Coucou tout le monde, voici la première fanfiction Viewfinder que je publie, bien que j'en ai écrit plusieurs (je les mettrais peut-être en ligne un jour), j'espère qu'elle vous plaira. Je l'ai commencée il y a de ça plusieurs mois (presque un an à vrai dire ^^') et j'ai décidé de la reprendre et de la continuer. Etant une immense fan de ce manga, j'ai finalement eu envie de me lancer dans la publication d'une fanfiction sur ce thème.
J'ignore encore à quelle fréquence je publierais les chapitres suivants étant donné que je travaille sur une autre fanfiction en même temps, mais je ferais de mon mieux. En attendant, j'espère que ce premier chapitre vous plaira et qu'il vous donnera surtout envie de lire la suite ;)
Disclaimers : Les personnages de Viewfinder sont la propriété d'Ayano Yamane que je vénère *Q*
WARNING : Ce chapitre contient une scène explicite entre Asami et Akihito (en même temps si vous connaissez le manga vous devez vous en douter) :p
Bonne lecure et enjoy ;)
Que pouvait-on faire seul, enfermé dans un appartement toute la journée ? C'était précisément la question que se posait Akihito Takaba depuis qu'Asami l'avait fait emménager avec lui...de force. Privé de travail, de ses amis et de sa liberté, le jeune photographe passait ses journées à s'occuper du ménage, de la cuisine et à lire des journaux économiques, seule « distraction » présente dans la vie trop sérieuse de son amant.
C'était un vendredi, il pleuvait à torrent et le ciel était morne, tout aussi morne que pouvait l'être Takaba, allongé sur le grand canapé en cuir noir du salon, regardant une émission de télé-achat d'un air absent. Vendredi... Le photographe détestait précisément ce jour de la semaine car c'était celui où Asami avait le plus à faire au Sion, le club branché dont il était le propriétaire. Il allait probablement rentrer aux alentours de cinq heures du matin et Takaba passerait sa journée et sa nuit seul, à s'ennuyer fermement, comme d'habitude.
En restant vautré ainsi, le jeune homme allait finir par mourir de lassitude, alors, rassemblant le peu de motivation et de positivité qu'il lui restait, il se leva et éteignit le téléviseur. Il était temps de faire ce pour quoi il était ici : le ménage.
Après avoir récupérer tout le matériel nécessaire dans le placard près de l'entrée, Akihito mis un bandeau dans ses cheveux, les maintenant ainsi en arrière, se vêtit d'un tablier et au travail ! Il commença par balayer l'entrée, en profita pour aligner impeccablement les paires de chaussures, puis s'attaqua au couloir, épousseta ensuite le mobilier moderne du salon, astiqua le sol à l'aide d'une serpillère et termina enfin par la cuisine. En à peine une heure, le photographe, transformé en parfaite fée du logis, avait entièrement nettoyé et rangé le spacieux appartement d'Asami, bien qu'en réalité il n'avait jamais vraiment été en désordre. Akihito souffla un peu et remis les objets ménagers à leur place, avant de consulter l'heure. 16h25...hm, cela lui laissait encore beaucoup de temps avant qu'Asami ne rentre et vu le temps, il était complètement inutile de songer à sortir faire un tour. La pluie battait contre les vitres, sans interruption depuis plusieurs heures déjà, et le jeune homme se mit à faire quelques pas nonchalants dans le couloir. C'est alors qu'il passa devant une porte. La porte derrière laquelle se trouvait la seule pièce qu'Akihito n'avait pas encore visitée, à savoir le bureau d'Asami...
