Disclaimer : Alors je ne suis pas sur que qui que ce soit passe par là mais sachez que les personnages de cette histoire ne m'appartiennent pas et que je m'excuse des (mauvais) traitements que je leur ai fait subir
Le commissaire Arthur soupire et se pince l'arête du nez avec son pouce et son index. Un tic chez lui, un geste habituel qui trahit sa fatigue et dans ce cas précis une pointe d'angoisse. Devant lui son ordinateur affiche le mail qui annonce la venue du chef de la police judiciaire , Mr Germanus et de son assistant Horton au commissariat de Tynemouth. Ce n'est pas une bonne nouvelle. Oh bien sûr Arthur admire cet homme qui était un très bon ami de son père et qui l'a aidé à ses débuts dans la police mais ses hommes sont plus réservés que lui et la méfiance est réciproque.
Tristan descend de sa moto et contemple le commissariat ainsi qu'il le fait presque tous les matins depuis près de dix ans. Un bâtiment froid, rectangulaire, avec des fenêtres carrés, une surface linéaire teintée d'un gris métallique qui n'a rien d'engageant. L'homme a un sourire amer, ça lui convient très bien. Il s'est toujours méfié de la couleur et des choses positives en général. Le prix à payer est trop élevé pour un bonheur somme toute éphémère.
« ô toi grand poète contemplatif, daigneras tu entrer avec moi dans cet endroit magique qui par miracle se trouve être notre endroit de travail ? »
Le ton est ironique, mordant mais Tristan choisit de ne pas relever. Il connaît l'homme qui a prononcé ces mots et sait ce qui se cache derrière les sourires joyeux et les yeux trop bleus. Une tignasse de boucles brunes apparaît auprès de lui.
« Bonjour à toi aussi lancelot. »
Avant que l'intéressé n'ait pu répliquer quoi que ce soit Tristan entre, salue Jols à l'entrée et ouvre la porte de l'open space que se partage les six inspecteurs. Lui qui met un point d'honneur à montrer le moins de réactions possibles ne peut s'empêcher d'écarquiller les yeux devant le spectacle qui s'offre à lui. Il devrait pourtant avoir l'habitude depuis le temps qu'il connaît ses collègues mais leur capacité à créer le plus de bazar possible le perturbe toujours autant. Gauvain poursuit Galahad à travers la pièce en poussant des cris sauvages tandis que Bors hurle de rire tout en bombardant Dagonnet de boulettes de papiers. Ce dernier se retourne pour saluer les deux nouveaux arrivants, Puis reporte son attention vers son meilleur ami. Tristan lui jette un regard compréhensif avant de se diriger vers son bureau et de s'asseoir sur sa chaise avec un soupir de satisfaction. Pendant ce temps Lancelot et Gauvain ont réussi à attraper Galahad et le chatouille impitoyablement. Avant de se figer brusquement quand la porte s'ouvre sur Arthur.
