Il caressait avec émerveillement la peau nacrée de son amante. Les femmes étaient si belles. Ses doigts glissèrent le long de la fine cuisse musclée de la demoiselle pour venir effleurer son ventre, puis ses mamelons durcis par le contact froid de sa main. Il empoigna son sein comme s'il le touchait pour la première fois, et en apprécia la douceur. Il embrassa la jeune fille qui s'accrochait désespérément à ses cheveux, pensant l'empêcher de partir.

-Pansy, Pansy… S'il te plait, lâche-moi.

-Draco, je-

-Bonne nuit, ma douce.

Il remonta son pantalon et fila des toilettes des filles, l'abandonnant nue contre le carrelage. Sans nul doute qu'il aurait pu aimer Pansy, si elle ne l'aimait pas autant. Triste romance qu'ils devaient subir tous les deux afin de calmer la libido du garçon, qui avait tendance à lui bouffer les reins depuis qu'il avait surpris Granger nue, dans la salle de bain des préfets. Il l'avait deux fois plus haï à partir de ce jour. Il se souvint de sa peau délicieusement mouillée, et de ses cheveux que même l'eau ne pourrait jamais dompter, il se souvint de son regard qui avait glissé le long de son cou, de ses seins, de ses cuisses pour finir sa course sur ses adorables petits pieds, il se souvint de son érection et de l'envie qu'il avait ressenti à la prendre ici, sans lui demander son avis. Il se souvint qu'elle était belle. À en crever. Il secoua la tête. La passion physique qu'il éprouvait ne devait pas lui faire oublier qui il était, et surtout qui elle était elle. Et pourtant… Il était si bon de s'imaginer qu'elle pourrait hurler son nom à maintes reprises. Il percuta une fille de deuxième année, qui tomba sous le choc. Il l'observa, à terre, les yeux effrayés par la froideur qu'il dégageait. Oui, c'était bien lui qui inspirait cette crainte. C'était bien lui, le monstre.


Hermione soupira tandis que Ron essayait tant bien que mal de décrocher son soutien-gorge.

-Bon sang Ron, ce n'est pas sorcier !

-Ben justement, je me demande…

-C'est pas possible d'être aussi empoté

Piqué par l'insulte, Ron haussa les épaules et préféra abandonner. Hermione leva les yeux au ciel, et poussa un soupir de soulagement.
Ce n'est pas que Ronald est vraiment un mauvais coup, mais ENFIN quand même. Elle pensa à Ginny, qui lui racontait toujours ses nuits de rêves aux cotés de Harry. Mais, elle, Hermione Granger, n'avait pour se satisfaire que Ron. Le rouquin pas très perspicace et le rat de bibliothèque aux faux airs de Lionne. Quel couple pathétique.
Tandis qu'elle longeait les couloirs, elle profita de l'absence justifiée d'élève –une sortie à laquelle elle ne pouvait participer, en tant que préfète en chef- pour se perdre dans ses pensées. Quel amant pourrait lui faire connaître la démence de la passion ? Après tout, c'était tout bonnement injuste qu'aucun garçon ne puisse la perdre dans les méandres de l'excitation, et le tourbillon du désir. Elle était plutôt jolie. Même si ça ne se voyait pas, ses cuisses étaient aussi fines que celles de l'autre prostituée de Parkinson, et sa poitrine dissimulée sous un épais chemiser pourrait faire pâlir d'envie Ginny. Le problème, c'est qu'elle n'assumait pas. Se promener en mini-jupe et une chemise extra-fine dans l'établissement lui semblait être une insulte même à la grandeur de Poudlard. Et puis si la population masculine de l'école n'était pas capable de voir sa beauté sous sa longue robe de sorcier, tant pis pour eux ! Ils ne savent pas ce qu'ils ratent, ricana-t-elle bêtement dans sa barbe.
Elle s'apprêtait à descendre aux cachots lorsqu'elle entendit un gémissement. Elle soupira. En parlant d'abruti en manque, pensa-t-elle, me voilà bien servie ici. Elle contourna les escaliers et surpris les deux tourtereaux collés contre un mur. Enfin, tourtereaux… C'était plutôt cette immonde fouine de Malefoy qui arrachait littéralement la culotte d'une deuxième année de Serpentard.