Se plantant devant avec un intérêt réveillé, le photographe se prit à imaginer ce qu'il pouvait y avoir derrière cette porte, et surtout à ce qu'il pourrait découvrir s'il parvenait à entrer dans la pièce. Mais il se rappela bien vite et à regret que son amant lui avait formellement interdit d'y entrer, dès le départ. Soupirant, Akihito s'apprêta à retourner dans le salon pour aller regarder dieu sait quelle idiotie anesthésiante à la télé, lorsqu'il s'arrêta et esquissa un petit sourire malin. Depuis quand un intrépide photographe tel qu'Akihito Takaba s'arrêtait-il à quelques simples paroles de mise en garde, quand bien même celles-ci émanaient d'un redoutable Yakuza ? Se retournant, le jeune homme revint devant la porte interdite et tenta de l'ouvrir. Cependant, comme il s'en était douté, cette dernière était fermée à clé. Ce fut alors comme si Takaba retombait en enfance, lorsqu'il jouait à la chasse au trésor avec Kô et Takato, le tout était maintenant de trouver la clé du bureau, laquelle devait probablement être quelque part dans l'appartement. Il savait par ailleurs qu'Asami avait toujours la clé avec lui, mais toute clé avait forcément un double, aussi était-il bien décidé à mettre la main dessus.
Il se mit alors à parcourir l'appartement en quête du petit objet métallique qui lui permettrait de satisfaire sa curiosité. Cependant, Asami n'était pas né de la dernière pluie et sans doute avait-il pris soin de bien le cacher. Les meubles, les tapis, les plantes, Akihito passa tout en revue sans succès, la clé restait introuvable. Après un acharnement infructueux de plusieurs heures, le jeune homme, frustré, renonça. Il soupira longuement et se décida à aller prendre un bain. Il retira alors le bandeau de ses cheveux, ainsi que ses vêtements, qu'il délaissa sur le sol de la salle de bain, puis se dirigea vers la baignoire de marbre blanc. Mais en l'espace de quelques secondes, il rencontra lourdement le sol, sans comprendre. Pestant tout en frottant son front qui venait de cogner contre le carrelage, Akihito remarqua qu'il s'était bêtement prit les pieds dans son jeans. Après s'être relevé maladroitement, le photographe envoya valser le vêtement en question à l'autre bout de la pièce, furieux. Passant devant le miroir, il constata que son front était enflé, et pour cause, la rencontre entre le sol et sa pauvre petite tête avait été rude. Il se dirigea vers la petite armoire, à la recherche d'une quelconque crème apaisante, mais n'ayant pas l'habitude de farfouiller dans les produits à Asami, cela allait se révéler hasardeux.
Il ouvrit le premier compartiment. Il y avait peu de choses, juste l'essentiel : du déodorant, du dentifrice et de la mousse à raser. En somme rien qui aurait pu lui être utile. Le second compartiment était rempli de serviettes de bain, aussi, Akihito le referma. Enfin, dans le fond du troisième compartiment, derrière une rangée de flacons de parfums et d'eaux de toilette, figuraient quelques tubes de crème qu'Akihito ne parvenait pas exactement à identifier.
D'un geste de la main, il écarta alors les flacons, mais lorsqu'il se saisit de l'eau de toilette usuelle d'Asami, une expression de surprise, suivie d'un sourire victorieux étira ses traits. La clé. Il avait remué l'appartement de fond en comble et la voilà qui se trouvait juste là, au fond du flacon d'eau de toilette. Akihito jubilait. Décidément Asami ne manquait pas d'imagination, mais ce n'était rien face à l'esprit aiguisé du photographe –du moins c'est ainsi que se considérait Akihito, omettant surement le détail du hasard de sa chute qui lui avait permis de faire cette découverte-. Renonçant à toute envie de prendre un bain et bien trop excité, Akihito s'empressa de vider le contenu du flacon dans le lavabo, afin de récupérer la petite clé. Ceci fait, il se rhabilla à la hâte et détala jusqu'à la porte du bureau.
