Ohayoooo~
Il est 2h42 quand j'écris ce petit commentaire de début (eh oui, oui, la précision c'est important U_U) En lisant une fiction de notre Maman j'ai appris qu'elle voulait écrire son propre roman, je te souhaite donc un grand courage à toi et j'espère que tu trouveras un éditeur qui reconnaîtra ton talent ! Écrivant moi-même un livre je sais à quel point cela peut-être dur par moment, n'abandonne jamais et si tu bloque, n'hésite pas à te plonger dans un univers totalement différent, personnellement ça marche bien !
Voilà un petit conseil pour tout ceux qui écrive une histoire, désirant publier ou non, chérissez votre monde et gardez votre passion, les rêves non pas de prix, surtout lorsqu'ils sont savourés. Ensuite, cette histoire sera une sorte de prélude pour une autre, une ouverture de porte disons, je trouvais ça plus original qu'un flash back xD J'espère voir à nouveau mes fidèles followers et ma douce petite chouette dodue qui ma fait de superbes reviews avec plein de gentillesse et d'humour~
Je remercie tout ceux qui me suive en si peu de temps, qui ont apprécier mes écrits, même en silence, et qui accepte mes rêves de Thelthazar, ça me fait chaud au cœur ! Sur ce, après cette intro terriblement longue mais qui me semblait nécessaire, bonne lecture ! ヽ( ・∀・)ノ
- Hey, oh-oh Hey, hein, c'est bon !
Les trois autres se tournèrent vers Bob qui sifflait en balançant sa main par-dessus son épaule, son expression boudeuse n'échappa à personne et les intriguèrent. L'agacement et la lassitude peignaient ses traits, renforçant sa posture alors qu'il croisait les bras.
- Un problème ? demanda Shin.
- Un problème ? UN PROBLÈME ?! hurla-t-il à bout de nerf en faisant sursauter l'archer contre lequel il se tourna furieusement. Il y a que ça fait trois semaines que je demande une toute petite journée de vacance et qu'au lieu de ça TU NOUS TROUVES DES QUÊTES À LA CON QUI NOUS MÈNE À LA POTENCE !
- Pardon, pardon... Mais c'était censé être qu'une course de fortune, on avait juste à transporter de la farine...
- C'ÉTAIT PAS DU BLÉ ! Comment t'as pu loupé ça, toi !
- C'est pas ma faute si l'employeur mentait aussi bien qu'il payait !
- Gnagnagna...
- Bon, clamez-vous, intervint Grunlek alors que le mage tournait le dos au demi-élémentaire. Nous énerver n'arrangera pas nos problèmes d'argent.
- Du boulot, y'en a plein le mur, on a qu'à choisir, lança Théo en haussant les épaules. Tiens, y'a du courrier dans une ville, par exemple.
- Oooh, alors là hors de question ! cracha le demi-diable en le dévisageant furieusement. Vu le bordel avec la soi-disant farine, on aura un colis piégé !
- Je comptais pas te laisser le choix.
- Tu me fais ça, et je te prive de sexe pendant un mois !
Le paladin se redressa vivement, déglutissant en blêmissant, tandis que ses deux amis soupirèrent.
- Mais cette quête semble réglo, et elle paye bien..., tenta Shin.
- Toi je t'écoute plus !
- Mais Balthou'...
- Nan, y'a pas de "Balthou" qui tienne !
- Uuh...
- Vous avez fini ? siffla l'envoyé de la lumière, un brin de jalousie faisant gonfler une veine sur sa tempe.
- Au pire, commença le nain. On est pas obligés d'être quatre sur ce coup, l'annonce demande deux personnes minimum. Bob, si tu veux, tu peux rester là ou aller faire ton brin de tourisme.
- Je demande au moins une mission tranquille ! Sans qu'on soit obligés d'avoir un dragon au cul, des primes sur notre tête, ou de se faire engloutir par un puits de-structurel ! C'est trop demander ? Aahaha ! Je deviens fou ! Fou ! Ahaha ! gesticula celui-ci en passant ses mains sur son visage, tirant ses paupières inférieures en écarquillant les yeux.
- Bon, soupira l'archer en sortant les annonces d'une large pochette de cuir. On a... Donc la fameuse demande de livreur pour le courrier.
- C'est non, claqua Bob en buvant sa bière.
- Faire du pain ?
- On va faire sauter la boulangerie, déconne pas.
- Je pourrais être efficace, réfléchit Grunlek en regardant son bras.
- Sinon... De l'escorte ? De la lessive ? De la construction de bâtiment ?
