Tout d'abord, il est important de préciser qu'il n'y a pas d'alchimie, ni même de trucs surnaturels, mais que l'histoire se situe dans un mélange entre notre monde et celui d'FMA. En l'occurrence, l'intrigue se déroule à Amestris, mais des continents ou villes de notre monde peuvent être cités.

Comme pour notre ancienne fic, nous nous sommes attribué chacune un des personnages principaux. En l'occurrence, Izumy (alias Hellsnight) est de nouveau Envy, et Yumi (alias Evernight0127) incarne Ed. Nous écrirons donc en POV Envy ou Ed un chapitre sur deux.

Pour ceux qui nous connaissent déjà, merci d'être de nouveau là ; et pour les autres, nous espérons que vous allez apprécier cette nouvelle fanfiction ;).

Disclaimer : Les persos ne sont évidement pas à nous, ils appartiennent à la géniale Hiromu Arakawa et à l'auteur du premier anime (dont nous ne connaissons pas le nom), mais certains seront inventés pour le besoin de l'histoire.

Fiction Rated : M.

Auteurs : Yumi et Izumy.

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Voilà :) Nous vous en avions parlé, le premier chapitre de notre fic est enfin publié !! (vous ne l'aviez pas remarqué xD)

Nous sommes très heureuses de vous retrouver, et nous espérons que nous ne vous décevrons pas :)

Pour ma part j'aime toujours être dans la tête d'Envy xD, donc vous devrez me supporter pour son point de vu :).

Bonne lectures à tous et toutes.

oOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo

Chapitre 1

Joyeux retour

--POV Envy--

Lorsque les roues du jet touchèrent la piste d'atterrissage, l'intérieur fut légèrement secoué. Je rattrapai in extremis mon ordinateur portable qui avait manqué de tomber – pas que je n'aurais pas eu les moyens de m'en racheter un si jamais il s'était cassé, simplement, j'avais des données trop importantes dans celui-ci. Je détachai ma ceinture, et me redressai, remontant mon pantalon au passage.

Mon sac sur le bras, je passai la porte, descendis les marches qui m'attendaient, le talon de mes chaussures claquant régulièrement sur celles-ci, jusqu'à faire un nouveau bruit, m'indiquant que le sol venait de m'accueillir. Ma main, plongée un instant dans mon sac, me suffit à sortir mes lunettes de soleil, avec de grands verres. Personnellement, je trouvai qu'elles avaient un côté « mouche », mais tant qu'elles m'allaient bien, je me fichais pas mal de l'insecte auquel je risquais de ressembler en les portants.

J'inspectai les employés, qui m'attendaient en ligne à la sortie de mon Jet. Tous parfaitement alignés, il fallait avouer que j'avais bien envie de shooter dans l'un d'eux pour voir si leur parfaite organisation tomberait raide comme des dominos… Je posai mon sac dans les mains de l'un d'eux, et balançai disgracieusement mon chewing-gum à présent dénué de goût. Une fois en plein milieu du bêton, je m'étirai et me tournai vers le premier servant qui me venait :

- Eh toi ! Préviens ma mère de mon arrivée à Amestris.

- Dois-je aussi indiquer votre arrivée à votre père ?

Mes lèvres prirent une forme de dégoût compulsif, puis je levai un sourcil, réfléchissant un court moment. Au bout d'un silence qui aurait soit disant dut me faire réfléchir, je répondis négligemment :

- Non, je vais faire une surprise au vieux schnock.

- Très bien monsieur Brad…

La première syllabe du nom que j'abhorrai raisonna dans mon oreille, aussi fort qu'un sifflement strident. Ma gorge se contracta, et je sentis mes dents se cogner. Mon poing décida de se serrer, et, avant même que je n'ai pus m'en rendre compte, mon pied s'abattit brutalement sur le visage du vieil homme. Ou plus précisément sur son nez, qui se mit à saigner de façon plutôt inquiétante. En tout cas, celui qui m'avait fait l'affront se retrouva projeté au sol, dévisagé par les autres domestiques. Je rejetai mes cheveux vers l'arrière, ceux-ci ayant volés lors de mon acrobatie, replaçai ensuite ma veste, puis m'exclamai, un peu trop fort peut-être :

- C'est Kakumhei, abruti ! Ou Envy, c'est comme tu veux ! Mais appelle-moi encore une seule fois comme ça et je te refais le portrait au cutter !

Ses yeux s'écarquillèrent de stupeur, je tournai les talons, à présent énervé, me dirigeant vers l'entrée de l'aéroport. En guise de toast à mon retour, je sortis une boîte de chewing-gum de ma poche, et en pris un que je fourrai dans ma bouche, continuant d'avancer jusqu'à ma voiture aux vitre teintées. Le Prince Envy était rentré, et j'avais bien l'intention de signaler ma présence.

....

