À moi, de gré ou de force.

Style : Romance/drame

Pairing : Draco/Harry

Rating : T ou K+

Disclaimer : Pffff... c'est con mais c'est comme ça, je ne m'appelle pas J.K Rowling –'

Avertissement : cette fic traite de relations amoureuses entre deux hommes, alors si vous n'aimez pas, soyez gentils et restez-en là.

Je suppose que c'est normal de me sentir mal, mais enfin je vous supplie de me laisser deux trois reviews pour me rassurer... siouplaît...

C'est ma première histoire, soyez indulgents ! ;)

OoOoO

Harry,

je serais incapable de te dire pour quelle raison je t'écris cette lettre. Je serais incapable de t'expliquer pourquoi je prends le risque de me couvrir de honte et de perdre à jamais l'estime et la crainte que j'émane aux yeux de tous. Peut-être parce que si je te dis ce que je ressens, mes sentiments seront moins lourds pour moi-même. Je ne crois pas. Non, au final, je crois que j'en ai assez d'attendre, que je veux être fixé pour nous deux. Alors, sois gentil et lis cette lettre jusqu'au bout.

Ce n'est pas facile, tu peux me croire. Accepter ce que je ressens pour toi a été un combat difficile à relever. J'ai perdu. Aujourd'hui, je ne peux plus me voiler la face, alors, je fais avec.

Harry, je t'aime.

C'est un fait. Ça ne me plaît pas plus qu'à toi, ne t'inquiète pas. Mais je t'aime.

Non, en fait ces mots ne conviennent pas. Ils suffisent pas, n'ont jamais suffi et ne suffiront jamais à exprimer ce que je peux ressentir pour toi. Cet amour ne me fait pas de bien. Il me brûle, me consume, me détruit un peu plus chaque jour. L'amour, c'est une faiblesse, un fardeau, un supplice. Je me déteste de ressentir ça. De me laisser dépérir, de m'affaiblir, de m'effacer. Mais c'est plus fort que moi.

Alors que je me débats pour rester froid, insensible, intouchable, inébranlable, ton image surgit dans ma tête et tout s'effondre. J'oublie qui je suis. J'oublie ma froideur, j'oublie mon dégoût pour toutes ces conneries, tout ce que je veux c'est mourir. Oui, je veux mourir, je veux disparaître, je veux arrêter de t'aimer à sens unique. Parce que ça fait trop mal.

Mais je n'y arrive pas. Je me bats, je livre un combat acharné contre cet amour répugnant, malsain, destructeur. Contre ces sentiments dont je ne veux pas, qui m'éloignent de moi-même. Je ne suis pas comme ça. Je n'aime pas. Je ne pleure pas. Je ne souffre pas. Je ne ressens rien, rien du tout, à part la haine, le mépris, la répugnance, la soif du pouvoir.

Je viole, je prends mon pied. Les filles tombent à mes pieds et se plient à la moindre de mes volontés, prêtes à tout pour un peu d'attention, pour un regard, un mot, n'importe quoi... C'est si jouissif. De les prendre brutalement alors qu'elles crient, qu'elles hurlent, qu'elles me supplient d'y aller plus fort, plus vite, de ne jamais m'arrêter.

Je les laisse hurler, je les frappe quand elles me cassent les oreilles, elles pleurent et m'implorent de les aimer et j'éclate de rire. Quand j'ai pris mon pied, je les laisse se morfondre au pied du lit. Parfois je m'allume une clope, je tire quatre fois dessus et je l'écrase sur le dos de la salope qui m'a servi de vide-couilles pour la soirée. Puis je lui dis de me foutre la paix. Elle pleure, la conne, me supplie de la laisser rester avec moi et je sens la rage monter en moi. Elle ne comprend pas qu'elle me dégoûte, que je fous complétement d'elle et que rien ne me ferait plus plaisir que de la voir crever dans les pires souffrances, là tout de suite, pour avoir seulement osé penser que je pourrais avoir quelque chose à battre d'elle.

Si elle me soule trop, je la fous dehors avec ses fringues derrière elle. Et soit je m'endors, soit je me plonge dans des livres sur la magie noire jusqu'à ce que le sommeil arrive ou que je sois à nouveau pris par l'envie de blesser quelqu'un. Et toujours, le pouvoir. Le pouvoir dont j'ai besoin à chaque seconde pour me sentir vivant. Le pouvoir sur tout. Sur ce château, sur les profs, sur les salopes que je baise.

Oui, je suis comme ça. Je suis répugnant. Je suis cruel. Je suis dangereux. Je suis irrésistible. Pervers. Puissant. Dominateur. Je suis la pire immondice qui puisse exister. Et je suis amoureux à en mourir.

