Titre : Sous le masque de l'insecte
Disclaimer : Naruto et compagnie ne m'appartiennent pas. Mais certains personnages entrant en intéraction avec ceux de l'histoire originale de Masashi Kishimoto sont de ma création.
Petit résumé : Les évènements se passe bien après la mission qui consistait à ramener Sasuke. Naruto et compagnie ont tous monté en grades et ont désormais 19 ans.
merci à Tsuunami de m'avoir indiquée quelques fautes ou erreurs, ne connaissant pas trop encore le fonctionnement du site,j'essayerais d'avoir le moins de problèmes de mise en page possible . Merci de votre compréhension. Maintenant, place à l'histoire XD
Chapitre 1 : Une situation fatigante.
Fatigué ? Oui, c'est ça… fatigué était peut-être le terme. Cette mission avait été fatigante. Non pas qu'il avait l'habitude de se plaindre, d'ailleurs il ne parlait presque jamais, c'est peut-être pour ça qu'il s'était engagé dans les services spéciaux en fait, mais cette journée avait vraiment été fatigante. Bon, c'est vrai qu'accepter une mission d'espionnage de rang A, qui plus est avait tourné au drame en se faisant repérer, ne fut pas très audacieux de sa part. Mais ne se devait-il pas de rendre service à son village… à son clan ? Si. Il se le devait, après tout ce qu'ils avaient fait pour lui. Son clan, sa famille, ses amis… même l'Hokage le soutien, bien qu'elle est prise cette mauvaise manie de beugler sur n'importe qui quand elle est plongée dans un dossier. Pour ça, Naruto avait bien déteint sur elle.
Il soupira. Il faisait déjà nuit. Il devait être tard, très tard. Le jeune anbu marchait lentement dans la forêt, évitant des arbres dont l'écorce était à peine éclairée par la lueur de la lune. Il regarda l'astre de la nuit, dont un seul quartier apparaissait, faisant briller ses lunettes de soleil. Malgré le peu de lumière apportée par la lune, en plus de l'épais tapis de feuilles de la forêt, il ne voulait pour rien au monde les enlever. La soirée avait beau être fraîche, son long manteau épais verdâtre, ne laissant rien voir de ce qu'il cachait, dont le col remontait jusqu'à son nez et la capuche recouvrant sa tête, son pantalon noir, laissant croire qu'il flottait en cette obscure nuit, et un masque d'anbu pendant après sa nuque, ne lui faisait pas ressentir le froid. De plus, sa volonté de rentrer, à elle seule, lui réchauffait le cœur.
Et oui, car même si c'était une soirée d'été, elle était froide, montrant bien que l'on sortait à peine de la tempérance du printemps. Il releva la tête et aperçue une faible lueur qui semblait si lointaine. Il ne devait être plus qu'à une centaine, voir deux centaines de mètres du baraquement hors village des escouades anbu. Il n'avait jamais bien compris à quoi cela pouvait servir de construire une cabane hors du village, bien que les shinobi puissent se reposer, il n'en restait pas moins éloignés en cas de crise à Konoha. Inconsciemment, il ralentit son pas, qui n'était déjà pas très rapide. Cela était sans doute dû à la corvée qui l'attendait : écrire le rapport de mission. Oui, car qui disait mission solo, disait aussi se taper tout le boulot. C'était chiant, très chiant même.
Il soupira. De toute façon, à quoi bon ralentir l'échéance ? C'est ce qu'il se disait toujours dans se genre de cas… sauf que là, c'était une corvée de trop. Sans s'en rendre compte, il fut déjà en face du baraquement. Ce n'était pas immense, mais assez grand pour accueillir deux voir trois escouades spécialisées. Constitué de bois, il s'étalait sur deux étages, et le ninja pu remarquer en entrant que le premier étage contenait un vestiaire pour se changer, des douches, et une salle de repos possédant quelques bureaux en bois et parchemins vierges pour écrire les rapports. A la vue de ceux-ci, il resta impassible, mais n'en était pas moins désappointé.
