Equal and Opposite
Ndt: Cette histoire est une traduction d'une fanfiction anglophone écrite par Amerision.
A la demande de l'auteur je précise quelques petites choses.
-L'auteur de cette histoire est donc Amerision, pas moi.
-Je n'en suis que le traducteur, donc le scénario n'est pas mon oeuvre. Bien sur rien ne vous empêche de faire des commentaires et de donner votre avis ( bon ou mauvais) sur ma traduction ou sur la façon dont s'oriente l' histoire, vos théories et déductions, etc... mais je ne suis pas celui a féliciter pour ce qui est de l'histoire en elle même.
-L'anglais n'étant pas mot a mot du français, c'est un travail qui nécessite entre autre parfois de modifier ( tout en en gardant les informations et le sens !) certaines phrases. La traduction n'est donc pas l'exact reflet de la qualité de l'histoire originelle, que ce soit en bien ou en mal, mais celle ci n'est a aucun moment abrégée, censurée ou modifiée en profondeur.
N'hésitez pas a allez faire un tour du coté de la version originale de l'histoire, les avis des lecteurs font toujours plaisirs. :)
Les informations données par l'auteur sont notés Nda. Les miennes :Ndt.
Je n'ai aucun droit sur Harry Potter.
Nda : Du fait de nombreuses demandes de lecteurs enthousiastes, mon One shot 'à travers le miroir' se voit donc prolonger par cette histoire. Le texte original a été légèrement retouché, tout comme le résumé de l'histoire dans les archives.
Equal and Opposite
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Seuls Sirius et Bellatrix continuaient à se battre. Ils ne semblaient pas s'être aperçu de l'arrivée de Dumbledore. Sirius se baissa pour éviter un jet de lumière rouge qui venait de jaillir de la baguette magique de Bellatrix. Il éclata de rire en se moquant d'elle.
« Allons, tu peux sûrement faire mieux que ça ! »
Un deuxième jet de lumière frappa Sirius en pleine poitrine. Il eu a peine le temps de prendre une expression étonnée avant de gracieusement basculer à travers le voile...
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Prologue
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Harry se réveilla brutalement, le souffle coupé et le corps luisant de sueur. L'inimitable goût cuivreux du sang atteignit son cerveau embrumé, il devait s'être mordu sa langue. Crachant rapidement le liquide cramoisi, il jeta un oeil à son horloge.
Trois heures du matin.
Ses pensées se remirent peu a peu en place, il posa les pieds sur le sol à coté de son lit, se leva et se dirigea vers la salle de bains. S'approchant lentement du lavabo, il regarda dans le miroir et vit un Harry Potter vidé et épuisé lui renvoyer son regard.
Le temps ne l'avait pas beaucoup épargné.
Il s'était retourné et agité dans son lit jusqu'à 11h du soir, heure a laquelle il avait finalement réussi a s'endormir, et ce uniquement pour se retrouver au beau milieu du rêve qui tourmentait sa conscience et hantait chaque nuit de sa vie. Presque déjà au milieu de sa sixième année, Harry avait de nombreuses fois tenter de se débarrasser du rêve, mais sans succès.
Madame Pomfresh refusait de lui donner d'avantage de potion de sommeil sans rêves, tout comme Voldemort de cesser ses incessantes attaques contre son esprit, inondant son inconscient de l'odeur de la mort, des cris s'élevant des maisons pillées, et de la douleur des Sang de Bourbes brulés vif.
Et lorsqu'il croyait enfin pouvoir dormir en paix, malgré les images diffuses d' enfants torturés par les Mangemorts finissant finalement par se dissiper, le Seigneur des Ténèbres lui envoyait des visions de son défunt parrain, rejouant encore et encore le film de son meurtre a travers son esprit jusqu'à ce qu'il se réveille, résolu a ne plus jamais se rendormir
Étudier l' Oclumency s'était avéré infructueux. Bien qu'il se soit trouver une certaine habileté dans la pratique de cet art, le puissant lien magique qui les unissaient tout les deux rendait fondamentalement inefficaces ses défenses contre de tels envois durant son sommeil.
Il était futile d'espérer réussir a dormir ce soir.
Saisissant quelques vêtements de rechanges, il pris une douche rapide, savourant le puissant jet d'eau chaude contre son corps. En sortant, il s' habilla d' une banale robe noire et prit la direction de la salle commune, sa cape d'invisibilité et la carte des maraudeurs sous le bras. C'était récemment devenu une sorte de rituel nocturne pour Harry. A chaque fois qu'il n'arrivait pas a dormir, il explorait l'immense château qu'était Poudlard.
