Hello, je suis de retour avec une fanfic qui me chatouillait les doigts depuis un bon moment déjà. Je ne dit vraiment pas grand chose dans ce premier chapitre que je considère plus comme une petite intro, histoire de se mettre en bouche vous savez ;) Beaucoup de points encore obscures seront mis en lumière dés mon second chapitre. Et puisqu'on en parle, je tient à rappeler, pour ceux qui n'ont pas encore subit mes délais complétement aléatoires, que je ne dispose pas de beaucoup de temps pour écrire. Donc, ce sera au petit bonheur la chance, encore une fois !
Il n'était encore que cinq heures du matin lorsque la première alarme déchira l'air d'une nuit que l'aube n'était pas encore venue relayer. Il s'agissait d'une tonalité entêtante, comme une plainte lancinante et cependant monotone et bien connue désormais des habitants du quartier de la Sûreté. Tous savaient à présent la routine que constituaient cette alarme nocturne et les coups de feu qui suivaient peu après.
Aucun cependant ne mettrait le nez dehors pour venir s'inquiéter des vies qui seront prises cette fois encore, car il était primordial de préserver en premier lieu sa sécurité individuelle. Peu leur importait que de nouveaux DST disparaissent aujourd'hui encore, puisque ce noble sacrifice leur permettrait à eux, citadins privilégiés, de voir un nouveau jour se lever. À l'aube, on parlerait de l'attaque comme si on y avait été, puis on oubliera jusqu'à ce que tout recommence, quelques mois plus tard.
Au poste de la Sûreté cependant, les agents de la DST ne partageaient pas la sérénité des citoyens. Un désordre indescriptible régnait tandis que fusaient les ordres et les cris d'alerte.
- Tous à vos postes! Surtout, suivez la procédure!
Et par-dessus les piétinements confus des DST, d'autres pas se firent entendre en provenance des toits et dont les échos se propagèrent dans les locaux de la Sûreté. Personne pourtant ne prit la peine de lever le nez vers le plafond: l'ennemi se trouvait dehors.
Si cette fois on ne les interceptait pas, des têtes tomberaient. Si cette fois ils atteignaient leur but, les officiers DST devraient répondre de leur incompétence devant Akainu lui-même et les trois criminels au-dehors semblaient bien peu de choses à côté des foudres de leur président.
Pendant ce temps et sans même prêter la moindre attention à l'agitation qui régnait sous leurs pieds, trois silhouettes détalaient à vive allure en direction du centre des infrastructures numérique. Il s'agissait de trois garçons, dont l'aîné ne faisait pas plus de vingt ans. Il était suivit d'un jeune homme légèrement moins âgé que lui, mais dont les foulées solides et le regard averti trahissaient le terme inéluctable d'une enfance mouvementée. Dans sa course silencieuse, de longues boucles blondes malmenées par le vent ondulaient le long de sa nuque. Fermant la marche enfin, le plus jeune de cette singulière fratrie cavalait joyeusement derrière ses aînés. Mu par l'enivrement que lui procurait cette course nocturne, il riait sans retenue et plissait ses grands yeux sombres pour mieux les protéger du vent. Ses sens étaient en pleine effervescence, de sorte que le sang qui bouillonnait dans ses veines venait gonfler son coeur d'une joie démesurée.
-Luffy, tu m'écoutes quand je te parle ?! Je te rappelle que c'est à cause de tes conneries qu'on s'est fait repérer! Si ça foire, je te promet que je ne te laisserais plus jamais venir avec nous, tu m'entends ?
-J'ai dit que je m'excusais, je sais vraiment pas ce qu'il te faut, répliqua Luffy sans cesser de rire.
Ace poussa un soupir exaspéré et abandonna la partie. Si l'aîné du trio s'efforçait de réprimander sévèrement les écarts de son plus jeune frère, il ne pouvait rien contre cette innocence désarmante qu'il tentait à tout prix de préserver.
De ce même engagement témoignait son attitude vigilante: en effet du fond de ses yeux, une lueur sauvage brûlait, comme un écho à son port hostile et qui évoquait une force et une brutalité prodigieuse, péniblement contenue.
-Ace, ils sont juste derrière nous ! s'écria soudain Sabo dans son dos.