-Tût tût tût, murmura-t-il alors qu'elle tentait de se dégager.

-Malefoy ! Hurla-t-elle d'une voix stridente, veux-tu bien lâcher cette jeune fille ! Et toi, espèce de dépravée, tu n'as pas honte ? J'enlève 15 points à Serpentard.

Tandis que la gamine s'enfuyait en rougissant, Draco pris l'air le plus ennuyé possible. Il ne pourrait pas supporter de la voir d'avantage. Il était déjà bien trop excité.

-S'il te plait, queue de rat, vas-t-en maintenant.

-Va te faire foutre, pauvre limace impuissante !

Elle tourna rageusement les talons.
À la vue de son cou délicatement découvert, son sang ne fit qu'un tour.

-Pardon, Granger, je n'ai pas bien entendu ? grogna-t-il en lui agrippant les cheveux pour lui coller la joue contre la paroi froide.

-Mais, comment oses-tu, commença-t-elle, alors qu'elle lui tournait le dos.

Le gonflement suspect qu'elle senti au niveau de ses fesses l'empêcha de continuer. Merlin, c'est quoi ça… ?

-Alors, susurra-t-il à son oreille, tu penses vraiment ce que tu as dit ?

Elle eut l'impression que son cœur allait cesser de battre, et l'espace d'un instant, elle pensa crier. Mais cette main qui remontait sa jupe en effleurant à peine sa cuisse la rendit muette.
Il étudiait ses réactions, attendant qu'elle se mette à paniquer. Mais elle ne faisait rien, totalement absorbée par la main qui continuait de remonter le long de son flanc. Il sourit. Aaah, comme l'attraction Malefoyienne était utile… Il se colla un peu plus à elle, et toucha du bout des doigts l'élastique de sa culotte.
Alors, elle hurla.
Ce fut comme une détonation dans la tête de Draco. Il était un Sang Pur, le plus noble qui soit. Il était la lignée des gagnants, des plus forts, ceux qui écrasent les autres par pur plaisir. Que faisait-il ? Qui devenait-il ? Comment pouvait-il ? C'était interdit. Cette passion était interdite, cette envie était interdite, la pensée même qu'il y aurait y avoir quelque chose lui était interdite. Il n'était pas un traître à son sang. Surtout pas. Alors, il devait la lâcher. Maintenant. Allez, lâche-la... Lâche-la elle et ce désir qui te consume tout entier, elle et son odeur de jeune vierge effarouchée, elle et cette jouissance que tu oses à peine entrevoir parce que tu n'es qu'un sale peureux au fond, hein... Qu'un petit emmerdeur de première bon à rien. Lâche-la, elle est vaut la peine, mais pas toi. Toi, t'es bon qu'à jeter aux lions, et encore...
Il lâcha ses cheveux mais la garda contre elle. Qu'est-ce que tu fous à la fin ? Tu la veux tu la prends, mais t'arrêtes de nous faire chier avec tes raisonnements intérieur à la con d'adolescent dépressif. Rien à foutre que tu bandes, c'est pas la première fois mon vieux. Ce sera pas la dernière, je te rassure. Enfin, peut être que si finalement, vu comme elle est énervée la Sang de Bourbe.

Elle finit par le pousser, et partir en courant, sans se retourner. Ça lui faisait mal au coeur, tout ce bordel. Il détourna les yeux, s'assit, se releva, regarda en arrière, soupira, se recoiffa. Eut l'impression de tomber dans un néant de sentiments, un puits sans fond de douleur.


Disclamer : Tous les personnages sont de J.

NDA : C'est ma première fanfiction ici. J'ai eu beaucoup de mal à la publier (grosse débile qui comprend rien à l'anglais) et j'aimerai beaucoup connaître vos avis, positifs ou non :-)!