Il rentra dans les vestiaires, s'assit sur un banc se trouvant au centre de nombreux casiers, et posa son masque d'anbu. La salle était propre et le jeune homme retira méthodiquement son manteau, de peur de tâcher le sol d'une flaque de sang, laissant enfin respirer un peu ses cheveux noirs en batailles. Il sortit une clef de la poche de son pantalon, vérifia le numéro de casier, ouvrit se dernier, et y fourra délicatement son habit. Le casier toujours ouvert, il y rangea également son T-shirt large, sous lequel se présentait une protection en plaques d'acier superposées les une sur les autres, de façon à ce que cela recouvre et sa poitrine et son abdomen, en même temps que d'autres plaques protégeaient son dos. En enlevant ce poids de ces épaules, il soupira de soulagement.
Certes c'était indispensable, mais ça pesait son poids ! Et c'est torse nu qu'il bourra son T-shirt et le blindage dans le casier, avant de le refermer à clef. Le shinobi marcha et fit face à une glace où il pu apercevoir une vilaine ouverture, s'étendant du haut de sa hanche gauche à l'épaule du même côté. Le sang, depuis le temps, avait séché sur sa peau blanche et son pantalon, les sillons montrant qu'il avait coulé à flot. La plaie n'en restait pas moins à l'air libre et l'on pouvait voir ses insectes s'activer à l'intérieur de son corps, ressoudant tant bien que mal les deux bouts de chair avec une sorte de cire. Cette dernière semblait d'ailleurs faire effet, et une légère fumée s'échappait de la blessure. Il demeurait immobile devant le miroir, alors qu'il entendit un bruit d'eau coulant à flot. Non pas qu'il ne l'avait pas entendu auparavant, mais c'était à l'instant seulement qu'il y faisait attention.
Quelqu'un d'autre se trouvait ici avec lui. Après avoir détourné son regard de la direction des douches, il remarqua enfin qu'un autre casier était ouvert, et d'après ce qu'il voyait, c'était les affaires d'une femme. Rouspètant, il prit un sac se trouvant au-dessus des casiers, en sortit un haut léger mais large, comme ceux qui lui allait si bien, et se dépêcha de le porter, cachant son torse non trop musclé.
Le bruit de ruissellement s'arrêta. L'anbu entendit des bruits de pas se ramener vers les vestiaires. Une jeune femme, s'essuyant ses longs cheveux châtain clair et une serviette lui recouvrant le tronc, apparut aux yeux de l'homme. Impassible, comme toujours, il fixa la personne aux formes généreuse tandis qu'elle s'avançait vers le dernier casier ouvert. Même s'il se rinçait bien l'œil, le ninja était un peu gêné de la situation, et c'est en tournant le dos à la shinobi qu'il émit quelques toussotement roque. Se sentant interpellée, le jeune fille regarda l'intrus avant de se mettre à crier quelque chose d'incompréhensible, du style ''mondieumondieu ! attendezdeuxsecondesquejemhabille !''. Se gardant bien de rire de la jeune fille, et au contraire en restant immobile, l'anbu dit d'une voix autoritaire.
« Yawakarai-san, je vous ait dit maintes et maintes fois de faire attention lorsque vous sortez de la douche… »
Il entendit un vague ''Jesaisjesais !'', avant que la dame n'ait finit d'être présentable.
« Ne m'appelez pas comme ça Shino-san ! J'ai un nom et c'est Yume ! Et puis d'abords, vous auriez pu me dire que vous étiez là ! Dit la jeune fille, rouge d'embarras.
-Vous êtes anbu et vous n'arrivez même pas à sentir une simple présence ? Demanda Shino sur un ton impassible. »
Il y eut un long silence, brisé par Yume qui fit signe au shinobi qu'il pouvait se retourner. Il la fixa un instant. Elle avait des yeux verts en amandes. Sa peau brunit par le soleil aurait fondre plus d'un messieurs et ses longs cheveux descendaient en cascade jusqu'à ses hanches. Un petit nez se trouvait au milieu de son visage et une bouche aux lèvres fines et aux commissures montantes lui donnait un air de petit ange. Pour s'être habillé rapidement, elle portait un débardeur léger et un short en jean's. Elle était de peu plus petite que Shino, une dizaine de centimètre peut-être, les bras et jambes finement musclés par les entraînements, on pouvait aisément remarquer qu'elle n'était pas une fervente admiratrice des combats au corps à corps.
