Une tempête faisait rage et j'étais en pleine mer. Pas seule, bien sûr, avec ceux qui m'avaient accompagné pour retrouver Henry. Je me tenais fermement à la barre tandis qu'une vague énorme s'avançait vers nous. Prise de panique, je regardais Crochet, essayant tant bien que mal de tenir la barre. Il fallait que l'on quitte le navire.

-Quittons le navire ! Criai-je.

Mais personne ne m'entendit. Je le répétai, et le répétai mais la vague continuait son ascension et il nous restait peu de temps. Alors, prise par mon instinct salvateur, je quittai le navire et rejoignait l'océan. Je sentis la houle et l'eau se fracasser sur mes côtes, je ne voyais rien. Je sus alors que j'avais fait une erreur en quittant le navire. Je vis une autre vague s'abattre sur moi sans que je n'eus le temps de prendre ma respiration. Je n'arrivai pas à remonter à la surface, je ne pouvais pas respirer. J'aurais dû rester sur ce fichu bateau !

Ma dernière pensée avant de sombrer dans le néant fut le visage souriant de Henry.

Et ensuite, je fis un rêve. Je rêvais que l'on venait me repêcher dans l'eau et qu'on me ramenait sur le bateau de Crochet. Et tout s'arrêta.

Quand je me réveillai, j'étais allongée dans un lit spacieux et confortable, comme celui que j'ai à la maison. J'avais mal à la tête, et la lumière me faisait mal aux yeux. Je me redressai et regardai autour de moi. Killian Jones était assit et nettoyait son crochet. Je soupirai et il tourna la tête vers moi.

-Enfin réveillée, Swan ? Dit-il.

-Que s'est-il passé ?

Il sourit, remit son crochet en place et vint s'asseoir à côté de moi.

-Tu as plongé comme une idiote dans l'eau et je suis allé te repêcher moi-même. Je ne voulais pas que tu te tue.

J'esquissai un sourire. J'avais fait une belle connerie.

-Merci, dis-je.

-De quoi ?

-De m'avoir sauvé.

Crochet sourit et se rapprocha de moi. Je déglutis et le regardai droit dans les yeux.

-Qu'est-ce que tu fais ? Chuchotai-je.

-Je t'ai réanimé, dit-il sur le même ton. J'ai adoré ça.

Il caressa ma joue de sa main valide et approcha ses lèvres des miennes. Bizarrement, je n'eus aucune envie de me reculer. Alors, je le laissai faire. Il m'embrassa et je répondit à son baiser. Un tendre et doux baiser comme je n'en avait pas eu depuis longtemps. Je ne m'attendais pas à autant de douceur venant du Capitaine Crochet. Moi qui le croyait méchant, brutal et traître, je me rendis compte que je m'étais trompé sur son sort. Quand il se détacha de moi, je sentis mon cœur rater un battement. Il en redemandait. Alors, je me jetai sur la bouche de Crochet et on s'allongea sur le lit, prit par une passion que ne nous avait pas été donné de ressentir jusqu'à présent.