Coucou tout le monde !
Cette fois-ci, c'est une mini-fiction que j'apporte avec moi. Elle ne comptera en tout et pour tout que cinq chapitres. Les sujets traités sont très banals, dignes de n'importe quel adolescent, alors pour l'originalité, on repassera… Mais cet écrit m'a beaucoup aidée – toujours pendant mon année de seconde – donc je vous invite tout de même avec plaisir à le lire !
xxxx
Un jour comme un autre dans une vie comme la mienne
Un samedi quelconque du mois de janvier 2013
« Quelle est donc l'utilité d'un journal intime ? »
Ça ferait une bonne question philosophique.
Il y a encore quelques jours, ce concept me paraissait tout à fait insensé. Cependant, les films, les bouquins ou juste les gens en général n'en disaient que du bien – sauf cas où un parent un peu trop curieux ne mettait la main dessus. C'est ainsi qu'aujourd'hui, l'adolescente débordante de sentiments que je suis a décidé de s'assoir sur une chaise, d'allumer son ordinateur portable et d'ouvrir un fichier Word. Ou, entre autre, de commencer à tenir un journal virtuel.
Alors, cher journal…
11h45. La sonnerie annonçant la fin des cours pour ce samedi matin retentit et nous nous empressâmes tous de quitter le lycée afin de pouvoir pleinement savourer notre week-end bien mérité. Une fois la grille franchit, je vissai mes écouteurs dans mes oreilles en repoussant mes cheveux rosés en arrière et écoutai de la musique en me dirigeant vers mon arrêt de bus, tout en repensant à mon contrôle de maths ; vu la correction, ça s'annonçait plutôt pas mal.
(Pour le moment, comme tu peux le constater, tout va bien, tout est normal ; il n'y a pas de raison pour que cette journée s'annonce mauvaise. Et pourtant, pourtant…si tu savais ! Il n'y a vraiment que chez moi que ce genre d'histoire peut à ce point « dégénérer ».)
Reprenons le cours de ce récit ; je montai rapidement dans le bus et présentai ma carte au chauffeur que je saluai poliment. Tout mon corps se détendit en savourant la chaleur du véhicule. Seules mes mains gelées n'exprimèrent pas leur contentement ; une sensation de brûlure les étreignit une minute ou deux dûe contraste entre la température extérieure et intérieure. Je pris place à proximité d'un bouton « STOP » comme à mon habitude - je conçois que c'est assez stupide et vieillot - et laissai lourdement tomber mon sac à côté de moi. Je posai mon coude sur le rebord de la vitre, mon menton reposant au creux de la paume de ma main, et observai le paysage tout en écoutant Hizumi me crier une série de « Death Point ! » dans les oreilles.
Vraiment, cette fin de matinée était comme toutes les autres, à l'exception près que, en temps normal, je ne rentrais pas en bus le samedi ; c'était mon père qui venait gentiment me chercher en voiture. Cependant, mes parents étaient partis à Kyoto tôt ce matin pour un week-end en amoureux. Bien sûr, je dus prendre les transports en commun et, comme des travaux obstruaient les voies routières devant le lycée de ma grande sœur adorée, cette dernière prit le même car que moi.
(Quoi ? Tu prétends déceler de l'ironie lorsque j'évoque le souvenir de ma très chère grande sœur ? Et là maintenant encore ? Que nenni ! Quoi que… Peut-être y a-t-il une part de vérité dans cela. Ne te méprends pas ; je l'aime beaucoup ma grande sœur ! Après tout, c'est ma famille, nous avons grandis ensemble et notre destin est voué à être lié un long moment encore. Mais voilà, lorsque j'aurais fini de te conter mon récit, tu comprendras pourquoi ce jour-là - comme il y en a déjà eu tant d'autres et comme il y en aura sûrement encore bien davantage - je ne puis disposer à m'exprimer de façon, comment dirai-je… « méliorative » au sujet de mon aînée. )
Donc, elle s'assit derrière moi, en faisant bien entendu voler ses longs cheveux dorés autour d'elle telle une reine de beauté, et je lui demandai de suite, gourmande : « Aujourd'hui, on se fait les croque-monsieur et demain on mange les hamburgers, c'est ça ? » Elle me répondit par l'affirmatif dans ce qui semblait être un grognement, et ce furent là les seuls mots que nous échangeâmes durant le trajet. Conversation de malade ! ai-je envie de dire.
