Auteure: Vanilly
Titre: Compte à rebours
Rating: M
Paring: HP/ RW
Warning: Romance .Cette histoire est un slash, ce qui implique des relations homosexuelles masculines. Si cette idée vous choque ou vous rebute, passez votre chemin, Homophobes, s'abstenir !
Disclaimer: Rien n'est à nous, tout à JKR… (Vous connaissez la suite)
Note de l'auteure : Oui je sais ce que la plupart de vous êtes en train de penser : Quoi une autre histoire alors qu'elle une en cours depuis des siècles ….
Je reviens à mes premiers amours avec cette vieille fic sortie de mes cartons, en espérant vous faire passer un moment agréable ! Parution un chapitre tous les quinze jours si tout va bien !
Compte à rebours
Chapitre 1
Du sang.
Du sang à perte de vue.
Peut être pas.
Le jeune homme roux ligoté n'en est pas sur. Il est en haillons et étroitement attaché aux murs froids d'un cachot lugubre à souhait. Sa peau est parcourue de frissons, son corps n'étant caché que par un pantalon en lambeaux. Ses pieds sont nus, sur le sol sale jonché de débris, de poussière. L'endroit suinte d'humidité et le sol grouille de vermine.
…..
Flash back
Deux jours qu'il est là, seul. Sans manger, sans boire, sans commodités….. Deux jours, depuis ce moment là. Ses derniers moments de bonheur, le trio infernal se rendant à Préaulard en riant, se prévoyant une parfaite journée de repos et d'amusement. Il fallait bien ça, car depuis la mort brutale de Dumbledore leur vie n'avait rien de drôle, les mangemorts attaquaient en rafale sans aucune pitié, tuant moldus comme sorciers sans différencier homme, femme ou enfant.
Le petit village était l'un des endroits le mieux protégé avec le chemin de traverse. Alors pourquoi se seraient ils inquiétés ?
D'abord une bière au beurre chez Madame Rosmerta, puis un tour chez Zonko le mythique magasin de farces et attrapes, une rapide visite chez Honeduc après tout, une bonne journée de repos sans dose excessive de sucre ça n'existe pas, c'est bien connu ! C'était donc sous l'œil attentif d'Hermione que Ron et Harry s'étaient consciemment goinfrés de sucrerie en tout genre.
Mais hélas l'heure du retour arriva rapidement, Monsieur Weasley devait les attendre au portail de Poudlard, alors ils se mirent en chemin les bras chargés de paquets profitant allégrement des derniers moments insouciant avant de faire leur retour dans la guerre.
Pourtant la guerre les rattrapa bien plus vite qu'ils ne le pensaient. A mi chemin, ils entendirent le bruit caractéristique de plusieurs personnes qui transplannent. En a peine moins de temps qu'il ne faut pour dire « mangemort » ils étaient entourés de quelques membres de l'armée des ténèbres. D'un expeliarmus bien visé, Hermione en désarma deux, elle détruisit aussitôt les baguettes qui avaient atterries dans sa main. Harry et Ron s'étaient placés en position de combat.
Mais à leur plus grande surprise les mangemorts se mirent à rire avant de s'écarter pour qu'apparaisse Bellatrix Lestrange, fabuleusement belle dans sa robe rouge sang rehaussant son teint de porcelaine. Ses longs cheveux ébène encadraient deux perles noires qui brillaient de perfidie et de méchanceté. De suite elle jeta son dévolu sur le rouquin, de sa voix traînante, elle susurra :
-Crucio.
Le jeune homme fut projeté plus loin. Il atterrit lourdement sur la terre meuble, son visage tordu de douleur, mais aucun cri ne vint perturber le silence quasi religieux des lieux.
-Humm, vraiment intéressant, je sens que je vais bien m'amuser avec toi reprit elle en s'avançant félinement vers le roux.
Harry voulu s'interposer mais les mangemorts étaient trop nombreux.
Fin du Flash back
….
Des pas pressés claquèrent sur les dalles derrière la porte du cachot où Ron était enfermé. Mais le jeune homme n'y faisait plus attention depuis plusieurs heures déjà. Malgré tous ses efforts son poids l'entraînait vers l'avant, enfonçant dans ses chairs les liens qui enserraient ses poignets.
Le jeune homme essayait de se concentrer autant que possible pour empêcher son esprit de se fixer sur le froid qui l'envahissait peu à peu. Déjà il ne sentait plus ses pieds, ses orteils bleuissaient et les faire légèrement bouger le faisait souffrir le martyre.