Après un court contact visuel, elle retourna à son casier, faisant mine de chercher quelque chose à l'intérieur, puis décida de démarrer la conversation.
« Que faites-vous ici à une heure aussi tardives, Shino-senpai ?
-Ne m'appelez pas comme ça, vous avez dix-huit ans, j'en ai à peine un de plus que vous….
-…alors arrêtez de me vouvoyez, et l'on sera quitte.
-…
-Vous ne m'avez toujours pas répondu…
-… une mission de routine… Dit-il, impassible.
-Ah…je vois, fut la seule réponse intelligente de Yume, s'attendant à un récit palpitant. »
La kunoichi sortit une sorte de pendentif, sourit, et referma son casier. L'Aburame, s'ennuyant de la situation, s'apprêtait à sortir des vestiaires alors que Yume prit la parole.
« Et… vous ne voulez pas savoir ce que moi, je fais ici ?
-On me l'a déjà fait parvenir il y a deux jour… tu gardes le baraquement pour une semaine, d'ailleurs c'est ta dernière soirée à passer ici… »
IL s'était retourné. Shino était face à elle. Certes écarté d'elle, mais il lui faisait face, et la jeune femme rougit en détournant le regard.
« Je suis étonné de voir que vous vous intéressez à moi…
-… ne te méprends pas… je l'ai appris par hasard et de toutes façons, en cas d'urgences, je dois savoir où se trouve les troupes pour les réunir. Se justifia-t-il, encore et toujours impassible. C'est le rôle d'un chef d'escouade… tu le comprendras plus tard…»
Puis il fit demi-tour comme-ci de rien n'était et il sortit de la vaste salle. Yume, choquée, prit un air attristé, avant de regarder le pendentif plaqué or où quatre mots étaient marqués : ''I love you Shino''.
''Tant pis, se sera pour une autre fois ma grande ! Pensa-t-elle tout en refermant son poing droit sur le bracelet et en essuyant les larmes qui coulaient le long de ses joues.''
Elle monta au deuxième, celui où se trouvait les chambres à coucher, et entra dans une pièce assez modeste : un lit, une table de nuit, et des toilettes dans une petite pièce séparée de la principale. Elle s'effondra littéralement sur sa couche, avant de pleurer à chaudes larmes.
''Quatre mois… quatre mois, et je n'arrive toujours pas à le lui dire…pourquoi est-ce si dur…''
Quatre mois qu'elle souffrait de sa timidité. Dès le premier regard elle aurait voulu le lui dire. Cet homme si grand, si mystérieux, si…beau. Lui, promu anbu à l'âge de dix-sept ans, un an plus tôt qu'elle. Lui, faisant partit d'un clan reconnu, et elle, de petite famille. C'est ce qu'elle voulait se dire. Aucune chance de ne l'avoir que pour elle, elle qui était si minime comparé à celui qui prenait son cœur. Où l'avait-elle vu pour la première fois ? Ah ! oui, c'est vrai, à peine lorsqu'elle fut promue à ce rang de shinobi spécialisé. Elle fut mise sous ses ordres. Elle lui parut immédiatement intelligent. Evidemment, il n'avait pas la formidable capacité des Nara, mais il n'en était pas moins impressionnant. En fait, elle n'a jamais vraiment su ce qui l'attirait chez lui. Son physique ? Toujours caché derrière son grand manteau. Son intelligence ? Elle ne connaît sa voix que par les ordres qu'il lui a donnés, et il ne parle que très peu. Alors, que faisait-il qu'elle l'aime à en souffrir ? Elle aimerait, au fond, se détacher de ce sentiment pour ne plus souffrir, mais il occupe la moindre de ses pensées.
