Bonjour à tous ! Ceci est un OS (posté en deux chapitres) que j'ai écrit pour un challenge. Le sujet était « Paradis », c'est à dire une scène, un moment que l'on rêverait de voir dans glee.

Je ne suis pas satisfaite de mon texte, le temps ayant coupé mon développement, mais bon...

Diclaimer : Glee ne m'appartient pas

Bonne lecture !


La nuit n'est pas ce que l'on croit, revers du feu,
chute du jour et négation de la lumière,
mais subterfuge fait pour nous ouvrir les yeux
sur ce qui reste irrévélé tant qu'on l'éclaire.

Des klaxons retentissaient, quelques courageux joggeurs affrontaient l'étreinte glacée du vent, des enfants pleurnichaient, des mains gantées se tenaient amoureusement et une silhouette solitaire se découpait à la lumière d'un lampadaire. Il était 18 heures à central park et la nuit et le froid avaient entamé leur danse endiablée sur le grand lac gelé. Ils s'arrêtaient parfois pour faire tomber quelques passants puis retournaient à leur transe, complices. Décembre s'était finalement emparé de la ville pour la plonger dans cette nouvelle atmosphère nocturne. Ce n'était pas pesant, il fallait juste s'y habituer et la brune assise sur le banc sous le lampadaire l'avait bien compris... Cependant elle n'y parvenait pas. La jeune femme ne savait pas pourquoi mais l'hiver était toujours porteur de nostalgie chez elle, non pas à cause de Noël et de l'excitation annuelle qui allait avec, mais simplement car les odeurs et les paysages invoquaient en son esprit des flots d'émotions qu'elle ne parvenait pas à nommer et qui ne se gênaient pas pour la submerger. Alors elle restait là, le regard sur le lac, laissant défiler le temps et ses pensées. Cette situation était habituelle néanmoins ce jour, ou plutôt cette soirée n'allait pas l'être et ce fait plongeait Santana Lopez dans des abysses plus profondes que celles qu'elle côtoyait couramment.

Cela faisait plus d'un an qu'elle était partie de Lima, qu'elle l'avait laissée... La jeune femme avait bien pu glaner quelques informations en faisant fonctionner son réseau d'espions interplanétaire mais jamais elle n'était revenue voir Brittany. Elle avait appris à faire avec son absence et s'était persuadée qu'elle pouvait très bien vivre seule. Tout allait bien. Du moins avant que Quinn ne l'appelle pour l'informer d'une soirée dans un bar avec certains anciens membre du glee club présents à New York. Elle allait revoir Brittany...Il lui restait à présent moins de 2h et tout ce qu'elle voulait faire se résumait à se ronger les ongles en mourant de froid à central park. La jeune femme avait bien pensé à ne pas se présenter au bar mais elle était persuadée que sa meilleure amie saurait la retrouver et l'y amener de force. Elle soupira. Elle ne savait pas quoi penser et avait même du mal à ressentir quoi que ce soit. Découvrant une nouvelle fois son propre néant, un sifflement continu chauffant ses oreilles. C'était une sensation étrange que de se retrouver dans le vide, surtout pour Santana qui avait l'habitude de tout contrôler. Elle aurait bien voulu s'énerver, se débattre, lancer son poing... Mais non, il n'y avait rien, nulle chose dont ses mains moites de vécu auraient pu se saisir, son poing partait, se perdait, disparaissait.

Perdue dans ses pensées la brune n'avait pas vu l'autre jeune femme assise à ses côté depuis maintenant un moment. C'est seulement lorsque celle ci posa une main sur son épaule que Santana émergea dans un mouvement de recul.

- Joder ! Que es...

- Du calme Santana, ce n'est que moi.

- Putain, tu m'as fait peur !

Le voile qui s'était posé sur les yeux de la brune le temps de son absence commençait à se lever... Mais pas assez rapidement pour que son amie ne le remarque pas. Celle-ci s'en inquiéta.

Désolée, est ce que ça va San ? Il y a quelques secondes tu étais méconnaissable, enfin encore plus que depuis un an...

- C'est bon Q, garde ton inquiétude pour le moulin à parole qui te sert de fantasme. Dit platement Santana.

- Je.. Quoi ?