Le véhicule se stoppa, et on vint m'ouvrir la portière. Mes pieds touchèrent terre, et je me levai, au sommet d'une plaine, d'où s'offrait un somptueux spectacle. Là, juste en face de moi, des maisons, énormément de demeures, extrêmement petites, vu de là ou je me trouvais. Les lumières de certaines germant au loin, destinées à s'éteindre de plus en plus, le soleil pointant son nez derrière ce paysage magnifique. Amestris, dans toute sa splendeur, la hauteur sur laquelle était mon château me permettait de la contempler, au loin, je distinguais un imposant château, et encore plus loin un autre. L'imposant château était à la famille noble la plus puissante, malheureusement, mes huit ans d'exil m'avait fait oublier son nom.

J'ôtai mes lunettes de soleil, continuant mon admiration pour la beauté de cette vision, malheureusement, une main qui se posa sur mon épaule me sortit de ma rêverie. Je jetai un œil au domestique dérangeant et questionnai mal aimablement :

- Quoi ?

- Votre père vous attend.

Je fronçai les sourcils et m'étirai de nouveau, faisant craquer mes doigts et m'exclamai, outré :

- Mais quel est le con qui l'a prévenu !

Le vieux croûton se pinça la lèvre face à mon langage et déclara :

- Votre mère, ils se sont parlé au téléphone précédemment.

Je manifestai mon mécontentement par une bulle de gomme, puis j'avançai à pas rapides vers la porte du palais, bien trop imposant et trop grand pour qu'il soit totalement utile, et poussai les portes sans grande douceur, histoire de continuer ma marche au même rythme.

Mon manteau quitta mes épaules au fil de ma marche. En effet, la chaleur du château était un peu trop étouffante pour ma veste à fourrure, conclusion : je l'avais ôté et jetée sur une chaise… Ou sur un domestique, allez savoir. En même temps les employés de cette baraque étaient tellement stoïques et ordonnés que l'on pouvait facilement les confondre avec des meubles. Bref. Alors que mes pas me conduisaient enfin vers le corridor menant aux appartements de l'ancêtre qui prétendait être mon père (même si le verbe « prétendre » n'allait pas tout à fait, puisque, malgré le dégoût profond que je lui vouais, c'était irréfutable et indéniable qu'il soit mon paternel), des bras vinrent m'encercler et je sentis quelques chose mouiller ma chemise. Je fronçai les sourcils et me déboitai la nuque pour essayer de voir le pot de colle accroché à moi. Une fois que son identité me fut révélée je soupirai :

- Toujours aussi petit toi.

- Envy ! Ça fait tellement longtemps ! sanglota la chose accrochée à moi.

Je sentis son étreinte se desserrer et je me retournai pour passer mes bras autour de sa nuque – ouais, les gestes de tendresse, c'était rare chez moi, mais après huit ans de séparation, je pouvais bien lui offrir ça. Et puis, en fouillant bien, en creusant beaucoup, on devait bien dénicher une pointe d'amour fraternel… Enfin, je pense.

Je posai ma main sur le haut de son crâne, ébouriffant ses cheveux bruns, à présent dotés d'une longueur quasiment égale à la mienne. Lorsqu'il leva ses yeux améthystes (et en cet instant, larmoyants) vers les miens j'eus un sourire en coin. Il avait changé depuis, il fallait le dire, ses traits fins et féminins en avaient pris quelques uns, plus récent, ayant la dureté singulière de l'adolescence. Sa crinière brune, plus claire que la mienne, était attachée en une queue-de-cheval faite à la vas vite, des mèches tombant sur son visage et s'échappant de sa coiffure bâclée. A présent, il m'arrivait en dessous de l'épaule. Il me reprit dans ses bras et chuchota :

- Tu m'as tellement manqué… Tu n'imagines pas la joie que j'ai eue lorsque j'ai appris que tu étais de retour…

Je souris de nouveau et me penchai légèrement pour le prendre de nouveau dans mes bras :

- C'est bon de te revoir, Wrath…

Un reniflement me fit comprendre qu'il pleurait, encore. Aussi loin que mes souvenirs me permettaient d'aller, il avait toujours été comme ça, un gamin pleurnichard, émotif et petit. En fait, dans ma tête il avait toujours sept ans. Cependant il s'était embelli, il me ressemblait plus maintenant ; avant, sa bouille était ronde comme un ballon et ses joues grosses et roses. Appétissante vision. Je devais avouer que le revoir me faisait plaisir, il restait après tout mon cadet, et même s'il pleurait tout le temps… Je l'aimais bien. Dire que la dernière vison que j'avais de lui, c'était un petit mioche en train de pleurer au visage déformé par les cris, lorsque j'étais monté dans l'avion…

Je déglutis à ce souvenir, et ma gorge se serra, puis je finis par avoir une sorte de crampe dans le dos et me redressai, puis déclarai assez fort :

- Trêve de retrouvailles, on souffle un bon coup dans le mouchoir et c'est tout. Et puis on parlera plus tard, il est là, l'autre ?

Mon petit frère opina et je lui fis un signe de main, relevant la tête dignement, en continuant de mâcher mon chewing-gum disgracieusement.

....