Il inséra la clé dans la serrure, qui, par chance, se déverrouilla. Ainsi, le jeune homme ouvrit la porte et pénétra prudemment dans la pièce. Peut-être y avait-il une alarme ? Venant du Yakuza cette éventualité ne l'aurait pas surpris, mais après avoir fait quelques pas, Akihito pu constater qu'il n'en était rien. Soulagé, il se dirigea vers le bureau en bois moderne qui trônait au centre de la pièce, impeccablement ordonné, sur lequel n'étaient apparents que quelques dossiers parfaitement empilés. Le photographe promena son regard sur la pièce. Que cherchait-il au juste ? Au hasard, il se saisit de quelques dossiers. Tous portaient des noms inconnus d'Akihito, des clients d'Asami surement, en somme rien de très personnel. A cette pensée, quelque chose sembla s'éclaircir dans l'esprit d'Akihito ce qu'il voulait, c'était en apprendre plus sur Asami, sur l'homme, pas sur son business car ça, il en connaissait déjà la nature. Mais avait-il seulement une chance de trouver autre chose que des dossiers ici ?
Le jeune homme reposa soigneusement les dossiers à leur place, avant de s'attaquer aux tiroirs. Etonnamment ceux-ci ne contenaient que très peu de choses : quelques dossiers, des chemises cartonnées, une pile de feuilles pleines de chiffres et de graphiques, et enfin, tout au fond, quelques articles de journaux, soigneusement découpés et rassemblés. Ces derniers intriguèrent le jeune photographe qui les saisit et s'assit pour les consulter plus attentivement. « Assassinat mystérieux au pensionnat », « Le directeur du pensionnat disparait dans de tragiques circonstances », « Pensionnat de Keiho : l'incompréhension » tel étaient les gros-titres des coupures de presse. Imperceptiblement, Akihito fronça les sourcils, concentré, tandis qu'il lisait les articles. Tous avaient ça en commun qu'ils traitaient de la mort d'un directeur de pensionnat ayant été retrouvé mort, criblé de balles à son domicile, selon le rapport de la police. La curiosité du jeune homme était désormais piquée au vif. Il chercha une date et découvrit que cet évènement remontait à quinze ans en arrière. Akihito ne comprenait pas. Pourquoi des articles de faits divers se trouvaient-ils dans le bureau d'Asami ? Ce directeur avait-il été un client du Yakuza ? Ou bien un homme corrompu qui avait tenté de lui faire de l'ombre ? Cela semblait peu probable... Quel âge avait Asami déjà ? Le photographe se mit à réfléchir à toute vitesse quand un détail lui revint soudain à l'esprit : Kei Kirishima, le secrétaire personnel d'Asami avait une fois évoqué une fête organisée au Sion avec des invités triés sur le volet, pour l'anniversaire du patron. C'était les 36 ans d'Asami.
En faisant un rapide calcul, la conclusion était pour le moins intrigante Asami était tout juste majeur à l'époque des faits, ce qui troubla d'autant plus Akihito. Etait-il déjà tel le Yakuza d'aujourd'hui ? Le mystère restait entier. En quoi ce directeur avait-il une quelconque importance pour qu'Asami conserve cela si précieusement ? C'était précisément ce que voulait découvrir le photographe.
Mais alors qu'il parcourait les articles du regard, dans le but d'y trouver un éventuel détail qui lui aurait échappé, Akihito entendit des clés tourner dans la serrure de la porte d'entrée de l'appartement et son cœur fit un bond. Il se redressa alors, tel un animal apeuré, remis les coupures de presse dans le fond du tiroir, en prenant soin de remettre tout ce qui s'y trouvait par-dessus et s'empressa de quitter le bureau.
Mais alors qu'il traversait le couloir pour réinvestir le salon comme si de rien était, il tomba sur la personne qu'il craignait le plus : Asami. A sa vue, il sentit son sang se glacer. La clé... il l'avait mise dans la poche de son jeans et il devait absolument trouver un moyen de la remettre à sa place dans l'armoire de la salle de bain sans éveiller les soupçons d'Asami une mission périlleuse dans laquelle il risquait fort d'y laisser des plumes.
- Asami... Je ne m'attendais pas à ce que tu rentres si tôt... Tu as passé une bonne journée ? Déclara Akihito, en employant un ton si jovial qu'il fit hausser un sourcil au Yakuza.
Celui-ci s'approcha lentement du photographe, plongeant son regard de prédateur dans le sien, tout en desserrant sa cravate. Le rythme cardiaque du jeune homme s'accéléra considérablement. Il lui fallait trouver une échappatoire de toute urgence !
