Bonjour, Bonsoir !
Alors, me voilà cette fois ci avec un recueil de One Shot, puisque ces derniers temps, j'ai une foule d'idée là dessus. Je ne m'arrête plus, et en plus, je suis en vancance, donc je risque d'en écrire beaucoup ! J'espère que vous aimerez, Bonne Lecture !
Jusqu'au Bout de ses Rêves
Manger…
Manger, toujours plus, avaler la moindre chose passant à porté de main, tout ce qui pouvait être comestible, pour oublier. Manger, pour combler ce vide, au creux de son estomac, pas seulement dû à la faim. Manger pour passer le temps. Laisser défiler les minutes, pour ne pas avoir à penser à lui. Et pourtant, elle le savait. Dès qu'elle aurait terminé son repas - non, son banquet -, ses pensées se tourneraient vers lui, inlassablement attirées par cette aura de mystère. La dernière miette avalée signifierait de nouveau souffrir, se déchirer de l'intérieur. En silence, pour ne pas éveiller les soupçons parmi l'équipage, et garder la tête haute, malgré tout.
Ses pensées s'égareraient, elle repenserait à ce moment passé avec lui, moment qu'elle aurait souhaité infini. Elle savait qu'il ne s'était pas laissé aller à l'envie du moment, il avait suffisamment de tenu pour ne pas tomber aussi bas. Pourtant, elle se doutait que sans cette heureuse coïncidence, rien ne se serait passé, il ne lui aurait pas même adressé un regard, et qui sait, peut-être en aurait-elle fait autant. Mais pourtant, dans cette cage, alors qu'elle le voyait pour la première fois, elle avait rêvé. Rêvé comme elle ne l'avait jamais fait. Et elle s'était perdue dans son regard, se laissant aller, oubliant tout ces problèmes. Elle savait également que sans cet heureux hasard, elle n'aurait jamais pu échapper au Marine. Elle savait tout ça, et pourtant, elle se laissait aller à rêver qu'il était venu pour elle, pour la sauver, lui éviter d'horribles souffrances à Impel Down. Mais malgré tout, elle restait lucide. La vie était faite de haut et de bas, et malheureusement pour elle, elle avait connu le bas juste après avoir fait connaissance avec le haut.
Suite à sa décision de rester dans la première partie de Grande Line, pour avoir tout le loisir de s'entraîner en vue des épreuves du Nouveau Monde, il avait été décidé qu'ils resteraient aux alentours de Shabondy. Après tout, après les récents évènements, qui aurait pu croire que des pirates étaient restés dans cette zone. Et puis, en ne faisant pas trop de grabuge, il n'y avait aucune raison pour voir débarquer la Marine.
C'est ce à quoi pensait Law en observant le grand Parc d'Attraction de l'Ile de son Sous-Marin. En faite, tout sur cette Ile le dégoûtait. Les belles paroles des Marines et du Gouvernement Mondiale semblaient bien loin lorsque l'on observait de plus près le fonctionnement de l'Ile aux Bulles. Ici, la dernière chose que l'on respectait était bien la liberté. Les esclaves étaient omniprésents, maltraités à chaque faux pas, à peine mieux considérés que des animaux, quand l'animal ne l'était pas plus. Et comme le hasard faisait bien les choses, ceux qui disaient avoir instaurés cette paix mondiale se trouvait être ceux qui bafouaient les principes mêmes de la vie.
Les Dragons Célestes devaient sans doute être les pires ordures que la terre n'est jamais vu naître. Et pourtant, indifférent à l'effroi que la simple évocation de leur nom suscitaient, ils déambulaient, tranquillement, frappant, humiliant la première personne qui osait faire preuve de courage et qui s'élevait face à eux. Le traitement que ces gens réservaient à leurs esclaves était généralement bien pire, pourtant. D'ailleurs, un navire venait de partir de l'Ile, sans doute un navire marchand, transportant les nouveaux esclaves des Dragons Célestes.
Et les Marines qui fermaient les yeux sur tout ce beau monde.
-Tss…
Il se retourna, et pu observer son équipage. Depuis tout à l'heure, ils faisaient tous un vacarme assourdissant, à tel point qu'il ne pouvait même plus réfléchir correctement. La preuve, il s'était remis à penser à ces imbéciles de Marines !
