Auteur: Swato
Pairing: Sterek
Disclaimer: Les personnages et l'univers de Teen wolf ne m'appartiennent pas. Arf.
Note: J'ai longuement hésité à poster cette fic, elle sera en plusieurs chapitre, j'espère qu'elle vous plaira :) Je me risque à la poster alors qu'il me reste encore deux chapitres à écrire, j'espère que je vais réussir à les finir :S
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UNE LIAISON DANGEREUSE
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L'esprit de Stiles partait clairement à la dérive. Il ne savait pas comment ils en étaient arrivés là. Sa main était profondément enfouie dans les cheveux de Derek, son dos était plaqué contre le mur, sans douceur, avec une violence qui avait toujours été présente dans chacun de leur rapport et qui s'insinuait même alors qu'ils étaient serrés l'un contre l'autre, avec à peine assez d'espace entre eux pour respirer confortablement. Stiles rendait coup pour coup, il agrippait la veste en cuir de Derek, il tirait sur ses cheveux, griffait sa nuque... L'embrassait comme s'il n'y avait pas de lendemain.
Il se força à respirer par le nez, il ne voulait pas se séparer de ses lèvres, il était furieux, il ne perdrait pas cette bataille. Derek tira violemment sur son tee-shirt et le fit passer au dessus de sa tête, ré-attaquant sa bouche aussitôt le tissus hors de son chemin. Stiles repoussa ses mains lorsqu'elles voulurent s'enrouler autour de sa taille et fit glisser la veste en cuir de ses épaules avec une rapidité emprunte de rage. Derek rouvrit les yeux et se décala une seconde.
— On devrait..., commença t-il d'une voix rauque.
Les lèvres de Derek étaient rougies par les baisers, les cheveux dans une pagaille indescriptible... Son coeur manqua un battement, il l'ignora et fit taire Derek en mordant sa bouche pour se venger des réactions qu'il provoquait dans son corps. Un grognement à peine humain monta dans la poitrine du loup-garou et Stiles ne fut même pas surpris de trouver ce son excitant. Une vague de chaleur monta dans son ventre pour s'installer dans ses reins, il ne se retint pas et poussa Derek vers le lit, au milieu de la pièce.
Un éclair de lucidité traversa Stiles.
Malia..., pensa t-il. Merde...
Derek enleva son tee-shirt, se laissa tomber sur le matelas, ne le quittant pas de yeux. Stiles le regarda glisser une main sur son estomac, à la lisière de son jean en se mordant les lèvres avec provocation. La tentation même. Le sang de Stiles prit feu dans ses veines et l'animal qui avait pris possession de lui tenta de se frayer un chemin hors de sa poitrine comme pour se jeter sur Derek à sa place.
Derek leva un sourcil, son torse sculpté se soulevant au rythme de ses respirations, la ligne du bonheur sous son nombril en appela à ses plus bas instincts.
Au diable !
Les traits de Stiles se durcirent, ses yeux noisettes s'enflammèrent de convoitise. Il fit le dernier pas qui l'éloignait de Derek et remonta le long de son corps, le couvrant de baisers ardents, pour terminer ce qu'ils avaient commencé. Des doigts assurés voyagèrent sur le haut de son jean, le déboutonnèrent et trainèrent sur son ventre. Derek voulut le renverser sous lui mais il ne se laissa pas faire, il était toujours en colère, tellement qu'il pouvait sentir la fureur se mêler à son sang, le poussant dans ses derniers retranchements. Stiles ne voulait rien de tendre, pas de baisers doux, de délicates étreintes. Ce qu'il voulait, c'était baiser. Quelque chose de cru, d'aussi violent que ce qu'il ressentait, là, tout de suite.
— Stiles..., essaya Derek.
— Tais toi, souffla t-il.
Stiles arracha presque la fermeture de Derek dans sa hâte. La fièvre qui l'habitait ne demandait qu'une chose: moins de vêtement et plus d'action. Il déposa une morsure au creux du cou sous sa bouche, ne prit pas le temps de penser, ne surtout pas réfléchir. Sa peau frémit, comme mue de sa volonté propre. Derek le renversa finalement sur le lit et pesa de tout son poids sur lui. Stiles en perdit la tête. C'était mieux. Encore mieux. Il enleva ses derniers vêtements et grogna face à la lenteur de Derek.
— Allez, allez, râla t-il.
Plus près. Plus. Les yeux bleus de Derek se plantèrent dans les siens. C'était chaud. Stiles pantela, sa patience court-circuita, il pressa d'autant plus le loup-garou. Ses mains se cramponnèrent à son dos, il donna un coup de genoux contre sa hanche, même si Derek faisait des trucs importants dont il n'avait rien à faire, comme mettre un préservatif ou ce genre de bêtises. Stiles faillit le mordre encore, pour lui faire passer l'envie de le faire attendre. Il allait mettre sa morsure à exécution lorsque Derek pesa plus lourd contre lui. Stiles se crispa et se mordit les lèvres jusqu'au sang... Ses mains tremblèrent.
Enfin...
Il perdit la notion de ce qui se passait. Pendant un instant, il oublia même comment respirer.
Derek relâcha son souffle contre sa peau.
Stiles crut mourir.
Le contrôle de son propre corps lui échappa, sa peau se consuma à la moindre caresse, au plus petit effleurement, les baisers allumèrent un brasier au plus profond de lui. Et dieu ce que c'était mal... La colère lui glissa des doigts, remplacée par Derek, Derek, Derek... C'était horriblement mal de voir ses yeux bleus maintenant, parce qu'une fois la fureur envolée, ce n'était plus que deux corps animés par la passion, par ce feu qui les dépassait complétement.
Mal, mal, mal... Le mal absolu.
