Hello! Second cadeau pour l'anniversaire de Gintoki, oui, j'assume. C'est juste un perso qui m'a énormément marquée, et j'étais inspirée. Alors voilà : happy birthday Gin-san.
Pas de bêta lecture, juste un OS écrit entre deux heures de littérature ce matin, fait à chaud, dans lequel j'ai balancé tout ce que ce jour provoque chez moi, car pour ceux qui ne le savent pas, je suis très attachée à Gintama qui a été un manga qui a véritablement changé ma vie.
Bref, je ne sais que vous dire de plus à part have a good read, et merci à Sorachi de nous avoir créé un personnage aussi incroyable que Gintoki.
Gintoki regarde son passé, parfois. Les souvenirs sont tenaces, il n'y peut pas grande chose. Il y a des événements qui ne vous quittent jamais, car ils ont un impact sur vous, ils vous marquent au fer blanc, pour toujours. Lorsqu'il s'en rappelle, il voit du sang, du feu, la mort. Pas franchement des choses dont il veut se rappeler. Mais où qu'il regarde, tout est pareil. De son enfance, à son adolescence, il a au final trop rarement vu d'autres paysages que ceux dévastés du champ de bataille.
Gintoki regarde par la fenêtre, de plus en plus souvent. Et il est toujours plus étonné d'y voir un tel foutoir, de telles bagarres, de tels cons, mais pourtant de la sérénité. Il n'y a rien de beau, mais tout semble parfait dans cette médiocrité. Ici on gueule, mais parce qu'on nous a marché sur le pied. Ici on pleure, mais parce que le drama de la veille nous a ému. Ici, on se bat, mais parce que les hommes de Jirocho sont de gros bœufs.
Gintoki regarde son appart, et il y voit des gosses têtus, braillards, mais souriants. Il y voit un chien bien trop balèze pour l'humanité. Il y voit son porte-feuille à moitié vide à côté d'un bon pour un parfait gratuit. Des JUMP qui traînent dans un coin, du sukonbu tombé sous le canapé, des chaussures pas alignées dans le genkan.
Gintoki regarde sa vie, il y voit une douleur passée, et un bonheur présent. Il voit des choses incroyables car tellement banales qu'elles en deviennent belles. Il voit une existence qui en vaut, finalement, la peine.
Gintoki regarde le calendrier. Il voit qu'aujourd'hui, il y a une dizaine d'années, il était recueilli par l'homme le plus respectable qu'il ait pu connaître. Il voit que par la suite, il a vécu l'amitié, l'amour, le respect, la souffrance, le voyage vers la vie adulte. Il voit qu'aujourd'hui, tout a changé, mais pour le mieux.
« Yorozuya. » « Ginnôji. » « Bouffon de Sakata. » « Sadique. » « Putain de permanenté. » « Gintoki-sama. » « Sakata-san. » « Kintoki! » « Gin-chan! » « Gin-san. »
Gintoki regarde ces crétins, et hausse un sourcil. Il les voit, tassés dans son petit appart, et se dit qu'ils ont vraiment un grain. Il les voit se donner des coups de coudes, il les voit s'engueuler. Il sourit doucement. Derrière lui, il sent une main se poser sur son épaule, puis se retirer.
« Gintoki. Bon anniversaire. »
Gintoki regarde son sensei, lui dit au revoir d'un léger signe de main en arrière. Puis fait un pas vers cette dizaine de débiles, qui s'engueulent, qui ne savent pas se tenir, qui sont parfois là pour le gâteau, pour le harceler, pour se rappeler du bon vieux temps. Pour lui rappeler que même si elle est chiante parfois, la vie vaut la peine d'être vécue pour ces moments-là.
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