Bonjour à tous !

Je vous présente un petit OS écrit sans prise de tête contant le désespoir de Newt.

Bonne lecture !


Lentement, doucement, j'ouvre mes paupières. Le ciel est bleu ce matin. Le ciel est toujours bleu. Putain.

Un pied, deux pied, je me retrouve debout aux côtés de mon hamac. Les pauvres gosses dorment toujours. L'automatique routine prends le dessus alors que je me dirige vers le gros bâtiment en pierre. Chaque pas est douloureux, chaque mouvement est vide de sens, je croque une pomme sans appétit et bois une grande rasade d'eau sans soif. Quelle connerie. Ma tête me lance, les murs m'enserrent, m'étourdissent, tandis que je passe gauchement mon sac sur mes épaules.

Où sont passés l'envie, la curiosité, la vivacité, la générosité, l'honnête, et surtout l'espoir ?

Je me rends près d'une grande porte, où sur place s'échauffent déjà mes intrépides compagnons.

Un grondement, un crissement de pierre et elles s'ouvrent, dévoilant leurs entrailles froides et angoissantes à nos yeux innocents. Enfin, pas si innocent que ça avec le temps. La poitrine plein d'orgueil nous nous élançons en un mouvement, sans aucun mot, à la suite, comme tout les matins. Putain.

Aussi bien qu'il ai changé, il est le même. Le même lierre, les mêmes grands murs, les mêmes bruits angoissants, le même sol dur et froid que nous foulons sans pause. À quoi bon ?

On le connaît par cœur ce foutu Labyrinthe.

C'est le même.

Tout le temps.

Tout les jours.

Toute les heures.

Toute les minutes.

Toute les secondes.

Et j'crois bien que j'vais faire une connerie.

Je m'arrête. Seul. Je souffle. Je fais demi-tour. Et je cours.

Comme jamais, mes jambes s'élançant toujours plus loin, virage après virage, sans réfléchir, elles me guident dans le dédale, la mine sombre, mes yeux depuis trop longtemps vident de sens.

Et puis elle est la, apparaissant comme une délivrance, comme la sortie. Ma sortie.

Comment sortir du labyrinthe ? D'un coup sec et rapide.

En quelques mouvement, quelques minutes, j'ai escaladé cette montagne de lierre solide, mes mains tremblent, mes yeux regardent le sol craquelé en dessous de moi. Je laisse tomber mon sac à dos, je me prends la tête entre les mains. Qui suis-je au juste ? Qui est donc cette personne qu'ils appellent tous Newt ? Qu'est-ce qu'on fou là, putain ! Je me redresse, les yeux pleins d'orgueil, mais la mine sombre. Dans ma poitrine, je la sens, la peur, montée comme une bête féroce, et j'entends mon souffle s'accélérer.

Il suffit de compter.

Un.

Deux.

Trois.

Quatre.

Cinq.

Et je m'élance. Et je tombe. Je n'aurais plus jamais peur. Je n'aurais plus jamais à subir l'horreur pressante de ce piège affreux.

J'heurte le sol. Je crois. La douleur met trois seconde à arriver. Trois secondes où je crois qu'enfin, tout est fini. Qu'enfin tout va bien aller. Qu'enfin je vais pouvoir mourir tranquille. Mais non. Elle afflue. Affreuse. Horrible. Déchirante. Dans chaque coin de mon corps. Et au loin, comme dans un écho, j'entends le cri éraillé d'un adolescent qui tombe dans la douleur.

Foutu Labyrinthe.


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