MASSAGE
Encore une fiction sur SysyTheHotdog et DidiChandouidoui.
Sur une idée bien fructueuse de Altraria et de RainbowPandicorn, co-écriture :D
NB :
Les deux personnes réelles qui inspirent cette histoire ne m'appartiennent évidemment pas, j'ai inventé une partie de leur personnalité pour les besoins de cette fiction. Voilà, ça tombe sous le sens mais je le précise pour la forme.
Et euh… Les gars, si vous tombez là-dessus (pour de vrai, du coup)… Je suis navrée x)
Bonne lecture, les gens ! :)
Arcs-en-ciel, pandas et licornes x3
Chapitre 1 : Massage…
Ils ne savaient même plus lequel des deux avait lancé l'idée au départ. Mais toujours était-il qu'ils étaient en plein blind test metal depuis quasiment une heure, et que les résultats étaient assez serrés, dans l'ensemble. Ce qui mettait encore un peu plus la pression, même si ils le faisaient surtout pour s'amuser et non pour gagner. Et le gage pour le perdant était de faire un massage au vainqueur, donc ce n'était pas bien méchant.
Les dernières minutes se jouèrent à deux ou trois points d'écart, ce qui suffit tout de même à faire gagner Sylvain. Un sourire narquois aux lèvres, il s'amusa à se moquer gentiment de son meilleur ami, qui lui entrait dans son jeu en faisant mine de bouder.
« - Eh, t'excite pas trop non plus, t'as juste gagné un blind test.
- Maaais, laisse-moi savourer ma victoire !
- Mouais. Victoire, à peu de choses, hein ?
- Bah justement. Et, comme tu dis, si je m'excite trop, y a le massage pour me détendre.
- Ouais, mais on n'a pas dit que ça devait être fait juste après.
- Pas faux…
- Haha ! »
Il lui tira la langue, fier de sa petite revanche, et se prit en retour une tape sur l'épaule.
« - Non mais. Petit insolent !
- Bah quoi ? Tu vas me punir ? »
A cette question faussement innocente s'ajouta un sourire malicieux.
« - Déconne pas, j'en serais capable.
- Oh mon dieu, que j'ai peur.
- Tu devrais… Je suis démoniaque ! »
Dylan ne put s'empêcher de pouffer de rire à cette réponse, ce qui lui valut de se faire pousser brusquement en arrière, coincer sur le canapé et ébouriffer les cheveux.
« - Maaaaais, espèce de bâtard !
- Hé, dis donc, c'est pas vrai ! Mes parents sont des gens respectables, Monsieur.
- Tu sous-entends que les miens ne le sont pas ?
- J'ai pas dit ça. Bon, à part ça, ma vengeance… Enfin, punition, ou comme tu veux…
- Hein ? Mais tu viens de le faire, là !
- Ah non, mon chou, c'était pas ça. »
Le plus jeune soupira de dépit en levant les yeux au ciel.
« - Bon, vas-y, comme ça c'est fait.
- Tu plaisantes ? Tu vas pas t'en sortir comme ça !
- Bah voyons. Enfoiré, va !
- Moi aussi, je t'aime. Bon, alors, qu'est-ce que je pourrais mijoter…
- Je sais pas. Une soupe ?
- Mais t'es con ! »
Il lui frotta encore les cheveux pour les lui remettre en vrac, puis il réfléchit quelques secondes et trouva finalement ce qui ferait office de « vengeance ».
« - Aha, j'ai trouvé !
- Je rêve, tout ça parce que je t'ai fait une grimace.
- Eh oui, mon petit gars, c'est comme ça.
- Commence pas avec ma taille !
- Moooh, faut pas te vexer. Console-toi avec la loi du L.
- Ah, donc tu admets que t'as la plus petite ?
- Je sais pas, mais au moins moi je suis pas potentiellement plus petit que la moitié des filles qui me plaisent.
