Bonjour ! Je viens (encore) faire une fiction trop gnon gnon sur le joli petit couple que tout le monde connait. Ça a été archi dur vu que toute la trilogie est chez ma meilleure amie, qui aimerait les lire. Adieux mes BB ! ( mais bon voici un Grand Grand Grand prologue ! (sors) J'espère que j'ai respecté le caractère de Katniss
Prologue
« Alors, qu'avez-vous prévu pour votre avenir ? » nous demande Caesar le plus naturellement possible.
J'ai envie de leur crier dans les oreilles que je suis une marionnette, et qu'ils doivent très bien savoir ce qui va suivre. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai un sanglot en travers de la gorge.
Pour répondre à la question de notre interlocuteur, Peeta pose un genou à terre et demande ma main, et je sais que c'est le moment où jamais de lâcher le sanglot qui étouffait ma gorge. Je pense que le tableau doit passer. Je m'efforce à faire un petit sourire qui doit surement ressembler à une grimace et prononce le mot fatal.
« Oui »
Caesar s'extasie comme une pauvre fille du douze devant une grande poupée de cire. Peeta me prend dans ses bras, il me chuchote amèrement :
« Tu joue parfaitement la comédie, j'ai failli y croire. »
J'aimerai lui dire que non, que je ne joue pas, que je suis heureuse, mais je ne peux pas. Je n'ai pas le droit de parler sentiments alors que la mort plane sur moi (je m'en fiche un peu de moi) sur mes proches, les proches de Gale et ceux de Peeta. Mais la mort peut surtout planer sur elle, car j'ai montré mon amour inconditionné envers cette blondinette. Je n'aurai pas du. J'aurai du me montrer froide et prétendre que je me portais volontaire car je m'y sentais obligée. Pas très belle image, et puis on aurait pu faire mieux côté sponsors récoltés mais, quoiqu'il arrive, elle aurait eu la vie sauve.
La vie sauve
Nous entendons à peine l'hymne tant la foule est déchaînée. Et ça, ce n'est que le Capitole, je n'imagine même pas les districts. Nous l'avons surement apporté. L'espoir. Comme me le disait Peeta, lorsque je faisais des cauchemars alors qu'il venait me consoler, ''L'espoir est la seule chose plus forte que la peur.''
L'espoir.
La peur.
Une grosse surprise m'attend car sur le podium arrive le président Snow lui-même. J'aimerai lui crier dessus en laissant couler mes larmes, le pointer du doigt en lui demandant s'il était content de tout ce qu'il me –nous- faisait subir. Question idiote vu qu'il répondra sans aucun doute par l'affirmative. Surtout me concernant. Je me dis que pour, une fois de plus je ne pense qu'à ça, la vie de ma famille et de mes proches, il vaudrait mieux que je garde mes pensées noires et haineuses pour moi.
Snow, la neige, une rose blanche comme neige
Le président s'approche de moi pour me donner deux baisers sur la joue. Là, plus aucun doute, l'odeur métallique du sang provient de sa bouche et la même question que je me posais le premier jour de la Tournée me revient en mémoire.
Boit-il du sang, le sang frais de ses victimes ?
Il embrasse aussi Peeta, que je vois plisser légèrement du nez. Il nous congratule tous les deux pour notre mariage et veut qu'il ait lieu au Capitole. ''Super'' me dis-je. Il revient vers moi et me serre dans ses bras, m'enveloppant avec lui de cette odeur de rose génétiquement modifiée. Je le regarde d'un air insistant. Ais-je réussi ? Je l'espère. Je continue à le fixer, et, de manière presque imperceptible, il hoche lentement de la tête. J'ai réussi.
J'ai réussi !
Il nous félicite encore avant que nous partions. Je regarde Peeta d'un air désolé. Ses yeux bleus sont pleins de reproche. Je me hais pour lui faire subir ça. Il ne mérite pas ce malheur. Non. Nous rentrons dans le train. L'air plaqué sur mon visage est penaud.
Je cours en robe blanche. Blanche et boueuse. Une mutation génétique court vers moi. Une seconde, une troisième. Je cours pour ma vie. Je grimpe sur la corne d'abondance dorée. Un petit chien noir aux yeux verts bondit sur la corne et arrive sur moi, pour reprendre forme humaine. Clove et son couteau menaçant commencent à m'entailler la lèvre, lentement, m'arrachant d'horribles cris de douleur que j'ai du mal à lâcher. Elle ne se laisse pas démonter et continue. Je suis secouée par des spasmes plus ou moins violents. Quelque part, très loin, quelqu'un répète mon nom. Finalement, Clove disparaît, les mutations qui jappaient devant le spectacle commencent à s'enfuir pour disparaître elles aussi, au loin. Tout le décor des Jeux s'en va et j'ouvre légèrement les paupières. Je me retrouve allongée sur un lit, dans une chambre verte avec Peeta assis au bord du meuble, une lueur d'inquiétude dans son regard bleu océan. Un regard qui me rassure immédiatement.
« Ça va ? »demande-t-il.
J'hoche doucement de la tête. Nous restons là, dans un silence paisible, brisé par les battements de nos cœurs et notre fréquence respiratoire. Je finis par prononcer d'une voix presque inaudible :
« Je suis désolée » Mais il me répond, comme si c'était lui qui était en tort.
« Non c'est ma faute. Tu as tout fait pour que l'on reste en vie, et moi comme un égoïste, je boude sur mes sentiments. »
Je l'arrête en mettant mon index sur ses lèvres. Je m'avance vers lui. Il m'ouvre ses bras et je comble les quelques centimètres qui nous séparent en courant m'y blottir. Je me risque à chuchoter, -je ne sais vraiment pas pourquoi, c'est donc pour ça que je me traite d'idiote- ayant peur de sa réponse.
« M'aimes-tu encore ?
-Mais oui Katniss, ne t'inquiètes pas, ce n'est pas un faux mariage qui va changer mes sentiments pour toi du jour au lendemain. »
Il dit cela le plus naturellement du monde. Je dégage ma tête qui était enfouie dans son cou pour observer ce doux visage. Un sourire s'est formé mais je préfère scruter ses yeux qui me confirment ses deux belles fossettes. Et moi, je souris à mon tour avant de retrouver la chaleur de sa nuque. Oui, même si je me marie, même si c'est plus au moins un mariage arrangé, je connaîtrai le bonheur. Avec Peeta.
Le bonheur. Avec lui. Dans ses bras.
J'espère que ça a plu. Bisous ! 3