Titre: Rain Orchestra
Auteur : xAsphodelus
Rating :
NC -17 / M
Genre : AU / Supernaturel / Romance / Yaoi / un peu de Yuri
Groupe :
D'espairsRay / Exist+Trace
Couples : Hizumi/Tsukasa ; Zero/Karyu ; Miko/Jyou
Disclaimer :
Je les aurais filmés s'ils m'appartenaient... Mais malheureusement, ce n'est pas le cas... *ravale sa bave*


-BEFORE THE RAIN - A CLOUDY SKY -


Il avance vers moi, ses yeux emplis de luxure me dévisageant, me déshabillant. J'y suis habitué, mais quand il pose ses lèvres sur mon cou, mon souffle s'arrête un instant avant de reprendre. J'ai frémi, de dégoût, mais lui a dû prendre cela comme de plaisir, car je le sens sourire avidement contre ma peau, humidifiée par sa langue. Comme d'habitude, j'ai la nausée, et une multitude de sensations, d'émotions.

Au milieu de ce flot démentiel, j'ai reconnu la haine, la peur, l'envie, la crainte, le désir, la répulsion. Ces émotions, je ne sais d'où ils viennent. Je me suis perdu en eux, dans ces mélanges paradoxaux, presque artificiels tellement ils sont opposés. Je suis, pourtant, dans ma confusion, sûr d'une chose: aussi bien que je peux me sentir sous ses caresses, je demeure intérieurement écœuré. Le fait de coucher avec lui, ou n'importe qui d'autre, me révulse, me donne la nausée, et une forte envie de vomir. Je n'ai jamais connu une relation dite normale, où je suis réellement consentant.

Pourquoi je fais ça, donc? Et bien, je ne peux pas refuser. C'est mon métier, après tout.

Oui, vous avez tous compris. Je ne qu'une «pute», une «putain», quelqu'un qu'on paye pour coucher avec. La seule différence, c'est que j'étais traité comme un Roi tant que j'écarte les cuisses. Une pute qui voyage en limousine, une pute habillée en Prada ou en Hermès, qui arbore du Louis Vuitton. J'ai peut-être une vie heureuse, pour quelqu'un de mon genre...

Le client s'est retiré de mon corps tout de suite après l'amour. J'ai demeuré avec lui, au lit, jusqu'à ce qu'on ne sonne. Ma rédemption. On me sauve de cet endroit. Je cache mon soulagement et vais ouvrir. On me récupère, vérifie que je ne suis pas endommagé, récupère l'argent que j'ai gagné grâce à mon corps, et me fait monter dans la limousine, si familière.

J'ai à peine le temps de voir le ciel, couvert de nuages chargés de pluie, qu'on me passe un bandeau sur les yeux. Un bandeau noir qui cache le temps maussade, un bandeau noir qui me coupe du monde extérieur.

Du côté passager, assis auprès de la vitre, je soupire de manière inaudible. Ça recommence.