Yume soupira, un soupire de désespoir, montrant toute la détresse dans laquelle elle se trouvait. Même en ayant parler à des ''proches'' du jeune homme, comme Hinata Hyuuga ou Kiba Inuzuka, elle n'avait rien appris, à part que le maître chien avait un incroyable don pour casser les pieds. Peut-être était-ce cela qui donnait à Shino son charme, un charme qu'elle n'arrive pas à oublier : ce mystère qui flotte autour de son existence même. Shino, héritier du clan Aburame, était presque étranger à tout le monde, et c'est ce qui faisait sa beauté. Dans un dernier sanglot, qu'elle tenta d'étouffer à l'aide d'un coussin, elle s'endormit, les larmes aux yeux. Préférant fuir la vie avec ses doux rêves.
Shino marchait d'un pas très lent. Il entra dans la salle de repos, scruta un peu les canapés de mousses semblant bien plus confortable que la chaise sur laquelle il comptait s'asseoir. Pourquoi ne pas dormir tout de suite ? Après tout, il pourrait très bien faire son rapport à l'arrachée le lendemain matin… Non… mauvaise idée. Il aimait bien quand les choses étaient bien faites et il devait s'activer pour faire ce long compte rendu.
Rien que d'y penser, il lâcha un grognement sourd. Il s'assit derrière un bureau et pris l'un des nombreux parchemins blanc qui se trouvaient dans des cellules de bois. Il le déroula délicatement avant de prendre un pinceau et une réserve d'encre et d'écrire de façon lente et régulière, soupirant de temps à autres de fatigue.
''Code d'identification , anbu 3eme escouade, rapport du 27/06/
Cela fait environ deux semaines que l'on m'a attribué la tâche de poursuivre et espionner le dirigeant du village caché de la foudre. Les craintes à son sujet se sont révélées fausses. Cependant, le pays voisin, pays des vagues, a entretenue un conseil de guerre il y a de cela trente-six heures. Son sujet : Akatsuki. Bien que cela ne fut pas la raison première de mon envoie aux frontières de la foudre, j'ai jugé utile de faire un petit récapitulatif de cette réunion…
Le pays à peur… déjà que bon nombre de déserteur ont rejoint les rangs de l'Akatsuki, de plus en plus de ninjas de Kirigakure no Satô quitte leur village natal pour se mettre à leur propre compte, ou tout simplement par peur de la Lune Rouge. C'est une crise militaire assez grave pour les dirigeants, qui se demandent si une alliance avec le pays du son, Otogakure no Satô, ne serait pas une bonne idée pour augmenter ses forces et empêcher l'Akatsuki de progresser dans ses machinations. Sachant que l'un des ninjas de Kiri, considérer comme le plus fort de tous par les habitants, Hoshigake Kisame, ait rejoint depuis longtemps l'organisation des déserteurs, les grands hommes ont peur de ce que qu'ILS pourraient faire. Ils ont complètement perdu la tête… je pense donc qu'il serait utile d'envoyer un négociant pour bien faire comprendre à ce village, qu'on appelait autrefois village du brouillard sanglant, qu'il possède tout notre soutien en cas de crise grave, ce qui, en plus de confirmer nos rapport d'amitié, nous permettra de masqué la crise des missions que nous traversons en ce moment…
Pour en revenir à la mission, j'ai fait ce qui m'était ordonné… j'ai éliminé le mécène d'Orochimaru, Genkinno Bijutsu, qui finançait ses recherches depuis plus de vingt années… j'ai dû également éliminé sa famille, quelques parents et de plus, j'ai fait le ménage dans les bâtiment voisin… comme cela on croira plus à un massacre commit par un aliéné qu'un assassinat. En fouillant ces dossiers, j'ai pu remarquer les sommes qu'il versait au serpent, et j'ai remarqué qu'il possédait un énorme déficit dans ses caisses. Qu'on l'ait tué ou non, cela n'aurait changé à rien… j'ai également trouvé des documents sur les déplacements du déserteur, que j'ai joint au rapport… cela vous permettra de faire votre propre conclusion sur son avancée, mais il semblerait pour l'instant qu'il voyage à l'intérieur du pays des roches, notre ancien ennemi. On pourrait se douter à une alliance entre le son et la roche, qui tout deux attendent depuis longtemps déjà de se venger de Konoha. Et, je pense, vu la date à laquelle il est entré dans le territoire d'Iwagakure no Satô, je pense que le Tsuchikage a déjà fait audiance à Orochimaru. Je conseille donc d'envoyer une équipe d'Anbu espion examiner le pays des roches et récolter un maximum d'informations, et aussi pour vérifier si le sennin ne serait toujours pas dans ses environs là…
Quant à Uchiwa Sasuke, nous n'avons plus de nouvelles depuis qu'il a fuit le ninja légendaire, il y a de ça deux ans, et qu'il a envoyer cette lettre au Godaime. Je suggère donc de laisser le temps faire, bien que le sang des Uchiwa soit très précieux à notre village, je doute qu'il puisse un jour tomber entre les mains ennemies… retirez donc les escouades de chasseurs de déserteurs qui lui courent après serait raisonnable. Quant aux autres renseignements, je ferai un compte rendu oral à la Godaime.
