Bien le bonjour à tous !

Bon, j'avoue tout, je suis coupable, les autres fic' n'avancent pas d'une ligne et les projets que je m'étais fixés trainent la patte … Mais j'ai quand même une excuse !

Tout d'abord j'ai fini le lycée en décembre, et dès janvier j'ai commencé une session de onze semaines pour préparer le Cambridge Advanced Exam en Nouvelle Zélande (et je vous cache rien, c'est difficile !). De plus, comme une grosse baka, j'ai aussi demandé une formation de trois mois pour le concours de Sciences Politique, laquelle commencera fin mars … Seulement, les professeurs en charge, ne pouvant assumer que de récents bacheliers se tournent les pouces de décembre à mars, ont décidé de nous donner du travail à rendre avant la rentrée (je vous épargne les détails sur les dissertations et les bouquins à faire/lire/commenter). Du coup je me retrouve avec la combinaison des deux, et c'est pas facile du tout . ! Voilà donc principalement la raison pour laquelle je n'ai rien écris récemment …

Je suis par hasard repassée sur le site, et je me suis aperçu que j'avais bien une fic en cours (depuis l'an dernier en fait), et que plutôt que de la laisser moisir dans mon disque dur, ça vallait peut-être le coup de la poster. Je vous préviens tout de suite : je ne sais pas quand j'aurais l'occasion d'en écrire la suite (si j'en ai un jour l'occasion du moins).

Voici donc une fanfiction sur l'univers des Royaumes Oubliés, plusieurs dizaines d'années après l'époque de La Légende de Drizzt. L'histoire originale et les personnages référés appartiennent à R.A. Salvatore. Ethan et son univers ainsi que Nalfein ne viennent que de mon imagination.

Mais trêve de blabla, bonne année, bonne santé et bonne lecture !


La ruelle était inondée.

Des mois durant, la région avait été privée de la moindre goutte de pluie, les maigres réserves d'eau des habitants s'asséchant rapidement pour n'être plus qu'une vague petite flaque au fond des bombonnes de plastique.

Cette nouvelle pluie torrentielle était une véritable bénédiction pour une petite ville aussi isolée au milieu de la campagne. Les gouttières se remplissaient de secondes en secondes, débordant, cédant parfois sous le flot continu et infini. Les quelques flaques qui s'étaient formées au début se transformaient peu à peu en ruisseaux le long des trottoirs. La terre, sèche depuis des semaines, laissait s'infiltrer les nouveaux cours d'eau dans ses failles craquelées, formant dans le parc central des flaques de boue.

Un tel évènement ramènerait rapidement la vie dans le village, les champs devenant de nouveau cultivables, l'herbe verte renaissant, attirant le bétail, relançant toute l'activité dont la ville avait besoin. Les habitants en auraient dansé de joie, courant sous la pluie, les enfants s'amusant dans les flaques ...

Mais encore eut-il fallu qu'ils soient éveillés, au beau milieu de la nuit. Car, dans cette petite bourgade au cadre à la fois moderne et reposant, les rues étaient à présent désertes et sans vie, alors que la lune commençait déjà sa descente vers l'horizon.

Seul à être de sortie, un jeune homme était adossé contre un mur de pierre de l'ancienne ruelle, dans le plus vieux quartier des alentours, observant la pluie, celle-ci s'infiltrant dans les couches de ses vêtements entièrement noirs, atteignant sa peau, lui arrachant un frisson puis s'écoulant jusqu'au sol, refroidissant son corps inlassablement.

Mais la pluie n'était pas la seule à brouiller sa vue, et à celle-ci se mêlaient des larmes silencieuses, versées sans un sanglot, sans une plainte. Aucune douleur, aucun appel au secours, un simple hommage à un souvenir, à un bonheur passé – et surtout trépassé.

Bougeant enfin, le jeune homme poussa un profond soupir, enfonça ses mains dans les poches de son pantalon puis, se décollant du mur d'un légère poussée du pied, se mit à remonter la rue devenue torrent. Un pied devant l'autre, sans jamais réfléchir, comme une leçon apprise par cœur, il finit par arriver au coin de la rue. Tirant la lourde porte d'inox qui faisait l'angle, il s'engouffra dans le bâtiment.

