condamné à mort.
« -Si je ne peux pas t'avoir Ichigo, alors personne ne t'aura. Tu es à moi, à moi seul. Et si tu t'y refuses alors soit. Je possèderais au moins ta mort ! »
Le bleuté avait parlé correctement, avec un vocabulaire presque soutenu, ce qui était toujours mauvais signe. Et à ces mots, les coups avaient cessé de pleuvoir et tous s'étaient reculés pour laisser passer le chef de bande un couteau à la main. Ichigo n'avait pas fermé les yeux, pas un seul instant, observant avec résignation le bras de l'homme de sa vie se dresser et s'abaisser sur lui avec rapidité.
« -AHHhhh ! »
Le cri était déchirant mais ne provenait pas de lui, de fait il ne ressentait aucune douleur. Il n'avait juste rien compris à la scène. Un chien énorme faisait face à Grimmjow, campé sur ses quatre pattes, gueule ouverte laissant apparaître ses longs crocs effilés. Le bras de son ex était ensanglanté et d'énormes griffures étaient visibles malgré l'hémoglobine. Ichigo ne bougeait plus et attendait que quelque chose brise le silence lourd et oppressant qui pesait sur eux. La pluie battante brouillait sa vue et surement celle des autres. Mais il distinguait nettement Grimmjow et le grand chien noir lui faisant face. Un imbécile avait essayé d'asséner un coup au canidé, de une il l'avait manqué mais en plus il s'était fait griffer. Les grognements du chien les faisait tous reculer, même le bleuté et le molosse ne bougeait toujours pas, campé sur ses positions.
« -Tu m'aurais tué … »
Cette phrase avait échappée au rouquin, faisant écho aux pensées du bleuté. Leurs regards se fixèrent l'un dans l'autre, et Grimmjow donna l'ordre à tous ses hommes de déguerpir. Sans un regard pour le rouquin toujours prostré au sol, ni le chien devant lui faisant office de bouclier, il s'était retourné. Et avait calmement fait demi-tour, bien que son indifférence apparente fût trompée par la raideur de sa démarche et la tension présente dans ses épaules.
« -Merde. »
Les larmes coulaient sans discontinuité alors que le roux restait assis à même le sol sous la pluie, oubliant un instant son sauveur inattendu. La grande léchouille qu'il reçut sur la joue ne manqua donc pas de le faire tiquer. Les yeux écarquillés, il observait le chien lui donner des coups de museau affectueux. C'est presque inconsciemment qu'il avait levé la main pour l'apposer sur le crane mouillé de l'animal et le caresser. Et comme un gosse, il avait entouré le cou du chien de ses bras et enfoncé sa tête rousse dans la fourrure noire. Ils étaient restés longtemps ainsi sous la pluie, jusqu'à ce qu'un frisson ne flatte l'échine du roux. Ichigo s'était alors redressé, décider à regagner son appartement en rampant s'il le fallait.
« - Suis-moi si tu en as envie. »
Parler à un chien clôturait sa journée pourrie, être sauvé par un animal décrochait la palme ! Il n'avait d'ailleurs pas prêté attention au fait qu'il le suivait réellement, un peu comme s'il l'avait compris. Il boitait et avait mis trois quarts d'heure au lieu de vingt minutes pour atteindre son domicile, le cabot attentif à ses vacillements et ses gémissements. Arrivé dans son salon, il s'était mis en caleçon et tout simplement laissé tomber dans son canapé. Il pleurait toujours, pas de douleur, plutôt de chagrin. Il avait eu raison.
Se jeter dans ses bras aurait été une erreur, la plus grosse de son existence. Et pourtant ils avaient eu une relation heureuse en tout point, jusqu'à l'arrivée de l'autre coincé allumeur. La nuit était tombée et son regard accrochait la pleine lune qui baignait de lumière son appartement. Quelqu'un toqua à la porte et le roux ayant un instant oublié la souffrance physique que lui imposait son corps, s'était redressé et élancé dans la direction de sa porte d'entrer. Grimaçant de douleur il avait ouvert et fait face à Inoue, sa ravissante voisine qui avait due l'entendre rentrer.
« -Kurosaki-kun, je vous ai entendu … Mon dieu, que vous est-il arrivé ?!
-Ce n'est rien Orihime-san, encore des voyous pas ravie de ma couleur de cheveux.
-Pourquoi s'en prennent-ils toujours à vous ? J'ai beau être rousse moi aussi, je n'ai jamais eu ce genre de problème.
-Vos problèmes sont certainement différents des miens, après tout, vous êtes une jeune femme ravissante. Ce genre d'atout parvient peut-être à adoucir certains comportements.
-Je […]
-Ichigo, j'ai trouvé l'alcool à 90° et les compresses. »
Le roux s'était immédiatement tendu à l'entente de cette voix rauque et sourde dans son dos. Qui étais-ce et comment était-il entré ?
« -Qui … Qui est-ce ? Un nouvel ami ?
-Heu.
-Au revoir ! »
Un bras musclé d'un blanc immaculé s'était avancé vers la poignée tandis que la voix avait renvoyé froidement la rousse chez elle tout en lui claquant la porte au nez. Le rouquin tétaniser osait à peine se retourner et sursauta au son de la clé condamnant la seule sortie existante de l'appartement, à moins qu'il n'essai de sauter du cinquième étage.
« -Viens t'assoir, tu dois être rapidement soigné. On ne sait pas si les contusions sont graves ou non. »