-Qu'est-ce que vous fabriquez encore ? demanda-t-il néanmoins d'une voix calme.
Calme. Il l'était toujours, même dans des situations jugées critiques par les plus simples d'esprits. C'était une part de son caractère qui agaçait et soulageait à la fois son équipage. Après tout, si le Capitaine et Médecin de l'équipage venait à perdre le contrôle de ses émotions, comment pourraient-ils réussir à survivre dans le Nouveau Monde ? Non, il devait tout faire pour être maître de lui-même, ce qui ne l'empêchait pas de s'agacer.
C'était d'ailleurs ce qu'il était en train de se produire, en ce moment même, alors qu'il regardait les hommes de son équipage, faire ce qu'il se permettait d'appeler un grand n'importe-quoi. En effet, le trio infernal avait encore décidé de faire des siennes –trio infernale comprenant Bepo, l'ours parlant, Shachi, le roux au grand bonnet, et Penguin à l'éternelle casquette. Tout le reste de l'équipage les observaient, tout en surveillant sa propre réaction du coin de l'œil. Qu'allait dire le Capitaine ? Ils se le demandaient tous, le plus curieux étant surtout Jean Bart, l'ancien esclave. Venant d'intégrer l'équipage, il ne connaissait pas vraiment le fonctionnement de ce navire, et souhaitait apprendre.
-Ca ne se voit pas Capitaine ? On a envie de manger quelque chose de potable ce soir !
La réponse avait fusé, naturel, provenant de la bouche de Penguin. La remarque n'était pas destinée à Law, lui qui ne cuisinait pas, mais plutôt à deux autres personnages. Il patienta, sans répondre. Les deux préposés à la cuisine ne manquèrent pas de montrer leur énervement, à grand renfort de noms d'oiseaux tous plus colorés les uns que les autres.
Law, affichant son habituel sourire en coin, s'approcha de la rambarde du navire, ou était assis les trois phénomènes, qui, comme lui, ignoraient royalement les deux cuisiniers. Les trois compères avaient décidé, une heure plus tôt, que la pêche serait leur activité du jour, à défaut de ne pouvoir faire escale à Shabondy. Et maintenant, ils essayaient de ferrer un poisson visiblement récalcitrant. Il devait tout de même se tenir à trois pour ne pas à tomber à l'eau, ce qui était tout de même étonnant.
-Et vous comptez le ramener ? demanda-t-il, la tête posé sur la main, le bras appuyé su la rambarde, observant de loin le ballet aquatique de la bête qui finirait vraisemblablement dans leur estomac.
Soudain, Bepo, lâcha ses deux compères et retourna sur le plancher du bateau, face à son Capitaine. Il s'inclina légèrement devant lui, murmurant un « Désolé » dont il avait lui seul le secret. Personne n'eut le réflexe de lui faire remarquer qu'il s'excusait une nouvelle fois pour rien, car après que l'ours ait lâché les deux autres, ils n'avaient qu'à peine eu le temps de dire « ouf », qu'ils avaient été entraînés par la force du poisson. Ils avaient donc finis dans l'eau, crachant le liquide qu'ils avaient malencontreusement avalé, et vociférant les pires insultes qu'ils pouvaient connaître à l'encontre de Bepo. Mais les éclats de rire couvrirent rapidement les hurlements, et Law y participa de bon cœur.
En somme, ce n'était qu'une journée banale. Les choses se passaient toujours ainsi. Pourtant, aujourd'hui, il avait un mauvais pressentiment. Comme si quelque n'allait pas se passer correctement. Il n'y avait pas vraiment de raison d'avoir ce sentiment, mais depuis qu'il s'était réveillé le matin même, il n'arrivait pas à s'en détacher. Alors il avait observé Shabondy, pensant que la menace viendrait de l'Ile. D'ailleurs, quelque chose n'allait pas, là, tout de suite.
Il observa les alentours, l'œil vif, les nerfs à fleur de peau. Pourtant, hormis, le bateau marchand, il n'y avait rien dans les parages. D'où pouvait venir la menace ? Surement pas d'en dessous, un de ses hommes surveillé continuellement les environs grâce aux radars du Sous-Marin. Il n'y avait aucune menace, alors pourquoi cette sensation…
Quoi que…
Le bateau s'approchait un peu trop à son goût. Généralement, les marchands évitaient le plus possible les bateaux pirates, ils ne pouvaient pas ne pas avoir remarqué le Joly Roger sur le flanc du vaisseau. Et de toute manière, pourquoi s'approcher d'un bateau inconnu, il n'y avait aucune logique dans leur comportement !