- Alors, fit le pyromage en posant un doigt sur son menton, faisant mine de réfléchir, comptant ses réponses avec son autre main. Hors de question, plutôt crever et non !
- Tu m'aides pas aussi, soupira le bleu, tirant une autre fiche. La dernière propose du baby-sitting, pendant une semaine.
- Eh bah voilà ! Ça, c'est bien !
- Tu déconnes ? râla Théo.
- Il ne peut pas arriver grand chose avec un gamin !
- En dehors de perdre l'audition et la vue pour des choses insoupçonnables et insoupçonnées ! Je te signale que je porte l'amure de l'inquisition de la lumière ! Pas une bavette pour bébé !
- Ah, tu me saoules !
- On a qu'à se diviser, Shin et moi pouvons faire le courrier et le pain, Théo tu pourrais faire l'escorte et Bob le baby-sitting.
- Hors de question de laisser cet abruti sans surveillance ! rétorquèrent le couple en cœur en se pointant mutuellement du doigt, se foudroyant du regard par la suite.
- C'est mignon, les taquina l'archer par vengeance.
- Ah, la ferme, rougit le paladin, son amant détournant juste la tête en croisant les bras, tout aussi pivoine.
- Il va bien falloir se décider à un moment donné : on fait des groupes, oui ou non ?
- Et si on laissait le hasard décider ? demanda le mage en sortant une paire de dés.
Il lança ces derniers, tous regardant le résultat d'un air dubitatif, un silence s'installant pendant quelques secondes.
- Et ? demanda le demi-élémentaire.
- J'sais pas...
- T'aurais dû donner des consignes avant, remarqua Grunlek en ricanant.
- Ah, c'est bon ! Ok, on fait des groupes mais je refuse de faire l'escorte !
- On la fera, fit fermement Théo.
- NAN !
- Lancez un dé, suggéra Shin. Un, deux, trois : le baby-sitting. Quatre, cinq et six : l'escorte.
- Ça me semble équitable..., réfléchi le mage.
- Fais-le alors, accepta le meneur envers le bleu. Comme ça, pas de triche.
- J'ai comme la vague sensation que notre vie se fait avec des dés..., souffla-t-il.
- Comme tu veux, fit l'archer.
Il prit un dé et le secoua dans sa main quelques secondes avant de le faire rouler sur la table, tous penchés au-dessus. Lorsqu'il s'arrêta, Balthazar bondit du banc, hurlant de joie en improvisant une danse terriblement laide, chantonnant. Son amant se laissa lourdement retomber contre le bois, râlant d'avance.
- Deux, deux, deux~
- Bien, maintenant que tout le monde est d'accord, on se casse avant de payer, déclara Grunlek en sortant de table, le ventre tout aussi plein qu'eux et désirant garder leur bourse pleine.
- Vite, vite, vite ! ricana le demi-diable en courant avec Shin.
- Une seconde ! s'exclama le paladin en se levant pour les suivre.
Il termina sa choppe d'une traite avant de la lancer derrière le crâne d'un type au pif. Ce dernier se retourna vivement vers lui pour le menacer du regard mais il pointa un homme à sa droite.
- C'est lui, je vous jure ! fit-il innocemment.
Sans prendre la peine de réfléchir, le loubard sauta sur le pauvre désigné et une bagarre gigantesque se propagea dans la taverne. Les aventuriers prirent leurs jambes à leurs cous en gloussant comme des sales gosses et récupérèrent rapidement leurs chevaux afin de quitter la ville. Ce ne fut qu'après quelques minutes qu'ils ralentirent l'allure en explosant de rire, criant de joie sur le coup réussi.
- Franchement, ça nous aurait coûté que dix pièces d'or ce repas, sermonna mollement Shin, loin de culpabiliser.
- C'est au moins deux prostituées ! Trois si tu négocies bien, répliqua Balthazar.
- C'est toujours dix pièces en plus pour notre cagnotte, sourit le nain d'un air satisfait. On se rapproche un peu plus de notre auberge !
- Point taken !
- Dépêchons-nous quand même, conseilla leur chef en prenant les devants.
Ils firent route vers l'est ensemble jusqu'au soir, bivouaquant à la nuit tombée pour chanter des chansons paillardes plus immondes les unes que les autres autour d'un ragoût.
- Aah la belle capuciiineu qui me lèche la pineuuu ! Comme j'étais gourmand, elle a appelé ces copines ! commença Bob. Tata tata taaaa !
- La jolie Monique, qui s'occupe de ma trique ! derrière la caravane, à la sainte Patrick ! Tata tata taaaa ! continua Shin.
