Me revoici avec un OS pas très long, une histoire d'amour encore une fois, décidément je suis trop fleur bleue en ce moment... Bientôt Les Fantasmes d'Hermione viendront, mais ce soir c'est un Drago Malefoy perdu dans le dédale du sentiment Amour, il doute, il se tâte, il tergiverse. Pour mieux avancer ou pour mieux reculer ?

Je voudrais dédicacer ce texte à Tis.

Bonne lecture à vous.

Et si demain...

Elle était lovée là, tout contre lui, comme cherchant la chaleur de son corps après l'amour, mais de prime abord personne ne dirait qu'ils ont fait l'amour, non juste qu'ils ont couchés ensemble ou qu'ils ont baisers comme des bêtes, de prime abord. Ses cheveux sont éparpillés sur l'oreiller et quelques mèches chatouillent le bras du jeune homme, bras sur lequel il est appuyé. Il est allongé à ses côtés, à la fois si proche et si distant. Si proche par son bras gauche à lui sur son ventre à elle, si proche par ce regard qu'il lui porte alors que ses yeux à elle sont clos. Si distant par cette position, contre elle, mais surélevé, la tête sur sa main droite, si distant par cette envie de lui dévorer les lèvres à laquelle il n'a aucune intention de céder.

Elle est belle, elle est tout ce qu'il désire et tout ce qu'il se doit de haïr. Il se le doit de part son éducation et donc à cause de sa famille, mais c'est à son père qu'il en veut. Lui qui décide de tout, lui qui veut se croire maître de son destin alors qu'il courbe l'échine si facilement devant un être abjecte et faisant parti de ce qu'il abhorre. Le sait-il au moins que son maître est un sang-mêlée ? Elle est a l'opposé de lui. Il est le sang-pur, elle est la sang-de-bourbe, il est le riche rentier, elle es la fille de modestes dentistes, il est né sorcier, elle est devenue la plus grande sorcière de leur génération. Son nom inspire la haine pour les uns, le respect pour d'autres, la crainte pour le reste de l'espèce humaine qui le connaît. Mais pas elle, non, elle est capable de lui tenir tête et lui rire au nez pour lui montrer qu'elle n'a pas peur, stupide courage de Griffondor. Elle serait capable de le mettre plus bas que terre si elle savait sa faiblesse ce soir, mais le ferrait-elle ? Elle ne craint ni son nom, ni son être, la preuve, elle est encore là ce soir, dans ses bras, calme et endormie. Elle semble être la seule à avoir confiance en lui pour dormir si proche de lui et si paisiblement.

Doit-il lui en parler ou garder pour lui ce qui le trouble depuis plusieurs nuits ? Osera il lui annoncer et la regarder droit dans les yeux avec tout le courage qu'elle lui inspire ou fuira-t-il lâche de Serpentard qu'il peut-être ? Ce soir, demain ou jamais, trop de questions pour lui seule et une seule réponse commune. Il n'est pas son père, il doit le faire. Il ne sera que plus entier et pourra clamer faire lui même le choix de sa vie. Mais si elle le rejetait ? Pourrait-il encore croire à l'amour ?

Il a l'impression que le temps a arrêter sa folle course pour lui permettre de s'auto-torturer librement et plus longtemps. Il sait que plus il hésitera et moins il y arrivera. Un regard vers sa douce, une envie subite de la caresser et il succombe enfin. Sa main gauche quitte le ventre de la lionne, serpente jusqu'à son visage et dégage celui-ci de quelques mèches rebelles. Elle remue doucement sous ses doigts. Comme si elle savait que quelque chose se préparait elle s'éveille doucement, ses yeux papillonnent, puis se fixe dans les deux billes couleur orage qui l'observe dans la pénombre de la chambre. Sans plus attendre il se lance, c'est maintenant ou tout de suite, sinon le courage l'aura fuit.

- Et si demain je te disais que ce n'est pas qu'une attirance sexuelle qui fait que nous soyons là dans ce lit ? Et si demain je te dévoilais des sentiments autres que du désir charnel ? Que dirais tu Granger ? Que ferrais tu Hermione ?

- Demain me semble si loin ? Ne pourrait-on pas être déjà demain ? Dis moi l'heure qu'annonce le réveil s'il te plaît.

La mine déconfite et sans réponse apparente il s'exécute cependant.

- Trois heures et quart, annonce-t-il presque froidement.

- Alors on est déjà demain.

Elle l'embrassa, il se laissa faire puis répondit à son étreinte lorsqu'il se rendit compte qu'il avait sa réponse. Et si demain était différent que celui déjà tout tracé ?

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