Comme pour approuver ses dires, les premiers coups de feu retentirent et Ace sentit son coeur manquer un battement lorsqu'une balle passa en sifflant tout prés de son oreille droite. Aussitôt et sans même se consulter, les trois frères s'élancèrent du toit où les DST les avaient rejoints, pour se recevoir avec une aisance déconcertante au bas du bâtiment. Ils poursuivirent alors leur route en détalant comme des lapins parmi les ruelles sombres qui s'étalaient aux pieds des locaux de l'état et au milieux desquels s'élevaient les infrastructures numériques. Les DST ne purent que les regarder disparaître au loin, impuissants. Luffy s'esclaffa bruyamment à la vue de leur expression ahurie. Décidemment, rien ne pourrait lui gâcher cette journée.
Ses éclats de rire moururent cependant dans sa gorge lorsque les trois frères se trouvèrent nez à nez avec une nouvelle escouade de DST. Ils avaient condamné la sortie de l'allée dans laquelle s'étaient engagés Luffy et ses frères. Ces derniers, horrifiés, virent alors une rangée de fusiliers dresser leurs armes comme un seul homme, pour les braquer sur eux. Aussitôt, Luffy et Ace firent volte-face dans l'espoir de dénicher une rue transversale où se réfugier. Néanmoins, Sabo considéra d'un air interdit le mur insurmontable que formaient les DST engoncés dans leurs carapace de kevlar, réfléchissant à toute vitesse. Pourquoi pointer leurs armes sur eux puisque de toute façon, ils ne tireront pas? Du moins, pas tant que lui et Luffy se tiendraient là. Alors, comme personne encore n'avait esquissé le moindre geste pour venir les intercepter, il se tourna brusquement vers ses frères et les saisit par les avant-bras.
-Dépêchez-vous, courrez vers l'autre bout de la rue! leur cria-t-il en les poussant devant lui.
Sans un regard pour les DST, ils se précipitèrent tous les trois dans la direction opposée. Ace ne tarda pas à entendre le piétinement des agents dans leur dos et fut frappé par un douloureux éclair de lucidité tandis qu'il devinait les intentions de leurs poursuivants.
-Grouillez-vous, une deuxième escouade est en route pour nous barrer le passage, siffla la voix de Sabo à sa droite.
Ace jura entre ses dents et fixa l'autre extrémité de l'allée. Dans quelques instants si son frère avait vu juste, elle serait condamnée elle aussi. Les trois garçons devaient à tout prix s'extirper de cette ruelle avant que cela n'arrive, ou ils seraient pris au piège. Leurs foulées s'allongeaient et les DST n'avaient pas encore pointé leur nez à l'angle de la rue. Derrière eux, des éclats de voix commencèrent à s'élever tandis qu'ils atteignaient presque la sortie. Mais soudain, les premiers agents jaillirent du carrefour pour leur barrer la route. Déjà, les deux aînés du trio se retournaient pour chercher une autre issue lorsque, sans prévenir, Luffy se précipita en avant et leur perça une voie de sortie parmi les DST encore désorganisés. Avant même que le temps soit accordé à ces derniers de rétablir leur formation, les trois frères, hilares, s'étaient évanouis à nouveau parmi les ombres des venelles embrumées.
Riant aux éclats, Ace, Sabo et Luffy courraient à nouveau. À présent que les DST se trouvaient derrière eux, ils n'avaient plus aucune chance de rattraper les trois frères et ces derniers le savaient pertinemment. Alors avec tout le détachement dont ils se sentaient capables, ils se dirigèrent vers leur objectif.
Aux yeux des honnêtes citoyens, le centre des infrastructures numériques n'était que la respectable bâtisse depuis laquelle on les abreuvait de leur dose quotidienne et nécessaire d'ondes électromagnétiques. Pour les trois garçons en revanche, il représentait le coeur même de cet immense parasite dont les innombrables appendices pompaient, à toute heure du jour comme de la nuit, le bon sens des habitants de Goa. Aussi, si Ace, Sabo et Luffy se plaisaient à s'imaginer les derniers résistants d'une nation de mort-vivants, leur devoir ne s'en rappelait pas moins à eux dès qu'ils croisaient le regard de leurs concitoyens.
Le ciel s'éclaircissait progressivement et les premières lueurs d'une aube estivale vinrent bientôt éclairer le chemin des trois fuyards, les rendant par la même occasion plus vulnérable, plus exposés. Dans moins d'une heure, ils ne pourraient plus avancer que sous le couvert des bâtiments, ce qui risquait de rendre leur progression infiniment plus pénible. Ils interrompirent néanmoins leur course effrénée sur le seuil d'une vieille bâtisse, afin de reprendre leur souffle et de laisser passer une garnison de DST qui patrouillait dans les alentours.
