Auteur : gidge8
Titre en anglais : Contractual Obligations
Titre en français : Obligations contractuelles
Traducteur : DiagonAlleyParis
Disclaimer : Les personnages de Harry Potter appartiennent à J.K. Rowling
Beta Reader : Nynaeve-98 qui me relit et corrige mes imperfections.
Sujet : En se vendant elle-même dans un contrat de mariage, Ginny Weasley se retrouve à jouer un jeu dangereuxx, en opposant son mari à son amant et un père à son fils.
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Obligations contractuelles
Chapitre 1 – Faire face aux conséquences
Cela faisait plus de trois ans que Harry Potter avait disparu avec Ron et Hermione. Plus de trois et très longues années, depuis que le ministère était tombé et que Voldemort avait mis en place un gouvernement fantoche.
Voldemort avait appelé sa conquête : Le Nouveau Régime.
Pour Ginny Weasley, c'était l'enfer.
Après tout, si cela ne l'était pas, elle ne serait pas présentement en route pour le Ministère pour tenter l'impossible en ce glacial jour du mois de février. Seul l'enfer pouvait être aussi cruel.
Malheureusement, elle n'avait pas d'autre possibilité. Le temps était compté et elle était désespérée. Si elle attendait, trois membres de sa famille allaient mourir.
Elle réprima un frisson à la pensée de ses frères jumeaux, Fred et George, ainsi qu'à sa mère et sa colère revint. Les jumeaux étaient directement responsables de la situation et malgré sa fureur contre eux d'avoir été pris, une partie d'elle-même comprenait que ce n'était pas entièrement de leur faute de d'avoir voulu se rebeller. Après tout, trois ans c'était long lorsque l'on vivait sous l'oppression et durant toute cette période, cela n'avait pas été facile pour la famille Weasley. A chaque nouvelle loi promulguée par le gouvernement de Voldemort, ils avaient seulement pu constater que leur liberté disparaissait peu à peu.
Il n'était donc pas étonnant que ses frères aient commencé à faire diverses frasques afin de tenter de miner le système. Les jumeaux étaient d'abord et avant tout des rebelles. C'était dans leur nature de vouloir provoquer quelques perturbations et du chaos parmi les forces de Voldemort. Leurs actions avaient été une bénédiction pour beaucoup après trois années difficiles. A eux seuls, les jumeaux avaient permis à de nombreuses personnes de garder le moral durant ces sombres jours. Mais, au fond, tout le monde savait que ce n'était qu'une question de temps avant qu'ils ne soient attrapés.
Ce jour fatidique était arrivé hier après-midi, lorsque des agents étaient entrés dans la boutique de farces et attrapes des frères Weasley afin d'arrêter ses propriétaires. Ils avaient bien sûr résisté, et le pire était que Molly Weasley, qui était là pour les aider à dresser l'inventaire, avait résisté à l'inévitable arrestation ce qui avait également entraîné son incarcération.
Une chose était sûre avec le gouvernement de Voldemort, c'était le fait que la résistance contre le nouveau régime n'était tout simplement pas tolérée. Les peines, même pour des infractions mineures étaient extrêmement lourdes pour toute personne qui n'était pas un fidèle disciple de Voldemort. Dans le cas des frères Weasley, il était évident que la sentence serait la peine de mort ou quelque chose d'équivalent.
C'était avec de telles pensées que Ginny marchait d'un pas décidé vers là où elle allait. Si son plan échouait, il était probable que les autres membres de sa famille tenteraient un sauvetage qui serait à la fois vain et violent. Cela ne causerait que davantage de morts.
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Lorsque Ginny pénétra dans l'immeuble qui avait été autrefois l'ancien Ministère de la Magie, les souvenirs des temps plus heureux inondèrent sa mémoire, et elle ressentit un vieil écho de l'enthousiasme. Elle était souvent venue dans le grand bâtiment lorsqu'elle était enfant, parfois accompagnée de son père pour une course ou de temps en temps avec sa mère pour déjeuner avec celui-ci. La plupart de ses souvenirs concernant cet endroit étaient heureux, car les collègues de son père l'avaient toujours accueillie agréablement, en lui offrant systématiquement des bonbons qu'ils sortaient des pots de leurs bureaux.
