Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas, ils viennent de la série Queer as folk.

Rating : M pour la violence, le reste je sais pas encore mais je doute fortement qu'il y ait un lemon

Pairing : Brian/Justin mais bon... l'histoire repose surtout sur une intrigue policière et non pas sur un couple.

Note de l'auteur : J'ai vu que beaucoup d'auteurs suggèrent des chansons à leurs lecteurs pour accompagner les chapitres. Moi je vous propose « J'pensais pas » de Quentin Mosimann pour ce chapitre concernant Brian tout au long de cette histoire... Le lien est dans mon profil.

Voilà je vous poste ce premier chapitre pour savoir si ça vous plait, si on doit continuer.

Ce matin là, toute la bande ou presque était à son travail, ne se doutant pas une seconde, du drame qui s'était joué dans un endroit qu'ils connaissaient par cœur. Ted était confortablement assis sur son siège, en train d'établir le bilan de l'année pour son entreprise. Il galérait car ça ne correspondait jamais au compte de résultat obtenu précédemment mais le problème était de savoir lequel des deux était faux. Emmet lui, rangeait ses piles de t shirt bien au carré comme on lui avait dit il y a encore quelques jours. Il avait une courte pause pour observer la rue qui s'animait de plus en plus, au rythme du flot des voyageurs descendants des bus... Brian, fidèle à sa réputation, comme toujours, mettait « le paquet » comme il disait en souriant, pour arracher le budget d'une nouvelle campagne, devant un client séduit, un brin choqué et finalement... Conquis... Encore quelques minutes... Quelques putains de minutes et ce monde allait à jamais changer de couleur.

Debbie s'était levée avec un drôle de pressentiment quelque chose d'indescriptible. Celui que seule une mère pouvait éprouver. Elle avait, comme à son habitude, téléphoné à son fils de bon matin, avant qu'il ne parte au boulot lui aussi, mais celui-ci ne lui avait pas répondu, ce qui avait renforcé son angoisse. Elle avait donc appelé chez lui et Ben, mais son futur gendre n'avait pas pu lui en dire beaucoup plus que ce qu'il savait, à savoir que Michael était parti de bon matin en lui promettant de déjeuner avec lui ce midi au snack. Mais tout allait bien, Mickael était en forme en partant et Ben était persuadé qu'il ne lui était rien arrivé. Debbie aurait du se sentir soulagée. Elle aurait du... Pourquoi la porte du snack n'était pas fermée à clef ? Elle n'avait pourtant pas oublié hier soir, elle en était certaine. En poussant la porte, tétanisée et incapable de prononcer le moindre son malgré l'envie grandissante de hurler toute l'horreur qui venait de ses tripes, elle trouva, baignant dans une marre de sang, son fils, la chair de sa chair. Elle s'approcha comme au ralentit, tétanisée à l'idée de ne plus sentir le cœur de son fils battre. En effet Michael avait visiblement pris de nombreux coups de couteaux dans le dos et il gisait à présent sans vie sur le ventre. Debbie ne put que constater avec effroi que le corps de son fils avait même commencé à se raidir, preuve irréfutable de ce que redoutait le plus la patronne. Elle resta ainsi de longues minutes au dessus du corps de son fils, à pleurer silencieusement. Les cris n'étaient pas pour toute suite, ils ne pouvaient pas sortir, pas maintenant, pas devant lui. Dans un état second, elle réussît tout de même à s'approcher suffisamment du bar afin d'atteindre le téléphone et d'appeler les secours. Combien de temps s'était écoulé entre l'instant où elle avait raccroché et celui où elle avait entendu les premières sirènes arriver dans les environs ? Elle n'en savait rien, peut-être 5min ou encore 1h ? Les secouristes voulaient l'éloigner du corps mais elle criait qu'elle ne voulait pas quitter son fils, qu'il avait besoin d'elle. Après un long moment de dialogue, elle consentit enfin à s'écarter et se laisser assoir un peu plus loin. Deux policiers rejoignirent les secouristes afin de lui poser quelques questions tout en étant assez intelligents pour ne pas l'accabler. Ils pouvaient comprendre la douleur d'une mère même si les soupçons la concernant ne pouvaient pas encore être écartés. Pour le moment il fallait relever tous les indices, toutes les empreintes exploitables, toutes les traces d'ADN. Le corps fut emmené à l'IML tandis que Debbie fut raccompagnée chez elle où elle s'effondra dans les bras de son frère.