Il s'était rapidement aperçu que la carte était dépourvue des plans d' une bonne partie du château. Une importante partie de l'antique forteresse était inutilisée, abandonnée et même oubliée. Les dégoûtants couloirs constamment plongés dans l'obscurité tenaient office de monument a la mémoire du passé. De sinistres portraits agrémentaient ça et là les murs, les planchers encrassés quant a eux recouverts d'une épaisse couverture de poussière.
Harry avait découvert de nombreuses salles de classe qui n'avaient pas connut d' humains depuis des siècles, des livres traitant de magies oubliées, ou, comme Harry l' avait rapidement compris, illégales. Apparemment les cours de magie noire avaient par le passé constitués une matière a part entière à Poudlard, une des parties oubliées de son histoire. Mais maintenant, tous ce qui en restait était ces livres qui remplissaient inutilement les étagères des diverses salles que trouvait Harry.
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Tout en posant le pied hors du portrait, il mit ses sens en alerte, activa la carte des maraudeurs et chercha la métamorphomage que l'ordre lui avait assigné.
Tonks avait été chargée de garder un oeil sur lui, sans doute pour s'assurer qu'il ne réitère pas le fiasco de son excursion au département des mystères. Sous la forme d'une étudiante arrivée lors d'un échange d'étudiants, elle se tenait tout les jours près de lui, dans l'ombre, l'observant.
Heureusement, elle ignorait une fois de plus ses activités nocturnes et dormait tranquillement dans le dortoir des filles.
Effaçant la carte, il prit le chemin du troisième étage. Le troisième étage était le plus grand de tous, mais il avait pour une grande partie été abandonné. Il contenait très peu de salles de classes, mais un grand nombre de pièce dédiées au stockage. Placée presque au hasard dans les nombreux couloirs se trouvaient d'effrayantes statues de vampires, de dragons, et d' autres créatures maléfique du même genre. Dans une des nombreuses réserves il était même tomber sur une sculpture grandeur nature d'un Détraqueur. Il avait frissonner. L' oeuvre d'art taillée d'un seul bloc de roche imitait également l'aura de la vile créature, bien qu'a un niveau plus faible.
Ainsi ça n'avait pas été sans raison que Dumbledore avait décidé de caché la pierre à cet étage - c'était obscur, poussiéreux, la plupart du temps il n'y avait aucune lumière, mais suffisamment de couloirs et de cul de sac pour rivaliser avec le labyrinthe de la coupe des trois sorciers. On pouvait facilement se perdre dans les ténèbres envahissantes qui dominaient la majeure partie de ce secteur.
Il monta l'escalier menant au troisième étage, s' arrêta à mi-chemin et leva le bras pour scruter sa montre bracelet.
3:13.
Pencher contre la rambarde, Il commença à trépigner des pieds d'impatience, attendant l'heure . Les secondes passèrent comme des années tandis qu'il se tenait là, a contempler fixement l'infinie noirceur s'étendant au dessus de lui. Ennuyé, il relança un autre regard à sa montre.
3:14.
L'escalier grinça en se déplaçant, il pivota jusqu'à se rattacher à l'obscure aile orientale du troisième étage. Il avait découvert ce passage secret du château tout a fait accidentellement, il avait put observé la jonction de l'escalier de ses propre yeux. Les élèves pensaient que cet escalier ne se déplaçait jamais, et il était ainsi devenu l'un des favoris de Neville. Il avait tout de suite compris qu le simple fait qu'il ne se déplaçait qu' à un moment précis de la nuit impliquait quelque chose.
Ainsi, il avait commencé à partir découvrir ses secrets chaque fois qu'il en avait l'occasion. L'horaire choisit pour les déplacements de l'escalier était un amusant hommage aux mathématiques Moldu - sans doute avait il été mis en service par Rowena Serdaigle elle-même.
D'un rapide saut sur la passerelle opposé, il observa l'escalier revenir a sa position initiale. Cela avait pas mal fait paniquer Harry la première fois qu'il était venu, il avait penser s'être fait emprisonné jusqu'au lendemain. Errant dans les nombreux couloirs inconnu pendant tout la nuit, il s'était finalement retrouver des heures plus tard aux deuxième étage après avoir parcouru un bon nombre de virage et de coins qui l'avaient fait se sentir désespérément perdu. Retournant sur ses pas, il s'était retrouver devant un des murs du couloirs de l'aile orientale . Apparemment c'était un passage à sens unique.
Les torches étaient inexistantes ici, c'est pourquoi il fut forcé d'allumer sa baguette magique.