Il monta lentement les trois étages qu'il comportait, trempant au passage les marches d'escalier à chacun de ses pas, ses vêtements gouttant à intervalle régulier, faisant écho au bruit de ses semelles de cuir se posant sur le métal. Puis, la tête basse et l'esprit égaré dans de lointains souvenirs, il ouvrit la porte de leur appartement – ou désormais, de son appartement, et entra. Presque aussitôt, il retira ses chaussures de cuir, fit passer sa veste et sa chemise par dessus sa tête, laissa glisser son pantalon de toile et abandonna le tout sur le sol, imbibant le parquet récemment ciré.

Il fit quelques pas dans le salon plongé dans le noir, rejoignit la cuisine ouverte et se servit la première boisson chaude à portée de main – du café ... Ellie, leur femme de ménage, avait bien dû se douter de l'état dans lequel il rentrerait. Puis il alla s'adosser à la fenêtre donnant sur la ruelle – celle qu'il venait de quitter. Son regard s'y perdit alors que la pluie martelait les carreaux, produisant un bruit régulier.

Son oncle, l'homme qui l'avait prit sous son aile à la mort de ses parents, celui qui l'avait élevé, aimé, encouragé tant de fois, celui qui avait fait de lui ce garçon fier et droit qu'il était devenu, était mort. Quarante-cinq ans, un corps et un esprit vifs, une joie de vivre incomparable, tout cela balayé par un camion de quelques tonnes dont le chauffeur avait perdu de contrôle à cause d'une vache traversant la route ...

Cette vérité le frappa alors de plein fouet, et l'état détaché de la réalité dans lequel il s'était plongé depuis l'annonce de cette nouvelle le quitta brusquement, alors que son visage se peignait d'une grimace de douleur. Son front vint s'appuyer contre le verre froid et il serra les dents, la douleur emplissant sa poitrine comme un poing serrant brutalement son cœur.

Il était désormais seul, sans aucune famille – proche ou éloignée – sur qui compter. Il était laissé seul, avec comme héritage un magnifique appartement dans le centre-ville d'une jolie et tranquille bourgade en pleine campagne (« Le plein air, 'y que ça de vrai ! » répétait toujours son oncle), un joli pactole sur son compte en banque et de nombreuses parts dans diverses entreprises mondiales, et cela à vingt ans à peine ! Autant dire qu'il n'aurait plus jamais besoin de travailler … Mais il n'avait que faire de tout cet argent, car il venait de perdre une chose bien plus précieuse et, il ne s'en rendait compte que depuis quelques jours, irremplaçable.

Il jeta un coup d'œil à ses vêtements de deuil qu'il avait portés à l'enterrement et qui reposaient désormais sur le sol, abandonnés. Il n'allait tout de même pas les laisser là …

Déposant sa tasse sur l'étagère la plus proche, il alla ramasser ses affaires, les roula en boule et se dirigea vers sa salle de bain, dans le couloir attenant au salon. Ouvrant la porte d'un coup de pied, il alluma la lumière avec le coude et laissa l'ensemble tomber dans le bac à linge sale. Au moins, cela ne tremperait plus son parquet …

Vêtu uniquement d'un boxer, il frissonna, puis se déshabilla rapidement et se glissa sous la douche. Il eut un soupir de bien-être en sentant l'eau chaude redonner vie à son corps gelé.

Lorsqu'il réapparut dans le salon, réchauffé, sec et un simple pantalon de toile sur les hanches, il remarqua la petite lumière rouge clignotante sur le téléphone fixe, posé à quelques pas sur une table basse en ébène – il se souvenait encore du regard fier et satisfait de lui-même de son oncle lorsqu'il l'avait acquise. Des messages.