Malheureusement, cette agréable sensation disparut presque immédiatement une fois qu'elle fut à l'intérieur. Son père ne travaillait plus là et elle fut désolée de constater que presque plus rien ne plus lui rappelait les visites de son enfance. Au lieu de cela, l'immeuble dans lequel elle entra ce jour-là ne pouvait être décrit comme 'terroriste', comme il était probablement destiné à l'être. Il n'y avait aucune trace de l'agitation, des gens chaleureux qui avaient autrefois travaillé là-bas.
En fait, durant cette visite particulière, Ginny ressentit seulement de l'intimidation et de l'hostilité.
Elle ne reçut que quelques regards tandis qu'elle traversait les salles, vêtue de sa plus belle cape et de ses plus beaux vêtements, qui paraissaient cependant bien minables par rapport à ceux que portaient les personnes qu'elle croisait. Néanmoins, elle gardait la tête haute et agrippait fermement son sac qui contenait deux livres de droit et le précieux parchemin sur lequel elle avait écrit ses notes, qui espérait-elle, seraient la clé pour sauver la vie de sa mère et de ses frères.
Sa destination était le Ministère de la Justice, qui était dirigé par nul autre que Monsieur Lucius Malfoy, et elle sentit sa gorge se dessécher à la simple idée de rencontre cet homme. Le nom à lui seul la remplissait d'effroi, seulement surpassé par la crainte de voir sa mère et ses frères être exécutés.
Elle avait failli mourir une fois, à cause de Lucius Malfoy, mais ce n'était là qu'une partie de son inquiétude. Depuis le début de la guerre, Malfoy était devenu l'une des plus importantes figures du nouveau régime. Son soutien à Voldemort était bien connu et ses actions prouvaient sa farouche loyauté. L'homme était connu pour être froid et il y avait des rumeurs qui soutenaient cette réputation, y compris l'histoire selon laquelle il avait directement pris part à l'assassinat de sa propre femme, il y a un an.
Ginny réprima un frisson à l'idée de le rencontrer.
Elle ravala sa peur tandis qu'elle pénétrait dans le bureau qui portait son nom. Elle y reçut un accueil rapide et froid de la part de la réceptionniste. Cela en soi était attendu, en fait, Ginny aurait été très surprise si les choses avaient été différentes. La réponse de la sorcière à la demande de Ginny de rencontrer le ministre avait été courte et sèche, lorsqu'elle déclara que Monsieur Malfoy n'était pas encore arrivé.
Ignorant l'impolitesse de cette dernière, Ginny demanda poliment un rendez-vous. Puis ensuite, elle alla s'asseoir et attendit.
Elle trouva un endroit tranquille dans un coin, s'assit sur une de ces très coûteuses chaises et se demanda intérieurement si Malfoy s'attendait à ce que l'un des Weasley fasse une tentative pour sauver la vie de certains membres de sa famille. Connaissant Malfoy comme elle le connaissait, elle avait également émit l'idée qu'il s'attendait à une telle rencontre, de sorte qu'il aurait l'occasion d'en rire avant de la faire sortir de son bureau.
Elle rejeta rapidement cette idée, sachant que c'était inutile et décida de se distraire en sortant l'un de ses livres. Elle relut encore une fois le projet du contrat qu'elle avait rédigé.
Elle était à l'aise avec le livre de droit qu'elle tenait dans ses mains, feuilletant rapidement les pages afin de trouver rapidement la partie qui lui semblait la plus pertinente, mais il lui était difficile de se concentrer dans une pièce inconnue. Le simple fait de tenir ce livre provoqua le vagabondage de ses pensées. Il appartenait effectivement à Hermione et c'était l'un des nombreux livres que son ancienne camarade de classe avait laissé au Terrier alors qu'elle parte accompagner Harry et Ron dans leur mystérieuse quête pour vaincre Voldemort.