- La petite Ginette, m'a fait des galipettes ! Dans le lit d'Gérard je l'ai prise en levrette ! Tata tata taaaaa !
- C'est l'histoire de ma vie, qui s'est passé dans mon lit ! A dada sur mon bidet, elles m'ont appelé papounet ! chantèrent-ils le refrain tous en cœur.
Eden pencha un peu la tête en ne comprenant pas trop leur euphorie de son groupe. Elle soupira et se recoucha, ces types étaient trop étranges pour qu'elle parvienne à les saisir. Tous dormirent en prenant des tours de garde, rien d'alarmant ne se passant pendant ce temps. À l'aube, ils mangèrent les restes de la veille avant de tout ranger et nettoyer, dissimulant leurs traces. Ils se saluèrent alors pour prendre des routes différentes selon leurs annonces, leur laissant un sentiment un peu bizarre de ne plus être quatre.
Le couple resta silencieux pendant le voyage, le mage suivant le paladin en lisant tranquillement un livre. Ils s'arrêtèrent le soir pour camper, chassant deux lapins pour se sustenter en les faisant griller, terminant par un ébat langoureux comme dessert. Ils observèrent la voûte céleste par la suite, alanguis dans leurs bras.
- T'aurais pu aller faire l'escorte, tu sais, lança Balthazar en tenant la main à côté de sa tête, cette dernière prenant le bras comme oreiller.
- Je l'ai déjà dis : hors de question, je dois veiller à ce que tu ne perdes pas le contrôle sur ton démon intérieur, encore plus si des vies sont en jeu, répondit l'autre en entrelaçant ses doigts aux siens.
- C'est ton bouclier que tu devrais surveiller, se moqua-t-il doucement.
- Elle est pas morte !
- Je n'ai rien évoqué. Ça, c'est ta culpabilité qui parle !
- Je culpabilise pas puisqu'elle est vivante.
- Admettons qu'elle ait survécu, la pauvre enfant ne doit plus pouvoir manger toute seule.
- Mais vivante !
- Et tétraplégique.
- Mais vivante !
- Aah, t'es têtu...
Le brun se tourna sans lâcher la main pour s'entourer du bras et passer le sien autour des hanches de son homme, fermant les yeux. Ils s'endormirent doucement, la robe ignifugée rouge et or comme couverture. Le lendemain, ils se levèrent avec le soleil pour se préparer avant de reprendre leur route. Ils virent la ville en fin de journée, l'envoyé de la lumière poussant un énième soupir.
- On en a que pour une semaine, ça ira vite ! essaya de le rassurer son compagnon.
- Avec un gamin on ne survit pas.
- Tu dramatises !
- Je suis réaliste... Si je t'avais forcé à faire le courrier, tu m'aurais vraiment privé de sexe ?
- Oui !
Balthazar talonna Braiser pour partir au galop devant un Théo médusé, ce dernier se ressaisissant pour le suivre, l'insultant copieusement au passage. En réponse il n'eut qu'un rire, alors il bouda jusqu'à parvenir à la zone de campagne en dehors des remparts. Ils cherchèrent la bonne maison qui était plutôt en marge, à l'orée du bois et descendirent de cheval, le mage rappelant son invocation pour éviter tout problème.
La maison était petite et visiblement faite à la main, tant vétuste qu'il était miraculeux qu'elle tienne debout. Les murs étaient bancals et fissurés, le toit en chaume était pourri, sans parler de l'état du bois. Ils eurent du mal à croire que des gens vivaient encore là-dedans. Tandis que Théo frappa, hésitant sur sa force en voyant la porte trembler dangereusement, le demi-diable porta une manche à son nez en sentant une odeur plus que nauséabonde.
Une femme ouvrit la porte, les dévisageant. Elle semblait épuisée, son chignon en bataille, de lourdes cernes sous ses yeux et émaciée au possible. Son attitude nerveuse et suractive intrigua les amants qui s'échangèrent un regard surpris.
- C'pour quoi ? demanda-t-elle avec nervosité, trépignant sur place.
-Bien le bonjour ma dame, s'avança le mage en voyant que sa moitié était muette. Je me présente, Balthazar Otavius Barnabé : un mage. Et voici mon ami, le paladin-inquisiteur : Théo de Silverberg. Nous sommes devant vous suite à votre annonce pour garder votre chérubin.
- Ah, entrez, entrez.
Ils la suivirent à l'intérieur, intrigués. Ils s'assirent à table au coin du feu, des pleurs de bébé se faisant vite entendre. La femme prit sa tête entre ses mains, à bout psychologiquement. Bob se leva avec un doux sourire, posant une main sur son épaule.
