Arf-euh, j'ai la rage. Argh. Argh. Ouais, je suis énervée là. Nan, même pas vrai. En fait, ces derniers temps, je trimbale tout mes textes avec moi dans une clé USB, étant donné que je n'ai plus d'ordi personnel depuis un bail. Les seuls qu'ils me restent sont le fixe de ma mère à la maison (qui laisse encore à désirer, bien beugué et tout et tout) et celui de mes grands-parents, qui roxx du poney. (étant donné que Onii-chan va lire ce texte parce qu'il est classé M, gros clin d'oeil à toi) Alors en gros j'ai paumé la première version qui était seulement commencée. Mais je ne regrette rien : elle était pas très longue, plutôt bien préparée mais pas assez à mon goût. Et moi, quand je suis pas à l'aise sur un texte, je le reprends depuis le début, 15 fois s'il faut.

Bref. C'est repartit pour un FrUk, un de mes couples chéris dans la partie yaoïtesque d'Hetalia. Et dans un autre monde alternatif cette fois, le bien connu univers étudiant de Gakuen Hetalia ! Quoi de plus basique pour des mecs qui s'roulent des pelles, bien évidemment... C'est la première fois cependant que j'écris un Rating M. Alors si un truc dérange, que j'ai besoin de m'améliorer sur un détail ou une babiole comme ça, merci de me le signaler ! D'ailleurs, j'aurais besoin d'avis pour des titres de chansons, car croyez-moi ou pas, je ne peux absolument pas écrire sans un fond musical ou sonore (sonore se référençant à une seule ambiance qui m'inspire tout le temps : la pluie et l'orage. Merci Rainymood). Et un thème assez WTF hein, parce que le prochain, il sera aussi sur Hetalia ~

Non, mais NON. Les gens en ont juste RIEN à cirer de ton blabla. On veut juste lire DU CU- Une fanfic yaoi bon sang ! Bien ! Eh bien dans ce cas vous l'avez ! Enjoyez, minables que vous êtes, enjôyeeez !

Disclaimer : Hetalia et ses personnages ne m'appartiennent pas, ils reviennent entièrement à Hidekaz Himayura. Quant à Gakuen Hetalia, même tarif, ça sort tout droit d'un jeu (… Gakuen Hetalia, tout simplement).


Un cri à en percer les tympans résonne dans un coin de la cour.

Plusieurs élèves sursautent, serrent les dents, se retournent ou même se bouchent les oreilles. Heureusement, l'épreuve auditive fut de très courte durée et il s'avère que ce cri était plus un grand « gasp » qu'une longue plainte effrayée ou de colère. Pourtant, à voir le visage crispé de la demoiselle imitatrice de sirène de pompier, on jurerait le contraire ou quelque chose qui s'y rapproche. En même temps que cette alarme classée dans les notes les plus aigus, ou une demie-seconde après, accompagnait le bruit sourd d'un objet lourd et épais qui s'écrase sur les dalles de l'extérieur. C'était un gros livre pas très neuf tout droit sortit de la bibliothèque de l'établissement. Ses amies, au nombre de trois et pourtant pas l'air plus intelligentes que cette harpie gloussante et superficielle, semble terrifiées à l'idée d'être aussi prêt d'une chose qui a provoqué ce bref moment de panique. Paniquées à s'en mordiller les ongles et autres pouces, si si...

Ce qu'elles sont bruyantes... pensa Francis Bonnefoy, qui cherchait à fuir la réalité dans une sieste à l'ombre, adossé contre un arbre. Ce dernier crache mentalement sur les poupées Barbie dans leur genre. Malgré son optimisme visuel en permanence en action et sa brave gentillesse envers n'importe qu'elle demoiselle, ses pensées sont la plupart du temps remplies d'images comme une « m'as-tu-vu » qui se fait tranché la tête ou une « ouais mais trop quoi » qu'il pend avec un malin plaisir... et sa ceinture fétiche. Non, il plaisante bien sûr... Des ceintures fétiches, il n'en a pas. À ses côtés, deux types debout et pas plus nets que lui : l'un albinos avec un rire personnalisé et l'autre avec les yeux trop ouverts pour ne pas être ignoré... Non, en fait, il mate tellement de monde qu'on a tendance à le prendre pour un stalker, pourtant il n'est pas spécialement malade mental, hein. Et puis bon, ces mecs-là ne forment pas le tout particulier mais pourtant très ordinaire « Bad Friends Trio » pour rien. Aucun jugement s'il vous plaît, le « Bad » se réfère surtout au nombre de petites conneries que, paraît-il, ils auraient réussit ensemble. Rien de bien méchant. C'étaient de « parfaits » petits anges. Des élèves normaux quoi.

« Qu'est ce qu'elle a à gueuler comme ça ? s'interrogea l'albinos.