Lorsque j'entrai, je trouvai d'abord une pièce vide, avec un bureau, et une baie vitrée donnant sur un lac. Je fis une bulle de gomme, et regardai de tout côté, jusqu'à ce qu'une porte à ma droite laisse place à mon géniteur. Je fus surpris de ne pas le voir dans une de ses tenues à l'aspect militaire. En effet, là, il avait revêtu un simple pantalon noir par-dessus des chaussures de cuir, ainsi qu'une chemise blanche. Je le dévisageai, constatant que ses bras avaient beaucoup prit en muscle. Mes yeux remontèrent jusqu'à son visage, et là, mes lèvres s'entrouvrirent de stupeur. Un bandeau sur son œil ? Depuis quand ? Ses lèvres s'étirèrent en un sourire bienveillant, et ses yeux se plissèrent en la mine parfait du « papa ». Or, pour moi, il n'était ni plus ni moins que le Roi King Bradley, l'un des dirigeant d'Amestris, le second Roi ultra influant et ayant le plus gros des terres du pays. Mais il n'était pas le plus puissant, ça je le savais. Il approcha de moi et, avant qu'il n'ait put dire quoi que se soit, je m'exclamai :

- Qu'est-ce que t'as foutu pour avoir un bandeau ? Tu t'ennuyais tellement que t'as décidé de jouer au pirate ? Pense à te mettre une jambe de bois et à acheter un perroquet, ça fera plus réaliste…

Ses chaussures de cuir claquèrent sur le sol et enfin il arriva à ma hauteur :

- Après toutes ces années, c'est la seule chose que tu trouves à me dire ?

- Ouais, conclus-je avec un ultime machouillage.

- Comment va ta mère ?

- Comme toujours lorsqu'elle est loin de toi, à merveille et elle nage dans le bonheur le plus complet.

Il soupira et posa sa main sur ma joue, je me dégageai :

- Tu te prends pour qui l'ancêtre ?! Garde tes mains fiévreuses pour toi !

- Au cas où tu l'aurais oublié Envy, je suis toujours ton père. Tu me dois le respect.

- Non, tu t'es contenté de mettre maman enceinte, c'est tout, si tu n'avais pas existé ça aurait été exactement pareil, t'as jamais su t'occuper de qui que se soit, t'es juste un type trop avare et orgueilleux, tout-ce qui compte c'est ta petite personne, tes territoires, et tout ce qui tourne autour de toi ! Alors non, je n'ai rien à te dire, juste que je suis de retour dans ton château merdique. Et quand je vois l'accueil que j'ai eus de Wrath, je me dis que maman aurait vraiment du l'emmener lorsqu'elle s'est cassée, parce que t'as pas du être d'une grande affection envers lui pour qu'il se rattache à son frangin absent depuis huit ans plutôt qu'au second roi d'Amestris. Oh ?! Tu m'écoutes le vieux ?!

Durant ma tirade, il s'était dirigé vers son bureau, s'était emparé de sa tasse de café et touillait à présent celui-ci. Il but une gorgée devant mes yeux écarquillés, puis, je vis sa pupille scintiller et il demanda :

- Et pourquoi es-tu rentré si tout allait si bien ?

Mon cœur se serra et se mit à battre plus fort. Je regardai le sol un moment, puis sifflai en tournant les talons :

- C'est pas tes affaires, occupe toi de ta futur tombe, et fait préparer ma chambre.

- Tu peux le faire tout seul je pense. Maintenant que tu es rentré, je souhaiterais que tu reprennes des cours.

Je me retournai, de nouveau, et éclatai dans un faux rire :

- T'es débile ou tu le fais exprès ? J'ai dix-huit piges tu sais, mes exams ça fait un bail que je les ai !

- Je ne parlais pas de ces cours là. Et ma requête n'es pas discutable, tes cours te seront obligatoires, Ama' y tiens également, il faut que tu ais une éducation convenable pour pouvoir épouser quelqu'un de correcte.

Je fis la moue en entendant le surnom de ma génitrice dans cette phrase désagréable. Je soupirai, songeant que, décidemment, il n'y avait qu'elle pour avoir raison de moi, et enfin, je me retirai, claquant brutalement la porte, histoire de faire le plus de bruit possible et jetant mon chewing-gum usagé sur le sol de son bureau. Reflexe stupide et totalement immature, mais il fallait avouer que ça avait été affreusement tentant.

....

Je posai mes pieds sur la table regardant avec intrigue l'étrange spectacle qui se déroulait devant moi. Un monsieur muscle, totalement, avec des bras musclé comme pas possible, body building à fond, étant en train de me montrer comment tenir une petite cuillère. Je me mis à me balancer sur la chaise et l'homme s'exclama :

- Faites un peu d'efforts, vous devriez vous tenir droit comme je le fais sur votre chaise. Vous êtes le seul Prince de ce pays à vous tenir aussi mal.

- En même temps y'en à pas dix milles… Comment avez-vous dit que vous vous appeliez ?

Là, l'homme se redressa, me faisant voir son unique mèche blonde qui lui donnait un aspect plutôt ridicule, la chaise tomba et il dressa ses biceps en déclarant haut et fort :

- Je suis Alex Louis Armstrong, 100% purs muscles, nous tenons notre force d'esprit et physique de génération en génération, les Armstrong sont…

- Euh… Ouais ça va, rasseyez vous, coupai-je en me demandant avec quel crétin j'étais tombé.