(Je pense avoir bien établi le climat qui règne habituellement entre ma sœur et moi. On peut passer à la suite…)
12h30. Nous venions de franchir le seuil de la maison, accueillies comme des reines par notre petit Winston - je tiens à préciser que ce n'est pas un paquet de cigarettes ambulant mais bien un chien – et nous nous déchaussions rapidement afin de réchauffer notre festin qui se composait de délicieux croque-monsieur sortis tout droit des rayons du konbini du coin, si je ne m'abuse. Et je suis sérieuse, ils étaient bel et bien savoureux ! Ino enfourna donc les mets tandis que je montai mon Eastpak à l'étage. J'ouvris les volets de ma chambre – eh oui ! La pauvre ne voit le jour que quand je rentre des cours – et posai sans grande délicatesse mon sac au pied de mon bureau, remettant ainsi mes devoirs pour plus tard. J'entendis sonner le four et me précipitai alors dans la cuisine, manquant de m'étaler dans les escaliers, où un plateau-télé m'attendait bien sagement.
(J'ai choisi d'introduire une ellipse de quelques minutes dans mon récit, afin de t'épargner d'horribles détails de mâchoires qui s'ouvrent et se referment dont tu te fiches totalement.)
Je reprends donc sur une partie que je qualifierais de plus intéressante étant donné que c'est celle où ma sœur commence à - restons poli - me prendre le chou. En effet, nous devions dîner au restaurant le soir-même avec Oncle Kakashi et Tante Shizune afin de ne pas rester toutes seules. De ce fait, nos parents nous avaient laissé quelques tickets restaurants pour pouvoir payer notre part ainsi qu'un billet de dix euros.
Dix précieux euros qui gâchèrent mon week-end, le ruinèrent, le pourrirent, et j'en passe.
Aux alentours de 13h30. Heure fatidique. Moment où tout dérape. Paraît-il que je serais la première à être entrée dans la cuisine en rentrant du lycée. Paraît-il que j'aurais vu ce malheureux billet avant Ino. Paraît-il que ce même billet aurait disparu au moment-même où je sortais de la pièce. Bref, paraît-il – de l'avis de ma grande sœur chérie – que j'aurais volé cet argent. Sur le moment, quand Ino est très gentiment – c'est-à-dire qu'elle était déjà persuadée de ma culpabilité – venue m'interroger sur la disparition subite et mystérieuse de ces dix euros, la première pensée qui m'est venue à l'esprit fut « What the fuck ?! » (Charmant, n'est-ce pas ? Il faut m'excuser mais comprends qu'en réalité je n'avais même pas conscience qu'on nous avait laissé de l'argent ; j'ai tendance à passer dans une pièce sans vraiment la regarder ; un rideau pourrait très bien passer du blanc cassé au rose flashy que je ne le remarquerais même pas.)
Bref, tout cela pour dire que mon cauchemar commença à ce moment précis, lorsque je fus accusée à tort par Ino et que, dès lors, mon destin se scella ; de toutes les étiquettes que j'avais déjà accumulé sur mon dos, allant de la « gothique » à la « tâche colorée» - contradictoire tout ça, n'est-ce pas ? - en passant par « l'intello de service », une énième rappliqua : «Voleuse de fric ». Et j'avais en plus gagné un bon pour me faire engueuler comme du poisson pourri. Alors que je n'avais rien fait. Excuse-moi de glisser encore une fois une expression déplaisante dans mon récit, mais il faut avouer que tout naturellement, la première chose que j'ai envie de dire à l'issu de ces quelques lignes, c'est bel et bien «VDM» - Vie De Merde au cas où tu ne serais pas dans le coup.)
Vient à présent le moment tant attendu où je suis censée te raconter notre dispute. Voici donc les effets néfastes et pervers d'un billet de dix euros :
Ino m'agressait littéralement pour savoir si j'avais subtilisé ce fameux morceau de papier tandis que je lui répétais nombre de fois que ce n'était pas moi. C'était là la situation de base.