- Elle a dû trouvé un truc louche entre les pages, genre un scorpion ou autre chose, suggéra le faux stalker avec un sourire amusé.

- Kesesesese... C'est délicat, c'est fragile ~ »

Francis, lui, n'aimait pas particulièrement les filles trop « fragiles ». Surtout si c'est pour se plaindre d'une bestiole écrasée placée malicieusement dans un manuel d'histoire. Malgré le peu d'intérêt qu'il porte à la situation, il ferme à nouveau les yeux non sans tendre l'oreille.

« C'est Kirkland ! s'égosilla la demoiselle. Il a laissé ses affaires dans le livre ! »

Et par « ses affaires », elle parlait de ce marque-page qu'elle pointa méchamment du doigt, ce dernier étant tombé d'entre les pages pour venir se poser doucement dans l'herbe. Ah. C'était ça alors. Elle avait prononcé le mot magique. Les élèves aux alentours, et en particulier le quadruple de sirènes de police, fixent donc tous le fin objet de papier qui n'avait rien demandé. Presque tous – en tout cas, ceux qui avaient entendu la catastrophe – paraissent alors dégoûtés, comme si ce truc pouvait dorénavant apporter la peste, la maladie, les microbes, bref : la mort. Sans retenue, l'adolescente écrasa brutalement le marque-page avant de faire un petit bond rapide en arrière, comme si sa chaussure était maintenant contaminée. Sur le papier coloré d'une sombre couleur mauve et maintenant froissé étaient dessinés une sorte de pentacle et de grotesques petits fantômes. Là, c'est clair qu'un truc aussi glauque, ça ne pouvait appartenir qu'à ce mec dont on ne désire pas souvent prononcer le nom.

« Aaah, c'est moche, tout ça, s'exclama le faux stalker d'une voix ironiquement douce.

- N'empêche, intervient l'albinos. Il a vraiment pas de chance ce mec. Il a rien fait à personne, pourtant, non ?

- La pratique, explique-t-il en s'agenouillant près de Francis. Ceux qui sont au courant ont pratiquement peur qu'il fasse sauter le bâtiment. »

Le français n'avait pas bougé, partagé entre sa sieste impossible à terminer – ou simplement à reprendre – le caprice de la fille ou les commentaires de ses amis. Il ouvrit seulement un œil pour regarder furtivement le papier endommagé, qui n'allait peut-être pas finir à la poubelle – par peur de le toucher, eh oui. Alors, quelqu'un va-t-il penser qu'il faut quand même le faire pour éviter à la belle pelouse d'être ensorcelée ? Non ? Pas même pour l'écologie et la propreté de la nature... ? Tant pis. Le quadruple des terribles harpies s'éloigna en pestant et en snobant le papier. L'ennemi du jour était un marque-page ordinaire, eh ben... Faites attention la prochaine fois, vous pourriez bien vous casser un ongle en tournant un coin d'une page du dernier Stéphanie Meyer – si si, l'auteur de Twilight (1). Ah, Damned, ces filles dont il ne trouve aucun intérêt malgré sa libido de lycéen...

« C'est dur les gars, mais la cloche va sonner ! lança celui qui était accroupi tout en reprenant appui sur ses jambes.

- Francis ! réagit alors l'albinos. Réveilles-toi un peu, en plus, je sais que tu dors pas. »

Et pour le motiver ne serait-ce qu'un peu – bien que lui aussi, il préfère se taper trois heures à pioncer à l'ombre – il donna un coup de pied dans le sac de son camarade. Ce dernier bougea au bout de plusieurs secondes, lorsque le duo du trio s'éloigne de trois mètres. Ses gestes étaient plutôt mous. Pas lents, mais mous. On aurait dit que le pousser du bout du doigt le ferait s'effondrer ou que lui renverser un seau d'eau sur la tête le ferait fondre. Des os en sucre. Et il est sans doute le seul à en avoir. Pourtant Francis n'était pas un mauvais élève. Pas brillant non plus, mais il était le genre à profiter de la vie tout en gardant sa moyenne... dans la moyenne. La bonne moyenne. Beau, intelligent, sans complexe ni problèmes, qu'est ce qui lui manque ? Ben, une bonne fille déjà...

Arthur Kirkland. C'est là les mots sur lesquels il décide de méditer le temps de se maintenir éveiller jusqu'à la salle de classe. Arthur Kirkland. Un élève à première vue quelconque. Quelconque, mais genre, quelcoooooonque... D'une puissance à ne pas en douter. Sauf que, ben, sauf que, les passions pas si secrètes que ça – juste pour dire que si on le prenait en flag' il en avait rien à cirer – de cet anglais pure race ont été révélées au grand jour. On ne sait plus quand, on ne sait plus comment, mais il est devenu courant et même habituel de désigner ce pauvre garçon de terminale – même grade que Francis, bonhomme de neige et pervers – comme le mec le plus chelou et insaisissable de toute l'école haaaaaan mais trop quoi. Pour faire simple, Kirkland s'intéresse à un sujet qui peut le maintenir en vie malgré sa profonde et légendaire solitude : les sciences occultes. Et on ne parle pas là d'une visite tout les jours sur un forum amateur pour savoir si le Loup du Gévaudan existe ou si les formules trouvées dans un manuel de magie acheté directement à Salem sont bien réelles. Comme l'autre espagnol l'a dit, il est très adepte de la pratique. La pratique sur les incantations, à ce qu'il paraît. Ah non, il n'est pas assez hurluberlu pour oser s'en prendre aux potions magiques – mais fictives – de Harry Potter.