Quand Asami fut presque à sa hauteur, une idée jaillit dans l'esprit d'Akihito, une idée qui nécessitait une bonne dose de culot et de sang-froid.
- Tu m'as l'air bien agité. Qu'est-ce que tu as encore fait ? Demanda Asami, sans le quitter du regard.
Akihito le savait, s'il cédait maintenant face au regard inquisiteur d'Asami, il prendrait cher, très cher même, alors, décidé à le détourner de ses soupçons, le photographe alla se lover contre celui qui partageait désormais sa vie, tentant audacieusement de l'amadouer par un procédé qu'il connaissait bien.
- Jusqu'à maintenant rien, mais si tu me laisse une minute pour me mettre dans une tenue plus adéquate, je pourrais te proposer un programme intéressant pour bien débuter la soirée...
Akihito embrassa Asami au coin des lèvres tout en glissant ses doigts le long de sa cravate, plein de promesses tacites, avant de disparaitre dans la salle de bain aussi vite que l'éclair, profitant de la perplexité d'Asami face à ce comportement pour le moins...atypique.
Le jeune homme verrouilla la porte et s'empressa d'ouvrir le compartiment de l'armoire dans lequel se trouvait le flacon d'eau de toilette. Lorsqu'il le prit en main, il constata avec effroi que dans sa bêtise chronique et sa précipitation, il avait complètement vidé le contenu pour en sortir la clé. L'eau de toilette fétiche d'Asami... Comment allait-il faire ? Le Yakuza allait obligatoirement découvrir le pot-aux-roses dans les heures qui allaient suivre ou au plus tard le lendemain matin... Akihito, paniqué, décida de faire momentanément disparaître le flacon vide sous la pile de serviettes de bain et de garder la clé dans la poche de son jeans jusqu'à ce qu'il soit en mesure de trouver une solution pour réparer sa bêtises.
Le photographe se mit à réfléchir à toute vitesse, il fallait faire vite, autrement Asami allait s'impatienter, si ce n'était pas déjà le cas. Akihito savait pertinemment qu'il s'était engagé sur une pente glissante, il lui fallait maintenant assumer sa témérité.
Afin de mettre le « butin » à l'abri d'Asami, le jeune homme retira son jeans délavé et le reste de ses vêtements, ne gardant que son boxer sur lui, car si le mafieux venait à le tripoter partout comme il en avait la fâcheuse habitude, il ne faisait aucun doute qu'il allait tomber sur la clé. Il mit donc les vêtements dans le panier à linge ici aucune chance que son amant aille fouiner, la lessive c'était le domaine d'Akihito. Avant le lendemain matin il devrait avoir réglé le problème du flacon, mais pour le moment il avait un autre « problème » à affronter et il s'appelait Asami.
Le photographe n'avait qu'une envie en cet instant : se taper la tête contre un mur, mais cela lui aurait fait perdre le peu de lucidité qu'il lui restait. Alors, après avoir pris une bonne inspiration pour se donner un minimum de contenance, Akihito ouvrit la porte de la salle de bain d'un geste vif et décidé, du moins en apparence car il pouvait sentir l'anxiété lui enserrer l'estomac. Il avait vu faire ça de nombreuses fois dans les bons vieux Western, quand le héros s'apprêtait à affronter le grand méchant en duel à la sortie du saloon. Oui, sauf que les cow-boys ne sortaient pas d'une salle de bain désarmés et en boxer...
Asami l'attendait, adossé contre le mur du couloir, face à l'encadrement de la porte, un fin sourire au coin des lèvres. Cela ne présageait rien de bon...
- En voilà une sortie magistrale, commenta le mafieux, avec une pointe de moquerie non dissimulée dans la voix.
Akihito fit la moue. Il détestait le don que possédait Asami pour le tourner toujours aussi facilement en ridicule.
- Ouais, ben si t'es pas content c'est pareil ! Répliqua le photographe d'un ton mordant, tout en croisant les bras sur son torse avec mécontentement.