- Mais t'es vraiment un enflure ! Et c'est pas vrai, en plus ! »
Ledit plus petit fit mine de bouder, croisant les bras et détournant le regard.
« - Bon, alors, ma punition…
- Quoi ? Parce que t'as pas été encore assez vache ?
- Ah oui mais ça, c'est gratuit.
- Mouais. Bon, vas-y, crache le morceau.
- Bah tu me masses maintenant.
- Hein ?
- Le massage. Tu le fais maintenant.
- Euh…
- Ben quoi ?
- Rien, j'aurais cru plus machiavélique de ta part.
- Oh, tu sais, ça s'ajoute déjà à l'humiliation cuisante de ta défaite.
- T'es un connard.
- Et tu m'aimes comme ça.
- Je vais finir par en douter, figure-toi.
- Ah ouais ? »
Blasé, le batteur fit comme s'il n'avait rien dit, il se releva et invita son ami à s'installer sur le canapé pour le fameux massage.
« - Allez, mets-toi à l'aise.
- Je te sens très enthousiaste.
- Ah mais ouais, à fond, je vais imploser d'allégresse.
- Hehe. T'es mignon. »
A ces mots, il s'assit sur le canapé et, avant de s'installer sur le ventre, il retira son T-shirt pour faciliter la tâche à son masseur du moment. Celui-ci eut comme un blocage de quelques secondes. Sans qu'il ne puisse s'expliquer le pourquoi du comment, cette vue lui plaisait beaucoup, tout comme le compliment qui la précédait. Pourtant, il se doutait bien que les deux, en plus de n'avoir rien à voir l'un avec l'autre, n'avaient rien de sérieux. Et puis, ils s'échangeaient souvent des surnoms un peu niais – quand ils ne s'insultaient pas pour la blague – et des mots doux sans que cela n'ait quoi que ce soit de sérieux. C'était toujours pour rire, en tout cas c'est ce qui s'était implicitement établi depuis tout ce temps.
Sauf que là, dans la tête de Dylan, cela prenait une toute autre tournure. Ce n'était pas nouveau, cela lui devenait même familier. Un peu trop familier, d'ailleurs. C'était loin d'être la première fois qu'il ne se sentait pas totalement neutre face à ce type de situation. Il savait que c'était bizarre, inconvenant, improbable, et même sûrement un peu idiot, mais c'était ainsi. Il ne pouvait s'empêcher de le regarder, d'un œil pas vraiment amical, et de se dire qu'il le trouvait franchement pas mal, d'une manière encore moins amicale. Tout comme il ne pouvait s'empêcher de tiquer à certains surnoms et compliments qu'ils s'échangeaient simplement pour rire et par habitude.
« - Arrête de me mater et mets-toi au taf, tu veux ? »
L'interpellé sortit de ses réflexions inappropriées et reprit contenance.
« - Hein ? Non mais tu me parles autrement, vieux croulant !
- Eh, je suis pas vieux !
- Ah oui ? On va voir. On parie combien que tu craques des os pendant que je te masse ?
- Mais tu me fais déjà craquer sans ça, mon bichon, t'inquiète pas.
- Rho, arrête… »
Par contre, il était rare qu'il le rembarre aussi sérieusement quand il lui donnait un de ces surnoms et balançait une phrase à double sens. Mais Sylvain, bien que trouvant cette réaction étrange, ne répondit rien et haussa simplement les épaules. Il ferma les yeux et le laissa s'asseoir sur lui pour exécuter son gage. Et il s'en sortait très bien.
Il s'occupa d'abord du haut de son dos, passant entre ses clavicules, appuyant ses pouces à la base de sa nuque, longeant le bord de ses omoplates de ses paumes. Puis il descendit le long de ses vertèbres, faisant glisser ses doigts entre ses côtes plusieurs fois d'affilée. Il s'attaqua finalement au bas, partant du centre vers ses hanches en mettant de plus en plus de pression, tout en évitant de lui faire mal.
