Martha regarda avec nostalgie le docteur se lancer dans l'un de ses fameux discourt que personne ne comprenait tout en sautillant autour du tableau de bord du TARDIS.

Elle avait arrêté de l'écouter dès les premières minutes mais ne l'aurait stoppé pour rien au monde. Le voir parler avec tant de passion était l'un des petits plaisir de Martha. Il avait l'air d'un gamin innocent et surtout, il avait l'air heureux.

« Tout va bien Martha Jones ? »

La vérité, Martha ne lui disait jamais. Il ne voulait sans doute pas l'entendre non plus. La vérité, c'était qu'elle était amoureuse du Docteur. Et que cela ne pouvait que la rendre malheureuse, car elle n'était pas aveugle au point d'espérer que cette amour puisse être réciproque.

Ho, il l'aimait bien à sa manière « comme un vieil alien peut aimer une une jeune humaine » lui aurait-il dit. Mais Martha savait que c'était un mensonge. Ce n'était pas leur espèce respective qui les séparaient : il y avait quelqu'un d'autre.

Le docteur n'en parlait jamais, mais certains signe ne trompaient pas.

Parfois, elle le trouvait à regarder dans le vide, l'air mélancolique. Parfois il agissait étrangement, enfin encore plus étrangement que d'habitude. Il y avait cette histoire de pull. C'était ridicule, vraiment ! Elle avait eut froid et mit ce stupide sweet shirt et c'est comme si le Docteur était devenu fou ! Jamais il ne l'avait regardé aussi froidement. « Retirez le » Avait été son seul commentaire. Il avait été glaciale.

Alors non, elle n'allait pas bien !

Elle avait peur de n'être qu'une pâle copie, de ne pas être à la hauteur. L'autre lui avait elle ressemblée ? Était-elle comme elle, métisse ? Ou encore, une brune malicieuse ? une rousse intrépide ? une blonde sculpturale ? Dans tout les cas, Martha la détestait. Elle la détestait, car elle était tout ce qu'elle même n'était apparemment pas.

Pourtant, lors de leur première rencontre, le Docteur l'avait embrassé. Un baiser auquel elle pensait souvent. Dans ses rêves, il se prolongeait et le docteur découvrait qu'il pouvait l'aimer elle aussi.

Mais ce n'était qu'un rêve.

Alors elle mentait. Elle mentait pour rester encore une peu à ses cotés. A courir avec lui, sentir sa main se glisser dans la sienne et courir.

Courir ensemble.

Elle savait que cela ne pourrait pas durer.

Le Docteur pouvait-il le sentir ? Un jour prochain, Martha lui rendrait sa clef si chèrement acquise et reprendrait le cours de sa vie.