En d'autres termes, Arthur Kirkland s'est mis le monde entier à dos sans le vouloir, de par ses passions quasiment uniques et vachement prises au sérieux. Et le pire, c'est qu'il s'en tape royalement.

Francis prend son pied en écoutant le cours d'histoire. Certes, ça allait lui servir dans la vie de comprendre que le Traité de Bâle se composait de la France, l'Espagne et la Prusse... s'il cherche à endormir le monde un jour. Mais bon, serveur dans un café dont il deviendrait l'idole des demoiselles ou au pire, stripteaseur, ça peut le faire aussi. Le but, au bout du compte, c'est qu'à la fin de tes études, tu crèves pas de faim. Le jeune blond, situé contre l'une des fenêtres de la classe et parmi les derniers rangs, pouvait tranquillement s'occuper l'esprit en imitant des petits dessins similaires au marque-page qui a mal terminé. En peu de temps, le côté blanc de la couverture de son cahier s'est vu noircir de chauve-souris, de fantômes, de signes à peu près semblables à ce qui se rapproche aux démon, des petites BD sur des scènes de films d'horreur – surtout cette fille qui met en pièces toute personne rentrant dans sa maison, brrr... Mais si Kirkland faisait tout ça sans pour autant arrêter lorsqu'il amasse une école entière pour ennemie, on peut supposer que c'est parce que sa vie est différente de celle des autres ? Elle serait bien plus intéressante que ces harpies qui gloussent en tout cas. Okay, c'est décidé, pense-t-il, rangeant rapidement son crayon gris lorsque la cloche sonne.

La pause déjeuner fut annoncée, et cette fois, il s'excusa platement – genre l'épaisseur d'une crêpe faite avec une cuillère à soupe de pâte – auprès de ses amis Antonio et Gilbert avant de foncer dans un couloir adjacent. Dans sa course, il fouille rapidement et un peu difficilement sa poche droite d'uniforme : un petit bruit de ferraille confirme qu'il a quelques pièces qui peuvent servir. Et peut-être un billet aussi. Il manque de s'écraser contre une nouvelle troupe d'élèves qui sort d'une autre classe lorsqu'il tourne brusquement dans sa direction. Quelques mètres plus loin, il vit sortir la personne qu'il n'a pas peur de perdre – personne n'ira lui proposer un déjeuner avec lui. Francis prévoit alors son grand sourire « blancheur de pub genre concurrence entre Signal et Colgate » et fit un grand signe de main.

« Yo, Kirkland ! »

L'autre blond aux yeux d'émeraudes tourna lentement le regard vers lui. On aurait dit... pas un zombie, mais un état proche. Ah, ouais, un zombie canon, mais alors canon. Il devait être si peu habitué à être abordé qu'il resta ainsi quelques secondes, le temps que le français le rejoigne avec une mine presque niaise. Les yeux de ce dernier se dirigent automatiquement sur le triple gros porte-clés fantômes accrochés à son sac, ressemblant à des croisement entre des ennemis de Pacman et des Gremlins. Un genre de bestiole infâme dont tu as peur qu'il t'égorge dans ton sommeil.

« Ooh, joli ! commente-t-il. Ça te ressemble bien, ça ! Tu les a acheté où ?

- Je les aient fabriqué, répondit-il tout simplement.

- Ah, ouais, t'es vachement habile de tes mains ! »

À ces mots, il titille du bout des doigts les décorations qui pendouillent. Activité interrompue lorsque l'anglais s'éloigne sans prévenir, traçant tranquillement son chemin dans le couloir. Sans attendre, Francis fit un petit bond en avant pour ensuite le suivre, respectant une distance d'à peine un mètre.

« Tu vas où ?

- Déjeuner.

- Et tu va dans un coin en particulier ?

