Hello les gens !

Me voici de retour parmi vous. Déjà ? Et oui !

Pour ceux qui me connaissent déjà, vous savez que j'ai pris l'habitude de vous traduire de l'anglais quelques fictions de mes auteurs favoris. Mais aujourd'hui, c'est différent. Parce que ce n'est pas une traduction que je viens partager avec vous...

Et oui, il fallait bien que ça arrive ! Je me suis lancée seule !

Cette première fiction ne sera pas très longue. C'est un UA Everlark bien entendu ! Et il m'a été copieusement demandé par ma petite Peetniss, que vous connaissez probablement ;) Je dois dire que ce projet n'aurait probablement pas vu le jour sans ses encouragements, ses conseils, et son chantage aux jolies photos (N'est-ce pas !?) =) Alors... Un grand merci pour ta relecture et ton soutien. *hugs*

Disclaimer : THG et ses personnages appartiennent à S. Collins.

Cover image : Loving-mellark

Rated M : Lemon

Je vous laisse découvrir ce premier chapitre, et attends vos commentaires fébrilement. La suite est déjà écrite alors, elle arrivera sûrement très vite... Bonne lecture.

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TURBULENCES

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Chapitre 1

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_Ils ont ouvert, on va pouvoir embarquer. Dépêche-toi !, me dit-il en se levant.

Il me bouscule un peu pour que j'avance et je souffle d'exaspération.

_C'est bon ! Pas la peine de me pousser comme ça !, je lui rappelle, agacée. Nos places ne vont pas s'envolées.

Il est vingt-trois heures. Nous quittons Madrid ce soir où nous sommes partie dix jours en vacances pour fêter nos sept ans de relation.

_On va être assis pendant des heures, pas besoin d'être aussi pressé…, je continue.

_Avance…, se contente-t-il de me dire en soupirant, tout en passant sa main dans mon dos.

Il m'agace ! Sa main qui presse mon dos m'agace, et la fatigue n'aide pas. Mais je repense à mon séjour pour garder contenance et ne pas lui voler dans les plumes aux milieux des autres voyageurs.

Parce que malgré tout ce voyage était magnifique... C'est ce que je retiens des dix jours que nous avons passé en Europe avec mon petit ami… Enfin petit ami… Je devrais plutôt dire fiancé. Puisqu'il a profité de ce voyage en Espagne pour me demander de l'épouser… Je ne lui ai toujours pas officiellement donné ma réponse pour le moment, ceci explique peut-être l'ambiance qui règne encore entre nous à l'heure qu'il est...

Malgré la fatigue du décalage horaire et la chaleur qui règne en maître ici, c'est avec une petite pointe de nostalgie que Gale et moi montons dans l'avion du retour qui nous ramènera à la maison…

C'est la cohue dans les allées de l'appareil. Se frayer un chemin et parvenir à atteindre nos sièges relève de la mission.

_Tiens, c'est là !, me dit Gale en désignant la rangée de trois sièges sur ma droite. 74B, et 74C.

Le 74A, à côté du hublot, est déjà occupée. Un mec blond, plutôt bien foutu, est déjà installé et regarde ce qui se passe sur le tarmac sans nous prêter vraiment attention. Je tends mon sac à dos à Gale pour qu'il le range dans le compartiment au-dessus de nos têtes et nous nous installons.

J'aurais dû me trouver côté couloir mais Gale insiste pour qu'on échange de siège, pour qu'il puisse s'étendre un peu. Il est grand et j'ai la chance d'être menue alors j'accepte sans rechigner. Pour moi, le choix de la place ne va pas changer grand-chose au calvaire du voyage… Bon sang, il fait une chaleur, même dans cet avion… C'est étouffant. Je commence à me dire que les dix heures de vol que je vais passer là, coincée entre Gale assis à ma droite, et ce type à ma gauche, côté hublot, ne vont pas passer très rapidement. Heureusement que c'est un vol de nuit, j'aurais peut-être une chance de le faire passer un peu plus vite si j'arrive à m'endormir.

L'espace est moindre, et j'essaye de m'installer plus ou moins confortablement sur mon siège. Je remue, me retourne et je sens le regard de mon voisin de gauche sur moi. Je jette un léger coup d'œil dans sa direction. Il me sourit et me donne un petit signe de tête auquel je réponds, sans vraiment le détailler puisque Gale m'interpelle pour me montrer le plan de notre vol sur l'écran en face de lui.