La porte s'ouvrit brusquement, le battant de bois frappa le mur de pierre avec fracas. Il releva péniblement la tête. Au même moment les torches du cachot illuminèrent la pièce sinistrement. Dans l'encadrement de la porte se tenait plusieurs mangemorts, la seule qui ne portait pas de masque Bellatrix Lestrange s'avança vers lui. On aurait dit qu'elle flottait au dessus des dalles.
Humm, toujours vivant lui susurra t elle à l'oreille.
Elle recula un peu, sa main remonta sur la nuque du jeune homme pour se saisir à poignée des mèches de feu le forçant ainsi à rejeter sa tête en arrière.
-Tu vas voir mon chou, je vais bien m'occuper de toi.
Il écarquilla les yeux, la peur le submergeait totalement. Bellatrix sourit largement étirant sensuellement ses lèvres rouges sang tout en se rapprochant de lui à nouveau pour lui lécher la joue, du bas de la mâchoire à la tempe.
-Délicieux, je sens que je vais me régaler déclara t elle, ses yeux brillants de lubricité.
Des rires gras se firent entendre, attirant de ce fait l'attention de leur prisonnier. Les autres mangemorts avaient fait apparaître une cheminée où crépitait un bon feu. Au dessus des flammes un petit chaudron ronronnait envoyant une odeur épicée dans le cachot. Une table en bois était aussi apparue, mais elle était recouverte d'une étoffe noire cachant une multitude d'objets. Un fauteuil en velours vert était installé non loin de lui.
-Bien, maintenant que tout est prêt on va commencer tous les deux.
-Bella intervint un des hommes, il faut qu'il parle avant tout.
Un regard terrifiant répondit au mangemort, qui s'empressa de courber le dos et de déguerpir, suivi de ses acolytes.
-Nous voilà seul mon chou sourit elle en laissant une main parcourir son torse. Oh mais tu n'as pas l'air d'aller très bien. C'est pas la grande forme.
Elle lui prit le menton dans le creux de sa main pour faire tourner son visage de droite à gauche.
-Tu n'as rien à me dire ?
Ron la fixait et même si il avait voulu parler, aucun son ne serait sorti de sa bouche. Il était même content de ne pas avoir bu depuis trois jours ou à l'heure actuelle il serait en train de mouiller son pantalon.
Son mutisme ne fut pas au goût de la sorcière qui le gifla de toutes ses forces, envoyant sa tête cogner durement le mur en pierre derrière lui. Il perdit instantanément connaissance. Il se réveilla quelques temps plus tard un mal de tête carabiné lui vrillait les tempes. Il était fatigué, et avait toujours aussi froid, la seule différence, il était maintenant couché au sol, et les chaînes n'entravaient plus ses poignets mais ses chevilles.
Il essaya de se redresser tant bien que mal, cet effort lui arracha un cri de douleur.
-Tiens, tiens donc tu peux parler mon chou comme c'est intéressant !
Il tourna précipitamment la tête vers l'origine de la voix. Elle était là assise confortablement dans le grand fauteuil au coin du feu. Elle le veillait un peu comme l'aurait fait une mère. Sauf qu'une mère en guise de bonjour ne lui aurait très certainement pas envoyé un doloris.
-J'adore le son de ta voix quand tu hurles mon chou, quelle douce mélodie à mes oreilles dit elle en accentuant la pression du sortilège.
Sans qu'il ne puisse l'empêcher, des larmes commencèrent à perler sous ses paupières pour s'écouler sur ses joues glacées traçant des sillons brûlants.
-Bien. On va fixer quelques règles. Quoi que tu fasses tu vas mourir. Si tu réponds à mes questions je jouerais peut être moins longtemps avec toi, sinon je me ferais un plaisir de te montrer toute l'étendue de mes connaissances….
-Je ne vous dirais rien cracha t il d'une voix éraillée.
Ses lèvres sèches se déchirèrent un peu plus.
-Nous allons voir ça ricana t elle. Personne ne me résiste très longtemps.
-Vous n'avez qu'à aller vous faire cuire un œuf pour voir s'il va vous parler !
-Crucio ! Hurla la brune folle de rage.
Elle enchaîna plusieurs Doloris les un à la suite des autres. Ron hurlait, les poumons en feu, la douleur était intolérable. Il sentait ses muscles se recroqueviller sur lui-même. Pour atténuer la douleur, il se replia sur lui-même secouait de spasme. Il voulait que ça s'arrête. Il réussit à articuler un faible.
-Non
-Non ? Répéta t elle malicieusement.
Il secoua légèrement la tête, la suppliant du regard.
-Alors dis moi où se trouve cet avorton à lunette ?
Le jeune roux était roulé en boule ses bras recourbés sur sa tête comme une ultime protection, une vaine protection.
-Non, non, non …. Répétait il comme une litanie sans fin.
-Ca suffit cria t elle en agitant sa baguette.