Il remit sa chaise en place et s'exécuta, avant de reprendre :

- Vous ne devriez pas vous balancer sur la chaise, prenez exemple sur moi tenez vous droit. Vous devriez songer à muscler ces bras maigrichons, sa donnerait plus d'allure.

- Ouais, bah surveillez votre langage, parce que vous n'allez pas tarder à subir ma musculature maigrichonne.

Il blêmit et reprit :

- Quoi qu'il en soit, tenez-vous bien sur votre chaise…

- Non.

- Vous savez, un de mes élèves prends des cours depuis un long moment, et il se conduit comme un parfait Prince, et il a toujours fait tout ce que je lui disais sans broncher, c'est grâce à moi qu'il a pu devenir un Prince digne de ce nom.

- Ah ? Et c'est qui « the Perfect Prince » ? A moins qu'il est une identité secrète…Porte-t-il un uniforme avec écrit « Super Prince » dessus et retire t-il son costume royale avec en dessous un justaucorps moulant sur lequel est note é « SP ». Sauve-t-il des vielles mégères en danger ?

Le dénommé Alex Louis Armstrong fronça les sourcils d'incompréhension et je soupirai, finissant par expliquer :

- Je blaguais. Superman vous connaissez ?

Il nia de la tête et je ricanai en me laissant à nouveau tomber sur la chaise. Ça faisait trois jours que j'étais là, et on me soulait déjà… A croire qu'Amestris ne voulait pas de moi. Enfin, je laissai mes pieds retomber au sol, ainsi que ceux de mon siège, puis posai mes coudes sur la table. Monsieur Muscle me signala que c'était mal élevé, puis je demandai, ignorant totalement ses mots :

- Non mais sérieusement, c'est qui cet autre Prince absolument parfait ?

Il me regarda, comme s'il était étonné que je parle gentiment, et répondit simplement :

- Edward Elric.

....

La lumière du jour filtrait à travers les rideaux, projetant des reflets colorés sur le sol de marbre. Cependant, malgré le fait que je n'ignorais pas le lever du soleil, je n'avais aucunement l'envie de me lever. Hier soir j'avais eu mon premier « cours » de bonnes manières, et revoir Musclor qui me disait comment parler, comment me tenir et tutti quanti, vraiment, ça ne me disait tout bonnement rien. J'enfonçai ma tête dans mon oreiller. Dire j'allais avoir d'autres « cours » aujourd'hui… J'en venais presque à regretter d'être partit des états unis… Mais c'était mieux ainsi… C'était mieux pour tout le monde que je retourne ici, pour ma mère, pour le vieux, comme ça je reprendrai sa succession, même si je ne le désirais pas le moins du monde. Et puis en rentrant ici, je pouvais retrouver des vielles connaissances, et Wrath irait mieux si j'étais là… Il avait vraiment du se sentir seul avec l'ancêtre…

Un déclic familier se fit entendre, et je compris instantanément que ma porte venait de s'ouvrir. Des bruits de talons-aiguille, une démarche lente, régulière et classieuse, puis, un poids sur mon matelas me fit constater qu'on venait de s'asseoir sur mon lit. Un bruit de froissement de tissu, puis une main froide et douce vint se loger dans ma nuque dévoilée. Les doigts remontèrent jusqu'à mon visage, jouant avec mes cheveux, enfin, je daignai lever la tête. Mon corps se tourna et mes yeux en rencontrèrent des nouveaux, améthystes également, marque de la famille de ma mère. J'entrouvris les lèvres en détaillant cette somptueuse femme, les siennes étaient pulpeuses et recouverte d'un rouge à lèvre foncé, sa peau d'albâtre, commune à la mienne, lui donnait un aspect irréel, contrastant parfaitement avec ses cheveux de jais. Mes pupilles glissèrent sur son corps, une poitrine volumineuse caché par un tailleur noir de la plus grande classe, sa jupe s'arrêtant juste au dessus de ses genoux, dévoilant des jambes d'une pâleur surréaliste et laissant place à des escarpins à talons-aiguille. En observant cette femme qui était incontestablement de ma famille, je ne pus que chuchoter, intrigué par l'interrogation qu'elle suscitait en moi :

- Qui êtes-vous ?

Elle me sourit gentiment, continuant de jouer avec mes cheveux :

- Tu as tellement changé, Envy. Je reviens d'un voyage d'affaire, et je dois dire que je ne m'attendais pas du tout à te revoir… Comme ton visage est fin…

Sa voix plutôt grave et sensuelle me crispa, puis je réitérai ma question précédente. Elle me fit un ultime sourire et se décida enfin à me répondre :

- Lust Lazy, ta cousine, tu m'as oublié ?

Je me redressai brutalement, observant ma « cousine » qui me paraissait à présent totalement transformé. Mon souvenir d'elle étant une gamine de onze ans aux cheveux ultra bouclée et sans forme, avec des espèces de couettes pour camoufler l'irrégularité de sa coiffure. Méconnaissable totalement. Si on m'avait dit à l'époque qu'elle deviendrait comme ça, j'aurais ri au nez de la personne. Cependant, en repensant à cela, je ne pus m'empêcher de repenser également à la tâche noire du tableau, qui était toujours à côté de Lust, sa sœur que je haïssais tant…

- Je ne t'avais pas reconnu… Tu as vraiment changé… Sloth est toujours à Amestris ?