Stiles le regrettait déjà.
Tout en sachant que ce serait sûrement l'un des souvenirs qui brûlerait le plus longtemps sous ses paupières.
oOo
La chaleur manqua de l'étouffer dans son sommeil, Stiles ouvrit lentement les paupières, clignant des yeux pour éclaircir sa vision. La pièce était sombre, sa chambre avait bien changée depuis la dernière fois, où était passé son bureau ? Stiles se passa une main sur le visage et soupira, sa peau était sur le point de brûler et quelque chose plaquait son bassin contre le matelas, faisant frotter sa peau nue sur les draps...
Sa peau nue ?
Une vague de panique le saisit, le réveillant complétement.
Stiles tourna la tête de l'autre coté du lit. Derek dormait profondément, les cheveux dans tout les sens, son dos était parcouru de trace de griffure, de rougeurs évocatrices... Stiles rougit jusqu'à la pointe des cheveux et se délogea du bras de Derek avec prudence, un juron au bord des lèvres.
— Merde, prononça t-il silencieusement.
Il ne pouvait pas avoir... Ils n'avaient pas... Pas vrai ? Stiles s'assit et eut la confirmation de ce qu'il craignait. Les événements de la soirée lui revinrent à l'esprit et la honte faillit l'engloutir. Stiles prit une inspiration pour calmer la crise de panique qu'il sentait monter en lui. Il fit ce qu'il avait toujours trouvé cliché dans les films: il rassembla ses vêtements et quitta la pièce pour les enfiler dans l'entrée, aussi rapidement que possible, refusant de rester plus longtemps ici.
Stiles remit son sous-vêtement, son jean et son tee-shirt, prit son sac dans l'entée. Il eut tellement peur que Derek ne se réveille qu'il quitta l'appartement avec une seule chaussure aux pieds pour mettre l'autre dans les escaliers. Il était mortifié. Il chercha son portable dans sa poche, il avait cinq appels en absence et dix-neuf messages de la part de son père, de Scott et de Malia.
Malia...
Ses mains se mirent à trembler. Comment avait-il pu faire ça ?
Stiles s'arrêta lorsqu'il fut assez loin et s'adossa contre un mur. Il avait trompé sa petite-amie. Il avait couché avec Derek. Il ne pourrait plus la regarder dans les yeux après ça... Bordel, il ne savait même pas s'il saurait se regarder lui-même dans le miroir après ce qu'il avait fait. Et tout cela pourquoi ? Parce qu'il était en colère ? Parce que Derek n'en avait fait qu'à sa tête, n'écoutant rien ni personne ? Parce qu'il avait mis tout le monde en danger ?
Salut, Malia ! J'ai couché avec Derek, mais rassure-toi ! C'était juste parce que j'étais furieux qu'il ne nous écoute jamais et parce qu'il fonce dans le tas sans réfléchir à chaque fois... On mange une pizza ce soir ?
Stiles renifla, d'un amusement sans joie. Il se dégoutait lui-même. Il se savait trouillard à ses heures, étrange, excentrique... Mais il n'aurait jamais cru devoir ajouter "infidèle" à la liste de ses défauts. Lorsque Stiles arriva chez lui, il dût avoir l'air aussi misérable qu'il se sentait puisque son père ne lui cria même pas dessus, s'effaçant pour le laisser entrer.
— Stiles... Qu'est-ce qui se passe ? Lui demanda le shérif, sourcils froncés.
Il était encore dans sa tenue de travail, les cernes sous ses yeux s'étaient encore allongées... La culpabilité serra la gorge de Stiles. Son père avait-il attendu son retour pendant qu'il baisait avec Derek ? Le shérif fronça d'autant plus les sourcils en voyant sa bouche se plisser vers le bas, il posa une main sur son épaule.
— Stiles..., insista t-il.
— Rien, papa... J'ai discuté avec Derek et... je crois que j'ai fait plusieurs bêtises ce soir, soupira t-il.
Stiles se sentit tellement fatigué soudainement... Le shérif pinça les lèvres tristement et tapota son épaule pour le réconforter.
— Tu pourras résoudre ça demain. Je suis sûr que Derek n'est pas fâché... Tu devrais aller te coucher, il est tard.
Stiles grimaça et hocha la tête. Il avait laissé Derek sans même lui laisser un mot, c'était... rude. Il était parti comme un voleur... La liste de ses bévues s'allongeaient de plus en plus, ça en devenait effrayant. Derek n'était pas un mauvais gars quand il était de bonne humeur. Stiles secoua la tête. Ne surtout pas penser à Derek. Il enleva ses chaussures et monta les escaliers.
— Oh, et Stiles ? L'appela le shérif.
Stiles se retourna et avisa son père qui avait croisé les bras.
— Tu es puni cette semaine. Pas de Scott. Ni personne d'autre d'ailleurs. Mais surtout Scott.
— Okay... Bonne nuit, pa'.
— Attends... Pas de discussion ? De "mais papa !" ? s'étonna t-il.
Stiles haussa les épaules. Pour une fois, la punition de son père était particulièrement justifiée. S'il avait pu, il se serait puni lui-même pour les mois à venir. Jusqu'à sa majorité en fait. Il n'était qu'un salaud doublé d'un lâche. Il prit une douche, frotta sa peau le plus fort possible lorsqu'il eut l'impression de sentir les doigts de Derek sur son corps, encore. Il suffisait qu'il ferme les yeux pour que tout lui revienne.
Stiles avait envie de hurler.
Il s'écroula dans son lit mais ne put fermer l'œil de la nuit, hanté par l'image de Derek, qu'il avait laissé endormi à son appartement et celle de Malia, lui souriant avec affection...
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A suivre...
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Review ?