Luffy, infatigable comme toujours, fut le premier à récupérer. Il fit volte-face et vit alors les contours du centre des infrastructures numériques se dessiner sur un ciel désormais plus clair, à seulement quelques dizaines de mètres de là.
- Ace, Sabo, regardez on a réussi ! s'écria-t-il sans pouvoir contenir plus longtemps son excitation.
- Chhhht, tu vas encore nous faire repérer, lui souffla Sabo.
- Regardez bien, on est pas encore entrés, tempéra Ace aussitôt après.
La bâtisse en elle-même n'avait rien de grandiose: il s'agissait d'une de ces constructions en briques rouges, qui n'atteignait pas plus de cinq étages. Il n'y avait pas de barreaux aux fenêtres et peut-être même que dans une autre vie, dans d'autres circonstances, elle aurait pu paraître coquette aux trois garçons. C'était sans compter ce qu'elle contenait et la laideur intérieure qu'elle renfermait, bien évidemment. En effet, sa fonction première était de ne pas donner aux habitants de Goa une vision autre que celle d'un pauvre bâtiment administratif . Personne ne devait voir en elle un lieu hostile ni même penser ne serait-ce qu'une seconde qu'il n'avait pas le contrôle absolu sur sa propre existence. Mais Ace avait pointé le bas du bâtiment où Akainu, dérogeant à ses propres instructions, avait placé une demi-douzaine de DST lourdement armés. Si un civil devait venir s'aventurer dans le coin, il trouverait le centre ainsi étroitement surveillé; aussi le président avait-il compté sur la faible probabilité de rencontrer un promeneur à une heure si matinale, dans les rues de Goa. Seulement, il allait de soi que ces gardes les attendaient de pied ferme et qu'une autre demi-douzaine d'entre eux encore attendaient leurs ordres à l'intérieur.
Les trois garçons demeurèrent ainsi un court instant immobiles et silencieux, blottis contre leur pan de mur, cherchant une solution à cet obstacle inattendu. Le secondes s'égrenèrent une à une, péniblement. Enfin, Ace à court de patience, sauta sur ses pieds.
- Et puis merde, allons-y ! On a déjà assez attendu comme ça.
Cet élan nouveau eu pour effet de secouer Sabo et Luffy de leur transe contemplative et déjà ils s'apprêtaient à imiter leur aîné pour se lancer à l'assaut de cette forteresse improvisée lorsque tout à coup, un grand fracas leur fit détourner la tête à tout les trois. Une des fenêtres du bâtiment venait de voler en éclats et des débris de verres s'abattaient en une pluie scintillante sur les DST. Aussitôt, le silence tendu fit place à un vacarme effroyable tandis que les premiers cris d'alerte s'élevaient dans la rue déserte. Les agents se protégèrent comme ils le purent des débris tranchants. Puis, une fois le premier instant de panique et de confusion passé, ils s'engouffrèrent par l'entrée principale à l'intérieur du bâtiment où régnait désormais une grande agitation.
- Au quatrième étage ?! Mais c'est impossible, comment avez-vous seulement pu les laisser rentrer ? Je croyais vous avoir demandé de poster des vigies sur les toits ?! tonna alors une voix de baryton à l'intérieur.
- Pourtant je vous assure, colonel Smoker, que nos hommes ne nous ont rien signalé ! parvint la réponse indistincte.
Après quoi les trois frères entendirent les piétinements des DST s'estomper tandis que ces derniers se dirigeaient vers le quatrième étage. Il sembla à Sabo que la place avait jusqu'alors baigné, en silence, dans l'appréhension de leur venue. La réaction des DST avait évoqué en lui ces nuits passées à déambuler dans les couloirs sombres de la demeure parentale, lorsqu'il n'était encore qu'un petit garçon et que l'angoisse lui faisait pousser des couinements aigues au moindre craquement du plancher sous ses pieds. Mais comme chaque fois qu'il pressentait l'arrivée d'un nouvel afflux de souvenirs, Sabo se força à barricader son esprit pour se concentrer à nouveau pleinement sur l'instant présent.
Ace et Luffy justement, venaient de s'élancer vers l'édifice. Ils n'avaient pas eu à tergiverser plus longtemps pour comprendre que cette diversion inespérée était l'occasion idéale. Comme un seul homme, les trois frère quittèrent le couvert de leur paroi décrépite et gagnèrent la rue, infiniment plus exposée. Ils la franchirent néanmoins en un coup de vent et, sans même songer à ralentir, s'engouffrèrent à leur tour par l'entrée principale du bâtiment.