Sloth, sa sœur, cette fille qui m'avait toujours insupporté, la sœur de Lust. Il était difficile de croire qu'elles étaient jumelles, enfin, des fausses jumelles, elles ne se ressemblaient pas du tout. Autant l'une était adorable et pouvait être d'une douceur extrême, et d'un calme légendaire, voir incompréhensible, autant l'autre était une véritable peste fainéante, passant au dessus de tout comme si elle était dans sa bulle, sachant parfaitement comment emmerder le monde. En bref, il ne fallait pas être son ennemi. Et elle avait toujours été adulée par mon père. Etonnant n'est-ce pas ? Comme les personnes détestables peuvent s'entendre à merveille entres elles… Ma cousine me tira de mes songes après avoir hoché la tête :

- Il est tant de te lever Envy, tu dois te préparer, tu as des cours aujourd'hui, et ton père tient à ce qu'ils se terminent pour quinze heures, il les a donc avancé.

- J'en conclu qu'il est quelle heure ?

- Sept heures trente, enfin, logiquement tu étais censé te lever une demi-heure plus tôt.

Je soupirai, me recouchai et attrapai mon oreiller pour le coller sur mon visage, me cachant ainsi de la vision du jour et de Lust, souhaitant encore savourer le confort de mes draps de soies noir et de mon matelas au prix exubérant. Les mains de la belle brune attrapèrent mon oreiller et je fis face à ces iris communs aux miens tandis qu'elle tirait sur l'objet aux effets soporifiques :

- Arrêtent de jouer le môme, tu as une douche qui t'attend.

- Je préfère les bains.

- Eh bien se serra une douche. Il est temps de faire ta toilette, alors sors de ce lit avant que je ne t'y extirpe de force.

- Genre, tu vas arriver à me sortir de là avec ta force de moineau.

Elle me fusilla du regard et je m'étirai de tout mon long, et enfin me décidai à rouler sur moi-même jusqu'à manquer de tomber. La grande classe. Je tombai sur mes pieds et me dirigeai vers la salle de bain, ôtant mon unique vêtement (qui s'avérait être un sous vêtement) puis entrai dans la douche. Encore une journée qui se présentait mal.

....

Je poussai la porte de bois cirée, et vis un homme aux cheveux noirs, tombant à quelques mèches sur le haut de son visage. Il portait un pantalon à coupe militaire, rentré dans des bottes, et un simple t-shirt noir. Je soupirai et approchai de lui en lui tendant la main – ouais, j'avais un minimum de politesse quand même – l'homme la serra en se présentant :

- Bonjour Prince Envy, je suis Roy Mustang, enchanté de vous rencontrer.

- Merci. Bon, on fait quoi ?

Ledit Mustang haussa un sourcil, surement étonné que je ne lui renvoie pas le compliment. En même temps, je ne le connaissais pas, je n'allais pas lui dire « moi de même » alors que je n'avais jamais entendu parler de lui. Cependant, il sembla passer au dessus de mon manque de courtoisie, et répondit :

- Nous allons nous battre, enfin je vais t'apprendre.

Je ris légèrement et déclarai en attrapant un élastique pendant de mon poignet :

- J'excelle déjà dans ce domaine, vous n'aurez pas grand chose à m'apprendre.

J'achevai ma queue-de-cheval haute (parce que les cheveux longs, sa gêne parfois) et commençai à me placer à un endroit lorsqu'il me lança quelque chose dans un étui. Je l'attrapai et le questionnai du regard :

- Et en escrime tu te débrouilles comment ?

- 'Jamais essayé… Je sais que le vieux adore jouer de son Katana mais j'ai jamais testé. Ah ! Vous êtes prof d'escrime ?

- Exactement Bradley, le meilleur d'Amestris, rétorqua-t-il avec un sourire en coin.

- Moi c'est Envy Kakumhei. Pas Bradley. Appelez-moi encore une fois « Bradley » et je me passerai de vos épées pour vous…

- OK, excusez-moi, Envy ! coupa-t-il. Vous pouvez sortir votre sabre ?

J'opinai, et laissait tomber l'étui par terre, contemplant la beauté de la lame avec un sourire. Il n'y avait pas à dire, c'était très classieux. L'homme se mit en position, m'intimant de faire de même. Je l'imitai vaguement, ne voyant pas franchement l'intérêt d'une telle position.

Tout se passa très vite à cet instant, il donna le départ, et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je me retrouvai brutalement à terre, je ne sais tout à fait comment, la pointe de son Katana sous mon menton. J'avalais difficilement ma salive, puis il déclara :

- Vous voyez Prince Envy, si vous ne prenez pas cette position dés le départ, vous n'aurez pas le temps bouger votre bras pour contrer l'attaque adverse, si je l'avais voulu, j'aurais facilement pu vous transpercez le ventre. On reprend ?

Je hochai la tête, un peu effrayé pour le coup, puis acceptai volontiers la main qu'il me tendait.