Mais Sysy n'avait pas mal du tout, au contraire, il appréciait grandement ses gestes appliqués et délicats. Et même, contre son gré, cela lui faisait quelque chose, il se sentait frémir alors que ce n'était pas grand-chose. Il ne s'en formalisait pas, car les massages font toujours réagir, et c'est même plutôt bon signe. Mais il était très réceptif et avait d'emblée abandonné l'idée de le masquer. Il soupirait d'aise et laissait même parfois passer un petit son révélateur, de plus en plus détendu et déconnecté de la réalité.
Ces réactions ne firent qu'encourager Didi à continuer son massage, même s'ils avaient convenu que celui-ci ne devait pas être forcément très long. Il poursuivit donc dans sa lancée, motivée par les retours positifs de son « cobaye », un petit sourire victorieux aux lèvres. Il ne se pensait pas particulièrement calé et adroit dans ce domaine, mais il pouvait facilement se rendre compte que c'était suffisant.
« - Ça va comme ça… ?
- Putain mais ouais, carrément ! »
Il éclata de rire devant un tel enthousiasme et se décala un peu vers le bas pour mieux masser le bas de son dos… Et aussi pour se rincer l'œil. Il ne s'en cachait même plus, en tout cas à lui-même. Il savait que c'était déplacé de regarder son meilleur pote de cette façon et de laisser divaguer ses pensées alors qu'il était simplement en train de le masser, mais il ne cherchait même plus à combattre cela, il s'était bien rendu compte, au fil du temps, que cela gaspillait son temps et son énergie. Alors il le faisait, sans réfléchir.
De toute façon, ils s'envoyaient souvent des allusions un peu graveleuses, des piques à double sens, des surnoms niais, et même des mots doux ou des insultes suivies d'un cœur dans leurs messages. Cela faisait si longtemps et était devenu si intuitif que, même s'il dépassait le second degré dans sa tête, Didi voulait tout de même garder ces petites choses qui faisaient partie intégrante de leur amitié de longue date. Et de plus, quand ce genre d'échange arrivait, même s'il se sentait parfois un peu mal d'être tout seul dans son délire, il s'amusait à rentrer encore et toujours plus loin dans ce petit jeu. Certes, il n'y avait que lui que cela stimulait. Certes, il se sentait parfois frustré de se dire qu'il n'y avait probablement pas de réciprocité. Certes, il avait conscience de mentir à son ami, d'une certaine façon. Mais il ne voulait ni se prendre la tête, ni embarrasser Sysy de ce genre de problématique.
« - Oh, j'ai une idée ! Bouge pas, je reviens.
- Hein ? »
A ces mots, il s'absenta quelques secondes, puis revint s'installer.
« - Ferme les yeux.
- Euh…
- Stresse pas, fais-moi confiance.
- Bon, d'accord. »
Bien que surpris et incertain, Sysy obtempéra et écouta attentivement pour essayer de deviner ce qu'il avait en tête.
Il sursauta vivement lorsqu'il sentit une matière qui lui était pourtant familière, mais pour cause, jusque là, il n'avait jamais su ce que cela faisait d'avoir un pinceau qui passait sur le dos. Amusé par sa réaction, Didi pouffa de rire et lui tapota gentiment l'épaule.
« - Excuse-moi, je voulais pas te faire peur.
- Euh… Non, non, mais… Tu fais quoi ?
- Bah c'est pour essayer de te détendre. Mais si ça te chatouille trop, tu me dis, j'arrête !
- Oh… Non, c'est bien. »
Même si cette idée le déstabilisait un peu, il le laissa faire car c'était effectivement plutôt relaxant, le contact était doux et agréable, il le trouvait apaisant. C'était d'autant plus agréable que Dylan continuait à le masser de sa main libre, même si c'était un peu plus aléatoire.
Le contact des poils très doux du pinceau le faisait frissonner et lui soutirait même parfois un discret sursaut. C'était une idée farfelue mais il ne s'en plaindrait certainement pas, il adorait la sensation que cela faisait. Il sentait même une curieuse chaleur s'installer et s'étendre progressivement, mais cette fois, la sensation était plus… Troublante. Et merde !
