Voilà une petite fic issue d'un concours.
C'est une des rares « soft » que j'ai écrite (sous-entendu sans NC lol)
Donc j'espère qu'elle vous plaira :d
Merry Christmas on Atlantis
John déambulait dans les couloirs de la cité en direction d'une salle récemment découverte et dont les murs étaient recouverts d'inscriptions anciennes. Rodney s'était aussitôt décidé de s'atteler au déchiffrage des glyphes mais avait demandé à ce qu'un militaire sécurise le périmètre et risque sa vie pour sauver la sienne s'il le fallait. Après tout, on ne savait pas ce qui traînait dans les couloirs inexplorés d'une cité vieille de 10 000 ans ! Aucun militaire ne s'était porté volontaire, Elizabeth avait désigné le major Lorne et le colonel Sheppard pour assurer cette tâche. John avait bien eu l'envie de se faire dispenser de cette corvée d'une manière ou d'une autre, mais cette envie l'avait vite quittée lorsqu'il avait appris que le Docteur Weir s'était proposée pour aider Rodney dans ses traductions dès qu'elle aurait un peu de temps. Le colonel et la dirigeante passaient de plus en plus de temps ensemble et s'étaient beaucoup rapprochés ces derniers temps. Mais ce qui était assez normal étant donné les épreuves qu'ils avaient dû traverser et dont l'un se tirait toujours grâce à l'autre. Le jeune homme avait réussi à calquer ses temps de faction sur le temps que la leader comptait passer dans la salle. C'est donc d'un pas enjoué que le colonel arriva près de l'entrée de la salle pour relever le major Evan Lorne.
J : Bonjours major.
Lorne se mit au garde à vous.
L : Mon colonel !
J : Repos major.
Lorne se détendit.
J : Où en est McKay ?
L : Je ne sais pas exactement, mais vu les jurons qui fusent toutes les trois minutes, je crois qu'il n'avance pas beaucoup.
John passa sa tête dans l'embrasure de la porte. Rodney était à genoux devant le mur et se frappait la tête dessus.
J (revenant vers Lorne) : Oui, je crois que ça n'avance pas beaucoup.
E : Heureusement que je suis là.
L : Madame.
E : Bonjour major.
J (avec un petit sourire) : Bonjour Elizabeth.
E (lui rendant son sourire) : Bonjour John.
L : Je vais vous laisser. Madame, mon colonel.
Elizabeth et John lui firent u signe de tête et Lorne disparut. La jeune femme entra dans la salle, sous le regard de John.
E : Cessez de torturer votre instrument de travail Rodney.
Le scientifique releva la tête et se remit sur ses pieds.
M : Elizabeth ! Dieu merci vous êtes là ! Je m'arrache les cheveux sur ces inscriptions !
J : Quels cheveux ?
M : Oh, vous ça va ! Restez à a porte et faites votre boulot au lieu de venir embêter.
John allait répliquer mais Lie l'en dissuada d'un geste. Le militaire serra les dents et retourna à la porte, ses mains crispées sur son P90. La dirigeante soupira et se concentra sur le mur.
E : Alors Rodney, où en êtes-vous ?
M : Je vais devenir chèvre !Ces inscriptions sont si nombreuses et si complexes !
E : Calmez-vous Rodney.
Elizabeth posa une main apaisante sur le bras du scientifique.
M : Bien, alors voilà ce que j'ai découvert. Cette salle servait aux Anciens à se recentrer sur eux-mêmes et à se rappeler de ce qu'ils étaient au fond d'eux. Ca devait les préparer pour l'ascension.
Rodney se tut et la leader l'observa un instant avant de poursuivre :
E : Et ?
M : Et c'est tout.
E : Ah oui effectivement…
Le scientifique la regarda d'un air désespéré.
E : Mais je suis certaine qu'avec nos deux esprits réunis nous allons progresser. Il suffit parfois d'un œil neuf pour que tout s'éclaire.
M : Oui, vous avez raison.
E (lui offrant un sourire d'encouragement) : On se met au travail ?
M (lui rendant son sourire) : Oui !
Les deux amis firent front au mur insondable et se mirent au travail.
Au bout d'une heure, Elizabeth soupira.
E : Vous aviez raison, ce texte est vraiment complexe.
John entra à ce moment dans la pièce.
J : Alors, quoi de neuf ?
McKay soupira, exaspéré :
M : Non, rien de neuf, Colonel !
Le canadien avait bien insisté sur le grade. John, qui était décidemment dans un bon jour, ne répliqua pas, se contentant de regarder sa supérieure d'un air interrogateur. Elizabeth le dévisagea avec un air où perçait le désappointement. Ils n'avaient pas avancé du pouce. Rodney se retourna vers le mur et soupira.