Fin du rapport.''
Shino ajusta ses lunettes sur son nez avec son index. Il avait enfin finit. Les tâches écrites n'étaient pas ce qu'il aimait le plus, mais il s'en accommodait. Il regarda l'heure à sa montre. Une heure du matin. Il se garda bien de s'étirer, et se leva, tout en fermant le parchemin sur lequel il venait d'écrire et en le rangeant dans une de ses poches, il se dirigea vers le vestiaire. Prenant son masque qui traînait sur le banc où il s'était changé, il resta un instant à le regarder. Son masque pouvait paraître étrange pour les autres, mais lui il l'aimait bien. D'ailleurs il avait été fait à sa demande. C'était certainement l'une des rares choses qu'il voulait avoir dans ce monde. Il représentait la tête d'un insecte, de grands yeux rouges et des mandibules vertes au niveau de la bouche, en plus de deux antennes qui pendaient au-devant. Cela avait son atout, il semblait ridicule, mais comme les ennemis ne le prenaient pas au sérieux, l'effet de surprise était beaucoup plus grand.
Finalement, il ouvrit son casier et le rangea à l'intérieur. Il abandonna ses affaires et monta au deuxième étage. Là, arrivé dans le couloir des chambres, il entendit une respiration bruyante, qui le mena vers une chambre dont la porte était ouverte. Ses lunettes cachèrent bien son étonnement quand il vit Yume, endormit sur son lit, à peine couverte. Il entra dans la chambre, ramena la couverture sur la jeune fille. Cette dernière se recroquevilla sur elle-même, saisissant d'une forte poigne son coussin.
« Shino-san… »
A l'entente de son nom, il soupira puis sortit de la chambre.
''Pffff, c'est à elle de garder le baraquement, et c'est moi qui m'y colle… vivement mon congé… pensa l'homme insecte, sentant la fatigue lui tirer encore plus les yeux.''
Le soleil se levait enfin. Même s'il avait veillé, la nuit fut courte comparé à ce qu'il avait déjà enduré. Il se regarda à nouveau dans la glace des vestiaires. Sa blessure était totalement refermée et il ne restait plus qu'une grosse cicatrice. Ces insectes avaient fait du bon boulot. Il remit son T-shirt, pour cacher les autres cicatrices de son corps, et partit à la salle de repos. Il pris un énième café pour vaincre le sommeil qui le menaçait. Sa volonté aurait pu suffire à ne pas dormir, mais le café aidant, il ne s'était pas retenu. Ces machines de distributions étaient pratiques, mais ça coûtait la peau des fesses. Il faudrait en référer à l'Hokage.
