Bonjour à tous,

Habituée des fanfictions je n'ai jamais eu le courage d'en écrire une moi-même aujourd'hui je me lance et j'espère que l'histoire vous plaira. Je pense qu'il y aura une vingtaine de chapitres, je ne sais pas trop encore.

N'hésitez pas à me donner votre avis en toute objectivité, toutes les remarques sont bonnes à prendre.

Bonne Lecture,

Marie

Chapitre 1 : La fin d'une ère

« Il arriverait ce qu'il arriverait et il faudrait se préparer à l'affronter … »

Dehors, le ciel semblait avoir retrouvé une couleur bien mieux adaptée à un mois de juin, des cendres continuaient cependant de tourbillonner le long des ruines de ce qui avait été une cour magnifique. Des pierres jonchaient le sol, vestiges d'une grandeur désormais révolue, il régnait un silence absolu comme si le temps avait été suspendu, comme si le monde retenait sa respiration avant de constater que finalement on entrait dans une nouvelle ère et que le mal était détruit à tout jamais.

Dévastée, détruite, voilà ce qui venait à l'esprit lorsque l'on regardait les restes de la grande école de sorcellerie Poudlard. Ce qui n'était après tout pas si étonnant, la Grande Bataille s'était terminée à l'aube, le Seigneur des Ténèbres était mort des suites de son combat final avec le Survivant et le monde sorcier pouvait à nouveau respirer librement. Un nouveau jour venait de naître mais les pertes avaient été lourdes.

Soudain, les grandes portes de bois s'ouvrirent laissant passer un jeune homme de dix-sept ans aux cheveux de jais l'air plus las que jamais. Il s'avança parmi les ruines le regard braqué devant lui, presque indifférent au spectacle déchirant qu'offrait cette partie de l'école. Harry Potter traversa la cour dévastée, ses pas troublant le silence anormal qui régnait en ces lieux. Il dépassa la cour et se laissa tomber à genoux dans l'herbe encore humide.

Harry avait besoin de solitude, il aurait du rayonner de bonheur, il aurait du faire la fête, crier sa joie d'être enfin libéré de ce fardeau qu'il avait sur les épaules depuis son plus jeune âge. Au lieu de ça, le Survivant tapa de ses poings sur l'herbe et des larmes commencèrent à couler le long de ses joues et il ne fit pas un geste pour les essuyer. Le jeune homme semblait en proie à un violent désespoir, derrière ses lunettes il revoyait la sombre nuit qu'il venait de traverser. Il se prit la tête des deux mains et la secoua comme pour chasser ses mauvais souvenirs.

« Rogue, Fred, Tonks, Lavande et tant d'autres …. C'est ma faute s'ils sont morts ! Je n'aurai jamais du revenir à Poudlard, j'aurai du trouver un autre moyen … »

Une main se posa doucement sur son épaule, il sursauta :

- Harry, ce n'est pas ta faute, murmura Hermione comme si elle avait lu dans ses pensées tu n'y es pour rien !

- Bien sûr que si Hermione ! s'insurgea-t'il en essuyant rageusement les larmes qui continuaient de rouler sur ses joues, depuis ma naissance je n'apporte que la mort aux gens qui m'entourent ! Mes parents, Sirius, Dumbledore, Dobby, Rogue, Fred, Tonks … et même Hedwige ! Tu trouves ça normal toi ?!

La jeune femme s'assit à côté d'Harry et le prit tendrement dans ses bras dans une étreinte chaleureuse. Elle essaya de lui faire passer toute la tendresse qu'elle éprouvait pour lui afin de réussir à le calmer elle devait lui montrer que grâce à lui le monde était débarrassé du plus grand mage noir de tous les temps.

- Ecoute Harry, dit-elle d'une voix douce, je sais à quel point c'est difficile pour toi, ça l'est pour nous tous. Mais penses aux choses que tu as accompli, penses à tout ceux qui vont pouvoir vivre sereinement maintenant que V-Voldemort est mort et surtout penses à combien tes parents seraient fiers de toi s'ils te voyaient aujourd'hui…

- Oui mais justement, coupa Harry, ils ne sont plus là pour le voir ! Ils sont morts à cause de Voldemort, je n'ai plus personne !

- Je suis là moi, répondit Hermione d'une voix contrite, et Ron aussi d'ailleurs. Et puis tu as Ginny non ?

Harry ne répondit pas, en revanche il prit la main d'Hermione et la serra doucement, signe qu'il était désolé de s'être emporté. Il se demandait comment il aurait fait si la sorcière n'avait pas été toujours là pour lui. Sa présence l'apaisait et lui faisait un bien fou. Il se rendit compte qu'il avait vraiment besoin d'elle. C'était vrai, après tout Hermione ne l'avait jamais laissé tomber, elle était restée avec lui tout au long de l'année comme au cours des sept dernières. Elle aurait très bien pu partir … comme Ron. Mais elle ne l'avait pas fait, elle avait montré un soutien indéfectible à Harry et avait été là à chaque étape de leur parcours. Jamais elle ne lui avait fait faux bond. Sa loyauté et son amitié représentait tout ce qu'il y avait de plus cher aux yeux d'Harry. Il releva lentement la tête et planta son regard émeraude dans les yeux chocolat de son amie :

- Merci Hermione, dit-il enfin, merci pour tout.

Il vit son regard s'embuer mais ses lèvres dessinèrent un mince sourire. Harry passa son bras sur ses épaules et l'enlaça doucement, la jeune sorcière posa sa tête sur son épaule en rougissant légèrement de ce contact si rapproché.

Bien loin de là, dans une salle obscure, un homme se détourna du miroir par lequel il observait ce moment privilégié entre le Survivant et son amie de longue date. Devant lui se tenait une assemblée de personnes dans des robes pourpres, le visage dissimulé à la façon des bien connus Mangemorts de Lord Voldemort. L'homme fit quelques pas pour se rapprocher d'eux et s'éclaircit la gorge :

- Lord Voldemort n'est plus. Il a failli à sa tâche, dit-il simplement d'une voix glaciale, il nous incombe maintenant de la porter à bien.

Des murmures approbateurs parcourent l'assemblée, leurs yeux brillaient d'excitation mêlée à de l'appréhension sur ce qui allait suivre. L'homme qui avait parlé se mit à faire les cent pas, indifférent aux regards que se jetaient les autres. Ils se trouvaient dans une salle aux murs de pierres, des piliers étaient disséminés dans toute la salle et soutenaient un plafond à la voûte moyenâgeuse. De grandes torches étaient fixées le long des murs et diffusaient une lumière rougeoyante dans la salle encore renforcée par de longues tentures de couleur pourpre accrochées le long des piliers. Le seul élément un tant soit peu luxueux de la pièce était le grand miroir au contour d'or finement travaillé qui ornait le mur du fond, derrière l'homme qui avait parlé. Ce dernier s'arrêta et reporta son regard vers les autres.

- Nous sommes restés cachés pendant des siècles en attendant notre heure, s'exclama-t'il de sa voix d'outre tombe aujourd'hui l'heure est venue pour nous d'accomplir notre destinée. Nous resterons, bien entendu, dans la clandestinité. Il n'est pas souhaitable que l'on découvre notre existence.

- Oui, reprit un autre homme qui s'était avancé au milieu des autres le monde la magie doit absolument penser qu'il n'y a plus aucun danger avec la chute du Seigneur des Ténèbres. Ils vont commencer à reconstruire et baisser progressivement leur garde. C'est à ce moment là que nous devrons agir ! finit-il d'une voix triomphale

A suivre...