M :C'est ce mot qui pose problème. Ce stupide mot
Rodney frappa le mur du doigt à l'endroit où le « stupide » mot était gravé. A cet instant, un bruit sourd se fit entendre. La salle trembla un peu, faisant perdre l'équilibre à Elizabeth qui tomba dans les bras du scientifique. Puis, tout de passa très vite : le mur se divisa en deux. John se précipita vers ses mais il était trop tard. Une paroi vitrée vint entourer Elizabeth et Rodney et le militaire se heurta à la vitre.
J (paniqué) : Elizabeth !
John frappa la paroi.
J : Rodney !
Le canadien regardait partout autour de lui, effrayé. La jeune femme ne quittait pas des yeux John. Le colonel ne savait pas quoi faire. Il ne pouvait pas tirer sur la paroi sans risquer de blesser ses amis. Et rien dans la pièce ne permettait de casser la vitre. Sauf peut-être la crosse de son beretta ! Il sortit son arme de sa poche et, après avoir fait signe à ses amis, de se protéger, il donna un grand coup dans la vitre. Mais rien n'y fit. Il essaya la même méthode avec son P90 mais le résultat fut le même : pas une brèche dans le verre. John lâcha son arme et frappa des poings sur la vitre. Elizabeth regardait son subalterne avec angoisse et posa une main sur la paroi. Le militaire en fit de même. Rodney, lui, s'agitait en tout sens. Soudain, il stoppa net, tout comme Elizabeth. C'est comme s'ils s'étaient subitement transformés en statues.
J : Elizabeth ? Elizabeth !
Le colonel frappait la vitre de plus en plus fort mais il s'arrêta lorsqu'il vit une onde jaune descendre lentement sur les deux atlantes et remonter. La paroi s'ouvrit alors d'un coup. Rodney s'écroula sur le sol et Elizabeth dans les bras de John, tous les deux inconscients. Le militaire contacta aussitôt une équipe médicale et, quelques minutes plus tard, le scientifique et la diplomate se retrouvèrent entre les mains de Carson.
Cela faisait une bonne demi-heure que le colonel faisait les cent pas devant l'infirmière lorsqu'il fut rejoint par Teyla et Ronon.
T : Nous venons d'appendre ce qu'il s'est passé. Comment vont le Docteur Weir et le Docteur McKay ?
Le visage de John était fermé par l'inquiétude.
J : Je ne sais pas. Ca va faire une demi heure que Carson les examine.
Sitôt ces paroles prononcées, l'écossais apparut sur le pas de la porte.
J : Alors ?
C : Ils vont bien, du moins physiquement.
J : Comment ça ?
C : Ce sont leurs encéphalogrammes qui m'intriguent.
R : Leur encé quoi ?
J : Qu'est-ce qu'ils ont Carson ?!
C : Des zones qui devraient être en sommeil sont actives.
J (s'énervant) : Traduction Carson !
C : A leur réveil, il se pourrait qu'ils réagissent étrangement.
T : Etrangement ?
J : Etrangement dans quel sens ?
V1 : Où est ma maman ?
V2 : Je veux ma maman !!
C : Dans ce sens.
Joh, Carson, Ronon et Teyla se précipitèrent à l'intérieur de la salle au chevet de leurs amis et ils furent stupéfaits par ce qui se déroulait devant leurs yeux. Rodney pleurait dans son lit et Elizabeth regardait partout autour d'elle, visiblement effrayée. Carson fut le premier à réagir. Il s'approcha d'eux.
C : Rodney ? Elizabeth ?
La jeune femme posa les yeux sur le médecin.
E : Elle est où ma maman ?
Carson se retourna vers le reste de l'équipe :
C : Je crois que nous avons un problème.
Rodney pleurait comme une fontaine. Elizabeth, qui observait les atlantes jusqu'à présent, se tourna vers la scientifique.
E : Rodney, ça va aller, vient.
Le canadien, toujours en pleurs, sorti de son lit et se dirigea vers celui, voisin, de la leader. La petite Lizzie ouvrit les bras et Rodney s'y pelotonna, sous les regards stupéfaits de Carson, Teyla, et Ronon et sous le regard déconcerté de John. En plus de ce sentiment de confusion, le colonel ressentait quelque chose d'autre, peut-être bien une pointe de jalousie. Voir comme ça Rodney dans les bras d'Elizabeth, le rendait nerveux.
C : Elizabeth, Rodney, vous… quel âge avez-vous ?
E : J'ai huit ans.
M (entre deux reniflements) : J'ai 5 ans.
Lizzie observait tour à tour à tour les membres de la cité. John voyait bien que le regard de sa supérieure était celui d'une enfant, mais il y perçut néanmoins un reflet de maturité, le même qu'il voyait quand il s'adressait à elle tout les jours. Le militaire voyait aussi qu'Elizabeth réfléchissait beaucoup en ce moment.