- Oui. »

Francis aurait pu placé un « ah », mais ça reviendrait à clore la conversation. Avec une voix enjouée et un sourire naturel, il reprend sur un autre terrain :

« La bouffe du réfectoire est pas mal, mais on s'en lasse, c'est fou non ? J'ai de quoi me prendre un sandwich au distributeur, tu me dis où et je te rejoins ? »

Pour être honnête, il s'attendait à une réponse négative. Cinglante, mais surtout négative. Mais rien ne vient. Devait-il considérer ce silence comme un accord ou une légère ambiance de « je m'en fous, j'veux juste être tranquille » ? Afin d'en avoir le cœur net, il imite ses propres paroles et fit très rapidement demi-tour, se tapant un sprint du couloir jusqu'au rez-de-chaussé, où sont placés deux grands distributeurs : l'un pour les boissons, l'autre pour caler l'estomac. Un passage éclair, soit obtenir son jambon-beurre en deux secondes et demie et retourner au galop dans le même couloir, cherchant à rattraper les mètres que son camarade a déjà fait. Essoufflé, il tourne presque sur lui-même, dans l'espoir d'entendre des pas, mais accoure dans la direction où on entend une porte claquer au loin. À peine la rejoint-il qu'en l'ouvrant, il heurte le corps légèrement plus petit que lui de Kirkland. Ce dernier, déstabilisé et surpris, tombe à la renverse, lâchant son sac et une mystérieuse partie de son contenu. Ayant un peu plus de force, le français est toujours sur ses jambes.

« Woah, désolé ! s'écrie-t-il en fermant la porte d'une main, tendant l'autre. Je t'ai rattrapé, hein ! Donnes ! »

L'autre blond semblait un peu confus que « donnes » signifie de saisir sa main pour se relever. Ne jugeant là-dedans aucun mal – il est certes ermite, mais faut pas exagérer – il l'accepte et se redresse, non sans jeter un coup d'oeil à ses affaires éparpillées.

« Honhonhon ~ ria le plus grand. Mais t'es plus accro que ce qu'on raconte ! Enfin, je dis ça, faut pas mal le prendre. C'est cool tout tes trucs ! Moi j'y connais rien, alors si je commençais à m'incruster dans... »

Il se tut aussitôt. Il venait de se tourner alors que Kirkland s'installait comme si la salle de classe dans laquelle ils venaient d'entrer lui appartenait. En fait, c'est pratiquement ça : la pièce était depuis un certain temps la propriété privée de ce mec jugé trop chelou. Quoique-là, c'est pas du jugement, c'est carrément zarbi... ! Mis à part qu'il s'agit avant tout d'une classe ordinaire, les tables et les chaises sont en désordre, plus aucun rang n'est formé. Il y a des étagères supplémentaires, pas très hautes, empêchant l'accès à quelques fenêtres, sur lesquelles sont soigneusement posées des babioles pas aussi farfelues qu'il ne l'aurait cru. Quelques bibliothèques correctement alignées trônent au milieu de la pièce. L'anglais posa ses affaires sur une table et vient s'y perdre, ignorant totalement la présence du français. Ce mec... Il est grave, non ? Pourtant il n'avait pas non plus très envie de faire découvrir cet endroit à d'autres – il se réfère surtout à Antonio et Gilbert. Disons qu'il se doutait que Kirkland était assez mordu pour oser faire ça, mais ce qui le laisse presque sans voix, c'est le fait d'y entrer. Un coin pour échapper à la réalité... Vu à quel point l'anglais pure race savait y faire avec ses notes, il peut écarter l'hypothèse de la réclusion : il n'est pas ce genre d'élève enfermé dans sa chambre devant un écran d'ordinateur... enfin, avec de la pratique occulte dans son cas.

« C'est chouette ici, sourit le français. C'est ta base secrète, enfin, ton repaire, où j'sais pas quoi... ?

- Les professeurs n'utilisent plus cette pièce depuis l'an dernier.

- Ah ouais ? »

Il en attendait certainement un peu trop pour espérer une réponse de sa part. De nouveau muet comme une carpe, l'autre blond reprit ses petites habitudes et vient fouiller son sac, ses affaires installées, ses livres qui paraissent ennuyeux de loin... Bref, Francis n'existait déjà plus. Ce dernier le fixa, le dévisageant de haut en bas. Il ne le réalise que maintenant, mais en fait, Kirkland n'est pas aussi grand que lui. Il doit le dépasser d'environ cinq centimètres, au grand maximum. Il doit même faire la taille de la plupart des filles de l'école. Alors qu'il analyse encore l'aspect... habituel de son camarade, un déclic le fit bondir jusqu'à son sac.

« Oh, j'oubliais. Tiens. »

Après avoir fouillé la poche arrière, il sortit un long et fin papier qu'il lui tendit. L'anglais n'eut pas besoin de le toucher du bout des doigts pour constater qu'il s'agit d'un marque-page. Mais ce n'est pas le sien : celui-là est découpé un peu maladroitement, et il est complètement noir, avec de barbares fantômes et des sourires copiant l'humeur du Chat du Cheshire dessinés un peu au hasard dessus. Perplexe, il releva la tête vers lui :

« En fait, une fille a trouvé le tien dans un livre et l'a écrabouillé. Ça m'a fait un peu pitié alors tiens.