- Rien, rien c'est bon, qu'est ce que tu fais ici ? Je vais pas m'enfuir tu sais, il me reste une heure et demie, pas besoin de venir me surveiller.

- Il est 20h30.

La brune mit quelques secondes à intégrer l'information, l'incompréhension se saisissant de son visage.

- Tu me fais marcher... Dit elle avec un rire nerveux.

- J'ai l'air de plaisanter ? Demanda son amie très sérieusement.

- Mais il était 18h et...

- Le temps glisse sur toi S, pourquoi est ce que tu t'infliges ça ? Tu n'es plus là, tu n'es plus dans le monde...

La surprise passée Santana fit en sorte de revêtir son expression la plus dédaigneuse.

- Yale t'a plombé le cerveau ma vieille ! C'est pas parce que j'accepte ta présence que tu peux comprendre ce qu'il se passe !

- Donc il se passe quelque chose...

- Que- J'ai pas dit ça !

- Tu n'arrives même plus à argumenter, tout ce que tu fais c'est nier en bloc parce que tu ne sais même plus quoi penser de ta propre vie. Tu es fade ! Et encore plus torturée qu'avant ! C'est ta chance ce soir San, elle a dit qu'elle passerait. Si je suis venue ce n'est pas pour te surveiller... C'est pour te rappeler qui tu es, qui vous êtes... Je veux juste t'aider, tu ne peux pas rester dans cet état, il faut que tu renverses tes angoisses, que tu transformes cet abominable vide qui creuse tes pupilles. Ose devenir qui tu es bordel ! Tu étais magique avant... Tu te métamorphosais, en plein désir, en plein devenir. Tu lui as vraiment laissé toute ton énergie hein ? C'est bien beau de t'être sacrifier pour elle mais si tu n'existes plus San, elle finira par disparaître, elle aussi. Tu dois la retrouver. Tu dois reprendre ce que tu t'es arrachée. Je sais que tu as peur mais je t'assure être en vie, être soi, voir l'humain ce n'est pas ce que tu crois, un amas de responsabilités et de souffrances inutiles... C'est une puissance d'être c'est ressentir le monde à nouveau. Tu n'as pas à avoir les préoccupations des gens lambda si tu ne le veux pas... Après tout, à chacun sa conception de la vie. Je te dis seulement de récupérer ce qui fait que tu existes ! Finit par crier Quinn en secouant la brune restée inerte.

Cette dernière fixait son amie d'un oeil étonné, ressentant des picotements dans le bout des doigts. Elle ne comprenait pas pourquoi la blonde lui disait ça maintenant. Pourquoi cette petite tirade ? Depuis quand gardait-elle tout ça pour elle ? Santana secoua la tête, elle ne savait pas quoi dire. Alors elle cria.

- C'EST BON ? T'arrête de m'engueuler là ou tu veux encore y passer quelques heures histoire de faire un transfert total sur moi ?! Podemos ir en tu bar de mierda o quieres morir de frio ? Pilluela enervadora..!

Le temps que la brune avait mis à réagir créait un contraste assez comique entre silence et hurlements. Quinn retint un sourire et répondit :

- Non ! Déjà je ne suis pas une gamine, et si je t'énerve c'est que tu sais que j'ai raison. Ensuite... Elle se tut quelques secondes et posa ses mains -qui étaient entrain de geler, il faut le dire- sur les joues de Santana. Tu me manques Satan...Vraiment.

Ce qui découla de ces paroles figea la brune. Elle s'était sentie tirée vers l'avant et sa tête avait atterri dans une touffe de cheveux blonds. Un câlin. Sa respiration se bloqua.

- Calme toi, je te prends juste dans mes bras. Chuchota Quinn lorsqu'elle sentit la rigidité de son amie.

- Je sais, ça fait juste... Bizarre. Il faut que je m'habitue. Répondit l'intéressée, les dents serrées.

La blonde lâcha un petit rire.

- D'accord, alors on va rester comme ça le temps que tu t'habitues et après on ira au bar avec les autres et Brittany.

Santana ne dit rien et prit une grande inspiration.


- Nan Q je veux pas, je veux plus y aller !

