Note d'auteur : En réponse "hors projet" au projet de Seonne et Princesse sur hpf.

Cette fic devant être épistolaire et cohérente avec les personnages... Mes chapitres ne feront entre 500 et 700 mots sauf pour deux (un drabble parfait et un chapitre de 250 mots exactement).

Je profite de cette fic, qui se déroule le soir d'Halloween 1976, pour rendre hommage à ma fanfiction préférée : « Chiche » d'Arcadiane. À celles et ceux qui connaissent, retrouverez-vous le clin d'œil à ce sujet ?

Chapitre 1

Un parchemin aux contours déchirés.

« Voilà quatre siècles que la vérité est dissimulée aux yeux de tous, quatre siècles de tromperies, de secrets, d'intrigues. Ce soir pourtant, le silence devient trop lourd, les conséquences trop importantes, le mensonge trop néfaste. Ce soir, la vérité doit être dite, même si elle sera ensevelie à nouveau, même si le prix à payer est terrible, même si ce simple fragment ne résistera peut-être pas au temps.

Dans l'espoir qu'un jour, demain ou dans un millénaire, quelqu'un lise ces quelques mots d'un pauvre damné, je cache ce message dans les murs de l'école de sorcellerie Poudlard.

Car ici seulement la plus grande vérité pourra être révélée, une vérité aussi grande que terrible, une vérité que l'on a tenté de détruire. Un tel poids pour un si fragile morceau de parchemin. Un tel risque pour quelques mots. Une telle gravité dans de si petites lettres. Je n'ai pu me permettre de prendre d'avantage que ces maigres affaires : je sais que les doutes pèsent déjà sur moi, je sais qu'ils m'observent. Je ne peux pas tenter davantage le maléfice du destin.

Ces murs ne me protégeront pas, moi, être de chair et de sang, mais peut-être qu'un objet sera en sécurité. En sécurité de ce qui guette dans ce château, de ce mal qui infeste l'air, de cette terrible entité qui s'insinue entre chaque interstice pour nous posséder, nous tromper, nous terroriser. Telle une potion d'effroi, cette force gagne toujours en force, impossible de la vaincre, impossible de l'affronter.

Nous sommes coincés.

Nous sommes trompés.

Nous sommes perdus.

Malgré tout, ou plutôt parce que plus aucune chose qui aurait une véritable valeur ne peut être corrompue désormais, je me permets d'écrire ici afin qu'une bribe de vérité persiste. L'horreur qui me cherche, qui aura ma perte ne pourra jamais atteindre ce savoir qui dépasse la mort elle-même, il n'aura jamais sa beauté ni sa félicité.

Comment une aussi petite chose peut faire trembler d'aussi grandes structures ? Comment huit mots, huit minuscules mots peuvent faire frissonner de terreur les sorciers et sorcières les plus importants de notre époque ? Pourquoi cette vérité est-elle devenue un secret ? Sera-t-il gardé ou dispersé ?

Et quels seront les choix de ceux qui l'apprendront ?

Je dois faire confiance à l'avenir, je leur lègue une bribe qui cache davantage que tout manuscrit, ouvrage ou grimoire. Vous devenez ainsi à la fois gardien de ce secret et émissaire de ce message si difficile, si douloureux à porter. Je ne peux espérer hypocritement que vous vous en sortirez sans dégâts, non, ce serait égoïste et faux. Je dois lutter pour la vérité. Cependant, je peux espérer que vous arriverez à affronter la vérité et la transmettre le moment venu.

Comment en suis-je arrivé là ? À griffonner ces quelques lettres, tremblant dans l'obscurité, l'oreille tendue au moindre bruit ou à la moindre incantation, craignant voir à chaque instant un funeste éclair sortir d'une baguette, craignant davantage le temps perdu que la mort elle-même ? Je fais pourtant ce pari stupide, ce pari qui entraînera tant de gens dans son sillage, celui de livrer ce message encore dissimulé.

Ces quelques mots, cette vérité si précieuse, ce secret à révéler au monde entier, je vous les donnes :

Celui qui lit ce mot est un idiot. »

Note d'auteur : En écrivant ceci, j'avais un peu peur que les lecteurs se vexent.