Puis, la colère commençant doucement à s'emparer de moi, je lui dis, un peu sur les nerfs, pour la vingtième fois si ce n'est plus, que je n'avais rien fait et je fouillai mes poches devant elle afin de lui prouver que je ne l'avais pas sur moi. Mais cela ne fut pas au goût de la convaincre et ses accusations reprirent de plus belle. Je laissai alors sous-entendre qu'elle-même pouvait également être l'auteur de ce crime atroce. Elle se mit en rogne et décréta que ça ne pouvait pas être elle car elle n'était pas une gamine, elle n'avait pas besoin de cet argent et elle était bien trop préoccupée par le sort de ce billet pour être la fautive. Je lui lançai un regard soupçonneux mais ma répartie légendaire - haha, c'te blague – me pris en traître et me laissa seule face à ma sœur. Je ne sus donc quoi lui répondre et elle en profita pour me lister les arguments qui jouaient en ma défaveur ; de cette liste je n'en ai retenu qu'un. Je n'aurais apparemment pas activement participé à la recherche de ces dix euros – ce qui en soi n'est pas tout à fait faux.
Il n'empêche que je l'ai cherché ce billet ! Mais au bout de deux minutes de scrutage intensif du lieu du crime, l'affaire était réglée pour moi ; je ne trouvais pas le billet, il était donc légitime de le faire porter disparu. N'ayant pas kidnappé la victime, j'étais retournée sur l'ordinateur, lasse de pousser le dossier plus loin. J'expliquai cette situation à Ino qui, loin d'être convaincue, continua de me faire porter le chapeau. Je répliquai alors qu'elle avait une confiance en moi à toute épreuve et elle répondit qu'elle avait envie de me croire mais que trop de preuves me pointaient du doigt.
Cette phrase résonnait dans ma tête tandis que je me retenais d'éclater de rire ; elle avait envie de me croire ? Alors pourquoi diable s'entêtait-elle à m'accuser alors que je lui répétais - presque - inlassablement que ce n'était pas moi ? Genre elle a confiance en moi, quoi ! Notre débat aurait pu continuer longtemps ainsi si Ino ne m'avait pas lancée cette pique : «J'ai envoyé un SMS à maman pour lui dire. Et maintenant, par ta faute, les parents doivent être en train de s'engueuler alors qu'ils sont en vacances ! »
Et un coup de poignard en plein cœur.
J'étais partagée entre les pleurs et le rire ; encore une fois, comme toujours, tout était de ma faute. C'est moi, Sakura, la fille qui vole dix malheureux euros dans un élan de désespoir extrême et qui ruine les vacances de ses parents. Les larmes me sont montées aux yeux et je lui ai hurlé cette précédente phrase à la figure avant de me réfugier à l'étage. Mais, il fallait s'y attendre, Ino n'avait pas dit son dernier mot et continuait à m'enfoncer davantage et à nourrir mon mal-être. Je ne lui répondis plus jusqu'à ce qu'elle arrête de me crier dessus, comprenant – enfin – que ça ne servait à rien, et je décidai alors de redescendre afin d'envoyer un message à Konan, ma meilleure amie de toujours, et de lui faire part des tourments qui enserraient mon cœur.
Au final, le coupable n'a toujours pas été arrêté… Mais rendons-nous à l'évidence, si je n'ai pas kidnappé ce pauvre billet et qu'il n'a pas été retrouvé sur les lieux du crime, il ne reste plus qu'une personne sur la liste des suspects potentiels. Mais je ne citerais pas son nom, après tout, nous n'avons aucune preuve pour pouvoir l'inculper !
Afin de clore sur ce fantastique – époustouflant, passionnant même je dirais ! – épisode de ma vie, je vais te faire part de la leçon que j'ai retenue. Elle m'est bien évidemment destinée, ne la prends par pour toi personnellement (suis-je devenue folle au point de parler à mon PC ?). Mais dans ma petite tête et au vu de mon splendide caractère, cette morale m'est apparue comme une évidence : « Bordel, Sakura ! N'essaie jamais plus de tenir tête à ta sœur, tu sais très bien que tu n'y arrives pas et que tu finis toujours par chialer comme une gamine sans vraiment savoir pourquoi ! »
Voilà, voilà J'espère que ça vous a plu, même si je trouve que c'est une piètre mise en bouche… Je ne suis pas très fière de ce premier chapitre, mais je tiens à le garder authentique, tel que je l'ai écrit la première fois. Je vous garantis quand même que les prochains seront – un peu - meilleurs ! Le second chapitre mettra d'ailleurs en scène un autre épisode avec cette fois-ci Sakura et Deidara comme principaux protagonistes.
N'hésitez pas à me laisser vos impressions !