- Puis-je ?
- Oui, oui.
Il alla dans la pièce à côté, plongée dans un noir profond. Il fit donc une petite flamme sur son pouce, histoire d'éclairer un peu sans mettre le feu à la paille du toit. Un berceau était coincé entre le lit des parents et le mur, deux petites mains tenant le bord du bois. Le bambin devait avoir deux ans, un peu maigre, visiblement effrayé et ses yeux rougis par les larmes. Entendant une autre respiration hachée et erratique, il s'approcha et découvrit un jumeau, tremblant et épuisé d'avoir pleuré. Les enfants avaient une touffe brune sombre sur la tête et des yeux verts très clairs, contrairement à leur mère blonde aux prunelles marrons.
Trouvant une bougie sur le bord de la fenêtre, il l'alluma afin de s'asseoir sur le lit, regardant l'enfant qui le fixait, debout dans le sien. Il avait déjà arrêté de pleurer et ça l'encouragea à continuer son approche.
- Hey, tu as peur du noir ?
Le bébé l'analysa encore, tripotant ses yeux humides, la fatigue ressortant de son geste. Le mage tendit ses mains vers lui, les ouvrants et les refermant vite pour l'inciter à venir. L'enfant ne se fit pas prier et essaya de se tirer à lui, visiblement peu solide sur ses jambes. Le demi-diable vint le prendre pour le mettre sur ses genoux, le jumeau se mettant à pleurer silencieusement en rampant vers son frère, alors il le prit également.
Les bambins s'apaisèrent une fois réunis sur les genoux de l'étranger qui les berça, se laissant reposer contre sa poitrine en s'endormant petit à petit. Sûr de lui, Balthazar les remit dans leur berceau délicatement avant de revenir dans le salon, ne constatant aucune réaction de la part de la femme. Elle avait les yeux fermés, la tête entre ses mains et accoudée à la table, elle semblait être à bout.
- Vous avez donc besoin d'une semaine de repos, lança le brun, restant debout.
- Euh... Oui, oui... Avec mon époux nous devons nous rejoindre un membre de la famille, ça prendra une semaine... Vous pouvez commencer ce soir ?
- Oui, bien sûr.
Elle se leva, prit deux petits baluchons et sortit avec eux. Un homme arriva vers eux, noir de suie et sale, sûrement travaillait-il dans une mine de charbon ou une forge au vu de ses muscles. Il salua le couple de la tête avant de prendre un bagage à sa femme pour entamer leur route. Les deux restant les observèrent s'éloigner jusqu'à ce qu'ils disparaissent dans les bois, surpris de la rapidité de leur départ.
- Ils étaient pressés, souffla Théo.
- En espérant qu'ils soient aussi rapides à revenir !
- Bon, y'a que dalle en bouffe là-dedans, je vais chasser un truc.
Il commença à partir mais se fit retenir par le bras, le retournant dans son élan en perdant un peu l'équilibre. Ses lèvres rencontrèrent celles de son homme qui souriait malicieusement, l'emplissant vite de lubricité.
- C'est censé dire quoi ? demanda-t-il avec de lourdes arrière-pensées.
- Que tu ferais bien de vite revenir..., répondit l'autre sur le même ton.
Le paladin se redressa en lui jetant un dernier regard salace avant de monter sur Lumière, partant au galop dans la forêt. L'érudit retourna à l'intérieur de la chaumière, plissant le nez à l'odeur qui le dérangeait vraiment. L'endroit était assez bas de plafond et sentait le renfermé, aussi il ouvrit toutes les fenêtres, même dans la chambre. Cette dernière était à gauche du salon, sans porte, et à droite ce trouvait une sorte de réserve avec une couchette miteuse. La pièce était vide et les maigres rations étaient rongées par la moisissures ou les insectes.
Écœuré, il décida de tout mettre dehors, attendant le retour du guerrier pour aller rapidement chercher des légumes à la ville juste à côté. S'il en restait après leur départ, ça aidera la pauvre famille. Retirant sa tunique de mage, il retroussa les manches de sa chemise et puisa de l'eau qu'il transporta par seaux sur le dos de Braise pour faire une lessive. Il espérait qu'en lavant un peu l'endroit ça ôterait l'odeur répugnante qui y régnait.