Dans les mois qui suivirent sa sortie de Poudlard, la combinaison de l'ennui et le bouleversement de la société poussa Ginny à commencer à lire les livres, puis finalement elle se passionna à l'étude du droit. Elle était loin d'être une avocate et elle était bien consciente de ce fait. Toutefois, au fil des mois, son étude informelle lui avait donné une bonne connaissance des contrats. Le peu qu'elle connaissait présentement pourrait être utile et ses nouvelles connaissances l'aideraient dans ce qu'elle avait désormais prévu.
Elle ne pouvait seulement prier pour qu'elle en ait suffisamment appris pour ne pas tout faire rater.
Finalement, elle se mit à lire, fit quelques modifications à son projet et le temps passa vite. Enfin, au milieu de matinée, la désagréable et impolie réceptionniste pénétra dans la pièce pour l'informer que le Ministre de la Justice est prêt à la rencontrer. Elle acquiesça poliment, mais se moqua silencieusement du titre tandis qu'elle passait devant le panneau ornant le mur de bureau.
Lorsqu'elle entra dans la pièce, elle remarqua rapidement que le décor était au-delà de l'extravagance. Cependant, sa distraction ne fut que temporaire. Dès l'instant suivant, elle devint pleinement consciente de l'imposante figure de Lucius Malfoy qui se trouvait assis derrière un énorme bureau en acajou.
Toute son attention se dirigea rapidement vers l'homme qui se leva et sourit malicieusement à sa salutation. Il s'attendait visiblement à de cette rencontre et il se moqua de sa présence en étant faussement courtois quand il lui tendit la main.
« Mademoiselle Weasley, c'est une agréable surprise de vous voir ici. »
Elle le détestait encore plus maintenant qu'elle le rencontrait directement Elle se maudit elle-même en silence pour la tentative raide et formelle à échanger des plaisanteries avec cet homme, mais elle ne pouvait pas se permettre de le mettre en colère. Elle avait besoin de rester calme et professionnelle, ou alors sa proposition ne mènerait à nulle part. Au lieu de cela, elle lui donna simplement un sourire forcé et ignora son envie de lui dire ce qu'elle pensait vraiment de lui.
« Je ne pense pas que ce soit une telle surprise, Monsieur Malfoy, compte tenu des événements récents avec ma famille. »
« Bien sûr », dit avec une fausse amabilité en lui faisant signe pour qu'elle asseye. Ilmaintint l'impeccable politesse attendit qu'elle prit place avant se rasseoir lui-même. Il la regarda dans l'expectative, s'adossa sur son fauteuil en cuir d'un air désinvolte et posa ses coudes sur les accoudoirs tandis que ses deux index tapaient simultanément et d'un air songeur ceux-ci.
« Néanmoins », poursuivit-il. « Je ne m'attendait guère à ce que votre père envoie ici sa jeune fille, toute seule pour discuter de ces graves questions. Mais de toute façon, il n'y a rien à discuter. L'affaire est en fait, classée. »
Sa colère revint, lui rappelant qu'il ne serait pas bon pour elle de discuter avec cet homme.
« Je suis sûre que rien n'est jamais définitif », déclara-t-elle d'une manière aussi douce qu'elle le pouvait. « Je suis certaine qu'il y a toujours une certaine marge pour les négociations. »
Étonnamment, il sourit et une légère surprise apparut sur son visage. Elle prit cela comme un petit succès.
« Bien dit, Mademoiselle Weasley. Mais malheureusement, pour qu'il y ait des négociations, il faut qu'il y ait quelque chose sur laquelle on peut négocier. J'ai bien peur qu'il y ait très peu de choses que votre famille puisse offrir au Seigneur des Ténèbres en réparation de cette petite mésaventure. »
« Vous n'avez pas encore entendu ma proposition. »
Les yeux de l'homme s'allumèrent d'une diabolique allégresse et elle constata qu'il avait vraiment hâte qu'elle lui révèle son plan, tout comme elle l'avait prévu. Elle essaya d'ignorer la peur qui la prit à ce moment-là. Elle n'allait pas lui permettre d'arrêter sa tentative.