- … Pitié ? »

Pendant un instant, Francis doutait : il a mal choisit ses mots... ?

« C'est moi qui ai fait ce marque-page, reprit Kirkland en retournant vers une étagère. J'en ferais un autre. »

Ah. Finalement, il l'a eu, sa réplique cinglante. Enfin, peut-être pas. C'est pas dit que ce soit son maximum non plus. Puisqu'il l'ignore à nouveau, le français fixa bêtement celui qu'il avait fait à la va-vite et, en une seconde, l'écrase dans sa paume. Ben dis donc... J'espère qu'il s'étonne pas que personne vienne lui causer. Ça le découragerait presque de faire plus d'efforts. Enfin, des efforts... Ce n'est pas vraiment pour lui qu'il les fait. C'est même pas pour lui du tout.

« Dis donc... Personne vient jamais ici, hein ?

- Non.

- Ah bon ~ sourit-il. Bon ben je reviendrais demain. »

À ces mots, il déballe le sandwich du distributeur. De son côté, Kirkland a enfin une réaction : sa gorge avait laissé s'échapper un son partagé entre l'étranglement et... enfin, il était surpris, c'était à ne point en douter.

« Pardon ?

- Ou lorsque tu y va. J'veux dire, tu dois être le seul à avoir la clé, non ? Alors je viendrais dés que ce sera ouvert, enfin... comme une biblio', mais ce sera plus fun !

- Mais... Je n'ai encore rien dit !

- Tu t'en fous que j'sois venu, non ? fit-il, la bouche pleine. Alors que je revienne deux, trois ou 36 fois, tu t'en foutra encore.

- Mais pourquoi tu viendrais... ?

- Je viens de te le dire. »

Il sortit le reste de son en-cas de l'emballage avant de le jeter du même côté du marque-page, soit à l'autre bout de la table où il est installé.

« Comme une biblio', mais ce sera plus fun. L'école, c'est chiant. La vie, enfin, le quotidien, c'est chiant. Et je te parle même pas des filles qui sont pas à la hauteur de mes attentes... »

Ce fut la première fois que l'anglais regarde correctement quelqu'un dans les yeux.

« Si je viens ici, c'est pas pour toi. Après, prends ça comme tu veux, mais j'ai cru comprendre que ça te faisait rien si je venais. »

Francis ne savait pas si ce qu'il lisait sur le visage de son camarade était... une expression. Enfin, ce type, froid d'ordinaire, comment voulez-vous deviner à quoi il pense, surtout lorsqu'il vous regarde de travers comme si vous veniez d'une autre planète ? On n'a jamais su comment il fonctionnait, comment il voyait les choses, si en plus on parle du type fan des sciences occultes... La plupart, voire la quasi-totalité, aurait abandonné. Mais Francis, lui, s'ennuyait vraiment chez lui, dans sa chambre ou dans son école. Après un court échange de regards silencieux, le plus grand se lève de sa chaise et s'exclame encore :

« Bon, tu me fais faire un petit tour de ton sanctuaire ? »

Et pour couronner le tout, il lui offre un de ses sourires niais. Niais, mais sincères. Enfin, juste pour dire que ça n'a rien à voir avec ceux qu'il donne aux filles « pour paraître poli ». Francis est un bon gars, alors forcément, on lui en voudrait de cracher sur leurs cheveux ce qu'il pense vraiment, à savoir « Tu m'as bien regardé ? Tu penses que tes yeux doux vont me convaincre de sortir avec toi un jour ? Reviens me voir avec la même gueule si tu veux te faire arracher la tête, sinon en attendant, je te fais croire que je suis pas assez bien pour toi en te montrant à quel point mon dentifrice est efficace et pas cher. Maintenant barres-toi. » en gros. En tout cas, avec Kirkland, il n'aura pas à faire semblant.

Puis, les jours ont passés.

Ils ont passés à une vitesse égale à celle d'un quotidien ordinaire. Ordinaire. Francis ne s'attendait pas à un changement immense dans sa vie lycéenne, mais il fallait avouer qu'occuper son temps chaque jour en comblant ses cases d'emploi du temps vides, et ses heures de déjeuner avec cette nouvelle habitude, gratifiait le tout de manière largement suffisante. Et encore, si on allait lui demander si c'est parce que Kirkland était dorénavant toujours dans la même pièce ou parce qu'il est justement dans le « sanctuaire » de ce dernier, il ne saurait répondre. Car malgré tout, Francis a pu découvrir que l'anglais savait parler. Au départ, des petites remarques froides comme ce premier jour où le français se nourrissait de son premier sandwich acheté, puis maintenant, il en vient à tenir des discussions sans queue, ni tête, qui pouvaient durer pratiquement tout le temps où il l'accompagnait.