Je m'affale dans le siège et commence à pianoter sur l'écran incrusté dans le siège devant moi. Le choix des films n'est pas terrible mais la musique à l'air plutôt sympa. Merde ! Mes écouteurs se trouvent dans le sac à dos que Gale a rangé dans le compartiment au-dessus de nos têtes. Il y a tellement de monde dans l'allée que, pour le moment, ça attendra. A la place je récupère mon téléphone portable dans la poche de mon jean et commence à faire défiler les photos de nos vacances. Les quartiers animés et typiques de la ville, la nourriture, la musique… Malgré l'ambiance qui a régné entre nous deux, c'était plutôt sympa…

Un message du commandant de bord me fait relever la tête et lorsque je m'apprête à remettre mon téléphone dans ma poche, celui-ci me glisse des mains et tombe entre moi et mon voisin. L'espace est tellement restreint que lorsque je récupère l'appareil, je frôle sa cuisse avec ma main. Je relève la tête dans sa direction.

_Erm… Désolée…, je marmonne lorsque je croise ses yeux.

Je ne peux m'empêcher de remarquer à quel point le bleu qui les anime est intense. La façon dont il me sourit est un peu troublante et il s'apprête à me dire quelque chose lorsque Gale me tapote sur l'épaule. La plupart des gens sont installés autour de nous et il me prévient qu'il s'éclipse aux toilettes. J'en profite alors pour aller récupérer mes écouteurs dans mon sac. Je me lève et ouvre le compartiment à bagage déjà complètement surchargé de sacs et de valises. Je cherche et finis par trouver le mien, enseveli sous une tonne de bagage, et tout au fond… Bien évidemment !

Je dépose une valise sur le siège vide de Gale et croise à nouveau le regard amusé de mon voisin qui m'observe en souriant.

La soute est profonde et je ne suis pas très grande. Je m'étire et pousse sur le bout de mes orteils pour atteindre le fond du compartiment et je sens mon t-shirt se soulever, et exposer un peu la peau de mon ventre. Je déplace tant bien que mal une valise et agrippe la lanière de mon sac afin de le tirer vers moi. Je ne me rends pas compte que j'entraîne avec moi tout le flot des bagages disposés çà et là, et c'est quand j'entends un premier bruit sourd et que je me prends une valise sur la tête que je comprends qu'il est trop tard.

_Putain de merde !, je jure bruyamment.

Quelques têtes se tournent dans ma direction. Je jongle et me concentre pour tenter d'en rattraper le maximum. Mais je n'y arrive pas ! Je souffle d'exaspération, récupère mon sac que je jette à ma place et fourre sans ménagement la première valise au fin fond du compartiment. Je me baisse alors pour récupérer les autres bagages dans l'allée, et je sursaute lorsque je sens deux paumes, larges, se poser sur les miennes. Je relève la tête et croise le regard de mon voisin de siège.

_Ça va ? Besoin d'un coup de main ?

J'entends pour la première fois le son de sa voix et sa tonalité, grave, douce, me fait frissonner jusque dans ma colonne vertébrale. Nos regards se connectent et nous nous redressons en même temps. Le bout de ses doigts sur ma peau me provoque d'agréables picotements mais je me reprends et lâche la valise, retirant à regrets mes mains de sous les siennes.

_Euh, oui, merci…

Je ne bouge pas. Il se rapproche de moi, et je sens son parfum et la chaleur de son corps dans mon dos lorsqu'il replace le bagage au-dessus de ma tête. L'espace est exiguë et je tente d'ignorer mon pouls qui s'accélère face à cette proximité. Pourquoi est-ce que je m'emballe autant d'ailleurs ?

_De rien, me dit-il en me faisant un clin d'œil de ses yeux d'un bleu profond.

Il se place face à moi et je n'ai qu'un mot pour le décrire à cet instant. Beau. Il est un peu plus grand que moi. Ses épais cheveux blonds lui retombent sur le visage, ses traits sont légèrement marqués et ses yeux sont d'un bleu envoûtant. Mon regard glisse sur sa large mâchoire et sa petite fossette au menton et lorsqu'il me sourit…

Oh mon Dieu, je le trouve diablement sexy !

Je ne peux m'empêcher de remarquer son torse et ses larges épaules mais mes yeux virevoltent à peine de son visage au reste de son corps que le petit voyant rouge des toilettes passe au vert et que Gale réapparaît dans l'allée.