Shino s'assit sur une chaise inconfortable. C'était l'une des nombreuses manières qu'il avait pour ne pas s'endormir. Il repensait juste à Konoha. Cela faisait aux moins cinq mois qu'il ne l'avait pas vu, jonglant entre mission et formation des nouveaux. Son travail lui prenait vraiment beaucoup de temps. Être anbu, quelque part, c'était comme renoncé à avoir une vie… de toute façon il n'avait jamais eut de vraie vie, alors bon… cela ne le dérangeait pas plus que ça. Et puis, il avait seulement dix-neuf ans, il était jeune, et tout une vie devant lui l'attendait encore… enfin, avec ce qu'il faisait, cela n'était pas sûr.
Le shinobi regarda sa montre. Sept heures du matin. Dans une demi-heure, deux anbu, accompagnés de deux jounin, viendraient prendre le relais. Ce ne serait pas de refus. Il se leva de sa chaise et prit la direction des vestiaires. Même s'ils n'arrivaient pas avant un moment, il préférait être prêt à leur arrivée. Un anbu ne devait jamais montrer son visage à des gens ne faisant pas partit du service. Il s'habilla donc, mettant son pull à col haut, son manteau à capuche et son masque sur le visage. Il disposa sa gourde contenant ses insectes dans son dos, et attendit dehors, à la rosée du matin. Quelques instants plus tard, il aperçue quatre ombres se rapprochées du bâtiment.
Le corps transpirant, Yume s'agitait dans son sommeil. On entendait des murmures, des plaintes. Une personne, aux forme féminine, aux longs cheveux bleus et portant un masque de hibou, rentra dans la chambre de la demoiselle, et vint s'asseoir sur le bord du lit de la jeune adulte. Cette dernière se réveilla, un peu dans les vapes.
« Yume-chan, c'est l'heure de ses réveillé… dit l'anbu, dont la voix était d'une rare douceur.
-hnnnnn… non maman, laisse-moi dormir… Fit Yume en se retournant dans son lit. »
Yume, se rendant enfin compte de l'endroit où elle se trouvait (certainement parce que le lit n'était pas aussi confortable que son vrai lit à elle), se releva brusquement avec un hoquet de surprise.
« Hinata-san, quelle heure est-il ? demanda le jeune fille, redoutant un peu la réponse.
-hummm… je dirais qu'il est huit heures et quart… du matin bien sûr… »
En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, Yume s'était relevé et avait mit son masque d'anbu, tout en se dirigeant vers les escaliers. Elle descendit à toute vitesse les marches, se dirigeant vers les vestiaires sans se soucier des deux hommes qu'elle venait de bousculer. Arrivées dans les vestiaires, elle mit le plus rapidement qu'elle le pouvait ses habits de services, c'est-à-dire un grand manteau beige à capuche, qui empêchait toute reconnaissance à part le masque, et plaça son katana dans son dos.
Une fois habillée, elle regarda un peu partout dans le baraquement, et vit dans la salle de repos un homme lui tournant le dos, et malgré ces habits elle reconnut Shino, qui faisait face à un autre anbu qui riait rirait aux éclats. Ce dernier portait, en plus de son gilet et tatouage des anbu, un masque de renard relevé sur la tête, laissant apparaître son visage un peu rond malgré son âge, son sourire éclatant, ses moustaches, ses long cheveux blonds allant jusqu'à ses épaules en une grosse touffe et ces yeux bleus azurs possédant cet éclat de malice que tout enfant connaît… ou devrait connaître.
Yume regarda la scène, amusée, et s'appuya sur le battant de la porte. Shino, qui était toujours impassible d'habitude, avait du mal à contenir un rire ou à ne pas crier sur Naruto selon le sujet de discussion. Hinata était descendue de l'étage et se tenait maintenant au côté de la jeune anbu.
« Ne sont-il pas mignon comme ça ? Dit-elle avec une voix pleine de tendresse.
-Si… ils le sont, répondit Yume, avec une pointe de tristesse dans la voix.
-Tu ne lui as pas dit ? Demanda Hinata.
-Je n'ai pas trouvé le courage d'aller lui en parler… »
Hinata, se reconnaissant un peu dans l'adolescente, posa gentiment sa main sur son épaule, et lui dit en souriant.
« Ne t'en fais pas, tu le trouveras… ce courage !