-Il ne s'approcherait pas un peu trop ce bateau ? demanda Jean Bart, le seul à avoir remarqué le manège du Capitaine.
-Si, beaucoup trop même.
Autour, personne n'avait réellement prêté attention à la courte discussion, trop occupé à repêcher Penguin et Shachi, et à se moquer d'eux.
-Finis de rire, on immerge le Sous-Marin ! cria-t-il donc.
-Quoi ? Mais pourquoi, il n'y a rien qui presse ?
-Oui, c'est vrai !
-Franchement, pourquoi ?
Law commençait à perdre patience. Pourquoi fallait-il que dans une situation pareille, ils trouvent tous le moyen de le contredire ? Il fallait qu'il reste calme, ou bien les choses allaient mal se passer.
D'ailleurs, il était déjà trop tard, le bateau était sur eux, et l'on pouvait voir sur le pont, une masse d'hommes, l'épée au point, et le fusil en joue.
-Oups ! marmonna un des hommes, sur sa droite, qu'il ne pris même pas la peine d'identifier, trop concentré sur les Marines.
Car il s'agissait bien de Marines. Ils avaient camouflé leur emblème, rendant leur identification impossible à moins de les avoir sous le nez. Et maintenant, ils n'avaient même plus le temps d'immerger le Sous-Marin, ils devaient affronter les Marines, et croiser les doigts pour qu'il n'y est pas d'Officier Gradé présent.
-Rendez-vous, Pirates, ou nous n'hésiterons pas à tirer ! cria un soldat.
Law l'observa de plus près. Chétif, à peine capable de contenir ses tremblements devant eux. Nouveau, une recrue toute fraiche au poste de Colonel, sans doute. Et il se permettait de lui donner des ordres ? Il ne savait pas à qui il avait à faire, ça ne faisait aucun doute. Il sourit, à la fois énervé, et amusé.
-Ah non, il va encore péter un câble… murmura Shachi, non loin de lui.
Il le regarda, observant l'air dépité du jeune homme, et sans crier gare, sauta le bateau Marine. Il activa son pouvoir avant que l'un des hommes présents autour de lui n'ait le temps de tirer.
-Room !
La bulle bleue se forma, montrant ainsi les limites auxquels il devait se restreindre pour attaquer. Etrangement, aucun des Marines n'osaient tirer. Il devait avoir entendu parler de lui, et se doutaient que les balles seraient inefficaces. Il sortit donc tranquillement son nodachi de son fourreau, prenant le plus de temps possible. Les soldats, eux, avaient échangés les fusils pour les épées, se préparant à attaquer au premier ordre. Il ne leur en laissa tout de même pas le temps, coupant l'air, sans toucher une seule personne. Il rangea son arme, la plaça sur son épaule, le seul endroit où il pouvait convenablement la tenir, et, telle un pianiste, joua de l'air avec ses doigts.
Lorsqu'il avait tranché l'air, son but n'avait pas été de blesser directement ses adversaires, mais plutôt de couper leur membre, si bien que les corps de chacun se retrouvaient en plusieurs morceaux. Il assembla chaque partie à une autre, d'origine différente, bien évidement.
Le tout donné un effet assez… étrange. Mais au moins, il aurait une certaine liberté de mouvement. Après tout, sans les Marines en bon état, il pouvait faire une fouille complète du bateau.
-Vous venez ? Autant se servir tant qu'on peut ! fit-il à son équipage.
Il ne prit pas la peine de les attendre, voulant voir se que renfermait les cales du navire. Mais avant tout, il se dirigea vers le coin du navire où était retenus les pirates et autres bandits.
Et plus il descendait dans les cales, plus l'ambiance était lourde. L'air était lourd de puanteur. Comment les personnes retenus pouvaient être en bonne santé après un séjour en prison dans ces conditions là. Lorsqu'il arrive enfin dans la pièce, il eut un temps d'arrêt. La toute première cellule contenait une personne qu'il n'aurait jamais pensé croiser ici, une personne qui n'aurait même jamais du s'y trouver. Sa prime était trop élevée, et ses capacités trop reconnu, pour qu'elle puisse s'être faite prendre par ses Marines.