Il tourna à fond l'interrupteur sur le mur – le « rhéostat » d'après son oncle – et la lumière jaillit dans la pièce. Puis, attrapant sa tasse de café – froid, remarqua-t-il en y trempant les lèvres – il alla appuyer sur le ''Enter'' lumineux. Aussitôt, une voix qu'il connaissait bien se mit à rugir :

« Ethan James Valton, fils de chien ! Comment t'as pu te casser sans même me prévenir ? J'me suis fais un sang d'encre ! Heureusement qu'ils ont parlé de l'enterrement dans l'journal, sinon je s'rais encore en train de t'chercher ! »

Il eut un léger sourire en s'adossant au mur le plus proche. Sa meilleure amie restait toujours la même malgré les années. La voix sembla se calmer un peu, puis reprit :

« Bon, j'ai prévenu ton patron que tu s'rais sans doute pas joignable pendant plusieurs semaines, il a dit qu'il te remplaçait pour le mois complet. Officiellement, t'es en congés maladie ; me remercie pas surtout ! J'attends ton appel. Tiens le coup, mon grand. »

Un ''bip'' sonore conclu le message. Son regard s'égara de nouveau vers la fenêtre, toujours ravagée par la pluie. Avec la lumière du salon, il lui était désormais difficile de distinguer la ruelle plongée dans le noir. Quoique, pensa-t-il avec un brin de sarcasme, avec les sombres nuages pesant au dessus de leur tête, il était bien difficile pour quiconque s'y essayant de déterminer s'il faisait réellement nuit …

Ethan sourit doucement. Cette pluie était une bénédiction pour la ville, et elle tombait le jour même de l'enterrement de son oncle … Peut-être était-ce un signe, après tout. Peut-être que le ciel avait voulu lui rendre un dernier hommage en aidant cet endroit qu'il avait si longtemps chéri ...

Une nouvelle voix inonda le salon. Ethan ne la connaissait pas, mais elle n'avait en tous cas rien de bien joyeux.

« Monsieur Valton, tout d'abord toutes mes condoléances pour votre oncle. Je suis son notaire. J'aurais quelques éléments à vous transmettre. Pouvez-vous me rappeler dans la semaine ? » la voix s'éteignit, puis un nouveau ''bip'' retentit.

Le jeune homme poussa alors un soupir. Qu'avait encore bien pu prévoir son oncle comme embrouilles ?

La voix métallique du répondeur lui indiqua poliment qu'il n'avait plus de messages, et il retint de justesse un « Merci. » alors qu'un sourire apparaissait sur ses lèvres pleines. Dans son enfance, cela lui arrivait souvent, et à chaque fois que son oncle l'entendait faire, il était prit d'un large éclat de rire.

Comme il allait lui manquer, ce rire si chaleureux …

Il alla déposer sa tasse encore pleine sur le bar de la cuisine, puis revint sur ses pas. Tendant la main vers l'interrupteur sur le mur, il tourna doucement le bouton et la lumière baissa d'intensité, puis finit par s'éteindre lorsqu'il ''clic'' étouffé se fit entendre. Il quitta la pièce désormais plongée dans la pénombre, traversa le couloir éclairé puis l'éteignit à son tour avant d'ouvrir la porte de sa chambre.

Après quelques pas, il se laissa tomber sur son matelas qui accueilli son poids d'un ''pouf'' étouffé. Il se glissa sous le léger draps qui, s'il avait suffit durant la période de grande chaleur, ne le réchaufferait sans doute pas cette nuit-là. Il repoussa cette idée au fond de son esprit. Il n'avait pas envie de se relever. Tout ce qu'il voulait, c'était s'abandonner au sommeil et ne plus penser à rien – et surtout pas à cette douleur sourde dans son cœur …

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Nalfein Veladorn était un renégat. Un traitre, un déserteur, une erreur, une insulte à la déesse … Ses semblables avaient l'imagination fertile, et il était persuadé qu'ils lui avaient déjà trouvé bon nombre de surnoms tous plus sympathiques les uns que les autres …

Aussi silencieux qu'une ombre, il se glissa au bout du tunnel privé de toute lumière, tous ses sens en alerte. Son infravision, héritage naturel des elfes drows, scrutait la moindre source de chaleur pouvant l'informer d'une présence – sans aucun doute ennemie car, après tout, qui avait des amis en Outreterre ? Pour lui qui, une dizaine d'années durant, avait vécu à la Surface, sous le ciel changeant au cours de la journée, sous le climat variant au cours de l'année, son retour dans ces cavernes interminables où l'on ne voyait jamais ni étoiles ni soleil, enterrées sous des tonnes et des tonnes de pierres, où de mortels ennemis se cachaient à chaque intersection, ce retour ne pouvait que lui être imposé.

Et c'était le cas.