La brune commença à faire demi tour mais Quinn lui saisit le bras avant qu'elle ne soit hors de sa portée, s'attendant à une réaction de ce genre.

- Arrête de faire l'enfant, je ne t'ai pas trainée jusqu'ici pour que tu partes en courant en face de la porte !

- Nan mais je sais pas ce que je vais lui dire, ça se trouve je suis la personne qu'elle déteste le plus au monde et elle va me frapper et...Ou non pire ! Elle va m'ignorer et la ce sera la fin du mooooonde. Ou sinon elle va me jeter son Blue Lagoon à la figure. Tu crois que c'est pire que les slushies ? Ca doit piquer quand même... Quoi que non, elle ne gaspillerait pas son cocktail préféré pour la pauvre loque qui l'a abandonnée... Ou sin-

- Stop ! Tu passes en mode Berry, c'est mauvais pour ta santé ! Et arrête de piétiner comme ça on dirait que tu as envie d'aller aux toilettes. Un peu de dignité !

- Mais Q... Supplia Santana d'un ton larmoyant.

- Non, non, non, pas de ça avec moi ! Et garde ton air de Chat Botté pour toi, tu n'as jamais su le faire !

La brune fit mine de bouder.

- J'aime pas quand tu fais la maman... Et puis je fais mon air si je veux ! Ca marchait très bien avec B...Brr..Brrrrrr-i...

Elle mettait toute sa concentration dans la prononciation du prénom, les sourcils froncés, le front plissé et la mâchoire crispée. Elle finit par soupirer, baissant les bras. La blonde leva un sourcil, la mine intriguée. En fait en cet instant elle hésitait entre rire comme une baleine (quoi que non Quin Fabray ne rit pas comme une baleine, mais vous avez compris le principe) et pleurer à la place de son amie. Ne pouvant se résoudre à prendre une décision face à ce choix cornélien elle finit par prendre la parole.

- S, tu n'arrives sérieusement pas à prononcer son prénom ?

- Si, évidemment ! Tu vois j'ai choisi de m'humilier un peu plus parce que j'adore ça ! S'exclama la brune d'un air mauvais. Elle marqua une pause et ajouta : Je suis pitoyable...

- Mais non aller entre ! Au pire tu peux toujours l'appeler B !

- « Au pire » merci Fabray pour tes encouragements... Marmonna la brune dépitée.

- Eh, je fais ce que je peux avec ce que j'ai ! Et tu me facilites pas la tâche ! Conclut Quinn qui poussa légèrement son amie dans le dos afin qu'elle ouvre enfin la porte.

Un grincement léger, le tintement de clochettes puis la voix de Natasha Khan et un courant d'air chaud vinrent les envelopper. Quinn se détendit immédiatement heureuse d'avoir enfin échappé au froid. Pour Santana c'était une toute autre histoire... Crispée, elle se mit à scruter la salle, sentant les battements de son coeur se répercuter dans tout son corps. La musique ne parvenait pas à ses oreilles brûlantes... Un voile s'était déposé sur celles-ci la plongeant dans un ailleurs très lointain, effrayant. Ses dents s'entrechoquaient à intervalles irréguliers et la nausée s'emparait d'elle petit à petit... Jamais ô grand jamais elle n'avait été dans un pareil état. Même lorsque Sylvester leur avait promis les pires tortures, même lorsqu'elle avait annoncé son homosexualité à son abuela...

Affronter un an de fuite, de laisser aller. Assumer.

Soudain un mouvement brusque cassa la vision plate qu'elle avait de l'ensemble de la salle. Une petite brune était montée sur une table et s'était mise à crier en agitant les bras. Vu son sourire elle avait l'air très heureuses et déjà bien éméchée. Cela eu pour effet de distraire la latina dont le coeur se calma. Un peu.

- QUIIIIIIIIIIINIE TU ES LA !

L'interpellée rougie violemment et Santana laissa échapper un petit rire moqueur. Cependant elle ne lui asséna aucune remarque cinglante, demeurant trop préoccupée. Elle tourna tout de même la tête pour garder à jamais en mémoire la tête que la blonde faisait. Celle-ci était passée du rougissement à la joie pour finir à l'énervement. La brune compris l'origine de ce changement lorsqu'elle entendit son amie maugréer des bribes de mots.