- C'est pas vrai, ils sont encore plus cons que ce que j'imaginais !
Les garçons avaient fait irruption dans le hall d'entrée, prés à en découdre avec ce qui resterait de DST. Seulement une fois à l'intérieur, ils avaient trouvé la salle vide et Ace ne s'était pas retenu d'exprimer son exaspération à grand renfort d'exclamations indignées.
- Plus d'une heure de cache-cache dans la ville basse et ça vous envoie tout un régiment de militaires surentraînés aux trousses d'une putain de vitre cassée !
- Moi je me sens plutôt flatté, qu'est-ce que tu en penses ? dit Sabo amusé.
- Ce que j'en pense ? J'en pense qu'ils nous croient encore assez débiles pour simplement péter une vitre et entrer par la fenêtre, répondit Ace avec de grands gestes furibonds.
- On allait rentrer par la porte il y a pas cinq minutes. Ça ou casser une vitre c'est pareil, non? intervint Luffy en haussant les épaules.
- La vitre du quatrième ?! La salle des machines est au sous-sol Luffy. Réfléchi un peu, rétorqua son aîné avant de s'élancer finalement vers les escaliers.
Bientôt, ses frères lui emboîtèrent le pas. Ainsi, tandis que les trois garçons dévalaient avec l'aisance que procure l'expérience, la volée de marches qui conduisait au sous-sol, les DST eux, convergeaient péniblement vers le quatrième étage. L'escalier s'enfonçait de plus en plus profondément sous le centre des infrastructures numériques et Luffy se surprit à prier pour ne pas périr engloutis dans le ventre de l'édifice. Bien que la descente parut interminable aux trois frères, ces derniers débouchèrent finalement sur une gigantesque salle souterraine. Ace dut parfois se baisser pour se dérober aux fils électriques et aux gaines de plastique qui pendaient négligemment d'un plafond très bas. La pièce était encombrée d'un incroyable fatras, lui-même composé à parts égales d'ordinateurs nouvelle génération et d'antiques machines à écrire, dont certains modèles rappelaient aux trois garçons ceux qu'ils avaient pu apercevoir dans les vitrines des marchands de curiosités. Sans hésiter plus longtemps, ils s'installèrent en face des écrans les plus récents et se mirent au travail.
Le commandant se tenait debout, immobile, tout près de l'emplacement où s'était trouvée la fenêtre auparavant. Par l'ouverture mutilée, il appréciait les premières lueurs d'un jour nouveau ainsi que la teinte avenante dont l'horizon se parait, tandis que le soleil se levait.
Doucement mais sûrement, tout comme se lève avec lui un espoir nouveau de voir ces jours sombres s'achever, se dit-il et les commissures de ses lèvres se soulevèrent en un rictus narquois. Mais soudain, les échos de pas précipités dans l'escalier parvinrent à ses oreilles. Il se détourna alors à regret de l'ouverture et le verre crissa sous ses semelles lorsqu'il fit volte-face pour accueillir les nouveaux arrivants. En effet, les DST firent bientôt irruption dans la petite pièce, soufflant comme des bœufs et ruisselants de sueur sous leurs carapaces. Ces dernières rappelèrent à l'officier combien les plastrons de kevlar et les casques à visière étaient impuissants face à l'ignorance, lorsque cette dernière avait fait son œuvre dans l'esprit des Hommes. De la même manière, il lui semblait que ces haumes qui leur couvraient les yeux et les oreilles rendaient les DST aveugles et sourds au monde extérieur, sans même les laisser entrevoir les multiples richesses qu'il avait à offrir.
- Commandant, les trois terroristes... où sont-ils passés ?
Il se contenta de secouer la tête d'un air navré.
- Je viens d'arriver, ils n'ont pas l'air d'être dans cette pièce.
Il vit alors et non sans une certaine satisfaction, le visage de son "subordonné" se décomposer. Du moins, la partie qui n'était pas dissimulée par sa visière. Il n'ajouta rien cependant car une alarme retentit pour la seconde fois dans la matinée. Celle-ci cependant, annonçait une intrusion dans le réseau informatique principal.
Voilou, merci beaucoup d'avoir lu! J'espère que ça vous a plu et si c'est le cas on se revoit pour le chapitre deux (Dieu sait quand) ^^ D'ici-là, soyez patients (je suis sur ce chapitre depuis trois mois déjà, si vous voulez que je vous donne une idée de l'échelle) .
