Prologue
Septembre 1941
Le bruit des roues traçant de légers sillons dans le sol était agréable à entendre, le vent silencieux et invisible faisait frissonner les arbres plantés au bord de la route, un hululement lointain et le ciel voilé de la nuit parsemée de milliers d'étoiles comblaient ce décor nuptial. Rien ne valait ce moment annuel, le vent frais du soir s'infiltrait dans ses poumons et sortait sous la forme d'un soupir satisfait, l'air était pure et faisait du bien. Au loin on pouvait deviner l'ombre mouvementé de cet immense bâtiment, que l'on allait percevoir à tout instant, plus qu'un petit virage serré et il sera visible…
Une nouvelle année allait débuter, rien de plus exaltant pour ceux qui aimaient tant cet endroit ! Ces longs couloirs au sol froid, éclairés par des flambeaux chaleureux et surveiller par des gardes de métal, silencieux et attentif. Lieu d'études, lieu d'apprentissage, développement de la connaissance, haut lieu de bêtises et d'amusements… Quidditch ? Ah… le Quidditch, une nouvelle année pour essayer de ramener la victoire à la maison qui vous avait accueilli, il y a quelques années de cela. Une famille à part entière, des amis et des professeurs présents pour nos questions, enfin presque tous… Le contour arriva comme prévu et le château fut enfin visible, retenant un cri de joie, son visage s'éclaira soudainement et ses yeux brillèrent d'une joyeuse lueur. Poudlard…, chaque fois que Poudlard était visible son cœur se serrait, qu'est-ce qu'elle serait devenue sans Poudlard ? Oui, elle était intelligente, certes, mais Poudlard avait amélioré ses capacités, le château se dressait fièrement au sommet d'une falaise qui surplombait le lac, vigile présente nuit et jour.
La calèche s'arrêta brusquement à quelques mètres du portail. Les élèves descendirent des transports et se rendirent à l'intérieur du château, certain se faisait saluer chaleureusement par les portrais et Peeves… l'esprit frappeur s'occupait déjà de quelques deuxièmes années qui lui semblait être de belles proies. Les portes de la Grande Salle étaient grandement ouvertes, les quatre tables commençaient à se remplir et trônant fièrement sur son vieux tabouret cramoisi le choixpeau magique semblait dévisager les personnes près de lui. La cérémonie de répartition allait commencer, tout le monde était installé, et les premiers premières années passèrent le seuil de la porte guider par un vieux monsieur aux cheveux épais arborant un chapeau brun qui sentait le moisi de très loin. Une fois regroupé dans un coin, les yeux rivés sur le choixpeau, les premières années attendaient leur … répartition. Le choixpeau se fendit soudainement d'une bouche, il y eut un raclement de gorge et une longue improvisation d'une petite mélodie qu'il sifflotait puis il entama son chant sur la même mélodie.
Je suis peut-être un drôle de chapeau,
Mais utile je vous suis vraiment,
Je ne suis pas le plus beau,
Mais je suis le plus important.
Parmi tous les stupides couvre-chefs,
C'est bien moi le chef.
J'ai un cerveau et pas n'importe lequel
Je serais rien sans mon paternel.
Je ne suis pas le plus beau,
Je suis peut-être un drôle de chapeau,
Mais de la tête de Gryffondor je viens,
Il m'a rendu malin..
Si vous allez dans sa maison…celle de Gryffondor
Vous rejoindrez les courageux,Les plus hardis et les plus forts
Sont rassemblés en ce haut lieu.
Dans la maison de Poufsouffle rien de mystérieux,
On aime travailler,
et la patience est là pour nous guider.
Si vous êtes sage et réfléchi
Serdaigle vous accueillera peut-être
Là-bas, ce sont des érudits
Qui ont envie de tout connaître.
Vous finirez àSerpentard,
Si vous êtes plutôt malin
Car ceux-là sont de vrais roublards
Qui parviennent toujours à leurs fins.
Sur ta tête pose-moi un instant
Et n'aie pas peur, reste serein
Tu seras en de bonnes mains
Car je suis un chapeau pensant !
Sur ce le directeur-adjoint appela un élève qui vint se placer sur le tabouret. La répartition commença, dix élèves furent répartis dans chaque maison et le directeur monsieur Dippet se leva en souriant. C'était un petit personnage frêle et chauve, un léger sourire éclairait continuellement son visage osseux.
- Bonne appétit. Profitez-en, après ce sera le moment ennuyeux du règlement.