- Puck... Voyeur... Sous la jupe... Rachel... Culotte... Vais lui faire la peau... Homme mort...

Elle n'eut pas le temps de continuer car la petite brune qui était sur la table courrait à présent vers elle. Dans un froissement de vêtements elle se jeta dans ses bras.

- Quinn tu m'as manquée, heureusement que tu es là tout le monde m'embête et personne ne veut m'embrasser ! Il n'y a plus que toi que j'aime ! Tu veux bien des bisous ? Dis oui, dis oui, dis oui !

- Rach, je suis partie il y a une heure... Tu as bu combien de verres ?

La plus petite se frotta la tête d'un air désorienté.

- Euh... Je sais plus trop trop en fait. Répondit elle avant de tourner la tête. SANTANAAAAAA ! Ça fait tellement longtemps ! Câlin, câlin, câlin !

L'intéressée se recula effrayée.

- Non-non-non-non-non! Q si tu la laisses faire ça je te jure que..

- Trop tard. Sourit la blonde de toute ses dents.

Elle abandonna les deux brunes, laissant Rachel étouffer Santana, pour se diriger vers la table de ses amis où elle s'installa après les avoir salués. Ils étaient tous un verre à la main entrain de regarder le spectacle hilarant qui s'offrait à eux : Santana, les mains sur le visage de la diva essayait tant bien que mal de la détacher d'elle.

- Stop Berry ! T'es pire qu'une patelle ! NON ! Essaye pas de lécher ma main ! Arrrrrg c'est dégoûtant, voilà, je vais mourir, me désintégrer, tout le monde sait que c'est dangereux ces choses là ! Je suis sûre que c'est ce que tu as toujours voulu ! Tu prends ta revanche c'est ça hein ?

Rachel, la bouche couverte par une des mains de Santana, tenta de parler intelligiblement mais les sons qui sortirent de sa bouche ressemblèrent plus à un énorme marmonnement qu'autre chose. Le message qu'elle voulait faire passer demeurait cependant le même « Mais laisse moi te faire un vrai câlin je sais que tu m'aimes bien ». Dans un délicat « tu fais chier » la latina finit par abdiquer et bientôt un son étrange s'éleva jusqu'à ses oreilles.

- Rachel, je veux bien être gentille mais si tu pouvais garder tes ronronnements pour Quinn ça m'arrangerait ! Je pense qu'elle adorerait !

La petite brune releva la tête du cou de Santana, les yeux brillant d'espoir.

- Tu crois ? Demanda-t-elle d'une petite voix.

- Oui vraiment ! Alors vas-y et lâche moi !

- D'accord, d'accord...

Rachel se recula un peu et sans prévenir déposa un rapide bisous sur la joue de l'autre brune avant de partir rejoindre ses amis en courant, fière d'elle. Ceux-ci retenaient difficilement le fou rire qui s'emparait d'eux à la vue de Santana qui se frottait la joue avec véhémence.

- Arrrrg ! Quinn, Quinn, fais quelque chose ! Elle a posé sa bouche en forme de ventouse sur ma joue innocente ! Je suis infectée... J'ai résisté une fois mais à présent c'en est de trop pour mon pauvre coeur. Adieu, nul humain n'aurait pu essuyer deux attaques du hobbitros sans succomber. Je me meurs.

Elle fit mine de tituber vers ses amis et se laissa choir devant eux, feignant la mort.

A la table Rachel la regardait bouche bée. Elle eut quelques secondes d'absence avant de demander horrifiée :

- J'ai vraiment terrassé Satan avant qu'elle ne revoit Brittany ?

D'accord, Santana avait un peu sur-joué... Bon, beaucoup... Néanmoins un bisous de Rachel restait largement assez choquant pour lui changer les idées durant quelques minutes... C'est pourquoi, à l'entente des mots de la diva, son souffle se coupa. Brittany. Elle ne l'avait pas encore vue, était-elle ici ? Avait-elle finalement décidé de ne pas venir ? Pensait-elle que ça n'en valait plus la peine ? Un courant électrique parcourut Santana faisant trembler chaque composante de son corps et un réflexe la fit se relever, rigide. Son coeur s'était remit à battre comme un forcené. Dire que le retour à la réalité fut brutal était un euphémisme. Son corps tremblait sans qu'elle ne puisse rien contrôler lorsqu'elle murmura :

- Elle n'est pas là ?