« Je vous en prie, ma chère. Dites moi ce que vous envisagez d'offrir en échange contre ce crime particulier. Peut-être que avez-vous trouvé une autre personne qui pourrait être mise en cause? »
Il la tourmentait mais elle refusa de le relever. Elle n'avait qu'un seul argument potentiel et elle espérait qu'il serait assez bon. Elle alla droit au but. « Non, j'aimerais discuter le fait que vous allez exécuter trois sang-purs dans une société qui valorise la pureté du sang par dessus de tout. Sans doute, peut-on trouver une sorte de compromis afin qu'ils puissent réintégrer la société. »
Il avait l'air intrigué. C'était bon signe.
« Deux de vos frères sont mariés à des sorcières pur-sang, n'est-ce pas? »
« Oui, c'est cela. Et une de mes belles-sœurs attend actuellement un enfant. Vous savez très bien que les Weasley ont tendance à avoir beaucoup d'enfants. Certainement que Celui-Dont-Il-Ne-Faut-Pas-Pronnoncer-Le-Nom préférerait augmenter le nombre des sang-purs. »
Lucius semblait vraiment apprécier la discussion. « Le Seigneur des Ténèbres serait sans aucun doute d'accord. »
Elle poussa presque un soupir de soulagement. Avec cet argument, elle avait peut-être une petite chance.
« Toutefois », continua-t-il. « Nous ne pouvons pas permettre à de tels mécréants de continuer à faire des ravages dans une paisible et bien ordonnée société. Ce n'est probablement pas la première fois que vos frères prennent part à ce genre d'activité criminelle et mon bureau a reçu l'ordre de faire un exemple afin de prévenir de futurs désagréments. J'ai bien peur que leur seul statut de sang ne puisse pas les aider. »
Elle prit une profonde inspiration. Il est temps pour elle de faire sa proposition. C'était sa dernière chance. Son intérêt dans la conversation lui faisait espérer que son plan pourrait marcher.
« Et si j'ai été en mesure de fournir une sorte d'assurance contre leurs tentatives d'avoir de nouveau un tel comportement? », demanda-t-elle, surprise par la fraîcheur et le calme du ton de sa propre voix.
L'homme rit cruellement. « Et comment comptez-vous de faire cela, petite fille? »
Sa colère revint suite à sa sarcastique remarque et elle tenta d'y répondre le plus calmement possible. « J'ai cru comprendre qu'il existait une demande de sorcières pur-sang dans le domaine des contrats de mariage », déclara-t-elle, sa voix trembla légèrement.
« C'est le cas », affirma-t-il en soulevant ses sourcils d'un air surpris.
Ginny savait cela et sa réponse confirma les rumeurs. Un certain nombre des plus fidèles disciples de Voldemort avaient un statut de sang inférieur. Ils cherchaient à accroître celui-ci en épousant une pure sang d'un rang supérieur afin d'avoir des enfants à un niveau encore plus élevé. Elle prit une profonde inspiration et rassembla tout son courage pour prononcer ses prochains mots.
« Je serais disposée à m'offrir moi-même à un tel contrat avec un fidèle disciple du gouvernement », dit-elle d'une voix légèrement tremblante. Elle leva les yeux et constata que son sourcil était soulevé suite à un visible intérêt. Elle poursuivit : « A la suite de ce contrat, ma situation qui me permettra d'avoir une influence sur les actions de ma famille. »
Elle savait que Malfoy comprendrait son langage politiquement correct. Elle était en train de s'offrir elle-même en tant qu'otage, car en étant mariée à un mangemort, elle serait placée sous haute surveillance. Cela forcerait sa famille à rester bien sage. C'était là, la seule solution.
Lucius Malfoy sourit à nouveau et c'était là, la chose la plus troublante que Ginny ait jamais vue.