S'étant rendu compte de la perfidie, de la nature traitresse et dépourvue de tout sentiment tirant vers la bonté de ceux de son espèce, – car les drows tendaient tous naturellement vers le chaotique neutre, se considérant comme supérieurs à toute autre race et ne se souciant que de leur propre intérêt – il s'était lui-même exilé loin de chez lui, loin de Menzoberranzan. Et bien évidemment, les siens n'avaient que peu apprécié ce départ.

Il n'était pourtant pas le premier à l'avoir fait ! Une centaine d'années auparavant, alors que lui-même n'était encore qu'un enfant, Drizzt Do'Urden – un traitre dont le nom même était prohibé pour tous les drows se respectant, mais un héros pour Nalfein – s'était enfui de sa ville natale et dressé contre leur déesse elle-même, Lolth la Reine Araignée. Après des années à se cacher et à se battre, il était, de ce qu'il en savait, toujours en vie à ce jour.

Les Veladorn, sa propre maison, bien que peu importants au sein de Menzoberranzan, ne l'avaient pas non plus bien accepté, et après dix ans à découvrir le monde de la Surface, un raid drow avait éliminé les seuls amis qui l'avaient accepté malgré la couleur noir-charbon de sa peau. Nalfein lui-même n'étant pas présent à ce moment-là, le groupe d'elfes noirs avait enlevé la plus jeune de groupe – une elfe de la surface pas même âgée de quinze ans – puis avait disparu dans les ténèbres de l'Outreterre avec un simple mot lui demandant de rejoindre les siens. Si la situation s'y était prêtée, il en aurait presque rit ; cette façon de faire n'avait rien de très drow, et sentait le piège à plein nez.

Mais il s'y était quand même jeté sans une hésitation, pour finalement voir l'enfant tuée froidement devant lui. Après tout, pour ceux de sa race, elle n'était qu'une elfe de la Surface, et un otage gênant se devait d'être éliminé rapidement … Il était désormais de nouveau en fuite dans les sombres couloirs souterrains, couvert de sang ennemi, blessé au flan et à l'épaule et avec une dizaine de drows de sa maison à sa poursuite.

Il s'immobilisa contre la paroi rugueuse, son attention fixée sur la caverne qui s'étendait devant lui. Semblable à tant d'autres en Outreterre, elle semblait mesurer plusieurs centaines de mètres de long – il ne pouvait d'ailleurs en voir l'autre rive de là où il se trouvait. Plus en bas, d'immenses champignons quelque peu luminescents lui permirent d'en déterminer la hauteur : plusieurs dizaines de mètres, peut-être quarante. Une petite caverne, si l'on la comparait à celles qui abritaient Menzoberranzan et bien d'autres citées – de drow comme celles d'autres espèces.

Mais un bruit le surprit soudain, et il fit volte-face. Deux soldats de sa maison avançaient vers lui, armes aux poings. Sans attendre une seconde de plus – car il savait qu'elle pouvait lui couter la vie – il s'élança jusqu'au bord de la falaise puis se servit de son pouvoir naturel de lévitation pour se laisser descendre jusqu'en bas.

/ Heureusement, mon séjour à la Surface ne m'a pas privé de ces pouvoirs-ci ... / pensa-t-il alors qu'il posait le pied au sol de la caverne.

Il releva la tête brusquement ; un autre soldat se tenait en lévitation, le poing levé dans sa direction. Cela ne pouvait signifier qu'une seule chose : une fléchette empoisonnée, arme très appréciée de bon nombre de drows … Il plongea sur le côté alors que la fléchette se plantait dans la roche de la paroi derrière lui et, dans un même geste, dégaina un poignard de sa ceinture et le lança dans la direction de son assaillant. Celui-ci réagit trop tard, et l'arme se planta dans son œil, atteignant directement son cerveau alors qu'il chutait, sans vie. Sans même qu'il ne prenne la peine d'aller chercher sa petite lame, celle-ci revint toute seule se ranger à sa ceinture. Comme bon nombre d'armes portées par des drows, elle était magique.