E : Vous êtes qui vous ? Où on est ici ?
T : Nous sommes sur Atlantis Docteur Weir.
E : Docteur ? Non c'est lui le docteur.
La dirigeante montra Carson de la tête.
T : Non, vous ce n'est pas pareil. Vous êtes…
R : Je ne crois pas qu'elle comprenne si vous lui expliquez.
J : Moi je crois qu'elle comprend plus de chose qu'on ne pense.
C'était la première fois que John desserrait les dents. Le regard de Lizzie de posa sur lui et elle lui sourit. Le militaire détourna les yeux, perturbé par ce sourire et par cette situation.
E :Pourquoi vous me vous voyez ?
T :Parce que vous êtes notre chef.
E : Oui mais moi j'aime pas qu'on me vouvoie, ça c'est pour les adultes.
R : Mais vous êtes adulte.
Elizabeth les détaillait d'un air dubitatif. Carson se décida à approcher une glace d'elle. Rodney releva le nez et il put, ainsi que la jeune femme, se voir dans la glace. Leurs yeux s'agrandirent aussitôt. Rodney repoussa le miroir que Carson eut tout juste le temps de rattraper avant qu'il ne se fracasse à terre.
M : Non !! Ca c'est pas nous.
Elizabeth serra Rodney plus fort dans ses bras. Elle aussi avait peur. Elle regardait de tout côté, comme s'il cherchait une issue de secours.
J : C'est ma faute.
Toutes les têtes se tournèrent vers le militaire qui raconta ce qui s'était passé.
E : Non, c'est pas ta faute. C'est la faute de personne.
La jeune femme lui offrit un petit sourire.
C : Il faut absolument qu'ils redeviennent comme avant.
R : Je ne préfère pas imaginer la tête de Caldwell s'il les voit dans cet état.
C/J/T : Non, moi non plus.
C : Il faut que tous les scientifiques arrêtent leurs travaux actuels et se mettent à la traduction de ces inscriptions, c'est le plus urgent.
J : Je m'en occupe.
John sortit aussitôt de la salle, sans un regard pour Rodney et Elizabeth. Il fois dehors, il court vers la salle d'entraînement. Il s'engouffre dedans et ferme la porte. Il peut enfin respirer. Il n'avait pas réagi et maintenant voilà ce qui arrivait. Il s'en voulait ! Il resta un moment dans la pièce puis repartit, pas plus serein mais en s'étant composé un visage impassible. Il informa tous les scientifiques de la situation et rentra dans ses quartiers pour réfléchir à ce qu'il pourrait faire pour arranger les choses. Il se sentait impuissant et ça le rendait dingue. Il tournait en rond dans ses quartiers lorsque des coups retentir à sa porte. Il soupira et alla ouvrir. Il tomba nez à nez avec Rodney.
M :Cache-moi, le méchant docteur me cherche.
J : Le … ?
Mais ils furent interrompus par une voix provenant d'un couloir adjacent :
C : Rodney ?Rodney ! Revenez ici !
Le scientifique prit peur et se faufila dans les quartiers de John. Le militaire referma la porte. Il serait toujours temps de ramener Rodney à Carson. Pour l'instant, il fallait savoir ce que Rodney fuyait réellement car Carson était tout sauf un «méchant » docteur. John n'était pas moins mal à l'aise qu'à l'infirmerie. Il n'avait jamais vu Rodney dans cet état. Le plus grand scientifique des deux galaxies était en caleçon devant lui, un drap à la main, visiblement recyclé en doudou, qu'il machouillait. C'est hésitant que le colonel entam la conversation.
J : Pourquoi fuyez…pourquoi fuis-tu Carson ?
M : Méchant Docteur.
Rodney contourna Sheppard et s'approcha des objets personnels du militaire, et notamment de sa guitare.
M : Tu joues de la guitare ?
John décida de ne pas le brusquer et d'aller à son rythme.
J :Oui, de temps en temps.
M : Moi je joue du piano.
J : Ah vraiment ?
Et là John ne feignit pas la surprise. Cela faisait trois ans qu'ils travaillaient ensemble et il ne savait pas que le canadien jouait du piano. D'ailleurs, en dehors de sa sœur, il ne connaissait rien de son ami.
M : On pourra jouer ensemble si tu veux.
La demande de Rodney toucha John. Il se rendit alors compte que c'était une des premières conversations vraiment amicales qu'ils avaient. Aucune pique n'était lancée, aucun sarcasme, juste les paroles d'un enfant qui voulait visiblement de faire rassurer.
J : Oui, si tu veux.
Les yeux de Rodney s'éclairèrent.
M :Ouais ! Super ! On fera un spectacle et tout.
John lui sourit :
J : Dis moi, pourquoi es-tu venue me voir ?