Il se retrouva cloué au mur les bras en croix. Son corps était secoué de frissons, il se sentait nauséeux.
-L'ordre du phénix ça te dit quelque chose, mon chou ?
Il crispa les mâchoires. Non, il ne répondrait pas. Il protégerait Harry. Depuis des années, il se plaignait de n'avoir aucun rôle. Et il n'allait pas endosser celui de la personne qui trahirait l'ordre, qui trahirait Harry. S'il avait bien une personne pour qui se battre c'était Harry.
Harry, la première personne qui ne l'avait pas regardé comme un moins que rien, la première personne qui l'avait apprécié pour ce qu'il était et non parce qu'il était le petit frère de Bill, Charly, Percy ou des jumeaux ! Harry méritait ce qu'il y a de meilleur alors il allait être un ami fidèle, plutôt mourir que de parler.
Mais Merlin, il espérait mourir bientôt, une impression de froid envahit son biceps. Il tourna la tête horrifiée, le bout de la baguette se promenait de son épaule à son coude congelant petit à petit les tissus de la peau. Il grimaça, mais s'obligea à garder le silence.
-Bien reprenons. Où est le siége de l'ordre du phénix ?
Ron resta muet. Elle ricana, puis appuya un peu plus sa baguette, le froid envahissant un peu plus sa chair, s'attaquant à ses muscles, le rongeant de l'intérieur comme le ferait un acide.
Il cligna aussi fort que possible ses paupières, ne voulant pas lui faire le plaisir de pleurer. Du moins pas encore.
-Tu sais que je pourrais utiliser des potions ou encore te mettre sous impérium pour que tu me répondes mon chou. Se serait beaucoup plus rapide, qu'est ce que tu en penses ? Rien ?
Elle s'éloigna de lui pour aller vers la table, elle souleva la grande étoffe pour dévoiler des fioles, des poignards et une épée. Sa main se promena sur les armes blanches avant que ses doigts ne s'arrêtent sur un poignard affûté pour en caresser la lame effilée. Cette dernière entama la pulpe du doigt blanc. Bellatrix porta son doigt blessé entre ses lèvres pour le suçoter en encrant ses yeux fous dans les turquoises épuisés de Ron. Puis elle s'approcha sans le lâcher du regard.
Lentement elle promena la pointe de son arme sur le torse traçant des arabesques imaginaires. Sous le métal froid, la peau se déchiquetait avec une facilité déconcertante. Les blessures n'étaient pas profondes, mais le sang affluait à fleur de peau pour se perdre en fines gouttes sur la peau pâle légèrement bleuie.
-Tu vas être mon œuvre d'art mon chou. Après je t'exposerai dans la salle du trône, le maître sera très fier de moi sans aucun doute !
Ron serrait les dents aussi fort que possible, mais son corps endolori n'en pouvait plus, ses muscles bandés au maximum le faisaient énormément souffrir, sans compter les hauts le cœur, son estomac se tordait dans tous les sens. Et cette folle qui continuait à délirer sur toutes les choses qu'elle allait lui faire. Ron se doutait bien que même s'il parlait elle s'amuserait avec lui jusqu'au bout. Il n'avait pas le choix, il fallait tenir pourtant ils n'en étaient qu'au début et il n'en pouvait déjà plus.
Sous la douleur son esprit se concentra sur Harry, les grands yeux verts tendres d'Harry, la gentillesse d'Harry qui prenait toujours son parti quoi qu'il fasse, Harry qui s'arrangeait toujours pour lui donner des chocogrenouilles même quand Hermione les lui confisquait. Harry qui partageait avec lui l'amour du Quiddich, Harry avec qui il partageait les plus beaux fous rire. Le sourire lumineux et tellement vrai d'Harry. Ce sourire qui lui donnait il y a encore quelques jours du baume au cœur. Ce sourire qui le faisait se sentir un être à part entière, un être exceptionnel.
L'alliance du regard et du sourire d'Harry lui envoyait des frissons le long du dos, des petits frissons d'euphorie.
Sans parler des petits cheveux brun toujours ébouriffés qui encadraient un visage doux en forme de cœur. Un visage parfait, fait pour être aimé, un visage aimé. Oui, des yeux aimés, u sourire aimé, un être aimé…..
Une lame qui transperce la peau comme une bulle qui explose sous la pression. Un crucio murmuré qui petit à petit fait exploser les vaisseaux sanguins, le sang qui s'écoule lentement des plaies…
Le cœur qui s'engourdit, une bile acide qui remonte le long de l'œsophage pour envahir la bouche des paillons qui dansent devant ses yeux, avant d'être englouti par les ténèbres ambiant. Un dernier appel avant de laisser la douleur l'envahir.
-Harry…..