"Lumos !"
Un mince faisceau de lumière jailli du bout de sa baguette et dissipa la profonde obscurité masquant les alentours.
D'un pas en avant, il commença l'exploration à rythme effréné en balayant nerveusement les alentours avec sa lumière. Il n'était venus ici qu'a de rare occasions, et c' était déjà prudent. Beaucoup de créatures dangereuses proliféraient dans l'obscurité, et c'était l'endroit idéal pour y vivre.
Bien sur, peu de personnes s'inquièteraient de sa disparition. Après que Ron et Hermione aient admis leurs sentiments réciproques. Harry était devenu comme une gène pour eux, une troisième roue. Ils continuaient a lui sourire, évidement, et ils traînaient toujours ensembles de temps en temps, mais ce n'était pas pareil. Ils n'avaient d'yeux que l'un pour l'autre et le regardaient souvent comme s'ils connaissaient un secret qu'Harry ignorait, presque d'un air de pitié.
Mais cela dépassait la pitié.
Même avec cette barrière les séparant, ils parvenaient toujours l'air de rien à l'interroger presque chaque jour, comme si tout allait pour le mieux. Ils discutaient de sa vie et de la manière dont il se sentait. C'était par quelques exclamations vides et sans intérêt qu' ils ponctuaient ces discussion, en lieu et place de leur franche camaraderie habituelle.
Presque forcés.
S'en apercevant, il avait éloigner son attention du 'trio d'or' et avait rechercher la compagnie d'autres étudiants.
Il avait échoué, misérablement.
Harry s'était rendu compte qu'il n'avait en fait aucun vrai ami en dehors de Ron et d' Hermione. Grandissant comme il l'avait fait, accroché aux deux premiers élèves qu'il avait put trouver, il avait négliger de se faire d'autres amis de peur de se froisser avec Ron et Hermione.
À Poudlard, même s'il y habitait maintenant depuis plus de six ans, il était toujours considérer comme une icône vaguement éloignée par la plupart des élèves. Bien qu'il ait mit en place l'A.D, il ne s'était pas vraiment attaché qui que ce soit parmi eux, caché derrière son rôle de professeur. En essayant de mener quelques conversations avec d'autres étudiants, il n'avait reçu d'eux que des regards d'incrédulité et de surprise, tandis que leurs propriétaires recherchaient des yeux les deux autres membres du célèbre trio.
C'était a ce moment là qu' il s'était finalement rendu compte qu'il était vraiment seul.
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Passant devant un portrait d'une manticore en train de détruire un village, Harry s'arrêta. Il n'avait encore jamais vu cet endroit la...
Le tableau se trouvait a coté de l'entrée d'un passage. S'y dirigeant, il fut frappé par une profonde impression de... vieux. L'air était particulièrement lourd a cet endroit, et il pouvait sentir un léger tintement de magie. Précautionneusement, il s'avança, sa baguette magique à la main.
Le mur de granit nu et rugueux se prolongeait sur plusieurs mètres, puis se terminait brusquement. Non, cela ne pouvait pas être sans raison. Strictement tout dans ce château était munit d' un but, d' un quelconque secret. Étudiant le mur gris et mat qui se dressait au fond du passage, il découvrit un mince interstice. Se rapprochant d'avantage, il palpa de son autre main la fente rectangulaire tracée dans la roche brute. Il cligna des yeux. C'était une porte.
Une porte ? Vers où ?
Il se laissa peu a peu gagner par la curiosité et porta toute son attention a la porte qu'il essaya en vain de pousser. Après avoir lancer un sort de silence sur le couloir tout entier, il frappa la roche en face de lui a l'aide de nombreux sort de déverrouillage, sans résultat.
Fronçant les sourcils, il contempla la mystérieuse porte. S'il n'avait pas étudier le mur plus attentivement, il aurait trouver ces fissures normales et n'y aurait pas prêter d' attention. Mais elles étaient bien trop parfaitement tracées dans la roche pour être normales. Que pouvait il bien y avoir derrière ce mur ?
Il décida de chercher tout autour de lui a la recherche d' indices. Peut-être la porte était elle munie d'un interrupteur caché ? Il inspecta les murs de chaque côtés, cherchant quelque chose sortant de l'ordinaire.
Il n'y avait rien.
En se retournant, frustré, il aperçut un léger miroitement dans un coin de son champ de vision. Se rapprochant, il observa comme la lumière se pliait légèrement autour de cet endroit. C'était quelque chose d' impossible a voir à moins d'y focaliser son attention. En y concentrant un peu plus son regard, il vit soudainement apparaître un autre tableau qui clignota en se matérialisant.