....

Mes cours de la journée étaient enfin terminés. Bilan ? Des profs absolument anormaux. Cet Alex Louis Armstrong était sans cesse en train de vanter ses mérites et ceux du « Prince Elric », Roy Mustang était un psychopathe railleur et incompréhensible (ce n'est pas tout les jours qu'un type arrive à couper l'élastique que vous avez dans les cheveux sans couper une seule mèche). Ensuite il y avait eu un cours de musique, et devinez le nom de ma prof ? Catherine Elle Armstrong ! La sœur de Musclor ! Mais la chose la plus impressionnante, c'était qu'elle paraissait affreusement jeune et fragile, jusqu'à ce qu'elle manque de soulever le piano pour me le balancer parce que je ne réussissais pas l'exercice qu'elle me demandait… Et la personne la plus effrayante de toute, ça devait être ma prof de tir. Vous connaissez beaucoup de gens qui trace votre silhouette avec les trous des balles à peine vous avez passé la porte ? Personnellement, moi non. Elisabeth Hawkeye, c'était comme cela qu'elle s'était présentée. Une blonde aux cheveux attachés.

Enfin, j'aurais largement put supporter tout ça, si je n'avais pas eu à subir des profs ce vantant des mérites d'une autre personne. Tous sans exception m'avait cité le même exemple de « perfection ». Et forcément, il fallait qu'il ait le même âge que moi et que je ne vois pas du tout de qui il s'agissait. « Edward Elric » le prince, l'ainé de la famille Elric. Je ne le connaissais même pas, et j'arrivai déjà à le jalouser. Foutu jalousie chronique. Je soupirai et me laissai enfin tomber sur mon lit.

Je devais sérieusement avoir une tare, pour arriver à être jaloux du type que je ne connaissais même pas. Et puis c'était normal qu'il soit mieux que moi. Il subissait les corvées de ces cours depuis qu'il était tout petit. Il n'avait pas passé huit ans aux States lui. Moi, on exigeait que je sois un parfait prince en deux jours. Fallait arrêter de ce foutre de moi. Mon éducation me plaisait très bien, et je n'avais aucune envie de jouer un hypocrite débile simplement pour leurs beaux yeux. Vraiment, je regrettais d'être rentré. J'étais peut-être loin de tout là-bas, mais y'avais pas toutes ces conneries d'héritier, de richesses, de terres et tout le tralala. Et puis sérieusement, autant être honnête, j'en avais rien à faire.

Qu'est-ce que sa m'apporterait de devenir « le second Roi d'Amestris » ? J'aurais des terres, je deviendrais avare et aigri, et surtout, je prendrai le rôle de mon père. Or, la dernière chose que je souhaitais c'était d'être à sa place. Il m'insupportait, alors jouer son rôle était tout le contraire d'un cadeau.

Mais ce qui était fait était fait. J'étais parti, et je ne devais pas revenir. Pour moi, pour ma mère. Restez là-bas n'aurais que attiser ma jalousie, j'aurais fini par détesté ces gens que je considérais déjà comme des « incrustes » dans notre vie, et un jour j'aurais pété un câble, j'aurais blessé ma génitrice, et je serais parti. La faire souffrir elle, c'était quelque chose qui me répugnait. La raison de mon retour.

Je me redressai, lassé de mes pensées, et observai la chaise sur laquelle se trouvai des vêtements préparés avec grand soin. J'approchai, jetant un œil aux vêtements. Pantalon marron, chemise blanche ample, veste noir cintrée… Mon dieu, c'était quoi ces horreurs ? Je tournai les talons, me dirigeant vers mon placard d'où je sortis d'autres vêtements, à moi, et des beaux. Maintenant, direction la douche.

....

Je coupai le jet d'eau, puis tordait mes cheveux pour les essorer quelques peu. La porte en verre s'ouvrit et je posai pied à terre, sur le sol de marbre blanc. J'attrapai mon premier vêtement et l'enfilai, avant d'essuyer la buée du miroir avec une serviette, histoire d'observer ce que sa donnerai. Je terminai de m'habiller et regardai le résultat dans la glace. Mon pantalon noir serré tombait sur mes hanches, et ma chemise cintrée blanche suivait la forme de mon corps. Par-dessus, je mis une veste noire sans manche, et enfilai une cravate noire non accrochée au col. Pour parfaire à ma tenue, je passai des bottines délacées de couleur mauves. Je jetai un œil au résultat final en allant m'observer dans l'immense miroir trônant sur la porte de mon placard. Bon bah ça allait, puis c'était soft.

Forcement, je me doutais bien que si des domestiques avaient déposé d'autres vêtements soi-disant « classes » c'était que je devais correctement m'habiller. Je regardai brièvement ma chambre, il n'y avait pas à dire, elle était jolie. Une baie vitrée donnait sur une vue étendue d'Amestris, plus précisément de celle qui appartenait a ma famille ; à côté, de gigantesques rideaux pourpre ; en face, toujours au même endroit auquel je l'avais fait placer à mon retour, un fauteuil, tourné vers le paysage, en velours sombre, à teinte verte me semblait-il. Celui-ci trônait sur un tapis noir. Non loin une chaise, avec les horreurs que j'aurais du mettre ; un canapé de cuir face à une télévision, le tout éclairé par une lampe surélevée. Mon armoire avait une porte couverte d'un miroir dans lequel je me reflétais. Derrière moi apparaissait mon lit, en style baroque, couvert de draps de soies, et de plusieurs oreillers et coussins.