Ce n'était pas simplement parce qu'il se sentait détendu. Ni seulement parce qu'il avait lâché prise pour profiter au mieux. Ça allait au-delà, et c'était… Plutôt gênant. Il sentait qu'une réaction physiologique s'était déclenchée, alors qu'il n'y avait a priori aucune raison. Après tout, un massage est un massage, rien de plus. Sauf que là, ce n'était pas fait par n'importe qui. Et il ne voyait pas Dylan de n'importe quelle façon. Ce qu'il ressentait vraiment et laissait d'habitude volontairement dans un coin perdu de son esprit lui revenait en pleine figure, et il se maudissait d'y repenser. Ils étaient avant tout amis, et ce depuis des années, il était donc inenvisageable de gâcher cela.
Le souci qui s'ajoutait à cela, c'était que s'il se laissait trop aller, ses réactions risquaient d'être de plus en plus prenantes et perturbantes. Pourtant, s'il essayait de s'en détourner, il en deviendrait trop nerveux et cela se percevrait assez vite. Il décida donc de ne pas réfléchir. Il se rassura en se disant que, parfois, les massages peuvent faire ce genre d'effet sans qu'on le contrôle vraiment, que c'est physiologique. De toute manière, il préférait profiter du massage qui, de toute façon, serait bientôt fini.
Pourtant, ce fut plus compliqué qu'il le pensait. A la seconde où il sentit le pinceau arriver sur sa nuque, il lâcha un gémissement absolument pas discret et se sentit rougir immédiatement, embarrassé de sa propre réaction. Pourtant, Didi fit comme si de rien n'était et continua ce qu'il faisait sans mot dire. Toutefois, il s'amusa à repasser de temps à autres l'ustensile à cet endroit visiblement très réceptif. De plus, il veilla à ce que sa main libre revienne elle aussi par moments sur des zones qu'il avait détectées comme particulièrement sensibles au fil des minutes.
Sylvain essayait tant bien que mal de contenir ses réactions, qu'il ne pouvait s'empêcher de trouver exagérées, mais ce n'était vraiment pas simple. Il essayait tant bien que mal de retenir les sons qui menaçaient de lui échapper, allant jusqu'à mordre discrètement l'oreiller où reposait sa tête pour les étouffer. Il sentait les émotions le submerger sans qu'il puisse les contrôler, et cette étrange vague de chaleur ne faisait que s'amplifier, l'agaçant de plus en plus. Putain mais calme-toi, tu sais te tenir, merde !
« - Mec, ça va ?
- Hein ? Euh… Oui, oui.
- Je te sens nerveux, tout d'un coup.
- C'est rien, ça va passer… »
Bien que moyennement convaincu, le batteur n'insista pas et continua ses petites attentions de ses doigts et du pinceau. Il avait bien compris qu'il avait eu une bonne idée avec la « technique » du pinceau. Plus les secondes passaient, plus il sentait son « cobaye » se tortiller sous lui, étouffer des petits couinements et soupirer d'aise. Amusé et un peu joueur, il laissa sa main posée sur une omoplate et se concentra davantage sur les mouvements de celle qui tenait l'outil de peinture.
« - Et bah ? Je pensais pas te faire craquer de cette façon.
- Mmh… Très drôle. »
A peine eut-il rétorqué que Dylan s'amusa à titiller ses premières vertèbres avec le pinceau, lui soutirant un gémissement plus prononcé et des frissons qui le secouèrent encore un peu plus. Il arbora un petit sourire malicieux et continua dans sa lancée, curieux de voir les réactions qui s'ensuivraient…
Oui, je sais, c'est vache d'arrêter là. Oui, je suis une vilaine. Oui, je mérite le fouet. Et... Oui, je suis chelou x) Bref, qu'en dites-vous ? Comment voyez-vous la suite ? Dites-toi tout :D