Pointant sa baguette magique dessus, il observa le tableau fraîchement révélé.
Un serpent, un lion, un blaireau, et un aigle protégeaient ce qui semblait être des armes, des artefacts de magie noire, et divers autres trésors, d'un groupe d' étudiants. Il observa, fasciné, une silhouette s'éloigner de la foule d'élèves dans l'obscurité pour allez pousser un bloc carré caché dans le mur en face des gardes. Aussitôt les animaux disparurent et les étudiants se mirent a piller les trésors.
Un sourire apparut sur ses lèvres. C'était ingénieux. Se retournant vers le mur opposé , il rechercha un petit bloc carré. Il le trouva quelques moments plus tard. Il semblait impossible de ne serait ce que voir le bloc tant que l'on ne l'avait pas visionner dans le tableau. Il s'en approcha et le poussa.
Au début, rien ne se produisit. Puis un long gémissement retentit comme pour féliciter ses efforts lorsque la porte s'ouvrit lentement, révélant un obscur corridor.
En quelques pas, il approcha sa baguette magique pour examiner l'endroit. C'était une ouverture très étroite, aussi étroite que la porte. La roche au-dessus de lui était basse, quelques centimètres a peine au-dessus de sa tête. Il jeta un dernier regard derrière lui, puis descendit.
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Une odeur moite d'asticot lui remplit les poumons pendant qu'il marchait. Chacun de ses pas soulevaient un peu plus de poussière dans les airs, a la lumière de sa baguette. Après dix longues minutes particulièrement tendues à marcher dans un silence complet, il atteignit un escalier. Il le descendit rapidement, et arriva dans une antichambre ronde.
L'air ici était sensiblement plus dégagé, dépourvu des piètres odeurs qui remplissaient l'étroit passage au dessus de lui. Les pierres étaient encore moites, cependant, et la terre était imprégnée d'humidité.
La roche formait un petit dôme, soutenu par plusieurs piliers placés aux bords de la salle. Des gouttes d'eau tombaient sur la pierre froide, leurs bruit amplifié par la structure de l'antichambre.
Il était sous le lac.
Il s'arréta pour resserrer sa robe et jeta un coup oeil autour de lui. Neuf vestibules menaient hors de l'antichambre, chaque entrées encadrées par des savantes voûtes entre les piliers. Ils étaient tous identiques aux autres, y compris celui par lequel il venait d'arriver. Lorsqu'il s'en aperçut, Harry enleva sa cape et la plaça à l'entrée de peur de se perdre, le miroitement arc-en-ciel de la cape d'invisibilité retournée était aisément repérable.
Levant sa baguette magique, il dévisagea un a un les neuf couloirs. Presque tous descendaient profondément vers les souterrains. Le neuvième cependant, finissait un peu plus loin par une porte. N'étant plus d'humeur a marcher désormais, il se dirigea vers celle çi
Il s'approcha de l' épaisse porte en bois. Elle était entièrement blanche excepté une sorte de dessin sur son fronton. Harry posa le rayon lumineux dessus, il observa les marques a première vue inscrites aux hasard dans le bois. Il s'agissait de points reliés par des lignes. Cela ressemblait à une constellation. Fouillant sa mémoire, il l'identifia.
La constellation des Gémeaux.
Incapable de contrôler plus longtemps sa curiosité, il poussa la porte qui n'était pas vérouillée et entra.
Immobile dans la quasi obscurité, il regarda autour de lui avec précaution, vérifiant l'éventuelle présence du moindre danger. La stupidité de sa situation toute entière le frappa à ce moment précis. Il se trouvait dans un sombre secteur totalement inconnu contre lequel des mesures de sécurité avait été mises en place pour assurer la sécurité des étudiant. Seul.
Finalement Rogue avait raison, il était impétueux et arrogant.
Mais il n'était pas question de s'en allez maintenant, de retourner dormir, subir les cris, la souffrance, la mort et le carnage... et voir Sirius. Son coeur le serra péniblement à cette pensée. Inspirant profondément, il rassembla toute l'étendue de son célèbre courage de Gryffondor et s'avança.
Il renforça sa lumière avec un autre lumos chuchoté et continua, sa baguette magique repoussant l'obscurité autour de lui dans un cercle de pierre grise pavée. Il se déplaça précautionneusement en scrutant les alentours jusqu'au moment ou il aperçut l'obscurité se dissiper un peu plus loin. Continuant a marcher à un rythme accru, il nota que maintenant de petites bougies se trouvaient accrochées de chaque côté du mur. Il éteignit sa lumière, et continua.