OoO

La nouvelle fut accueillie comme un coup de tonnerre pour tout le monde. Emmet ne retenait pas ses chaudes larmes tandis que Brian restait muet avec un regard indescriptible. Justin fut à ses côtés depuis le début mais ce soutient ne semblait pas consoler Brian. Oh bien sur il ne repoussait pas le petit blond, ayant certainement besoin de sa présence malgré tout. Il ne se sentait pas bien, comme incomplet. Il ne réalisait pas vraiment l'ampleur de la situation. Ou plutôt si, et ce fut le plus terrible pour lui. Il ne verrait plus jamais Michael, son Mickey à lui, son meilleur ami, son double, son frère de cœur. Il repensa à certains moments passés avec lui, comme ce fameux soir où ils avaient eu un fou rire mémorable en faisant une blague à un de leurs professeurs qui les avait collé. Ils avaient tagué le mur de son garage à coups de grosses insultes. Les larmes montèrent mais restèrent collées à ses yeux, ne supportant pas de se montrer faible. Tous étaient là, devant ce trou, lieu du dernier au revoir. Justin tenait doucement la main de Brian dans ce moment si difficile, et au moment où le prêtre évoqua la forte amitié qui liait Mickael à Brian, ce dernier exerça une légère pression sur cette main, acceptant ainsi en quelques sortes le réconfort que lui proposait son jeune amant.

POV mystère

Il ne méritait pas de vivre. Pourquoi lui et pas moi ? Pourquoi serait-il heureux, pourquoi aurait-il ma place, ma place ? Et ce gros con qui ne comprenait rien. Il est venu bien sagement. Bien sur il m'a demandé ce qu'on faisait là, bien sur il m'a demandé pourquoi je lui donnais rendez-vous à une heure aussi matinale et surtout pourquoi au snack. Mais moi je voulais qu'elle voit son fils gisant dans le sang aux premières heures du jour. Je voulais qu'elle souffre autant que lui avant de mourir. Oh oui il a crié, il a hurlé, il a vomi toutes ses tripes quand il a compris. Il m'a même supplié ce petit merdeux. Mais supplié de quoi ? De le laisser en vie alors que lui m'a toujours volé la mienne. Ça faisait trop longtemps que je rêvais de ce moment et il a été parfait. D'abord ce petit con m'a posé tout un tas de questions, mais il est venu, et comme je lui ai demandé, il n'a rien dit à personne, même pas à son cher et tendre. Ben ne savais même pas où il allait. J'avais peur que Brian ne foute tout en l'air en l'ayant enlevé la veille au soir à la dernière seconde pour une soirée de je ne sais quoi. Ils me dégoutent ces deux là à baiser tout ce qui bouge et qui a une queue d'au moins 20cm. Comme s'ils étaient irrésistibles. Mon cul oui ! Bande de connards, je vous hais, la simple vue de vos petites personnes suffisantes me répugne.

Je le revois passer la porte du snack en me chuchotant que nous allions aller dans le fond et de ne pas faire trop de bruit. Il avait subtilisé un double des clefs, et ressemblait à un gosse qui a fait une grosse bêtise... Pathétique ! Il s'est pitoyablement proposé d'aller nous chercher à boire juste avant de me promettre de m'écouter. Je sens encore mon doigt passer le long de la lame qui a planté son ventre avant qu'il ne tombe à terre et que je ne m'acharne sur son dos. La lame était brillante et de fines gouttes de sang perlaient au sol à chaque fois que je l'enfonçais. Je ne pensais pas prendre autant de plaisir à tuer celui qui m'avait tout pris. Car oui c'était de sa faute à lui. Tout était de sa faute ! Non non non non je ne suis pas fou. Je vais bien, JE VAIS BIEN ! Mon cœur palpite et s'accélère, ça me fait toujours ça quand je pense à eux, quand je pense à ce que j'ai vécu par leur faute. Toutes ces années de souffrances valent bien ces malheureux petits coups non ?

