Fly For The End.
Musique : JASON WALKER Down
-DARK-
Je le regardais. Depuis le début du voyage j'avais les yeux fixés sur lui. Dieu qu'il était beau. Et il était à moi. Rien qu'à moi. Et je lui appartenais aussi. Pour notre plus grand plaisir à tous les deux.
Nous étions partis il y a maintenant 2 bonnes heures. Les sièges étaient plutôt agréables, mais les bras de Zayn l'étaient encore plus. Je m'étais calée contre lui. Il était juste à côté du hublot, la vue au dessus des nuages était magnifique. J'avais pris quelques photos, que je posterais en arrivant sur place. Notre destination ? La Nouvelle-Zélande. Pourquoi ? Aucune idée. Envie de changement. Loin de tout. Peut être un peu trop loin...
Zayn avait un écouteur dans l'oreille et j'avais l'autre. Je décidais des chansons. Soudain je soupirais, et j'enlevais l'écouteur. Zayn m'imita et m'interrogea du regard.
_ Qu'est-ce qu'il a princesse ?
_ Rien, je trouve le voyage très long. Tu vas me dire que j'ai le temps de m'ennuyer mais j'ai tellement hâte d'être avec toi là-bas...
Il me sourit. Je ne pouvais absolument pas résister à son sourire. Je me penchais vers lui et l'embrassais passionnément.
Nous étions en première classe, si l'on peut dire ça pour un avion. Nous devions être maximum 20 personnes dans la cabine. Nous étions assez tranquilles.
Nous avions déjà fait la moitié de notre premier trajet, puisque nous avions plusieurs escales. Je m'étais endormie dans les bras de Zayn. Soudain, je sentis sa main attraper mon bras et me secouer pour que je me réveille. J'ouvris les yeux difficilement. Mais je ne tardais pas à m'apercevoir du chaos autour de moi. Les lumières commençaient à s'allumer et s'éteindre à un rythme de plus en plus rapide. L'avion tremblait. Les verres posés sur les tablettes devant certains passagers venaient s'écraser sur le sol en moquette. Ma respiration s'accéléra. J'essayais de me calmer mais j'eus le malheur de tourner la tête vers Zayn et de croiser son regard. Ses yeux noisettes si profonds et si pétillants d'habitude ne comportaient plus aucune lueur. Il croisa mes yeux et me lança un regard paniqué. J'attrapais sa main, la serrant fort.
Les lumières s'éteignirent. Les hôtesses passaient dans les allées en criant. Les passagers commençaient à réellement s'affoler. Je tournais ma tête dans tous les sens pour tenter de trouver une réponse à la panique générale. Mais je n'eus pas besoin de chercher longtemps, quand nous vîmes le réacteur droit de l'avion exploser par le hublot de la rangée à côté de la notre.
A ce moment là, mon sang ne fit qu'un tour. Mon cerveau refusait de réfléchir à quoique ce soit. J'étais perdue dans mes souvenirs. Je tournais rapidement la tête, les yeux emplis de larmes.
_ Za...Zayn...
_ Amandine.
Il attrapa mon visage entre ses mains, plaquant ses lèvres sur les miennes. Quelque chose explosa dans mon ventre. Je savourais cet ultime baiser pour sceller à jamais notre amour. Ce baiser était à la fois plein de sentiments, de douceur, de tendresse, d'amour et à la fois d'amertume, de vertige de peur, de vide. Tous les moments que nous avions passés ensembles me revinrent en mémoire et de grosses larmes roulèrent sur les joues. Des larmes que je n'avais jamais versé auparavant. Je pensais. Pensais à tout, à nous, à moi, à lui, à eux. Ma pensée s'attarda sur eux. Eux tous. Il retira ses lèvres des miennes, les joues trempées de mes larmes. Mais vu la façon dont ses yeux brillaient, j'aurais juré qu'il avait pleuré aussi.
_ Tu crois... tu crois qu'il se souviennent qu'on les aime, Zayn ? Lui demandais-je la voix entrecoupée de sanglots, en collant mon front au sien, les yeux fermés.
_ Ne t'inquiète pas, ils le savent... me murmura-t-il en posant une dernière fois ses lèvres sur les miennes.
_ Zayn je t'aime. A jamais.
_ Je t'aime aussi. Tu es la plus belle chose qu'il me soit arrivée.
Lorsque vous êtes sur le point de mourir, la seule chose dont vous avez envie c'est de renier le monde. Oublier toutes les choses superflues qui vous entourent pour vous concentrer sur quelques gris-gris qui vous tiennent à cœur. Mais en même temps, vous avez envie de tout sauver. De tout emporter avec vous.
Lorsque vous êtes sur le point de mourir, vous ne vous posez même plus la question de ce qu'est la mort. Vous êtes forcés d'accepter ce qu'il vous arrive coûte que coûte. Vous vous en fichez de ce qu'il vous attend ensuite, du moment que vous n'oubliez pas de penser à aimer. Une dernière fois. Une ultime fois.
Lorsque vous êtes sur le point de mourir, la seule chose dont vous avez envie c'est d'être avec ceux que vous aimez. Leur rappeler que vous pensez à eux, que vous tenez à eux. Que jamais vous n'avez cessé de les aimer, et qu'il auront toujours leurs places dans votre cœur. Et ces personnes se comptent sur les doigts des deux mains.
Nous nous étions promis de finir notre vie ensemble nous avons tenu notre promesse, sans le vouloir le moins du monde, et dans la souffrance.
Nous étions jeunes et insouciants, et nous le serons jusqu'à la fin des temps.
#Malik.