Soudainement, il sortit du couloir pour arriver dans une petite chambre, d'environ la moitié de la taille d'une salle de classe. Elle était éclairée par quelques bougies qui clignotaient faiblement.
Mais il y avait une lueur vacillante qui ressortait de l'obscurité de cette salle humide, un morceau de lumière qui n'était pas naturel et qui capta son attention. Sa respiration s'accéléra lorsqu'il identifia l'objet au fond de la salle. Les pieds en or sculpté, le grand, scintillant cadre en or - et bien sur, le verre. Le verre lumineux qui ne reflétait rien pour l'instant, sa surface ondulée par de petits reflets argentés.
« Riséd » chuchota t'il.
Le miroir brilla, comme pour lui répondre.
Il resta là quelques moments encore, dans l'incrédulité. Mais il ressenti bientôt un profond désir brûlant l'animer, un besoin viscéral de voir ce que le miroir du Riséd allait lui montrer maintenant. Il fit un pas en avant, en se demandant ce qu'il allait voir, cinq ans après leur première rencontre. Ses parents. Ou, peut-être, Sirius. Oui, sûrement Sirius...
Mais lorsque Harry se rapprocha d'avantage, son coeur battant la chamade dans sa poitrine, il y vit-
Rien.
Deux yeux verts l'observait fixement. Il se recula, choqué, en se rappelant ce que Dumbledore lui avait dit, il était absolument sûr qu'il n'était pas l'homme le plus heureux au monde.
Dans ce cas pourquoi le montrait-il sans ses désirs ? Il se passa la main dans les cheveux par frustration. Il observa son reflet faire la même chose. Le coeur encore affolé, il observa le miroir plus attentivement, étudiant son cadre, son verre, son dos. Tandis qu'il revenait de nouveau devant la glace, il réalisa quelque chose. Les mots autour du cadre n'étaient pas les mêmes.
Il reprit immédiatement sa baguette magique dans sa main, et la serra entre ses doigts.
Ce n'était pas le miroir du Riséd.
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En se déplaçant soigneusement vers le miroir, il parcourut de sa paume les mots gravés tout autour du cadre.
Le miroir du Riséd contenait l'inscription 'rueo cnote dsriséds elsi amega siv notsap ert nomen je'. A l'envers cela donnait 'Je ne montre pas ton visage mais les désirs de ton coeur'.
Ce miroir, cependant, indiquait 'ésoppo te lagé sruel siam ednom not uo egasiv not sap ertnom en ej'
Harry inversa les mots dans sa tête.
« Je ne montre pas ton visage ou ton monde mais leurs égal et opposé » lu t'il , d'une voix faible. Égal et opposé ? Il fit un pas en arrière, reposa son regard sur le miroir et se figea..
Là où le miroir reflétait auparavant son image se trouvait maintenant une fille. Une très belle fille d'ailleurs. Il se figea, la bouche ouverte. La fille avait de longs cheveux noirs, une peau blanc crème, et des yeux verts émeraudes. Encore plus étrange était le fait que la fille n'imitait pas ses actions. En fait, elle se tenait là, les bras croisés, une expression amusé sur son visage. Sur son front se trouvait... la cicatrice. La même cicatrice en forme d'éclair que celle qui marquait son front était également présente sur celui de la fille, quoique beaucoup plus fine et presque invisible. Assez curieusement, elle semblait ajouter à sa beauté, plutôt que l'amoindrir.
'égal et opposé... ? '
La fille fit un pas en avant, plaçant ses mains sur le miroir, ses yeux d'émeraude brillaient avec ardeur. Des yeux si proche des siens, et pourtant si différents. Ils étaient du même vert, mais étaient dépourvus de la moindre hésitation.
A son tour et sans même y penser, Harry fit un pas en avant, et posa ses mains contre le verre, sur celles de la fille.
Une légère ondulations parcourut le miroir. Il senti le verre se réchauffer sous ses paumes, se ramollissant. Il reposa ses yeux sur le visage de la fille, et y vit une étrange expression, qui fut soudainement remplacé par de la détermination. Ses mains prirent vie, se refermant sur les siennes. Le verre ondula autour de ses doigts en provoquant de petites vagues. Il la sentit les pousser de derrière le miroir. La fille le traversa et parcourut la pièce du regard. Retirant ses mains des siennes, elle s'approcha d' Harry, qu'elle fixa d'un intense regard calculateur.
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Harry la contempla sous le choc, incapable de penser.