C'était vraiment une chose éprouvante que de ressentir autant d'un seul coup après un an de léthargie. Quinn qui avait remarqué son trouble s'avança doucement vers elle et posa une main sur son avant bras.

- San, ça va aller ?

- J'ai la tête qui tourne... Chuchota Santana. Pourquoi tu m'as dit qu'elle venait si elle n'est pas là ? Ajouta-t-elle platement.

- Parce qu'elle m'a dit qu'elle viendrait... Je pensais qu'elle arriverait le temps que je te ramène. Tu connais Britt, elle est dans son monde... Il suffit qu'elle ait croisé un écureuil pour avoir 2h de retard. Répondit Quinn dans un sourire. Aller, viens à table avec tout le monde, ça fait tellement longtemps qu'on a pas été réunis... Elle va venir, je te le promets.

Promettre une telle chose était risqué et la blonde espérait qu'elle ne se trompait pas quant au comportement de Brittany. Quinn ne voulait même pas imaginer l'état dans lequel serait Santana si elle ne venait pas.

- Ok, je passe me commander un verre au bar et je vous rejoins.

Sans attendre l'approbation de son amie, la brune partie en direction du comptoir où un jeune homme guettait sa venue.

- Bonsoir ! Qu'est ce que je peux vous servir pour vous redonner le sourire ?

- Du rhum.

Le barman ne se formalisa pas du manque de politesse, sortit un shooter et commença à le remplir sous le regard blasé de Santana. Lorsqu'il le fit glisser dans sa direction, elle l'arrêta.

- Tu crois vraiment que ces quatre pauvres petits centilitres vont me suffire ? L'interrogea-t-elle d'un ton morne en pointant son propre visage du doigt.

Pris au dépourvu il bredouilla.

- Je... Non évidemment, enfin oui, ou peut être ou...

- C'est bon arrête toi là, combien pour la bouteille de 70cl ?

- Euh, je ne sais pas, nous ne vendons pas nos bouteilles, il faudrait que je demande à mon patron...

- C'est pas possible, il faut vraiment tout faire soi même pour se saouler la gueule correctement dans ce pays ! S'indigna l'hispanique. Bon... 70 divisé par 4 ça nous donne du... Elle marqua une pause en levant les yeux au plafond le temps de calculer. 17,5. Et le shooter est à combien ici ?

- 3 dollars et cinquante centimes mademoiselle.

- Ok donc on arrive à un peu plus de 60$... Je t'en donne 75, ça te va ?

- Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose et...

- Je reprends ! S'énerva Santana. TU me donnes une bouteille TOUT DE SUITE ou tu finiras les dents encastrées dans le bois de ton comptoir ! Et je t'assure qu'à l'instant mon foie, mon cerveau, mon coeur hurlent « mon royaume pour de l'alcool ! » alors ne doute pas de ma détermination le souriceau !

Sans rien dire, le barman lui donna la bouteille, sa main tremblant légèrement. Voulant rattraper le coup il osa ouvrir la bouche.

- Vous voulez un soft avec ?

La jeune femme le toisa avec dédain avant de tourner les talons sans un mot de plus. Un soft ? Mais pour qui prenait-on Santana Lopez ?

Elle revint à la table du glee club, s'assit sur un bout de canapé encore libre et dévissa le bouchon de sa bouteille d'un coup de pouce habitué. Elle se fichait bien du monde qui l'entourait et des cris qui fusaient.

- Santana tu es ma déesse ! Je te suis ! S'exclama Puck.

Il essaya d'attraper la bouteille mais la brune l'écarta de sa main d'un air distrait. Le jeune homme fronça les sourcils.

- Attends, tu peux partager, tu vas pas tout boire... Je sais que tu en es capable mais rappelle toi de l'état dans lequel tu étais... Si c'est une question de fric je te rembourserai et..

- SAAAAAN ! Je peux boire moi ?

- Rachel, non ! Arrête de l'embêter tu as déjà assez bu comme ça ! Gronda Mercedes.