-Que fais La Gloutonne dans un endroit pareil ? demanda-t-il, ironiquement.
De longs cheveux roses, des yeux verts plutôt surprenant, et un anneau sous l'œil droit. Des formes plutôt avantageuses, du point de vue de n'importe quel homme. Jewelry Bonney, dite La Gloutonne, se trouvait devant lui, assise sur un tapis miteux, des menottes de pierres marines aux poignets. Elle était plutôt belle, mais le regard qu'elle lui adressait aurait dissuadé n'importe qui de porter l'inspection visuelle plus loin. Mais pas lui. Il plongea son regard dans le sien, et fut surpris d'y voir une lueur d'espoir. Mais ce ne fut pas tout ce qu'il y vit. Il put également y voir une jeune femme désorienté, une petite fille perdue dans un monde trop grand pour elle. Et pourtant, une petite fille qui se levait, qui osait affronter ce monde trop imparfait pour elle. Et contre toute attente, il y descella également du désespoir. Celui de ne plus revoir son équipage, de ne pas pouvoir terminer son voyage, de tomber entre les mains du Gouvernement Mondiale. D'une certaine façon, c'était ce qu'il avait trouvé au fond de ses yeux, qui l'hypnotisaient et le fascinaient.
Et là, il s'étonna lui-même. Il s'avança devant la porte de la cellule, sortit une nouvelle fois son arme, et trancha la porte, et défaut de chercher les clefs. Activant son pouvoir, il en fit de même avec les menottes, qui tombèrent à terre. Ce fut d'ailleurs le seul bruit qui se fit entendre.
Elle avait baissé les yeux, observant ses mains, cherchant à comprendre la situation.
-Pourquoi ?
La voix était légèrement rocailleuse, comme si elle n'osait pas poser la question, ou qu'elle retenait ses larmes. Etrangement, son cœur se serra dans sa poitrine.
-Je n'ai pas vraiment envie de voir les Marines se pavanent en vantant haut et fort qu'ils ont réussi à capturer un autre pirate reconnu. Et puis, à quoi bon te laisser croupir ici ? Je sais que je n'ai pas bonne réputation, mais je vaux toujours mieux qu'eux.
Il lui tendit la main, et elle l'attrapa, reconnaissante. Et il fut agréablement surpris. Jamais il n'aurait pensé que le contact de sa main dans la sienne serait aussi doux. Pas qu'il n'est pas l'habitude de ne pas toucher des femmes, mais plutôt qu'il n'avait jamais ressenti ce genre de chose. Il avait presque l'impression retrouver la petite fille qu'il avait vu précédemment. Et il aimait ça.
Et maintenant, il l'a regardait avec un peu trop d'insistance. D'ailleurs, elle était dans le même état que lui.
STOP ! Reprise en main ! Il avait une réputation à tenir, après tout. Et tant qu'à faire, lâcher sa main serait une assez bonne idée !
Bon sang, il n'avait pas l'habitude de se retrouver dans ce genre de situations. Rester calme face à un ennemi dix fois plus armé que lui ne lui avait jamais posé de problèmes, mais se tenir devant cette femme, confiant, ça lui en était presque douloureux.
Pourtant, faire dans les sentiments ne lui ressemblait pas. Il était connu pour être brutale. Il obtenait toujours ce qu'il voulait, par la force ou non.
Sans un mot, il regarda dans chacune des autres cellules, mais ce qu'il y vit ne fut que de vulgaires bandits sans grandes envergures. Alors il voulut sortir. Mais Bonney se trouvait toujours devant l'entrée, massant ses poignets, qui devaient être douloureux après avoir du supporter ses lourdes menottes. Elle semblait complètement déconnectée du monde, seul avec ses questions.
Il prit le temps de réfléchir. Il ne voulait pas vraiment retenter l'expérience de la main. Pas qu'il ne l'est pas apprécié, mais il fallait qu'ils sortent rapidement du bateau, ils étaient restés trop longtemps finalement, et d'autres Marines ne tarderaient pas à arriver. Alors il leva sa main, et la plaça doucement dans son dos, la poussant légèrement, lui montrant, après qu'elle l'est interrogée du regard, l'escalier qui les mènerait sur le pont.