Je ne suis pas ce qu'il faut pour toi, j'en ai conscience. Je ne pourrais jamais t'apporter ce que tu attends. Non, à toi il te faut un gentille et jolie fille à qui tu feras ta demande sous un coucher de soleil romantique, lui glissant une bague en or au doigt puis l'embrassant avec tendresse et amour. Un fille avec qui tu achèteras une belle maison à la campagne et qui te fera toute une flopée de gamins adorables. Tu deviendras une très bel homme, admiré et influent, doux et attachant. Tu fileras le parfait amour avec ta femme. Et tu mourras très vieux, dans ta belle maison à la campagne, entouré d'une famille nombreuse et aimante qui t'adorera et te pleurera. Ta vie sera parfaite, sans rien pour la gâcher. Tu finiras en sachant que tu ne seras jamais oubliée et que tu auras une jolie tombe, exactement comme celle que tu voulais, et tout sera parfait. Encore et toujours parfait.

Je sais parfaitement à quoi ressemblera ma propre existence lorsque tu seras partie vivre ta vie de conte de fée de ton côté.

Je ne viellirais jamais. Je trouverais le moyen de rester éternellement jeune, éternellement beau, éternellement puissant. Je mutilerais mon âme s'il le faut. Je trahirais ma nature d'être humain. Je me montrerais à la hauteur de mon père et de son Maître. Je tuerais. Je tromperais. Je détruirais. Je ferais disparaître tout ce que tu as pu chérir. Je saccagerais cette vie dont tu as toujours rêvé. Tout pour que tu ne m'oublies pas.

J'épouserais une salope Sang-Pur pétée de tunes qui sera en adoration devant moi. Je ferais de sa vie un enfer. Je la ferais payer pour ne pas avoir ta voix, ton parfum, ta peau, tes cheveux, tes yeux, tes formes, tes manières. Je la ferais payer pour ne pas être toi. Elle m'aimera, elle sera désespérée, elle voudra mourir. Je me délecterais de ses pleurs, de ses gémissements, de sa souffrance. Je la haïrais. Je la baiserais parce qu'une femme n'est bonne à rien d'autre qu'à être baisée et à faire des gosses. Quand elle me semblera trop insipide j'irais me taper une autre de ces chiennes qui ne demandent qu'à avoir ma bite dans leur chatte. Et je haïrais ma vie. Et je haïrais mon monde. Et je te haïrais fort, tellement fort pour ne pas m'aimer, je te haïrais parce que t'aimer me déchirera trop, et que je ne voudrais, ne pourrais plus le supporter... Et pourtant je t'aimerais quand même. Même si ça m'égare. Même si ça me tue. Même si ça me fait me fait sombrer peu à peu dans une folie meurtrière. Parce que c'est comme ça et que je ne peux pas faire autrement.

Harry, cet amour, quoi que j'en dise, il est là et il y restera. Je dois faire avec, oui je dois, je n'ai pas le choix.

Harry, la douleur est là aussi et elle me détruit. Elle me tue, à petit feu, elle me ronge, elle m'obsède. Elle me fait oublier le reste. Harry, cette douleur il n'y a que toi qui puisses l'atténuer. Alors aide-moi, par pitié. Juste un instant. Parce que j'ai beaucoup, beaucoup trop mal.

Depuis que j'ai réalisé que je t'aimais, je rêve. Je rêve de toi. Je rêve que tu sois alangui dans mes bras, tremblant, haletant. Je rêve que tu souffles mon nom, que tu me serres dans tes bras en me suppliant de ne jamais m'arrêter, que je puisses enfouir mon visage dans ton cou en respirant ton odeur et t'avoir contre moi sans plus me soucier de rien. Juste t'embrasser. Te toucher. Te caresser. Enfouir mes doigts dans tes cheveux indisciplinés. Te dire à quel point je t'aime et être aimé par toi en retour. Simplement.

J'en rêve toute la nuit. J'en rêve entre deux cauchemars.

Des cauchemars flous, confus, mais tellement réels.

Des cauchemars où un éclair de lumière verte te frappe en pleine poitrine et que tu t'effondres. Des cauchemars où tu es enlacé par une femme anthipatique et sans visage, que tu me dardes de ton beau regard vert, avec froideur, avec ironie, avec mépris. Et que je perds mon masque. Et que je perds mes moyens. Que j'oublie qui je suis. Que j'oublie que je ne pleure jamais, que je n'implore jamais, que je ne souffre jamais. Je pleure, je te supplie de me regarder, de m'aimer, je hurle à m'en déchirer la voix. Et tu te contentes de m'observer avec cette indifférence glaciale.

Puis je me réveille, en sueur et en larmes. Et je pleure encore. Je pleure et je crie, parce que je me déteste et que je te déteste, parce que je ne veux pas aimer, je ne ne veux pas être faible, je veux redevenir ce Drago froid, cruel et indifférent sur lequel je pouvais toujours compter. Celui que tu m'as volé. Je pleure de rage, de mépris, de dégoût, de désespoir, d'amour. Puis le lendemain je me nettoie le visage, je m'essuie les yeux, je vide une bouteille de Whisky Pur Feu et je reprends mon masque de glace lisse et impénétrable. Je te regarde douloureusement vivre tout au long de la journée. Je t'insultes pour que tu poses tes yeux sur moi. Je m'abreuve de tes coups et de tes insultes, juste parce que ta peau et douce et ta voix magnifique. Et le soir, je brise le coeur d'un nouveau tas de salopes transies. C'est un cycle sans fin.