La fille émit un petit ricanement doux et mélodieux qui extirpa Harry de sa stupeur. Il resserra sa main sur sa baguette magique, et se recula. Harry vit dans ses yeux une espèce de faim intense, comme celle d'un prédateur fixant sa proie.
« Qui... qui est tu? » la questionna Harry,d'un air soupçonneux. Sa cicatrice dégageait un curieux bourdonnement, assez plaisant d'ailleurs...
La fille lui adressa une de ses propres nombreuses grimaces avant de répondre.
« Je suis... toi. »
Harry clignota des yeux. Lui ? Bien sûr, elle lui ressemblait un peu, elle avait même la cicatrice de marque déposée, mais il était un garçon. La personne devant lui ne l'était assurément pas.
Elle sembla appréciée sa réaction. Elle lui adressa un autre inquiétant sourire prédateur, et se rapprocha de lui, les yeux brillant d'anticipation.
« Je suis toi, ton égal et ton opposé » lui chuchota-t-elle. Elle posa sa main sur sa joue et il se raidi. Elle l' ignora et commença à caresser le côté de son visage.
« Si beau... » murmura-t-elle, ses yeux inspectaient son visage et son corps, effrayant Harry. Il rougi follement. Il n'avait jamais penser à lui en tant que... quoi que ce soit. Il n'était pas du genre a faire des commentaires sur la beauté de quelqu'un, et encore moins sur la sienne.
Elle lui fit un petit sourire en l'observant rougir. Elle plongea son regard dans le sien, ses yeux d'émeraudes rencontrèrent leurs parfaites répliques. Harry se senti distinctement mal a l'aise tandis qu'elle continuait a chercher, apparemment, dans son âme découvrant chacun de ses secret. Son souffle brûlant balaya son visage, le faisant trembler. Elle s'en aperçue, émit un autre petit rire et leva son autre main qu'elle posa elle aussi sur le visage d'Harry. Elle se pencha et chuchota dans le creux de son oreille.
« Si triste, si défaitiste... qu'ont ils fait à mon Harry? » souffla la fille. Harry trembla à son utilisation du possessif. Elle retira ses mains et commença à marcher tout autour de lui, parcourant son corps de ses mains. Elle pris son bras, et l'amena jusqu'à son visage. Elle promena lentement l'un de ses doigts sur la cicatrice faite par le basilic, dans le moindre de ses détails. Le contact de sa cicatrice provoqua des tintements sur la peau d'Harry qui se propagèrent tout le long de son corps et ses battements de coeur s'accélérèrent aussitôt. Elle pencha subitement la tête en avant et se mit a enlacer le torse d'Harry de ses bras.
Se penchant en avant, elle posa son oreille contre son coeur et ferma les yeux. Harry senti la chaleur du corps serré contre lui, si familière, et pourtant si différente. C' était...confortable d'une certaine manière qu 'il ne parvenait pas a expliquer. Le double féminin d' Harry sembla apparemment s'en apercevoir elle aussi, car elle se serra plus fortement encore contre lui, se dorant dans la chaleur qu'il lui procurait. Ils restèrent tout les deux ainsi serrés l' un contre l' autre, leurs souffles et leurs battements de coeurs simultanément synchronisés.
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Harry sentit une espèce brume envahir son esprit. Il se sentit comme égaré dans ce sentiment de chaleur qui enveloppa son corps et son ame. Il l'accueillit a bras ouvert, le laissant laver toutes ses sinistres pensées. Mais quelque chose comme de la crainte commença à s'élever au milieu de la brume, pénétrant son esprit. Quelque chose comme Qu'est ce qui se passe? où qui que quoi quand pourquoi - et Harry s' écarta, non pas brusquement, mais graduellement, son esprit et son corps s'extirpant peu a peu de l'épais brouillard qui couvrait ses sens.
La fille, son autre lui, regarda a nouveau Harry, elle sembla comme agacée au fur et a mesure qu'elle perdait son contact avec Harry. Son visage reprit cette expression familière de faim, un désir animal qu'il avait déjà vu auparavant. Mais quelque chose de nouveau passa dans ses yeux, quelque chose qui rendit Harry bien plus qu'un petit peu nerveux.
De la luxure.
Elle se rapprocha à nouveau, poussant Harry contre le mur avec une force quasi surnaturelle. Harry était trop effrayé pour faire quoi que ce soit pour se défendre, et il ne put ainsi que la regarder placer ses mains sur son ventre, et les glisser sous sa chemise. Elle parcourut son corps d'un léger contact de l' extrémités de ses mains et, après les avoir glisser sur ses abdominaux, elle lui envoya un petit sourire.