La porte de ma chambre s'ouvrit brusquement, laissant apparaître une autre personne inconnue qui était elle aussi de ma famille, chose que je constatai grâce à ses prunelles améthyste. Ses cheveux raides et bruns tombaient sur ses épaules élégamment, ces cils d'un noir profond me montraient une froideur particulière dans son regard, sa peau pâle paraissant moins irréelle que celle de Lust. Je n'eus pas besoin de réfléchir longtemps pour comprendre de qui il s'agissait :

- Sloth ? Qu'est-ce que tu veux ?

- Ton père te demande. Il a quelque chose à te dire. Je suis ravie de te revoir Envy, comment te portes-tu ?

- Plutôt bien. Qu'est-ce qu'il a à me dire ?

- Je n'en sais rien. Wrath est-il dans sa chambre ?

- Qu'est-ce que tu veux que j'en sache ?

Elle haussa les épaules et ferma doucement la porte. Elle aussi elle avait énormément changé, mais rien ne me laissait croire qu'elle n'était plus cette espèce de peste arrogante que j'avais connue. Elle l'était toujours, c'était certain.

....

Je poussai la porte de ma chambre, mes bottines frôlant le sol en un claquement régulier, puis je commençai à m'engager vers la direction du bureau de « King Bradley ». Qu'est-ce que ce château était immense, à croire qu'il y avait une utilité. En fait, il n'y en avait pas, c'était seulement un moyen de paraître plus prétentieux, les plafonds pouvaient bien être si haut que les femmes de ménages ne pouvaient pas y faire les toiles d'araignées, peu importe ! Ça faisait plus grandiose et plus classe d'avoir un toit à un kilomètre du sol, pourquoi s'encombrer d'un truc qu'on peu nettoyer s'il est à deux mètres, inutile. Vraiment pathétique. Purement et simplement risible. Non pas qu'une maison de pauvre m'aurais davantage convenu – non, quelle horreur – mais avoir des plafonds si hauts ça n'avait pas vraiment d'intérêt. Et puis quoi, les couloirs étaient tellement spacieux qu'on aurait pu y faire passer une armée complète sans que les soldats ne se frôlent. Bon, il aurait quand même fallu qu'ils soient en ligne… C'était à se demander si les occupants de notre demeure en connaissaient véritablement tous les recoins…

A mesure que j'avançais, je voyais défiler pièces et cadres. A un moment, je ralenti, passant la tête par la porte de la salle à manger réservée aux invités (lorsque nous en avions, à mon avis, ça ne devait pas être courant de voir des personnes autres que les Bradley et les branches de leurs famille dans ce château). Une table s'étendait, assez grande, blanche, visiblement, les employés étaient occupés à y mettre une nappe. Je regardai la cheminée derrières, là où un feu de bois crépitait – non pas que la maison ait vraiment besoin de chauffer, mais ça devait faire joli.

Or ce ne fut pas ce beau tableau de « fausse perfection » et d'hypocrisie totale qui attira mon attention, non. Ce qui se joua de mon regard, ce fut le tableau, immense, au dessus de la cheminée. C'était une photo de famille. Je déglutis en voyant qu'elle était toujours présente. En haut, debout, mon père, tenant une canne, neuf ans de moins, sans son bandeau, ses deux iris intactes. Habillé en militaire, enfin, en une tenue avec cette allure, sa mains reposant sur le dossier d'une chaise. Celle-ci occupée par ma génitrice. Ma gorge se serra, mais je l'observai tout de même, ses cheveux d'un noir profond glissant jusqu'à ses hanches, ses sourcils froncé en un air à la fois hautain et glacial, ses lèvres pulpeuses recouvertes d'un rouge sang éclatant, sa peau d'albâtre resplendissant plus que jamais dans sa somptueuse robe noire. Elle était magnifique sur cette photographie, pas étonnant que mon père ait décidé de la garder. Dans ses bras, un enfant de six ans, pas plus, que je reconnus comme étant Wrath, ses cheveux courts se traduisant principalement par toutes sortes d'épis. Un grand sourire éclairait son visage alors qu'une dernière personne, moi à neuf ans, avait sa main posée sur son épaule, juste à côté de mon paternel. Mes cheveux étaient encore courts, et rattachés en une queue de cheval d'où s'échappaient deux mèches. Mon frère et moi-même portions le même smoking, avec pour seule différence la taille.

Des voix dans le couloir me tirèrent de ma contemplation de ce parfait portrait de famille modèle, un an avant la fatale séparation… Dire que tout allait bien à cette époque… Ça faisait bizarre de se dire ça… Je reportai mes prunelles vers le corridor, observant mon frangin se débattant entre les mains de… Ma cousine, Sloth. Je tendis l'oreille pour comprendre ses propos :

- Non ! Je ne veux pas mettre le nœud ! Ce n'est pas beau et ça m'étouffe ! Et Envy vas se moquer de moi s'il le voit !

