Réponse au 61e défi du Poney Fringant: le pique-nique.
Disclaimer : Personnages et lieux sont de Tolkien. Seul la mise en scène est de moi.
Bonne lecture
Undómiel
Sous les arbres argentés de la lorien, se trouvait Arwen, fille du seigneur Elrond. Elle allait dans ces bois pleins de mystère comme s'ils n'eut pour elle aucun secret, car le sang de la dame blanche coulait dans ses veines et elle était là au pays de ses maternels.
Elle était assise sur une couverte, un panier d'herbes et de fruits devant elle et profitait des dons que la nature offrait à elle : Le mouvement léger des papillons voletant et le chant gracieux des oiseaux. Une brise d'automne soufflait aux-travers des branches ; Douce musique à ses oreilles.
Elle senti une présence soudainement se glisser à ses côtés ; un corps chaud qui se blottissait contre elle avec tendresse. Il lui était inutile de se tourner pour connaitre l'identité de ce nouvel arrivant. De tous les êtres, un seul arrivait à l'approcher ainsi, sans le moindre bruit. Elle l'accueilli d'un sourire lumineux. Sa simple présence suffisait à déchainer en elle un torrent d'émotion.
Ces rendez-vous clandestins était leur secret. Son père, malgré tout l'amour qu'il avait pour elle, n'approuverait pas. Estel était pour lui comme un fils, mais elle demeurait son unique fille. Peut-être sa grand-mère avait-elle eu vent de leurs escapades amoureuses ; Rares étaient les choses qui lui échappait, particulièrement ce qui se passait sur les terres de la Lorien. Mais si elle savait, elle n'en laissait rien paraitre et Arwen lui en était reconnaissante. Il y avait dans cet amour interdit des sentiments de liberté et d'allégresse qu'elle n'aurait changé pour rien au monde.
Ces instants étaient rares, beaucoup trop de son avis et ce, même pour une elfe pour qui les années s'écoulent comme un battement de paupière. Mais elle se délectait de chaque instant passé auprès de celui pour lequel elle aurait décroché la lune. Aussi court était cet instant. Comme un pique-nique automnal ou une vie mortelle.
Cet instant, ce pique-nique clandestin sous les arbres, était soudainement lointain. Celui auquel elle avait offert son cœur s'en était allé. À l'image des arbres sous lesquels elle se tenait, cet amour, si vivace dans son esprit, ne demeurait plus qu'un souvenir. Et la beauté d'Arwen Undómiel, dernière de son espèce, se tarissait alors que les longues années de sa vie terminaient leur cours.