Aucun d'eux n'avait dit mots, l'une voulant ardemment voir les rayons du Soleil, qi lui manquait tant, l'autre profitant bien malgré lui du dos de la belle. Il n'arrivait pas à détacher son regard du ballet que ses cheveux effectué, volant au rythme de ses pas. Mais bien vite - trop vite à son goût -, ils se retrouvèrent sur le pont, à l'air libre, et La Gloutonne inspira une grande bouffée d'air, joyeuse comme jamais.
Ses hommes, qui s'étaient regroupés sur le pont, eux aussi, leur jetèrent des regards étonnés. Eux aussi avaient reconnu la demoiselle, et se demandait bien ce qu'elle pouvait faire avec leur Capitaine.
-Avant de partir, j'ai une idée ! s'écria Bonney, visiblement fière de sa trouvaille.
Law la vit inspirer longuement, et se diriger vers une porte. Elle entra dans la pièce, et ils purent tous entendre distinctement des bruits d'assiettes que l'on déplacé. Elle avait faim ? Enfin, on ne devait pas l'appeler La Gloutonne pour rien. Certains rejoignirent le Sous-Marin, surveillant l'horizon, à la recherche d'un éventuel bateau. Ce n'était pas le moment de se retrouver aux prises avec de plus nombreux bateaux.
Ceux resté sur le bateau ennemi, dont Law, Bepo, Penguin et Shachi, commençaient à s'impatienter. Plus ça allait, plus les bruits de vaisselles se faisaient pesant, lourd, et horriblement agaçant.
-C'est une femme ou un monstre ? demanda Penguin.
-Eh bien on va aller voir ça !
Shachi se dirigea vers la porte, retroussant ses manches, semblant se préparer à affronter les pires ennemis qu'il n'est jamais vu. Pour finalement revenir sur ses pas, attraper Bepo, qui ne comprit pas vraiment, le positionner devant la porte, se cachant derrière, et en criant fort, de sorte que La Gloutonne l'entende à travers la porte.
-OÏ ! Ca va là-dedans ?
Law leva les yeux au ciel. Qu'avait-il bien pu faire pour avoir des abrutis pareils dans son équipage ? Il prit les devant, contourna les deux compères, toujours devant la porte, les bras ballants, l'air idiot.
La porte était ouverte. Et il n'était pas rentré. Fallait-il s'énerver ou rester calme ?
Il décida de passer ses nerfs sur la porte –qui soit dit en passant n'avait rien demandé -, et fit une entrée fracassante dans la cuisine. Et pourtant, ça n'arrêta pas la femme. Il en resta, comme les eux autres, complètement estomaqué, incapable du moindre geste. En faite, il l'avait vu, c'était pour ça.
Tout ce qui passait sous les mains de Bonney, tout ce qui était comestible, finissais dans sa bouche, inlassable attiré, ne pouvant résister à cette attraction morbide que cette bouche exercé eux.
Et pourtant, malgré le côté peu avantageux de la scène, la belle restait toujours aussi attirante à ses yeux. Ca en devenait vraiment énervant à force !
-Tu comptes avaler… Tout ? fit il en agitant la main, montrant par ce geste l'ensemble de la pièce.
-J'ai faim, je mange, c'est tout. Pourquoi, on est pressé ? grogna-t-elle, la bouche pleine.
-Plutôt, oui.
-Alors j'arrive !
Elle se retourna, semblant chercher un quelconque objet. Il pria pour que ça ne soit pas encore de la nourriture, mais soupira de soulagement quand il remarqua qu'elle voulait juste se nettoyer le visage, qui avait perdu de sa superbe. Elle se retourna ensuite vers lui, fin prête, s'amusant en remarquant son air quelque peu désespéré.
Finalement, ils étaient sortis, avait rejoint le Sous-Marin, et maintenant, elle visitait le navire, en compagnie des trois inséparables. Lui s'était retiré dans sa cabine, en ayant plus qu'assez d'entendre son équipage déblatérer des idioties sur la gloutonnerie visiblement insatiable de la jeune femme.