Asami eut l'air d'autant plus amusé de le voir ainsi s'hérisser tel un petit chat sauvage. Il avait toujours aimé la résistance dont il faisait preuve, jusqu'au moment où le mafieux faisait tomber toutes ses défenses. A partir de là, il en faisait ce qu'il voulait.
Voyant qu'Akihito tentait de s'eclipser, Asami vint alors par derrière et le saisit par la taille, avant de coller ses lèvres contre l'oreille du jeune homme, qui, malgré lui, frissonna à son contact.
Le photographe remua et tenta vainement de se dégager, plus pour la forme qu'autre chose, ne voulant pas laisser paraître le désir qu'il éprouvait à l'égard du Yakuza.
- Arrête ça, grogna-t-il.
Evidemment Asami ne relâcha pas son étreinte et Akihito pu sentir ses grandes mains s'aventurer audacieusement le long de ses hanches, sans aucune retenue. Il allait passer à la casserole ce soir, c'était certain.
- C'est toi qui m'a allumé, maintenant assume, murmura le mafieux à son oreille.
Asami avait raison, c'était un fait. Et si Akihito en était là c'était uniquement de sa faute. Il avait eu dans l'espoir d'éviter la colère du Yakuza si celui-ci venait à s'apercevoir qu'il était entré en douce dans son bureau. A cette pensée, son estomac se serra et Asami eut l'air de remarquer la tension qui parcourait son corps.
- Ou sinon tu pourrais m'expliquer à quel jeu tu joues ce soir...
Akihito le repoussa et lui fit face, le regard noir, sentant l'étau se resserrer irrémédiablement sur lui.
- Fous-moi la paix, je ne joue à rien du tout, tu te fais des films ! Et maintenant je vais préparer le dîner, déclara vivement le photographe, tournant les talons jusqu'à ce qu'Asami n'émette un autre commentaire.
- A poil ? Lâcha-t-il avec un petit sourire agaçant.
- Je... – un autre point pour la mafieux mais le jeune homme ne se démonta pas - Je ne suis pas à poil pour ta gouverne, je suis en boxer !
Mais à ces mots, Asami se rapprocha dangereusement et attira Akihito contre lui, avant de murmurer :
- Ça, ça peut encore s'arranger...
Le jeune homme se débattit mais sans succès, c'était comme un chaton qui luttait contre un tigre : perdu d'avance.
Alors qu'Akihito ouvrit la bouche pour tenter de protester à nouveau, Asami scella ardemment ses lèvres aux siennes dans un baiser quasi sauvage. Sa langue vint caresser celle du photographe, se faisant un peu plus douce à mesure qu'Asami sentait la résistance de son amant faiblir. Dieu qu'il embrassait bien ! Akihito était forcé de le reconnaître.
Tout en poursuivant l'échange, le Yakuza l'entraina jusqu'au salon où le photographe termina allongé sur le grand canapé en cuir noir, avant qu'Asami ne vienne se placer au-dessus de lui, dans une position qui ne lui permettrait plus de fuir.
Les lèvres chaudes du mafieux ne tardèrent pas à entreprendre la traversée du corps fin et si délicieux de son amant, laissant de brûlants sillons sur sa peau blanche à chaque passage.
Au moment où Asami atteignit son bas-ventre, Akihito se redressa légèrement, tentant une dernière fois de faire renoncer le fauve qui le dominait, mais sans grande conviction.
- Hn...Asami...le dîner...
Les prunelles ambre se posèrent droit dans celles du photographe et Asami déclara de sa voix sensuelle :
- Vu l'état dans lequel tu es, je me contenterais de te manger toi...
A ces mots, ce fut comme une décharge électrique qui remonta le long de la colonne vertébrale du jeune homme, décuplant encore son désir. C'était vrai, son corps était déjà en ébullition et il ne pouvait plus le cacher. Akihito se sentait à l'étroit dans son boxer et son corps priait Asami de le libérer de sa prison de tissu au plus vite. Il était néanmoins hors de question pour le photographe que cette demande franchisse la barrière de ses lèvres. Mais son esprit s'embrumait et toute sa lucidité disparaissait sous les divines caresses d'Asami.