Mais les soldats du tunnel avaient eut le temps de descendre à leur tour, et Nalfein se reconcentra. Il savait que dans un combat en Outreterre, la moindre seconde d'inattention pouvait être fatale. Et pour cause, ils étaient dans le royaume des créatures de l'Ombre … Il lança de nouveau sa lame, et le cri étouffé qui lui parvint lui confirma qu'il avait abattu sa cible. Il n'en restait normalement plus qu'un. Celui-ci n'était en vue nulle part. Sans doute devait-il se cacher derrière un des énormes champignons, protégé de son piwafi, une cape spéciale fabriquée par ceux de sa race et permettant de se fondre dans l'ombre de l'Outreterre.

Soudain, un bruissement le fit se retourner et lui permit d'éviter une autre fléchette. Mais si celle-ci était bien tirée par un soldat, ce dernier n'était pas seul ; à ses côtés, une prêtresse de Lolth de la maison Veladorn se tenait, droite et fière comme elle pouvait l'être dans leur société uniquement dirigée par des femmes, la main tendue vers lui.

Il poussa un grognement en se traitant d'idiot et roula sur le côté alors que la déflagration le frôlait. Les prêtresses apprenaient à se battre, mais elles étaient aussi toutes expertes dans l'art de la magie. Son arme revenue à sa ceinture, il s'en saisit et la lança une troisième fois vers le soldat qui, se croyant à l'abri aux côtés de la prêtresse, réagit trop tard et ne pu l'éviter. L'arme se planta dans son cœur directement, et il s'effondra aux pieds de la magicienne qui préparait déjà un autre sort.

« Tu es fini, Nalfein Veladorn ! Bats-toi donc, montre-nous ta haine de tes semblables et tu feras un magnifique sacrifice pour Lolth, louée soit-elle ! » s'exclama-t-elle.

Nalfein serra les dents. Cette déesse Araignée l'avait accompagné tout son apprentissage durant, et ce qu'il en avait découvert l'avait bien plus dégouté qu'autre chose. Certes, elle était impressionnante et terriblement puissante, mais ses valeurs n'étaient pas celles de Nalfein. Mais personne dans Menzoberranzan n'osait en dire le moindre mal, et il s'en était bien gardé, voulant en premier lieu rester en vie.

Une mélopée s'éleva alors dans la caverne, et il la reconnu sans mal. Après tout, même si sa première affectation avait été Melee-Magthere, l'Académie des guerriers, il avait eut l'honneur de passer une année à Sorcere, la grande Académie de magie de Menzoberranzan. Et ce sort-ci, qu'il reconnu comme une invocation, ne promettait rien de bon pour lui ! Il ne faisait aucun doute que la mage voulait invoquer un être d'un autre Plan d'existence comme un démon ou une créature semblable.

Alors qu'il s'élançait afin de fuir cette magie destructrice, un autre soldat apparut dans son champs de vision, à quelques pas de la prêtresse. Sans aucune hésitation, il lança sa dague qui se ficha dans le flan de son ennemi. Mais en tombant, le soldat trébucha sur le corps de son comparse au sol et bouscula la prêtresse, s'accrochant à sa robe, la perturbant dans son invocation.

« NON ! » hurla-t-elle alors que le sort, à moitié entamé, s'était déjà lancé et se rapprochait dangereusement de Nalfein. Celui-ci tenta de sortir de son champs d'influence, mais il savait qu'un tel sort n'avait que peu d'issues possibles, et malheureusement, avec ses blessures, il était déjà trop tard pour espérer les atteindre …

Il se sentit alors brusquement aspiré par le nombril, son visage se tordant dans une grimace de douleur. Sa vision devint flou et tout ce qui l'entourait commença à tourner, alors qu'il pouvait encore distinguer son ennemie se précipiter vers lui sans pouvoir l'atteindre. Il comprit alors qu'il changeait de Plan. Si elle avait prévu d'invoquer une créature extraplanaire, la prêtresse s'était arrêtée bien trop tôt … Mais son sourire moqueur ne dura qu'une demi-seconde. Désormais, c'était lui qui allait se trouver coincé dans un monde extraplanaire. Il sentit son esprit s'alourdir et sa conscience s'égarer : il perdait peu à peu connaissance ; il pria alors de toutes ses forces pour ne pas s'éveiller au fond des Neuf Enfers … Quoique, avec un peu de chance, il pouvait y être tué dans son inconscience …

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Merci d'avoir lu !

À Suivre …