N/A: Drabble retrouvé dans les tréfonds de mon PC. J'avais promis de faire un petit quelque chose avec Drake et Shirhoshi, c'est chose faite! Bref, bonne lecture les keupins, en espérant ne pas vous faire perdre votre temps.


L'ambiance se réchauffait peu à peu. On approchait des 2 heures du matin, la tension était à son comble. La princesse du cabaret ne se montrait jamais avant.

Bienvenue au Red Sun, un endroit entre le bar à strip-tease et le cabaret. Trop de plumes et de paillettes pour être l'un, trop de sensualité affichée pour être l'autre. Nombreux étaient ceux qui s'y pressaient dans l'espoir de voir le numéro de Shirahoshi. Elle rayonnait littéralement sur la scène et l'illuminait par sa présence.
Et enfin, elle arrivait. Un costume rose échancré laissait suggérer beaucoup de choses, sa grande taille la montrant plus majestueuse encore et son sourire assassinait de béatitude ses admirateurs. Elle tournait, riait, lançait des œillades à son public, caressait lentement la barre avant d'onduler autour avec une grâce mélusine.

Et elle continuait, se dénudait parfois avant de retourner dans les coulisses. Seule face au miroir de sa loge, elle pouvait se laisser aller, retirer son maquillage et les étoffes chamarrées qu'elle revêtait pour pouvoir, enfin respirer sans sentir tous ces regards rendus brillants par l'obscurité de la salle peser sur elle. Elle voulait s'enfuir, quitter ce monde faux. Elle voulait se cacher.

Mais tout avait changé.

Trois heures. Les yeux se cherchaient, s'interrogeaient en silence. Les autres danseuses leurs étaient occultés, ils voulaient la princesse, leur reine. Le ronronnement d'une rumeur grandissait pour devenir grondement. Non, ce soir elle ne viendrait pas.

Ce soir, elle était aux bras de cet homme, celui qui la faisait sourire par sa simple présence. Il n'était pas comme ceux qui la guettaient, cette lueur lubrique dans les yeux.

Elle se baissa pour tracer, encore, avec la pulpe de son pouce, le X qui le marbrait. Ils échangèrent un regard franc, plein d'une innocente complicité.

« Merci d'être là pour moi, Dièz. »