Alors, timidement, tandis que le Yakuza faisait glisser l'élastique de son sous-vêtement, Akihito passa une main dans les cheveux du brun. Peut-être prendrait-il ça comme un signe d'acceptation de sa part, et pour cause, c'en était un.
- Anh !
Le jeune homme laissa soudain s'échapper un petit cri de surprise face au plaisir que venait de lui procurer la sensation de son membre pris en étau entre les lèvres chaudes d'Asami. Ce dernier d'affairait sur sa virilité sans le quitter des yeux, guettant la moindre de ses réactions.
Désormais, Akihito ne pouvait plus réprimer ses gémissements, après tout, Asami savait parfaitement comment le faire céder. Le Yakuza poursuivit sa lente torture jusqu'à sentir son amant au bord de la rupture. Satisfait, il sourit légèrement. Décidément, il en fallait peu à Akihito. Après cela, Asami le fit basculer sur le côté et sans aucune autre forme de cérémonie, lui releva amplement la cuisse pour venir s'insinuer profondément en lui.
La douleur mêlée au plaisir de cette intrusion arracha à Akihito un cri que le brun s'empressa de venir étouffer avec ses lèvres. Leurs langues dansèrent ensemble un moment, peu décidées à se séparer. Cependant, lorsque le manque d'air se fit sentir, Akihito rompit le baiser le premier et Asami redoubla d'ardeur en le pilonnant sauvagement. Le jeune photographe se mit à gémir de plus belles et plongea son regard dans celui de son amant, qui lui offrait alors une vue des plus érotiques. Sans nul doute Asami était beau, sensuel, et Akihito aimait cette aura particulière qui se dégageait de lui.
- A... Asami, je vais..., tenta Akihito, haletant, le cœur battant à tout rompre alors qu'il sentait arriver la jouissance.
Asami, désireux de pimenter encore un peu l'affaire, esquissa un petit sourire en coin puis se retira, laissant Akihito dans un état de surprise totale. Cependant, celui-ci n'eut pas le loisir de se questionner bien longtemps à ce sujet car le mafieux, après un temps, revint s'insinuer en lui avec ardeur, d'un puissant coup de rein qui empli totalement le photographe et l'acheva en une fraction de seconde.
Akihito fut traversé d'un courant électrique qui pulsa au creux de son bassin et se sentit aussitôt vidé de toute force. Les yeux fermés, l'esprit embrumé et le corps en coton, le photographe demeura allongé quelques instants pour tenter de se reconnecter avec le monde réel. Asami, après avoir poussé un râle de contentement, s'allongea à ses côtés et attira son amant contre lui, l'entourant de ses bras puissants et rassurants. Akihito rouvrit doucement les yeux et tenta mollement de s'écarter du Yakuza.
- Asami, j'ai trop chaud, tu m'étouffes.
Mais ses paroles étaient plus pour la forme, comme toujours, car au fond de lui, le photographe aimait plus que tout la chaleur que dégageait le corps du fauve qui était devenu son « compagnon ».
La tête posée contre le torse d'Asami, Akihito pouvait sentir l'odeur masculine de musc et de tabac qui caractérisait si bien celui-ci.
Les deux amants restèrent allongés l'un contre l'autre pendant un moment avec leurs respirations comme seul bruit de fond. Finalement, malgré ses maigres protestations, Akihito se sentait bien et aurait voulu que cet instant dure encore, mais c'était sans compter sur Asami qui, après avoir jeté un œil à l'horloge du salon, se leva du canapé. Surpris, le photographe l'interpella.
- Qu'est-ce que tu fais ?
Le mafieux posa son regard ambré sur son jeune amant qui lui était toujours allongé sur le canapé.
- Je vais prendre une douche et ensuite je retourne travailler.