-… »
Yume, à l'inquiétude d'Hinata, se mit à rire.
« C'est marrant que tu me dises cela, alors que tu ne t'es toujours pas avouées à Uzumaki-san… Ajouta-t-elle avec un sourire narquois. »
Le visage d'Hinata prit très vite une teinte empourprée, qui heureusement était caché par son masque.
« C'est que… nous seront seule à seul durant deux mois… j'espérait lui dire…
-Hin hin ! Seule à seul avec l'homme de tes rêves pendant deux mois… fait attention à ne pas trop parler dans ton sommeil ! Plaisanta Yume.
-… si c'est le cas, j'espère que Shino n'a rien entendu de ce que tu as dis durant le tiens, de sommeil, car quand je suis arrivée dans ta chambre tu semblais être à un épisode plutôt… chaud ! Rigola Hinata.
-…c'est vrai ? Demanda la jeune fille, le visage rouge cramoisie par la honte. »
Hinata ria aux éclats, se qui attira les regards de la gent masculine. Shino, voyant que sa coéquipière s'était enfin réveillée, se leva et se retourna pour serrer la main de Naruto. Ce dernier se leva également pour lui chuchoter quelque chose à l'oreille, qui ne sembla lui faire ni chaud, ni froid. Mais le jeune kitsune souriait, sachant qu'il avait tout de même touché un point sensible du maître des insectes.
Shino fit face aux demoiselles devant l'entrée. Ce n'était pas trop tôt ! Cette fille l'exaspérait. D'abords, elle était censé être de surveillance, ensuite elle le fatigue plus qu'autre chose… oui, c'est ça, il était fatigué… une fois rentré à Konoha, il prendra un bon bain chaud et s'endormira tranquillement dans sa salle de bain… voilà une bonne idée…
L'anbu au masque d'insecte marcha en direction de la salle avoisinante et dit à l'intention de Yume, d'une voix où l'on sentait tout de même un peu de colère :
« Alors Yume ? Bien dormit ? »
N'osant répondre, cette dernière baissa la tête. Elle regretta finalement de lui avoir dit la veille de ne pas l'appeler par son nom. Une fois qu'il l'eut dépassé, Shinto cria un bref : ''C'est bon, on peut y aller les gars !'' à l'intention des jounin qui étaient tout aussi patient que lui de rentrer chez eux. La jeune fille ne l'entendit pas, et resta immobile, regardant alternativement le sol et ses pieds avec un très grand intérêt. Elle sentit alors une main se poser sur son épaule. Cette main était trop grande et trop large pour être celle d'Hinata, et elle entendit alors une voix douce et masculine lui chuchoter ces quelques mots :
« Ne t'en fais pas, on ne dirait pas, mais il n'est pas fâché contre toi, d'ailleurs, ce n'est pas dans ces habitudes de d'être en colère contre quelqu'un… »
Naruto lui fit un clin d'œil, tandis que Yume ne semblait pas tout comprendre. Puis elle sourit au jeune homme.
''Je comprend maintenant pourquoi Hinata-san est folle dingue de ce type… pensa la jeune fille en soupirant.''
« Yume, dépêche-toi !
-Hai ! Shino-senpai ! Dit-elle en courant vers la sortie pour le suivre, précédée de deux jounin. »
Hinata et Naruto purent entendre un bref : ''Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça !'' suivit d'un rire cristallin. Le jeune démon renard s'assit sur une des banquettes en mousse avant de souffler.
« Qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire pour passer le temps ? Se demanda-t-il, à voix haute, pour qu'Hinata l'entende également. »
Cette dernière ne répondit pas, son visage s'empourprant derrière son masque représentant un hibou.
« J…J'ai peut-être une idée ! Arriva à s'exclamer l'adolescente.
-…ah bon ? S'étonna Naruto, avant de sourire. C'estquoicéquouuuuuaaa ! Questionna-t-il, impatient. »
Hinata ne répondit rien. Bon, à ce niveau, elle ne pouvait plus reculé. Elle s'avança alors vers lui et…
