Me revoilà avec une nouvelle fiction !

Elle est très différente de Violetta et sa Tourette, alors si vous l'avez aimé,

il se pourrait que vous n'aimez pas celle-ci.

Mais ça vous ne coûte rien d'essayer :)

Disclaimer: Le monde magique de Harry Potter appartient à la merveilleuse J.K Rowling. Je ne fais qu'emprunter quelques uns de ses personnages.

Autre: Cette fiction se passe dans le temps des Maraudeurs et j'ai déjà prevu 7-8 chapitres.

Bonne lecture !


Fugue

- La vie nous donne, la vie nous prend -

- Non, tu n'iras pas.

La rage m'envahit et j'envoyai valser une pile de papier appartenant à l'homme se tenant devant moi. Je traversai le salon pour aller me refugier dans ma chambre. Je claquai la porte derrière moi et entrepris de me calmer. Son regard, celui qu'il me réservait quand je l'exaspérais, ne quittait plus mon esprit. Je fermai les yeux pour les rouvrir aussitôt, la douleur revenait m'étranglant affreusement la gorge. Un bruit étouffé de pas me parvint jusqu'aux oreilles et je savais que c'était elle. Cette femme que j'appelais maman et qui ne faisait jamais rien. Elle ne contestait ni ne prenait de décision dans cette maison, elle demeurait l'ombre de mon père. Je savais qu'elle se tenait derrière cette porte et qu'elle aurait aimé, tout comme moi, pouvoir changer la situation dans laquelle nous nous enfoncions jour après jour. On ne s'entendait pas, pour absolument rien, depuis qu'il n'était plus.

Ma mère partit et j'ouvris ma petite valise rouge. J'empoignai mes vêtements et mes effets scolaires dans l'intention de fuir cet atmosphère invivable où je vivais. Ma destination se profila naturellement dans ma tête, il fallait que j'aille voir Bonnie. Avec des gestes frénétiques, je pris tout ce qui me passait par la main. Une larme coula le long de ma joue en me rappelant de lui, de ses moments en famille qu'on passait ensemble. Ça me manquait, douloureusement.

J'ouvris ma fenêtre, hissai ma valise et la jetai au sol. Je franchis la distance me séparant du gazon avec l'élégance d'une personne ayant déjà fui plusieurs fois. Je n'eus aucun regard vers mon chez moi que je ne considérais plus comme tel. Le noir d'encre du ciel m'effrayait en même temps qu'il me remplissait d'une énergie libératrice. Au coin de la rue, baguette en main, j'appelais le magicobus qui ne prit que deux secondes pour arriver.

- Bienvenue à bord du magicobus, transport d'urgence pour sorcières et sor..., commença l'homme d'une voix professionnelle.

Je l'arrêtai en le touchant au bras et partis m'assoir à l'arrière. Je n'étais décidément pas d'humeur à l'écouter et, heureusement, il crut bon de ne pas continuer. Je feuilletai la Gazette que je trouvai sur mon banc et lus. Ce fut ainsi que je passais le reste de mon voyage jusqu'à ce que l'homme m'annonça que j'étais arrivée. Je descendis les marches, un crac sonore retentit signalant le départ du magicobus et je respirai une grande goulée d'air. Je refermai ma veste sur moi, cette nuit d'été était particulièrement froide.

Godric Hollows, j'avais toujours adoré cette ville n'habitant que des sorciers. Je me dirigeai vers une avenue bordée d'arbre et de grandes maisons. J'empruntai une ruelle pour passer directement derrière la demeure de ma meilleure amie. J'ouvris la porte et un courant d'air chaud me réchauffa le visage. Je signalai ma présence par un toussotement et vit Bonnie avachit sur le divan de son salon. Elle se retourna et me dédia un sourire accueillant.

- T'en as mis du temps !, s'exclama-t-elle.

- Oui, mais tu connais mes parents.

Elle me fit un regard désolé comprenant immédiatement de quoi je parlais. Je m'installai à côté d'elle et elle m'offrit du maïs soufflés que je pris avec entrain.

- Alors, raconte.

Elle mit ses jambes sur les miennes dans une position plus confortable.

- C'est toujours la même chose, soupirai-je, il veut tout contrôler depuis...

Ma gorge se serra à se souvenir et Bonnie hocha la tête le visage grave.

- Pourtant, je le comprends, mais il ne me laisse rien faire !

Voilà que je me mettais en rogne, encore une fois. Bonnie se leva pour me faire un câlin, puis, elle se dirigea vers la fenêtre pour l'ouvrir. Elle sortit un cigarette de sa poche de jeans, l'alluma et le porta à ses fines lèvres.

- T'as mère est là ?, demandai-je.

Je regardai autour de moi pour vérifier et Bonnie chassa la question d'une main. Sa mère ne se trouvait pas à la maison, elle devait, comme toujours, être entrain de faire la tournée des bars flanquée de ses trois meilleures amies alcooliques. Si mon père était un homme qui voulait tout contrôler, la mère de Bonnie se fichait royalement de son unique fille. Cependant, la cigarette qu'elle fumait venait du paquet de sa mère et celle-ci avait horreur qu'on lui prenne ses effets personnels. Bonnie n'avait pas de père et il ne savait sûrement pas qu'il avait une fille. Sa mère ne le connaissait pas d'ailleurs, car elle couchait à droite et à gauche.