Mais tout ça ne se passait que dans cette classe qui n'en était plus vraiment une.

Des discussions à la fois courtes et longues. Elles n'avaient aucun intérêt, aucune logique, pas le moindre but. Pourtant, après quelques secondes ou minutes de conversation, lorsque le sujet est clos, ils reprennent d'une façon ou d'une autre avec une chose qui peut avoir un lien, de prêt ou de loin, ou tout simplement pas le moindre. Après, ce n'est pas comme si ils avaient sympathisé. Comme l'a dit le français, ce dernier n'investit son espace particulier que pour chasser l'ennui quotidien. Et pour ce faire, il a décidé de s'incruster littéralement dans ces sciences occultes – de loin en tout cas – dans lesquelles l'anglais était en permanence plongé. Il savait qu'il aimait les incantations, les livres sur les démons, et vérifiait toujours si une rumeur sur le surnaturel infondée était vraie ou fausse. On pouvait être sûr que ce dernier n'était pas un mordu comme un geek avec ses figurines de Magical Girl à moitié à poil. Lui, il était aussi sérieux là-dedans que dans ses études : les deux auraient la même importance. La raison qui poussait le reste du monde – de cette école en tout cas – à ne pas vouloir le fréquenter.

Un jour comme un autre, où les cours étaient terminés, l'école presque déserte, Francis accoure jusqu'à la « fausse classe » et entre sans frapper. Il se doutait bien que l'autre blond était à l'intérieur.

« Yo, Kirkland ! J'ai un truc pour toi ! »

Kirkland lève les yeux, ôtant son regard du livre ouvert qu'il tenait entre les mains, debout et adossé contre l'une de ses bibliothèques.

« Mates ça ! C'est Honda qui me l'a ramené ! C'est une plaquette en bois qui représente une personne et...

- … et elle peut être l'équivalent de la poupée vaudou au Japon, peut servir dans la magie noire comme dans la magie blanche, comme donner le malheur à la personne à qui elle correspond tant qu'elle en est proche. Je sais. »

Francis se tut aussitôt et fixa la petite plaquette à forme humanoïde. Contrairement à lui, forcément, il n'y connaissait absolument rien à tout ça. Après, c'est pas qu'il ait envie de s'investir là-dedans, mais essayer d'impressionner son camarade au moins une fois pourrait lui procurer une satisfaction qu'il désirait depuis un moment. Mais rien à faire, il avait en quelques sortes lancé un jeu de ping-pong qu'il perdait à tout les coups. Tandis que le plus petit range le livre à sa place avant de marcher lentement le long des étagères, l'autre ne le quitte pas d'une semelle pour enchaîner :

« Tu sais, là où mes parents ont grandis, il y a une route dans le Sud où il y a deux trucs paranormaux avec...

- … la route est appelée ''Route de l'Au-delà'' et bien plus loin, il y aurait un gros rocher très blanc sur le côté qui serait l'un des points d'apparitions de la Dame Blanche. Déjà vu.

- … Woah, t'es drôlement chiant en fait. »

Ironie, bien sûr. L'anglais avait compris depuis quelques temps que l'autre adolescent évoquait surtout son langage passablement vulgaire pour bouder ou admettre à quel point la vérité est vraie. Et grâce à ça, il a saisit que le blond pouvait bouder beaucoup. Surtout qu'il a souvent déserté ses deux fidèles amis pour passer son temps avec lui. À cette pensée, il commence :

« À quand remonte la dernière fois où tu a vu Fernandez et Beilschmidt ?

- Gil et Anto' ? s'étonne-t-il. Je suis lourd à ce point-là ?

- C'est pour toi que je dis ça, fit-il en détournant la tête vers une rangée de livres. Tu devrais leur prêter un peu d'attention, je veux dire, tu ne les vois plus beaucoup maintenant.

- … Bon, je suis lourd quoi, ironise-t-il.

- C'est juste que ce sont tes amis, tu devrais les voir aussi. Avec eux, il y a des risques.

- Des risques... ?

- Ils risquent de t'en vouloir de ne plus leur parler autant. »

Ah bah d'accord, pense-t-il. Kirkland demeurait encore seul dans sa tête. Pour lui, Francis n'était pas un ami, ni même un proche quelconque. Et il disait ça naturellement, comme s'il ne possédait pas de cœur ou de sentiments. Quand même, il ne va pas se défendre en disant qu'il ne s'est pas ne serait-ce qu'un peu attaché à lui au point d'avoir la langue enfin déliée ! Il détestait ce genre de sort à la Calimero. Il a toujours pensé qu'Arthur Kirkland était un mec normal, non ?

« Tu me chantes vraiment n'importe quoi, là, fit-il, les mains sur les hanches. Allô, réfléchis un peu Kirkland. Si je recommence exactement comme avant, c'est toi qui va plus me voir.

