Bonjour à tous !

Comme je suis tombée raide dingue de la série Sherlock et de la relation qu'entretiennent Sherlock et John, j'ai voulu réécrire leur histoire à ma sauce à travers cette fanfiction. J'espère ne pas décevoir les attentes des fans de cette série.

Cette fanfiction commence au moment où Sherlock revient à Londres, après s'être fait passé pour mort pendant deux ans (seul le prologue est décalé puisqu'il se situe au moment où Sherlock saute du toit de l'hôpital Saint Bart). J'essaie dans les grandes lignes de suivre la trame de la saison 3, depuis le retour de Sherlock à Londres jusqu'au mariage de John (excepté pour Magnussen). Après le mariage, vous verrez que j'ai laissé libre cours à mon imagination. Je ne tiens pas compte de la saison 4.

Je dédie cette fanfiction à ma cousine qui a toujours été ma première et ma plus fervente lectrice !

RATING : M puisque le sujet de cette fanfiction est une relation homosexuelle et qu'il y aura des scènes sexuelles explicites.

DISCLAIMER : Tous les personnages sont issus des romans écrits par Sir Arthur Conan Doyle et de la série télévisée réalisée par Mark Gatiss et Steven Moffat. Je ne fais aucun profit avec cette histoire.

Bonne lecture !


PROLOGUE

2012

Sur le toit de l'hôpital Saint Bart

— SHERLOCK !

Sherlock avait entendu John crier son nom. Et s'il existait un Dieu quelque part, il pouvait être témoin que ce cri lui avait brisé le cœur. Sa volonté avait vacillé, et s'il n'avait pas déjà franchi le parapet pour se laisser tomber dans le vide, il aurait peut-être eu la faiblesse de s'y retenir. Parce qu'en prenant la décision d'aller jusqu'au bout du plan qu'il avait conçu avec Mycroft, il avait conscience que c'était le cœur de John qu'il brisait.

Son ami se trouvait trop loin pour qu'il puisse voir son visage se décomposer à mesure qu'il lui avouait à quel point il avait menti. Oui, il avait créé le personnage de Moriarty pour servir ses propres intérêts. Oui, il avait fait croire à tout le monde qu'il était brillant et capable de résoudre n'importe quelle énigme. Mais il n'était qu'un imposteur. Tout était faux.

Et pour John, cela signifiait que tout ce qu'ils avaient vécu ensemble l'était également.

Sherlock avait entendu dans la voix de John toute sa colère et son déni. Il ne voulait pas entendre ce que son ami lui disait et choisissait de lui rester loyal. Et Sherlock, en retour, comment l'avait-il remercié ? Il n'avait pas voulu faire de mal à John mais il y avait été forcé, et c'était sans doute l'épreuve la plus terrible qu'il avait dû endurer, aussi loin que remontent ses souvenirs.

Sherlock aurait voulu que sa conversation téléphonique avec John ne se termine jamais. Il aurait voulu entendre la voix de son ami, une dernière fois, encore et encore. Alors que le temps lui était compté, il se rendait compte de tout ce qu'il lui restait à dire à John. Tout ce qu'il n'avait jamais dit, qu'il n'avait pas su dire, qu'il n'avait même jamais pensé à dire. Tant de choses que lui-même ne soupçonnait pas. Sherlock avait pris peur. Il avait redouté d'exprimer ce qu'il n'était pas prêt d'éprouver et ce que John n'était de toute façon pas prêt à entendre.

Tétanisé, Sherlock s'était rappelé qu'il avait cédé au chantage de Moriarty pour sauver la vie de son ami. Alors il avait rassemblé tout son courage pour l'abandonner. Sa seule faiblesse avait été de ne pas raccrocher le téléphone. C'était trop dur de se couper aussi brutalement de la voix de John. Il s'était contenté de jeter l'appareil un peu plus loin – avant de se laisser tomber dans le vide.

Pardonne-moi, John.