Asami se détourna pour se diriger vers la salle de bain, mais à ces mots, Akihito se redressa vivement. Il ne fallait surtout pas qu'Asami découvre ce qui s'était passé avec la clé du bureau ! S'il envisageait de retourner travailler il allait sans aucun doute vouloir se servir de son eau de toilette après s'être douché et alors il saurait... Non, ça ne devait pas arriver !
Le jeune homme, sans réfléchir davantage, vint faire face à son amant et passa sensuellement ses bras autour de son cou.
- Ça ne te ressemble pas de partir comme ça. D'habitude tu m'accapares toute la nuit jusqu'à ce que je ne puisse plus bouger.
Asami, quelques peu étonné par cet étrange comportement, haussa un sourcil avant d'esquisser un fin sourire.
- Et toi ça ne te ressemble pas d'être aussi enflammé. A quoi tu joues ?
Akihito s'efforça de réprimer le frisson d'inquiétude qui remonta le long de sa colonne vertébrale. S'il découvrait jusqu'où sa curiosité l'avait mené, Asami serait bien capable de le découper en morceaux pour ensuite le jeter dans la baie de Tokyo, ou pire encore... Le jeune homme sentit sa gorge se nouer et son rythme cardiaque s'accéléra. Un chose était sûre, Asami était capable de bien des choses, surtout lorsque ses affaires étaient menacées, et Akihito était persuadé qu'il n'échapperait pas à la colère du Yakuza si celui-ci venait à découvrir le pot-aux-roses.
- J'ai bien le droit d'avoir envie que tu restes avec moi non ?! Répliqua un peu abruptement Akihito, les joues gonflées, à l'image d'un hamster trop gourmand, ce qui eut d'ailleurs l'air d'amuser Asami, lequel sourit tout en venant lui passer une main dans les cheveux pour les ébouriffer.
- Ne t'en fais pas, j'aurais encore bien assez d'énergie pour m'occuper de toi en rentrant, alors ne t'endors pas.
Suite à ces paroles, Asami mit un terme à la conversation et passa à côté d'Akihito pour rejoindre la salle de bain. Il poussa la porte et y entra. Akihito, sentant la panique l'envahir, décida de l'y rejoindre. Le mafieux, à peine entré dans la luxueuse cabine de douche en verre travaillé, se retourna et aperçut son compagnon, lequel ne mit pas longtemps avant de le suivre dans la douche. De plus en plus surprenant, songea Asami, sans pour autant faire de commentaire.
- Moi aussi j'ai envie de prendre une douche, se justifia d'emblée Akihito, ne faisant qu'attiser un peu plus les suspicions d'Asami.
- Tu ne peux plus te passer de moi on dirait, déclara finalement le Yakuza avec un léger sourire.
Ce même petit sourire taquin et pervers auquel le photographe était maintenant habitué. Mais ce dernier s'écarta de lui pour se laver les cheveux, tout en répliquant, sur la défensive :
- Prend pas tes rêves pour des réalités, vieux pervers !
Asami ne cessait de se délecter du répondant de son jeune amant, cela avait le don de mettre du piment dans son quotidien.
Le mafieux se savonna rapidement, se rinça, puis quitta la cabine de douche. Il se saisit ensuite d'une serviette, la noua autour de ses hanches, avant de se planter devant le grand miroir, accroché au-dessus du lavabo, pour se préparer.
Akihito sentait son cœur s'affoler et son estomac se nouer à la seule pensée qu'Asami puisse découvrir qu'il avait outrepassé ses interdits. Il fallait à tout prix empêcher le Yakuza d'ouvrir le meuble dans lequel se trouvait le flacon vide, du moins le temps de pouvoir le remplacer.
Le photographe sorti lui aussi de la douche et alla se placer derrière son amant, lequel terminait de s'habiller. Il posa sa tête contre l'épaule puissante d'Asami, avant de prendre la parole, un brin tendu.
- Tu es vraiment obligé de partir à cette heure-ci ?
Asami se retourna pour lui faire face et l'attira contre lui avec force.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Rien...c'est juste que...je vais encore passer mon temps à t'attendre et j'en ai assez de jouer la parfaite petite épouse, marmonna Akihito en détournant son regard de celui du Yakuza.