- Je ne vois pas où est le problème, répond-t-il avant de rester silencieux un instant. N'avais-tu pas dis toi-même que tu venais ici pour toi et non pas pour moi ? »

Touché. Il voyait donc les choses ainsi. Si le français décidait de ne plus venir du jour au lendemain, ça n'était grave pour personne. Mais quand même... Il ne pouvait pas croire qu'il fonctionnait comme une machine, qu'il se ficherait complètement d'avoir quelqu'un pour l'occupait un peu à côté de sa passion ! Il a quand même dû apprécier sa compagnie au moins une fois ! Juste une fois, parce qu'il a l'air malheureux comme les pierres à rester dans son coin tout seul tout le temps... ! C'est juste qu'il s'est tellement mit à l'écart que les gens ne s'en aperçoivent pas.

« C'est débile, fit le plus grand en s'approchant un peu plus. Je passerais la matinée avec eux si ça te dérange, mais comme tu l'a rappelé, je viens pour moi. Alors si j'ai envie de venir ici, je viens !

- Bon, bon... souffle-t-il. Fais comme tu veux. »

Francis eut un réflexe, c'est que lorsque l'anglais s'éloigne de quelques pas pour retourner à ses occupations, il lui saisit le bras sans brutalité.

« Ohééé, Kirklaaaand ~ Faut pas s'énerver ~

- Mais je ne m'énerves pas ! s'écrie-t-il. Je te donne seulement un conseil !

- Marrant venant d'un mec qui n'a pas un seul type assez fou comme moi pour lui adresser la parole... »

Il la taquine, plutôt étonné du fait que l'adolescent décide enfin de hausser un peu le ton, en approchant son visage de seulement quelques centimètres. Comment dire... Disons qu'avec ça, ça aurait dû ressembler à n'importe quelle scène de ménage entre camarades d'école en terminale, où l'un joue la carte de la fausse séduction pour l'embêter juste un peu. Dans ce scénario, l'autre devrait faire mine d'être dégoûté et le repousser afin de se calmer. Oui mais comment dire... Kirkland rougissait. Face à ce grand français, ses joues s'étaient coloré d'un pourpre timide, assez facile à voir. Confus, l'autre resta de marbre. À quoi pensait-il pour réagir de cette façon ? Lorsqu'il laissa son bras tranquille, le « timide » baissa les yeux et fixa le vide. Un déclic se déclencha dans l'esprit de Francis. Tout ça lui mettait la puce à l'oreille.

« Bon... J'espère que ça se passera bien pour toi demain, alors. »

Il allait repartir, mais l'autre recommença, cette fois-ci... l'obligeant gentiment à garder son dos plaqué contre la bibliothèque. Pris au dépourvu, l'anglais ne pouvait empêcher ses joues de se colorer à nouveau. Franchement, il est... pas très discret. Il ne lui avoua pas, mais vu comme ça, il était déjà fichu.

« Un coup d'chaud Kirkland... ? demande-t-il, sérieux et connaissant déjà la réponse.

- O-Ouais... C'est l'été, alors forcément...

- Je suis vraiment désolé mec, mais... ça tient pas debout. »

Paniqué à l'idée que Francis ait découvert quelque chose, Kirkland fit de son mieux pour tenter de sa dégager comme une personne normale. Hélas pour lui, ses rougissements et ses regards furtifs le trompe lourdement, convaincant le français de l'obliger à rester dans sa position actuelle. Celui-ci avait avancé son visage de quelques centimètres... voire un peu trop. Là, l'autre ne savait plus quoi faire. C'est arrivé si vite que maintenant, il semble avoir pratiquement peur de ce qui va suivre. C'est pas vrai... pensa le plus grand. J'te jure, c'est pas vrai... Les yeux émeraudes et azurs se reflétant entre eux, Francis ferma les siens le premier lorsqu'il força un baiser qui fit sursauter l'anglais. C'était un peu maladroit, mais certainement pas brutal. Comme s'il était tout à fait naturel. Il resta ainsi le temps de s'assurer que ce qu'il pense avoir découvert est vrai. Cinq secondes, puis dix, puis quinze... Au bout de vingt environ, Francis s'éloigna un instant avant d'ouvrir un peu sa bouche. D'un pouce, il caressa celle de l'anglais qui, sans se rendre compte, fit de même, avant que les deux ne se réunissent à nouveau. Sauf que cette fois, ce sont leurs langues qui s'y mêlent. Kirkland passa ses mains sur les bras de l'autre, peut-être pour le repousser... ou pas. Pour être franc, c'est que ce qu'il cherchait à savoir. Il voulait connaître sa réaction. Comment Arthur Kirkland, l'élève froid, distant et fanatique des sciences occultes, allait réagir à ce genre de situation ? À plusieurs reprises, le français s'est éloigné, puis rapproché, une fois de temps en temps pour reprendre son souffle... Mais lorsqu'il comprit que le « dominé » ne s'écartait pas malgré ses gestes de bras maladroits qui semblaient prouver qu'il n'allait pas supporter ça bien longtemps, il s'arrêta, les deux brisant maintenant le silence avec leurs souffles saccadés.