Quand je te vois, je tremble. De colère et d'adoration. Je veux te projeter face contre terre et te cracher et hurler à la figure parce que là, tu seras obligé, tu devras me regarder et ne plus me lâcher des yeux, tu devras m'écouter et garder mes paroles dans ta mémoire.

Je veux te hurler mon amour, je veux te hurler ma haine, te hurler à quel point que je t'abhorres pour ce que tu fais de moi et à quel point que je t'aime pour ce que tu es.

Alors je hurle parce que je ne peux plus me retenir. Mais je ne peux dire que la moitié. Alors je hurle que je déteste, que je te déteste, que je te déteste...

Ma bouche hurle que je te déteste et mes yeux te crient qu'ils t'aiment, qu'ils te supplient de les regarder, de lire en eux, de comprendre toutes ces choses que je ne pourrais jamais formuler à voix haute.

Mais tu ne lis rien parce que tu ne veux rien lire. Parce que tu t'en fiches de ce que je peux ressentir pour toi. Pourquoi ? Pourquoi tu ne veux rien savoir ? Qu'est-ce que j'ai fait pour souffrir autant ?

Dis-le moi, Harry.

Dis-moi ce que je peux faire pour racheter toutes les horreurs que je t'ai dites, tous les coups que j'ai abattus sur toi. Dis-le moi. Je ne veux pas chercher tout seul. Parce que je sais que je me tromperais. Parce que je sais que j'agirais comme j'ai toujours agi, par la force, par la haine, par la violence.

Je ne veux pas te faire de mal. Je ne veux pas te forcer à me rendre mes sentiments. Je ne veux pas te menacer pour que tu acceptes de me toucher, de m'embrasser, de me murmurer des mots doux qui sonneront faux, beaucoup trop faux.

Je veux que tu penses les mots que tu me chuchoteras à l'oreille. Je veux que tu me caresses et me fasses plaisir parce que tu en as envie. Je veux que tu me laisses te serrer contre moi sans résistance. Je veux que tu m'aimes. Et je ne veux pas t'y obliger. Non, je ne veux pas. Alors, ne m'y oblige pas.

Pardonne-moi. Pardonne-moi d'être ce que je suis. Pardonne-moi de ne pas te mériter. Pardonne-moi de ne jamais avoir pu te dire les mots qu'il faut que tu entendes.

Comprends-moi juste. Comprends ma souffrance, mon besoin de toi.

Laisse-moi une chance.

Je ne peux pas regretter d'être ce que je suis parce que c'est moi. Je suis vil, cruel, détestable, pervers. Je te l'ai déjà dit. Tu sais ce que je suis capable de faire. Je t'ai tout dit. Et je ne peux pas le changer. Acceptes-moi seulement comme je suis, c'est tout ce que j'ai à t'offrir. Contentes-toi en. Par simple pitié, comme tu sais si bien le faire.

Si ta bonté de Gryffondor te pousse à accepter ce que je te demande, je ferais tout ce que je pourrais pour te garder près de moi. Je serais doux. Je serais gentil. Je n'insulterais les gens que quand tu ne seras pas là. Je te serais fidèle jusqu'à ma mort. Je ne te ferais jamais de mal. Je serais ton animal, ton esclave, ton serviteur, ta chienne, tout ce que tu voudras.

Mais je sais que tu ne voudras jamais de moi. Et mon coeur sera en miettes. Et j'aurais peur, que tu m'oublies complètement, moi, ta Némésis, ton meilleur ennemi, l'homme que tu as passé six ans de ta vie à haïr. Je ne veux pas que tu m'oublies. Si tu continues à me voir comme un sale con arrogant, je ferais avec, mais hors de question que tu me rayes de ta vie. Alors je serais cruel. Je serais fou. Fou de peur, fou de douleur, fou de toi. Tout pour te retenir.

J'épouserais la salope riche dont je t'ai parlée. Je te retrouverais. Je t'empêcherais d'accomplir tes rêves. Je te ferais payer toute cette souffrance et ces années passées à te désirer et à t'attendre. Je forcerais ton amour. Je le prendrais de force. Comment, je ne sais pas.

Peut-être que je t'ordonnerais de m'aimer sous l'emprise de l'Imperium. Peut-être que je te ferais boire de l'Amortentia. Peut-être que je te torturerais à coups de Doloris jusqu'à ce que tu te donnes à moi corps et âme. Je ne sais pas. Je trouverais un moyen. N'importe lequel.

Harry, je t'aime à en crever. Je t'aime à en crever et je ne renoncerais jamais à toi. Je me battrais, jusqu'à mon dernier souffle. À présent je ne vis plus que pour te conquérir.

Et à la fin, tu seras à moi et tu m'aimeras.

Soit ce sera contre ta volonté soit par le choix de ton coeur. Encore une fois, je ne désire pas te faire de mal. Alors, je t'en pris, laisse-moi une chance te montrer un amour à l'égal de ta haine.

Je vivrais pour toi jusqu'à ce que tu sois mien.

Je t'aime. Si fort. Trop fort.

Drago Malefoy

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