Théo revint à la nuit tombée, quand il étendait les draps propres, ces derniers n'étant pas gris-brun comme ils l'avaient pensé. Il y avait du vent et le temps était bien sec, il fallait en profiter. Balthazar fut satisfait de voir la biche traînée par la monture de son amant. Il lui demanda de dépecer l'animal en gardant le sang, apportant des seaux. Il s'éclipsa ensuite pour aller chercher des plantes, angoissant l'autre que les enfants se réveillent pendant son absence. Heureusement pour lui les petits étaient vraiment épuisés et ne sortirent point de leur profond sommeil.
Au retour du demi-diable, ils firent un gros feu et nouèrent du bois au dessus pour sécher des tranches de viandes. Le reste fut entouré dans des grosses feuilles avec du laurier pour les conserver dans les seaux. Ils se firent cuire deux steaks dans la maison, le mage sortant un pilon et un mortier pour écraser quelques pommes de terres miraculeusement sauves. Il mélangea aux tubercules du sang cuit, intégrant quelques morceaux de viandes hachés à la main. Puis, il remplit deux petits bols de son plat.
- Qu'est-ce que c'est ? demanda le paladin en entrant avec les derniers morceaux de viandes, alléché par le parfum.
- Un truc tout simple que ma Tatie faisait quand j'étais malade, on a pas trop besoin de mâcher et on reprend vite des forces, répondit l'érudit avant d'entendre les bambins se réveiller en gémissant. Ah, j'y vais, t'as foutu la carcasse ailleurs ?
- Ouais, j'ai récupéré les abats.
- Super !
- T'as intérêt à me remercier correctement, sourit perversement le guerrier.
- J'y compte bien, fit-il de la même façon en disparaissant dans la chambre.
Il revint avec les deux bambins dans les bras, surprenant son amant qui ne s'attendait pas à avoir double charge de travail. Ils s'installèrent à table, les enfants très curieux sur les bols fumants et visiblement affamés. Balthazar les garda sur ses genoux afin qu'ils soient à la bonne hauteur, il donna une petite cuillère en bois dans leur main mais les jumeaux ne firent qu'observer l'objet.
- Ils ne savent pas s'en servir ? demanda Théo, ne comprenant vraiment rien aux enfants.
- Ils n'ont pas l'air... Mince, si faut les faire manger c'est plus délicat, prend en un.
- De quoi ?!
- Ils sont calmes, mais si tu t'agites ils vont sentir ta peur, souffla le mage avec un air sombre avant de rire.
- Fous-toi de moi ! C'est bon, donne celui de droite !
- Pourquoi celui là précisément ?
- L'autre est moche !
- Ce sont des jumeaux, tu sais ?
- Donne-le-moi avant que je change d'avis !
- Ok, ok !
L'enfant vola par dessus la table, le faisant un peu rire et sourire les adultes. Bon, du moment qu'ils ne faisaient pas des crises, Théo pouvait le supporter. Il se crispa lorsque le petit fut à califourchon sur sa cuisse, le tenant par les épaules sans trop savoir quoi en faire. Son amant en face de lui explosa de rire, le découvrant des plus embarrassé et maladroit.
- Ah, ça va ! Je me suis jamais occupé d'enfant avant ça !
- Je suis désolé mais... Ça se voit, putain ! Ahaha !
- Oui, bon, je fais quoi ?
- Ah, c'est toi le leader.
- Bordel, fais pas le malin maintenant !
- Je suis juste tes directives, se défendit le brun en levant sa main libre, faignant l'innocence.
- On va voir ce que tu vas suivre quand tu l'auras jusqu'au gosier !
- Oh, t'es susceptible...
Balthazar plongea la cuillère dans le mélange pour ensuite l'amener à la bouche du bambin. Ce dernier analysa la chose avant de la prendre timidement en bouche, dégustant avec curiosité sous les yeux de son frère. Ses prunelles se mirent à briller et il ouvrit grand la bouche comme un oisillon.
- Aah, sourit le mage en lui donnant une autre bouchée. C'est bon, hein ?
Un petit geignement affirmatif vint en réponse, le faisant largement sourire. L'autre enfant commença à trépigner sur place, alors Théo se lança et imita son compagnon. Il fut rassuré de l'entrain et de l'appétit du petit, les bols se vidant vite.
- Tu vois c'est pas si compliqué.
- Ils sont dégueulasses, pesta le berserk en grimaçant.
- Ça, on verra demain... Qu... Qu'est-ce que c'est que ça ? fit le demi-diable en écartant les cheveux du bébé. AH!
- Putain mais quoi ?!
- Des poux, je crois...
- C'est pas poux, t'as vu la taille ! C'est des rats cuirassés !
- On s'en occupera demain...