Tout ceci n'était évidemment qu'un prétexte, mais le photographe se prenait à espérer que son amant ne remarquerait rien.
- Hm. C'est un rôle qui te va à ravir pourtant, murmura Asami au creux de son oreille, tout en glissant ses mains le long de ses hanches dénudées. Puis il reprit : - En revanche, je n'aime pas beaucoup tes cachotteries...
A ces mots, Akihito se figea et sentit la crainte l'envahir. Asami était-il au courant ? Allait-il le punir ? Se mettrait-il en colère, ou pire ? Non, il fallait se calmer, s'efforcer de paraître naturel et ne pas réagir comme un enfant apeuré. Tout irait bien.
- De quoi tu parles ? Demanda le jeune homme, d'un ton aussi neutre que possible.
- Il y a quelque chose, tu agis bizarrement, répondit Asami en resserrant sa prise sur Akihito, lequel tenta de s'en dégager.
- C'est toi qui te fais encore des idées, et tu me serres trop fort ! Protesta-t-il avec vigueur.
- Je ne suis pas convaincu, déclara calmement Asami, sans relâcher son étreinte, tout en venant glisser ses lèvres dans le cou d'Akihito, qui frissonna à ce contact.
Asami reprit :
- Je ne te lâcherais pas avant que tu m'ai dit à quel jeu tu joues derrière mon dos.
Alerte rouge ! Là Akihito était dans le pétrin et en avait bien conscience. Son cerveau était totalement paralysé et Asami n'était pas le genre d'homme auquel on pouvait mentir facilement...
C'est alors qu'une sonnerie retentit : miracle ! songea Akihito. C'était le portable d'Asami. Le Yakuza le saisit et prit l'appel, libérant ainsi son amant qui poussa un soupir de soulagement intérieur.
- Oui. Entendu. Gare la voiture, j'arrive, déclara Asami à l'attention de son interlocuteur, d'un ton ferme, froid même, d'un ton qui faisait ressortir son image de grand patron de la mafia.
Après avoir échangé quelques mots dans un discours des plus que lapidaire, il raccrocha et glissa son téléphone dans sa poche, avant de reporter son attention sur Akihito qui s'était éloigné de quelques pas et s'affairait à présent à discipliner ses cheveux humides et rebelles.
Asami se pencha par-dessus son épaule et lui susurra à l'oreille.
- Tu as de la chance on dirait, je dois partir, mais je finirais par savoir ce que tu me caches, de gré...ou de force.
Sur ces derniers mots emplis de sous-entendus, Asami laissa l'une de ses mains se promener le long de la cuisse d'Akihito, avant de s'éloigner définitivement pour se diriger vers la porte.
- Si tu me trahis ou si tu trempes dans quoi que ce soit, je finirais par l'apprendre, sois-en sûr.
Ce fut là les dernières paroles d'Asami. Celui-ci quitta l'appartement et rejoignit Kirishima qui l'attendait au parking sous-terrain, au volant d'une berline noire qui devait le conduire dieu sait où.
Akihito, lui, resta seul, planté dans la salle de bain. Les derniers mots que lui avait adressés Asami l'inquiétaient terriblement. Il lui fallait réparer sa bêtise au plus vite, avant que son amant ne revienne, autrement Akihito était sûr de finir ses jours au fond de la baie de Tokyo.
Ni une ni deux, le photographe saisit des vêtements propres, les enfila et se pressa dans l'entrée. Après avoir passé un blouson et attrapé ses clés, Akihito quitta lui aussi l'appartement. Son but était simple ou presque : trouver et acheter un flacon d'eau de toilette identique à celui d'Asami, pour pouvoir le remplacer dans l'armoire avant son retour...
J'espère que ce chapitre vous aura plu ;) Que va t-il arriver à ce pauvre Akihito? Parviendra t-il à réparer sa bourde sans encombres? Vous le saurez au prochain chapitre ;)
PS : Mettez moi des reviews histoire de me donner vos impressions, ça fait toujours plaisir :)