Mon charmant voisin recule alors et regagne sa place lorsque Gale arrive à notre hauteur. Un nouveau message résonne dans l'appareil, nous invitant à nous préparer au décollage, alors Gale et moi regagnons nos places…

Nous finissons par décoller quelques minutes plus tard et une fois l'avion stabilisé à bonne altitude, les plateaux-repas arrivent. C'est immonde ! Heureusement que j'ai grignoté pendant qu'on attendait pour embarquer. Oh et qu'est-ce qu'on boit dans ces avions… J'attends que les hôtesses aient terminé de débarrasser les derniers plateaux pour m'éclipser aux toilettes à mon tour avant que ma vessie n'éclate. Et lorsque je reviens Gale est déjà endormi, son masque sur les yeux. Il n'a même pas attendu que je revienne…

Je roule des yeux. C'est dingue qu'il puisse s'endormir n'importe comment et partout. C'est vraiment déconcertant.

Je l'enjambe tant bien que mal et me rassoie. Puis les lumières s'éteignent. Il doit être une ou deux heures du matin. Il ne reste que les petites veilleuses, et tout l'avion s'assoupit autour de moi. Je jette un rapide coup d'œil à mon voisin de gauche qui ne dort pas, et qui semble absorbé par un film que je ne connais pas. Puis mes yeux glissent naturellement de son écran vers lui. Je les laisse vagabonder sur la large main sur laquelle il fait reposer sa tête, et sur son visage… Il a un air tellement concentré devant son écran… J'aurais vraiment pu tomber plus mal, il est vraiment attrayant.

Je ne dois pas me montrer très discrète parce que je le vois mettre la vidéo sur pause et retirer ses écouteurs avant de poser ses yeux sur moi.

_Paradise Lost.

_Pardon ?, je demande.

_Le film que je regarde, c'est Paradise Lost, me dit-il tranquillement.

_Ah… euh…, je marmonne en détournant le regard, prise en faute.

Il souffle un petit rire par le nez et je sens son regard sur moi. Je ne peux pas m'empêcher de sourire lorsque je tourne à nouveau la tête dans sa direction. Un léger sourire flotte sur son visage et je le vois frotter distraitement ses mains sur ses genoux. Mon estomac se tord légèrement lorsqu'il se rapproche de moi en me tendant sa main et qu'il me chuchote :

_Je m'appelle Peeta…

Je saisis sa main. Un léger picotement me parcours à nouveau et je le sens migrer de ma paume à ma poitrine.

_Katniss…

_Enchanté Katniss, me chuchote-t-il. Voyage de noces ?

_Non, non ! De simples vacances, je réponds rapidement en jetant un rapide coup d'œil à Gale. On n'est pas marié…

_Vraiment ? Intéressant !

Le ton qu'il emploie et le sourire qu'il me lance à cet instant… Bon sang, il me fait défaillir… Je frissonne bien malgré moi sous son regard pesant.

Je le sens retirer sa main de la mienne, et ses doigts glisser lentement sur ma paume. Cette banale conversation et ce contact avec lui éveillent en moi des sensations qu'ils ne devraient pas. Surtout que mon petit copain se trouve à quelques centimètres de moi.

Il me demande alors ce que nous avons fait en Espagne, d'où je viens…

_Californie, je lui réponds. San Francisco...

Il me sourit. Parce que c'est également là qu'il vit. Il me raconte qu'il voyage pour son travail et je l'écoute me parler de son métier. Il dirige une chaîne de restaurants et souhaite s'implanter en Europe.

Il me laisse entendre qu'il n'est pas seul non plus de son côté… Néanmoins, il n'insiste pas trop sur ce détail, je suppose qu'il n'est pas marié. Nous continuons à échanger quelques mots pendant quelques minutes, et puis il retourne à son film...

Moi, je mets mes écouteurs et sélectionne une playlist au hasard. Je commence à frissonner, la fatigue doit commencer à me gagner. Je récupère ma couverture sous mon siège et m'emmitoufle dedans.

Mes deux voisins débordent sur mon espace alors j'essaie tant bien que mal de trouver ma place dans cet espace restreint. Je suis privée d'accoudoirs, alors je place mes mains le long de mon corps et je ferme les yeux. Je finis par me laisser bercer par la musique et je m'endors… ou plutôt je m'écroule !

Car comme je n'ai pas d'accoudoir pour me retenir, ma tête glisse inconsciemment sur la gauche et je m'affale sur l'épaule de Peeta…

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