Je crois que j'ai bien visé puisqu'il n'est pas mort toute suite, il a agonisé durant de looongues minutes, me suppliant d'appeler les secours, de faire quelque chose. Pauvre petit bouchon il avait mal. Ohh comme c'est triste. ET MOI QUAND J'AVAIS MAL ? QUI VENAIT À MON SECOURS HEIN ? PERSONNE ! Et voilà c'est encore de leur faute si je m'énerve, si je me contrôle pas, si je dérape. Faut mettre fin à tout ça n'est-ce pas ? Faut qu'ils payent ! Tous ! Un par un. Et puis toi, tu vas les voir partir un par un sans rien pouvoir faire, tu vas souffrir jusqu'au bout. Je veux que tu t'en veuilles, que tu penses que tout est de ta faute. Je veux que tu culpabilises, au moins une fois dans ta vie. Au moins une fois dans ta putin de vie ! Et je te promets que je réussirai...

Plusieurs jours plus tard...POV EXTERIEUR

La vie reprenait lentement son cours. Debbie ne s'en remettait pas, la mort de son fils l'avait bien trop marqué. Elle en avait pourtant surmonté des coups durs, des moments de la vie où on se dit qu'elle est moche justement. Elle avait soutenu son frère dans la maladie et ce depuis le début. Pourtant c'était dur de le voir sombrer un peu plus chaque jour, de se dire qu'il allait mourir bien avant l'âge. C'était dur aussi de le soigner et d'être présente tous les jours pour lui donner ses cachets, d'avoir le sourire pour lui. Devoir faire semblant que tout allait bien avait peut-être été le plus délicat.

Il y avait quelqu'un d'autre qui ne supportait pas l'absence de Michael, quelqu'un qui tenait à lui plus que tout au monde et certainement quelqu'un à qui Michael tenait plus que tout au monde. L'homme de ses rêves, voire l'homme de sa vie si celui-ci avait bien voulu faire évoluer leur relation vers un autre chemin. Oui Brian Kinney aimait Michael Novotny, mais pas comme ce dernier l'avait toujours voulu. Il n'était pas amoureux de lui. Il l'aimait à sa manière. Un amour différent mais tout aussi sincère.

Et puis Ben. Son compagnon. L'homme qu'il avait fini par aimer. Comment se remettre d'une telle douleur ? On peut pas. La vie continue comme elle peut...

On voit sur le visages des autres de la bande également toute la tristesse qu'ils ressentent. Emmet avait constamment les larmes aux yeux. Ted se renfermait sur lui-même, sans doute avait-il le regret, de ne jamais avoir osé dire à Michael, qu'il l'avait aimé...

OoO

POV mystère

Flash back

-Bon t'avance ?

-On va où ?

-Tu verras bien...

A chaque fois j'y croyais ! Je n'allais plus être tout seul. On était venu me chercher, c'est sur ! Un papa et une maman voulaient bien de moi... Mais non, j'avais juste fait une connerie de plus !

OoO

Brian a mal, très mal. Et quand il est malheureux, il baise. Tout le temps. Mais là pas le courage de sortir de chez lui ni même de donner rendez-vous à un quelconque mec tiré sur internet. Non il se contente de ce qu'il y a chez lui...

Enfin pas vraiment parce qu'avec son blond c'est pas le même désir, Michael lui en voulait d'ailleurs énormément pour ça...

Et voilà Michael !

Encore une fois, lui. Les mêmes images de lui, souriant et heureux lui revenaient en mémoire. Ses petites pommettes là quand il sourit... souriait. Ô non il n'allait pas s'y faire ! Pourtant lui aussi en a vécu des choses pas toujours drôles. Les soirs où son père avait trop bu, les nuits interminables avant qu'il s'endorme, et toutes les autres où il avait trouvé refuge chez les Novotni. Debbie l'a toujours accueilli comme son fils. Elle l'a nourri et consolé, consolé et pansé. Toutes ces choses qu'aurait dû faire sa mère...

Aujourd'hui il a son blond. Il ne pensait pas dire ça un jour, mais il aime. Il l'aime. Lui il est finalement capable d'aimer.