Il se trouvait maintenant devant un livre, à son bureau, mais n'arrivait pas à se concentrer sur l'objet de sa lecture. Toutes ces pensées étaient tournées vers Bonney. En faite, il regrettait presque de ne pas l'avoir accompagné dans la visite du Sous-Marin. Il en était presque à être jaloux de ses hommes, qui n'oserait jamais profiter de la situation, mais qui en fantasmerait largement. Et cette simple idée le rendait malade.
Ruminant ses idées noires, il n'entendit pas la porte de la cabine s'ouvrir. Il ne remarqua la présence étrangère que lorsque qu'une main se posa sur son épaule. Surpris, il se leva précipitamment. Il n'avait pas vraiment l'habitude qu'on le surprenne. Il s'était donc retourné, et levé.
Mais il fut agréablement surpris de découvrir Bonney, face à lui, l'air étonné, ne pensant pas lui avoir fait peur de la sorte.
-J'aimerai dire désolée, mais voir cette expression sur le visage d'un homme, c'est réellement agréable ! minauda-t-elle, reculant de quelque pas, les mains sur les hanches, le sourire narquois.
Il ne trouva rien à répondre, il préféra afficher un visage sans expression, feintant d'ignorer son commentaire. Il savait déjà quel s'énerverait, qu'elle perdrait patience. Il savait déjà ça, alors qu'ils avaient fait connaissance à peine quelques heures plus tôt. Pourtant, il avait l'impression de la connaître. De la connaître réellement. Pas comme il connaissait chacun des hommes de son équipage, non. Il lui semblait qu'il l'avait toujours connue, comme si elle était une partie de lui-même, à laquelle il ne s'était jamais intéressé.
Et cet air fière, qu'elle affichait, il le trouvait bien attendrissant qu'énervant.
Il se rendit enfin compte qu'il la fixait depuis un certain temps maintenant. Et pourtant, elle-même semblait en faire de même, et loin d'être gênée par le sien, continuait de le fixer, semblant attendre un signe, une confirmation.
En même temps, ils avancèrent. En même temps, ils s'approchèrent l'un de l'autre. En même temps, ils s'embrassèrent.
Elle avait adoré chacun des moments passés à ses côtés, les savourant comme s'il s'agissait à chaque fois des derniers. Bien vite, les HeartsPirates avaient compris quelque chose, mais n'avait fait aucune remarque, respectant trop leur Capitaine pour ça. De toute manière, tous savaient que les choses prendraient fin très rapidement.
Ils s'étaient rendus dans le Nouveau Monde, à la recherche de son équipage, malgré le fait qu'ils souhaitaient rester dans la première partie de la Route de tous les Périls. Elle avait à la fois attendu impatiemment le moment où elle avait pu enfin voir le Joly Roger de son cher équipage, et tout autant, elle l'avait redouté. Devoir dire adieu à ces hommes tous aussi amusants et sympathique les uns que les autres lui avait beaucoup couté, bien qu'elle ne l'est pas montré. Mais avoir du le quitter lui, Law, ce jeune Capitaine sur de lui, charmant et charmeur, elle avait failli ne pas le supporter. Jusqu'au dernier moment, elle avait douté d'elle, jusqu'au dernier moment elle avait pensé à tout arrêter, rester avec eux, laisser ses hommes partirent de leur côté. Et pourtant, un seul regard du Chirurgien de la Mort l'en avait dissuadé. Il n'avait rien dit, pas esquissé le moindre geste, mais son regard avait parlé pour lui. Il lui avait en quelques sortes donné la force d'avancer, de se dire que l'aventure ne faisait que commencer, que le Nouveau Monde l'attendait. Mais il avait aussi réussit à lui donner de l'espoir. Celui qu'il se reverrait sans doute, un jour, heureux.
C'était quelque chose d'assez agaçant chez cet homme, se dit-elle. Law avait la capacité, par sa simple assurance, de rassurant quiconque autour de lui. C'était une des raisons qui faisaient que son équipage le respectait autant.
En tout cas, tous ces moment passé à ses côtés lui manquait déjà. Et pour pouvoir l'oublier, elle mangeait. Elle espérait seulement qu'il pensait à elle, de temps en temps. Mais espérait ne servirait à rien. Elle avait choisi. Entre son Rêve et l'Amour, elle avait décidé de se tourner vers l'avenir, dans le but d'enfin devenir, un jour, le Seigneur des Pirates.
Voilà la fin. Des avis ?