Je me levai à mon tour et alla frotter le dos de mon amie. À deux heures du matin, on partit se coucher. Elle m'avait préparé un lit et je me calla entre les coussins. Bonnie fut la première à s'endormir, pendant que moi, je pensais à ma famille et je regrettais d'avoir encore fugué. J'aurais voulu résonner mon père, lui dire qu'il n'était pas obligé de contrôler ma vie et que je n'allais pas faire la même erreur que mon grand frère. J'aurais voulu dire à ma mère que même si elle était brisée de l'intérieur, elle pouvait aussi m'aider à m'en sortir. J'aurais voulu dire à mon grand frère à quel point je l'aimais en même temps que je lui en voulais terriblement et qu'à cause de son suicide, nous allions affreusement mal.

Le lendemain soir, Bonnie et moi nous nous préparions à aller en boîte. Je revêtis ma plus belle robe d'été, une noire très courte qui m'arrivait en-dessous des fesses. Pendant que je brossais mes cheveux lisses, j'entendais une discussion houleuse entre Bonnie et sa mère.

- Tu n'as aucun respect pour ta mère !

- Comment peut-on te considérer comme une mère, s'écria Bonnie.

Une claque retentit et je fermai les yeux. Quelques secondes plus tard, Bonnie pénétra dans la chambre, la rage aux yeux. Je ne dis rien, car il n'avait rien à dire. L'ampoule explosa au-dessus de notre tête signe que la magie de mon amie avait jaillit sous l'effet de la colère. Elle empoigna ma main et nous transplanâmes. Nous atterrîmes une rue avant l'endroit où nous voulions aller. La froideur de l'asphalte me ficha des frissons le long de mes pieds dénudés.

- Bonnie ! Je n'ai même pas eu le temps de prendre mes talons, me plaignis-je.

Elle me sourit, toute trace de colère ayant disparu, et secoua ma paire de talons noirs. Je lui sortis la langue et chaussa mes pieds.

- Prête ?, me demanda-t-elle en s'emparant de mon bras.

- Plus que prête.

- Alors, allons-nous éclater.

Nous rîmes en cœur et marchâmes vers la boîte, et comme à chaque fois, nous étions excités comme des puces. C'était toujours l'occasion de nous divertir à fond et de séduire une quantité de garçon. On avait toujours été de celle qui séduisait le sexe opposé. Bonnie par sa poitrine opulente, son regard azur et ses longues jambes. Moi par mon teint exotique, mes longs cheveux noirs brillants et mes courbes généreuses. La majorité des filles nous détestaient, car nous étions des vraies traînées et nous ne le cachions pas.

Le garde de sécurité nous fit un clin d'œil et nous laissa entrer sans avoir payé. On lui avait clairement tapé dans l'œil, Bonnie y était sûrement pour quelque chose vu son décolleté plongeant. Elle allait le remercier plus tard en l'embrassant de manière suggestive, je connaissais très bien ma meilleure amie. Nous entrâmes et parcourûmes la salle bondée de gens en chaleur, la musique à fond dans les hauts parleurs. On prit chacune un verre de whisky pur feu et après l'avoir fini d'une traite, nous nous lançâmes dans la masse. Je dansai pendant des heures qui me parurent des minutes. J'enchainai chanson après chanson et dansai avec pleins de garçons. J'embrassai seulement ceux qui me plaisaient et, puis, après les avoir conquit, je partais comme si de rien n'était les laissant pantois et quémandant plus. Les garçons étaient si faciles. À un moment donné, je partis aux toilettes me rafraîchir le visage et me remettre du maquillage. En sortant, je percutai de plein fouet un dos musclé. Il se retourna et je rencontrai le regard mystérieux de Remus Lupin.

- Christina !, entendis-je Bonnie m'appeler.

Je détournai mes yeux des siens pour apercevoir ma meilleure amie aux bras de Sirius Black.

- Les Maraudeurs sont là, me précisa-t-elle.

- J'ai remarqué, murmurai-je exaspérée.

Bonnie avait déjà couché avec Sirius et essayait de faire de même avec le reste de la bande. Malheureusement pour elle, la politique des Maraudeurs est qu'on ne touche pas aux filles des ses amis, même si techniquement Bonnie ne sortait pas avec Sirius. Elle avait l'air particulièrement heureuse de les rencontrer dans cette boîte sorcière de Godric Hollows. Je ne trouvais pas qu'il y avait de quoi se réjouir et s'étonner vu que James Potter était le voisin de Bonnie. Des fois, je me demandais où est-ce qu'elle mettait son cerveau à moins qu'elle soit légèrement soûle. Je remarquai au passage les mains de Sirius sur ses fesses n'en déplaise à sa propriétaire.

J'avais la très grosse envie de danser, donc sans me gêner, je pris la main de Remus pour nous amuser.

- Qu'est-ce que tu fais ?, le surpris-je.

- On danse, lui chuchotai-je à l'oreille.

Au lieu de frissonner par tant de proximité comme je le pensais, il se dégagea de moi et me tourna le dos. J'en restai offusquée, je n'en revenais pas qu'il ait osé partir de la sorte. C'était la première fois que ça m'arrivait et je n'encaissai juste pas le coup. Je partis me refugier dans la foule d'adolescents et cachai la légère blessure causée par ce garçon en dansant sensuellement avec un autre. On ne me refusait pas, foi de Christina de Silva !


Review ? Oui ? Non ? Moi, je dis que oui !