Quinn hocha la tête désespérée se demandant comment allait finir la soirée... Pourquoi avait elle des amis aussi intenables ? Elle soupira.

- S, tu sais très bien que c'est inutile... Je comprends que tu veuilles te vider la tête mais tu feras quoi quand elle débarquera hein ? Tu vomiras sur ses chaussures ?

L'interpellée haussa les épaules et prit une gorgée de rhum, sentant à peine l'alcool lui brûler le fond de la gorge.

- Elle-est-pas-là.

- Arrête de faire l'enfant ! Je veux bien t'aider mais si tu as décidé de rater ta chance soit ! Bousille toi le moral pour les vingt prochaines années ! Claqua Quinn.

Cet ainsi que Santana bu toute sa bouteille... En deux heures et demie.


Elle était à présent chancelante sur son siège. Oscillait. Tentant tant bien que mal de rester concentrée sur un point virtuel qu'elle fixait au loin, histoire que sa tête ne tourne pas de trop.

Les autres, très détendus jouaient au taro. Enfin, avec les règles des soirées alcoolisées... Autant dire que les règles étaient inexistantes et que le jeu consistait au final à jeter des cartes en regardant ses voisins d'un air suspicieux. Ca leur allait très bien. Il y avait des éclats de rire, des tapes dans le dos, des coups de coude, des clins d'oeil, parfois des verres renversés ou encore des confidences involontaires.

Et puis il y eut le tintement des clochette et Santana s'agrippant brutalement à la table, manquant de tomber...

Toute activité fut stoppée et tous les regards interloqués se dirigèrent vers l'hispanique.

Elle ne parlait pas, ne respirait plus. Sa bouche restait entrouverte et ses yeux voilés. Seul le tremblement de ses épaules indiquait qu'elle était vivante.

Sans même avoir besoin de se tourner vers la porte d'entrée ils surent que Brittany était là.

En effet elle se tenait sur le pas de la porte, un peu essoufflée, les joues rougies par le froid et des flocons de neige encore tout frais dans les cheveux. Quinn alla à sa rencontre avant qu'elle n'arrive à leur table ce qui fendit d'un grand sourire le visage de la danseuse lorsqu'elle la vit.

- Quinn ! Ca me fait tellement plaisir de te voir !

Sans plus de cérémonie elle l'entraina dans une longue étreinte. La plus petite se mit à rire doucement.

- Moi aussi ça me fait plaisir, Britt.

- Tout le monde est là ? Demanda innocemment l'intéressée.

- Oui, elle est là.

- Quoi ? Qui ça ? Pourquoi tu dis elle ?

Quinn secoua la tête, Brittany ne changerait jamais.

- Pas de ça avec moi B, tu sais très bien de qui je parle.

- Bon, bon, d'accord... Céda l'autre.

- D'ailleurs en parlant de notre cas désespéré, je crois qu'elle a beaucoup trop bu...

- C'est pas grave, je m'en doutais de toute façon, je vais m'en occuper, ne t'inquiète pas. Répondit la danseuse, le regard énigmatique.

- Tu vas vraiment faire ça ? Tu ne lui en veux pas ? Tu ne vas pas la faire ramper ne serait-ce qu'un instant ? L'interrogea Quinn en levant un sourcil.

La plus grande jeta un coup d'oeil en direction de la table et poussa un soupir avant répondre.

- Pourquoi faire ? Je sais qu'elle ramperait mais je n'y prendrais aucun plaisir... C'est San Q... Je lui en ai voulu pour ce qu'elle nous a fait mais je sais ce qu'il se passe dans sa tête et je crois qu'on a juste besoin de se retrouver... C'est une licorne. Finit-elle, rêveuse.

- Tu es incroyable... Mais vas-y doucement, elle a des réactions disons... Épidermiques lorsqu'il s'agit de contact ou de toi.

- Je sais, Quinn. Sourit Brittany. Allons-y, il me semble que je suis déjà très en retard.

- C'est peu de le dire. Chuchota la plus petite en se dirigeant vers ses amis.


Voilà la première partie ! Désolée pour les fautes d'orthographe qui traînent... Je n'ai pas de Bêta, voir toutes les fautes seule c'est compliqué.