« Joue également au Quidditch, hm ? » Ses mains remontèrent son torse, traçant ses mamelons, les entourant de ses long doigts fins. Pour toutes réponses Harry lui répondit par un petit gémissement. Il était impossible que son simple contact puisse l'affecté a ce point...
Elle pencha a nouveau sa tête contre la sienne, pour cette fois mordiller le lobe de son oreille avant de la redescendre sur son cou. Elle pouvait sentir ses battements de coeur s'accélérer, son souffle devenir irrégulier. Elle s' arrêta lentement, presque paresseusement et regarda dans les yeux son compagnon, ignorant son petit soupir et le léger frissonnement l'ayant parcouru lorsqu' elle avait atteint sa nuque.
« Magnifique » murmura son double et elle se serra une fois de plus contre lui. Elle posa doucement ses lèvres contre les siennes, l'embrassant, et Harry ressenti pour la deuxième fois l'étrange engourdissement.
Il sentit la brume s'introduire a nouveau dans ses pensées, l'enveloppant comme dans une chaude couverture. C'était comme retrouver quelque chose que l'on avait longuement chercher et que l'on pensait avoir perdu a jamais. Il se sentit heureux, et même plus qu' heureux, complet. Mais la crainte revint subitement, pulvérisant a nouveau la barrière entourant son esprit. Il interrompu le baiser et contempla le visage extasié de l' autre.
« Qu... qu'est ce que tu fait? » articula t-il, soufflant de rage. Pourquoi sa voix était-elle si enrouée ?
Elle lui répondit par un sourire mystérieux, et ajouta de cette voix qui sonnait comme une captivante musiques aux oreilles d'Harry.
« Quoi? Je t' embrasse bien sur » répondit la fille d'un air dégagé. Elle se colla une fois de plus contre Harry, son bassin serré contre le sien. Il se senti répondre à son contact.
D'une façon ou d'une autre, il ne parvenait pas a s'inquiéter davantage.
Son visage s'illumina à sa réponse, et elle attaqua ses lèvres avec une ardeur dédoublée.
Elle plaça une main sur sa cicatrice et la parcourut des doigts dans les deux sens. La marque habituellement douloureuse était extrêmement sensible, et le contact de son double provoqua de nouveaux tintements de plaisir dans tout son corps. Il gémit a nouveau entre deux baiser, juste avant qu'elle ne s' interrompe une fois de plus. Il pencha sa tête vers elle, et concentra son regard dans le sien. Utilisant la legilimency, il réussit a se plonger a l'intérieur, dans son esprit.
Soudain, il put sentir des vagues d' émotions, de sentiments, et de désirs le submerger. Il se noya dans un gigantesque tourbillon de plaisir, de chaleur, et d' euphorisme qui ne lui appartenait pas. Il se vit comme hors de son corps, s'embrasser lui même, ses mains caressaient toujours la cicatrice, et la sienne se consumait de plaisir en envoyant des vagues d'extase se propager partout sur son corps. Il se rendit finalement compte qu'il voyait les choses par les yeux de la fille.
Il se retira de son esprit, et se retrouva a coté de son alter ego, étendu par terre. Elle l'observa fixement, les pupilles dilatés, le souffle entrecoupé. Les cicatrices semblaient avoir créé un lien entre eux, amplifiant leurs sensations. Son regard vide rencontra le sien, laissant échapper un 'OH ' quasi silencieux. Harry fut soudainement poussé sur le sol, et il se retrouva sur le dos. Son alter ego captura sa bouche dans un autre féroce baiser, renvoyant son esprit dans la brume.
Elle se serra étroitement contre lui, et ils s' enveloppèrent tout les deux dans leur chaleur nouvelle. Ses lèvres étaient toujours comme accrochées sur les siennes, elle passa ses mains dans ses cheveux sales, massant son cuir chevelu et frottant doucement derrière ses oreilles. Harry ferma les yeux aux soudaines et plaisantes sensations. Elle savait comment pleinement satisfaire Harry Potter.
Harry répondit en l'embrassant a nouveau, sa langue se promena dans sa bouche, et y rencontra une entité familière. Les deux s'engagèrent dans une petite guerre discrète, qui accrut le baiser brûlant. Elle s' interrompit la première, retirant, voir déchirant presque ses vêtements et les jetant au loin. Il réagi de la même manière, ôtant ses vêtement avec la même fougue et la même violence.