Rodney baissa les yeux.
M : J'ai peur ici.
Le militaire s'approcha de Rodney.
J : Tu as peur ?
M : Oui. Carson m'a séparé de Lizzie.
Le colonel ne releva pas le surnom que Rodney venait de donner à leur supérieure.
M : Et ensuite il m'a dit d'attendre dans une grande salle vide. J'ai eu peur et je me suis enfui.
J : Tu sais que tu n'es pas en danger avec nous.
R : Je sais, mais j'ai eu peur.
J : Ok. Je te propose quelque chose : on va retourner voir Carson et je te promets que tu ne seras plus jamais seul.
John était de plus en plus à l'aise avec ce nouveau Rodney. Il se surprit même à considérer le scientifique comme un petit frère. Le canadien resserra son doudou sur lui et observa Sheppard avec appréhension.
M : Je ne serais plus seul ? Promis ?
J (lui tendant la main) : Promis.
McKay avança timidement vers John et lui prit la main. Le colonel le conduisit jusqu'à l'infirmerie.
C : Rodney McKay !! Où étiez-vous passé ?
Rodney se cacha derrière John.
J : Du calme Carson, tout va bien. Il a juste eu un petit moment de panique.
Le médecin se radoucit.
C : Très bien. Venez Rodney, on va vous faire des examens.
Rodney regarda John, apeuré.
J (d'un ton apaisant) : Je vais rester avec toi.
Carson observait la scène avec un sourire bienveillant. Il installa son ami sur la table d'auscultation et commença ses analyses.
J : Comment va Elizabeth ?
C : Bien, je lui ai fait une prise de sang et deux trois analyses. Elle se porte comme un charme.
J : Oui, sauf qu'elle a 8 ans.
Carson regarda John. Lui aussi était inquiet.
C : Vous avez contacté tous les scientifiques pour qu'ils se mettent au travail ?
J : Oui. Ils ont tous répondu présents et ils ont laissé de côté les préparatifs de Noël.
C : C'est vraiment dommage. Pour une fois que nous pouvions fêter cette fête en paix, sans menaces ni dissensions.
M : On va pas fêter Noël ?
C : Si Rodney, on va le fêter.
M : Je pourrais faire les décorations ?Je suis très doué pour faire des dessins du père Noël !!
C : Toujours aussi modeste
M : Oh !Je pourrais dessiner sur les murs de la cité ?
J : Oh là Rodney ! Non, tu ne pourras pas dessiner sur les murs de la cité !
M : S'il te plait John !!
John lança un regard suppliant à Carson.
C : On verra Rodney.
M : Ouais !
C : J'ai dit on verra.
V1 : John !
Le militaire se retourna et vit Elizabeth se précipiter vers lui. Derrière elle apparurent un Ronon et une Teyla essoufflés.
R : Je jette l'éponge, elle est intenable !
Elizabeth sauta au cou de John. Le militaire fut totalement déboussolé et, après hésitation, prit sa supérieure dans ses bras. La jeune femme se détacha de John.
E : Tu as vu cette cité ? Elle est belle !!
J : Oui… elle est très belle.
E : C'est trop drôle de jouer à cache cache.
R : Oui, trop drôle.
E : Coucou Rodney.
M : Coucou Lizzie.
E : John, tu voudras bien me faire visiter le reste ?
J : Euh…
E : S'il te plait !!
John ne savait pas comment réagir. Il était troublé par l'attitude d'Elizabeth. Mais d'un autre côté, cette nouvelle proximité n'était pas pour lui déplaire. Après tout :elle avait envie d'être avec lui et lui avait envie d'être avec elle. Elle avait besoin de lui et il devait être là pour elle, comme n'importe quel ami.
J (lui souriant) : D'accord. (Puis, se tournant vers Rodney) :Tu iras en peu avec Ronon et Teyla d'accord ?
R : Quoi ? Non mais…
Le runner fut stoppé dans se phrase par la main de Teyla se posant sur son bras.
T : Rodney, tu veux faire quoi ?
Le canadien regarda tour à tour John, Ronon et Teyla.
M :Vous avez un piano ?
J : Oui. C'est une excellente idée !! Rodney, tu vas t'entraîner et comme ça tu seras au point pour notre duo.
M : Ah oué !! Je peux choisir la chanson ?
J : Oui, tu peux.
M : Super ! (Puis s'adressant à Carson) : C'est fini ?
C : C'est fini.
M : Génial !
Le scientifique sauta au bas de la table d'auscultation et courut vers Teyla et Ronon. Il leur passa devant et partit dans le couloir.
R : Et c'est reparti.
T : Oui, j'en ai l'impression.
Les deux extra terrestres s'engagèrent à la poursuite de Rodney.
E (s'adressant à John) : Je t'ai pour moi toute seule maintenant.
TBC