- Mon chéri, ne fait pas l'idiot, ton père va crier.

- J'ai plus cinq ans ! Je peux bien porter une cravate ! C'est ringard les nœuds…

- Surveille ton langage, tu sais bien que tu dois parler correctement.

- D'accord, mais je veux une cravate.

J'haussai un sourcil. Pourquoi elle l'appelait « mon chéri » ? Ce n'était pas son fils à ce que je sache… La brune se redressa et déposa ses lèvres sur le front de Wrath, déclarant :

- Bien, je vais t'en chercher une.

- Merci, Maman.

Je fus horrifié au plus haut point en entendant le dernier mot et en regardant mon cadet enrouler ses bras autour de la taille de notre cousine. C'était la quatrième dimension ou quoi ?! Pourquoi il l'appelait « Maman » ? Merde ce n'était pas elle sa mère ! Je sentais bien que ça devait être encore un coup du vieux croûton dans son bureau… A ce propos…

Je me remis difficilement de mes esprits, et me dirigeai d'un pas rapide vers ledit bureau du vieux croûton, bien décidé à mettre les points sur les « i », mon agacement grandissant à chaque fois que mes pas martelaient le sol. Enfin, j'arrivai devant la porte, la poussant du pied avec fracas et, constatant l'absence évidente de mon géniteur, déclarai haut et fort :

- Oh, le pirate, j'suis là ! Ramène-toi, tu me dois des explications !

Le porte s'ouvrit, laissant place à mon soit disant père, qui répondit calmement :

- Bonjour Envy comment vas-tu ? Merci de te soucier de moi je vais parfaitement bien, je suis ravi de voir que tes leçons de bonnes manières ont portées leurs fruits. Une tasse de thé ?

Je soufflai d'agacement et refermai la porte du pied :

- Garde ton eau chaude pour toi, maintenant tu vas me dire pourquoi mon frère joue à « maman' and Cie » avec Sloth.

- Oh, elle est-ici ?

- 'Change pas de sujet ! m'exclamai-je hors de moi comme à chaque fois que j'avais affaire à lui. Je veux savoir pourquoi…

- Je t'expliquerais tout ça si tu prends cette tasse de thé.

Je clignais des yeux à plusieurs reprises, avant de baisser les yeux sur son bureau, voyant que la boisson m'attendait, face à une chaise à l'allure confortable. Je soupirai et acceptai, enfin, de m'asseoir pour essayer (je dis bien essayer) d'écouter mon paternel. Il se racla la gorge et croisa ses mains, tel un homme politique :

- Wrath a très mal supporté ton départ et celui de ta mère, il s'est replié sur lui-même un long moment, et comme j'étais régulièrement absent, j'avais demandé à Lust de s'en occuper. Malheureusement elle est partit avec son père pour diverses affaires familiales et gère à merveille l'économie de la famille. Cependant, durant son absence et la mienne, il ne restait personne pour s'occuper de Wrath, et c'est finalement Sloth qui s'en ait chargée…

- Attends, pourquoi t'as pas demandé directement à Sloth ? C'est bien connu qu'elle à toujours été ta favorite.

- Exact, mais, elle n'avait pas l'art de s'occuper des enfants. Mais finalement, le courant est bien passé avec ton frère. Il a fini par prendre l'habitude de l'appeler « Maman », moi-même je ne sais pas trop ce qui se passe dans sa tête, sa mère étant Ama', et non…

- Tu pourrais l'appeler par son nom complet ? rétorquai-je, acide.

Il ricana, puis déclara, m'observant de ses yeux bienveillants qui suscitaient en moi la plus profonde des exaspérations :

- Ah Envy, tu n'as pas changé, cesse d'être aussi susceptible, on va finir par croire que tu es atteint du complexe d'Œdipe.

- Ressors moi encore une fois ça et je t'éclate.

Il rit de nouveau puis posa ses iris sur moi :

- J'espère que ce que j'ai prévu ce soir te mettra de meilleure humeur.

- De quoi ? m'enquis-je.

- Les Elric viennent manger chez nous ce soir, tu sais, leur ainé s'appelle Edward…

Je haussais un sourcil. Tiens donc, « The Perfect Prince » venait se ravitailler chez les Bradley ? Bah, j'avais hâte de voir à quoi il ressemblait, pour le coup, voir en quoi il était si irréprochable parce que, fallait dire, on m'avait tellement saoulé avec lui que voir sa tête de monsieur parfait m'intriguait pas mal. Je me levai, sans avoir touché à mon thé. Cependant, avant que ma main n'ait enclenchée la poignée je demandai :

- Au fait, pourquoi ça aurait du me réjouir ?

Je me déboitai le cou pour voir la réaction de mon paternel qui fit des yeux étonné comme si cela avait paru être une évidence, puis il répondit, un petit sourire au coin des lèvres :

- Pour rien.

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si vous avez des remarques, des questions etc, n'hésitez pas :)

A la prochaine avec Yumi :D

By Izumy