Langue contre langue, peau contre peau, ils roulèrent sur les pierre froide du sol, insensible au monde extérieur. Rapidement, ils n'entendirent plus qu'un seul souffle, chaque contact, chaque sensation amplifiée et démultipliée. Harry la sentit contre lui, et lui contre elle, il se sentit s'introduire en elle et elle le recevoir. C'était une immense cacophonie de sensation qui les recouvrit entièrement.
C' était envoûtant, toxique, parfait. Chaque contour de leurs corps parfaitement imbriquer l'un dans l'autre, comme fait l'un pour l'autre. Des baisers féroces furent donnés, chaque halètement, chaque gémissement, et chaque vague de plaisir résonnant en un puissant écho dans leurs esprits. C'était comme une espèce de symétrie formant un tout, quelque chose... d' idéal.
Profondément enfoncer dans l'épais brouillard qui recouvrait leurs esprits, Harry sentit une soudaine bouffée de sentiment se diffuser dans son esprit, le sien, celui de la fille, le leurs, tandis que les corps en sueur se rapprochaient. Ils se serrèrent l'un contre l'autre, en paix.
Les sentiments des deux parfaits opposés se brisèrent, et ils s'entremêlèrent entre eux, passant par le pont formé par les cicatrices. Des étoiles explosèrent dans ses yeux et Harry faillit sombrer dans l'obscurité devant leurs intensité. A cet instant précis, ils étaient un. C'était extraordinaire. Presque cruellement, ils finirent par se séparés lorsque le flash prit fin.
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Harry se réveilla des heures plus tard, quelque chose de chaud dans ses bras. Il s'assit contre le mur, écartant de lui les jambes, le torse, les bras et les jambes de son autre enlacée autour de lui. Sa tête étaient nichée dans son cou, ses cheveux tombant sur sa poitrine. Leurs corps humides et nus étaient couverts par une couverture rugueuse créée à la hâte.
Il soupira de contentement, engourdi dans la brume chaude. Elle était plus intense cependant, bien plus qu'avant. Cela n'avait rien a voir avec l'intensité d'un orgasme, ni avec le plaisir électrifiant de la magie noire. C' était comme être étouffé dans une espèce de profonde sensation de sécurité, d' euphorisme, de stabilité, de bonheur, et de liberté. De nouveau, serrer contre son alter égo, son autre, son double, son égal, il s'assoupit paisiblement.
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Lorsqu' il ouvrit a nouveau ses yeux, il se senti vide, mais curieusement en paix. Elle était partie. D'un regard vers le miroir, il l'aperçut revêtir son manteau en soulevant gracieusement ses cheveux couleur de jais avant de disparaître derrière une grande porte en bois.
Il se leva, prit sa baguette magique et se dirigea vers la pile de vêtements bien ordonnés sur sa gauche. Dessus se trouvait une courte note écrite d'une élégante écriture, totalement à l' opposé de la sienne. La lisant, il sourit.
Après s'être rhabiller, il jeta un dernier coup d'oeil sur le miroir avant de partir, et ferma la porte derrière lui.
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Harry se glissa dans la salle commune au moment précis ou Ron et Seamus finissaient une partie de carte explosive. Ron jeta un regard sur le visage d'Harry et lui fit un petit ricanement.
« Et bah, tu as passez une bonne nuit. Qui était ce? » demanda Ron, amusé. Les yeux d' Harry semblèrent comme s'éloigner au delà de son propre champ de vision et il leur adressa un léger sourire.
« Quelqu'un qui me comprend » répondit Harry. Puis, il entra dans le dortoir pour y passer quelques heures de sommeil supplémentaires. L'un en face de l'autre, Ron et Seamus s'échangèrent des regards particulièrement intriqués.
Parce qu'au final, seul Harry Potter arrivait à comprendre Harry Potter.
Nda : J'ai procéder a quelques changements mineurs dans le prologue, notamment pour y ajouter quelques descriptions du passé.
Ndt: Comme dit plus haut, ce prologue est à la base un One shot, que l'auteur a poursuivi du fait de son succès. Si le One shot de départ est a peu près tout public et vous laisse imaginer nombres de suites possibles dans nombres de registres différents, l'auteur à décider d'écrire la sienne dans celui du 'noir' (en français dans le texte ;) ).
C'est donc une suite remplie d'évènements et de personnages particulièrement éloignés de ceux ,gentillets, des livres d'origines. L'ambiance globale étant tout simplement malsaine.
C'est un genre comme un autre, et il est ici très bien écrit, mais s'il ne vous plait pas, je vous conseille de vous arrêtez là et de considérer ce prologue comme ce qu'il était : un simple one shot.
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Écrit par Amerision / traduit par vended