« Putain... souffle Francis. »

Il jura en fixant la bosse qui était maintenant présente au niveau de la ceinture de l'anglais. Celui-ci hésitait à le regarder dans les yeux, ou le vide. On dirait même qu'il hésite à parler, les mots coincés dans la gorge. Alors que Francis analyse son visage avec un regard un peu intrigué, voire dépassé par ce qu'il pense avoir découvert, Kirkland réussit à articuler :

« B-Bonnefoy... Je ne comprends pas ce que tu...

- C'est moi qui te fait cet effet-là... ? »

Mais il n'eut pas le temps de répondre : Francis le porta comme un gros sac en « posant » son camarade sur son épaule, celui-ci agitant les bras et les jambes pour qu'il puisse s'en aller. La seconde d'après, il se retrouva assis sur l'une des tables... sur un genou du français. Ce dernier remarque qu'il a l'air de prendre son temps pour réfléchir. Il comptait s'enfuir, ou pas... ? Il n'attendit même pas et passa à la vitesse supérieure en ouvrant sans prévenir la braguette de son camarade. Enfin une réaction : il posa aussitôt sa main afin de lui barrer la route.

« Q-Qu'est ce que tu crois faire ?! Ne me touches pas là ! »

Mais le visage pivoine encouragea Francis à continuer, écartant la main qui ne résista pas longtemps... Ne résista pas longtemps, putain... avant de s'aventurer sous le tissu qui le sépare de son objectif. Si Kirkland pouvait devenir plus rouge, ça arriverait sûrement. Ce dernier se contentait de regarder et essayer d'articuler quelques mots qui refusent de sortir, trop gênés pour être avoués. Mais alors, s'il ne faisait rien, il allait... Le pire, c'est que le français semblait tout à fait neutre. On aurait vraiment dit que, depuis le début, tout ses gestes n'était qu'une expérience. Son visage était partagé entre la surprise et l'intrigue. Plus il continuait, plus il confirmait ce qu'il avait en tête.

« B... Bonnefoy, ne... N-Ne va pas... »

Il ne l'empêcha pas de provoquer de lents va et viens avec sa main, ce qui perdit l'anglais dans des sensations à la fois satisfaisantes et honteuses.

« N-Ne fait... Ngh... Arrêtes... A-Ah... »

Au final, il gémissait déjà, mais avait du mal à s'avouer vaincu au point de laisser s'échapper le moindre son. Mais l'idée de n'être que deux dans une pièce devant laquelle pratiquement plus personne ne passe...

« Aah... »

Comme l'imaginait Francis, l'anglais se laissa aller. Il accéléra donc le mouvement sans lâcher l'affaire, donnant un frisson de plaisir supplémentaire à son camarade d'école. Kirkland finit par agripper l'épaule du bras en action et passe son autre bras autour du cou du plus grand pour attraper également un coin de sa veste d'uniforme. Un peu crispé au départ parce qu'il se rend compte de ses actes, il se détendit et ne peut plus retenir les timides gémissements qui, il fallait l'avouer, étaient à la hauteur de ce qu'il lui faisait ressentir. Mais lorsque la fin approche, il était rapidement transporté dans un état second. Devinant dans son souffle saccadé qu'il n'allait plus en avoir pour longtemps, Francis accélère encore un peu la cadence avant de l'entendre sortir une longue mais discrète plainte. Quelque chose coulait maintenant entre ses doigts.

Il resta dans cette position un instant, n'ayant que pour fond sonore les inspirations et expirations très répétitives du jeune homme, les joues toujours aussi rouges et les yeux plissés. Francis aussi se sentait un peu timide sur ce coup-là.

Maintenant, il était sûr de savoir ce qu'était aussi Kirkland.


(1) Je n'ai rien contre les fans de Twilight, à ne pas prendre au premier degré xD...

Bango.

Bon ben voilà, ça c'est fait. Ce n'est pas fini, évidemment, mais mierda je pensais faire mieux que ça après six pages environ, le passage où Francis entre dans la pièce... Mais j'en pouvais plus : il était une heure du mat', et j'avais vraiment envie de le finir, ce chapitre. Alors voilà, si vous êtes pas contents, tant pis pour vous... ! Je pensais un peu à ce que pouvait être cette fanfic, genre la faire plus grande que je le pensais, mais j'étais déjà bien avancé avec les fameuses six pages, donc je suis resté sur mon objectif.

Merci à vous d'être passés, j'espère vous avoir pour la suite 83 Ah, et n'hésitez pas à laisser une review, rien que pour la motivation, les conseils, les fautes... ou me faire tout simplement chier. *away*