Disclaimer: La série Castle, les personnages et l'univers appartiennent à Andrew Marlowe,et à ABC. De même l'histoire de La Consolante d'Anna Gavalda, ne m'appartient pas et je m'en suis uniquement inspirée. J'ai écrit cette fic pour mon plaisir uniquement et je ne touche pas d'argent dans l'écriture de cette fic.

Saison: Aucune puis que AU. Mais dans le cours du temps entre la première et la seconde saison

Spoilers: /

Genre: Romance [B/C]/ Friendship/Family

Rating : PG-13

Résumé: A.U. Très librement inspirée du Livre D'Anna Gavalda La Consolante. Une fic sur les décisions qu'il nous faut parfois prendre et sur les choix qu'il nous faut parfois faire.

NDA: Belle lecture. Laissez vos magnifiques commentaires, bons ou mauvais je prends ! Et Merci à tous mes followers, et reviewers vous êtes adorablement géniaux.

LA CONSOLANTE

1.

Richard Castle 41 ans, une fille sublime, une femme tout aussi belle, une carrière de rêve, vingt-cinq best-sellers, deux comics books et bientôt un film en préparation et pourtant il lui semble qu'il n'a jamais été aussi loin du bonheur. Lui, aux mille lueurs d'espoir, aux cents blagues à la minute, à l'optimisme à tout épreuve est aujourd'hui perdu dans les méandres d'une vie qui lui semble trop rapide, trop vaine aussi.

Il sursaute quand la serveuse touche son épaule, elle lui offre un sourire d'excuse en lui proposant de nouveau un café. Il sourit en retour acquiesce, elle s'en va, lui retourne dans son esprit troublé.

Sur la table de fer poli, une lettre git, scellée encore par la colle artificielle de l'enveloppe qui la retient. Il a reconnu le code postal plus que l'écriture, mais qu'importe il n'est pas prêt à l'ouvrir, il pense savoir ce que retient ce morceau de papier et il n'est pas prêt encore à l'accepter.

La serveuse revient, se débarrasse de son liquide noir dans sa tasse de faïence, repart tandis que la cloche du Diner annonce l'arrivée d'une chevelure de feu. En un instant elle est dans ses bras, il inspire, se noie dans cette jeunesse pleine d'espoir et de rêves.

_ Hey Pa' ! Lui sourit-elle en prenant place en face le lui, les joues rosées, le sourire immense.

_Dois-je en déduire que ton groupe d'étude a été fructueux.

Sa fille rougit un peu plus mais ne cache pas son sourire.

_Owen… Et bien disons qu'Owen s'est être très persuasif… Elle laisse un ton amusé dans sa voix, aime voir son père se tortiller sur sa chaise avant de le sortir de sa misère

_Donc oui, nous nous sommes mis d'accord sur un sujet d'études…

L'écrivain soupire de soulagement, elle renchérit.

_Et aussi sur l'endroit où il devra m'emmener pour notre premier rendez-vous !

Eclats de rire. Il avait oublié comme c'était bon, de se perdre dans cette joie gratuite, sans fausseté et sans attente, sans flash ni journaliste. Il l'aime, elle grandit et il a peur.

Elle a dû voir le tourment dans ses yeux, laisse seulement un sourire se peindre sur ses lèvres quand elle saisit sa main, grande et chaude.

_Papa ? Est-ce que tout va bien ?

Il essaie de sourire, n'arrive qu'à dessiner une grimace informe. Sa voix est rauque quand il la libère.

_Oui, Chérie, tout va bien, seulement la fatigue, le stresse de la deadline pour le prochain livre, Gina qui me harcèle, le refrain habituel.

Il sourit, elle n'y croit pas, il continue.

_On devrait y aller ta mère va s'inquiéter. Dit-il en se levant glissant la lettre étrangère dans la poche de son manteau. Contre son cœur.

_Elle n'est pas à la maison, elle avait une réunion avec un directeur artistique, elle ne rentrera que ce soir tard…

Il n'aime pas le ton de sa fille, cette espèce de colère sous-jacente, comme si la réalité de leur monde hypocrite venait d'entrer en collision avec ses quinze ans d'innocence. Comme si elle savait, elle aussi la véritable nature de ce « rendez-vous ».

Il passe un bras sur ses épaules, la serre contre lui.

_Toi et Moi alors, hein ? Wung Fuu ?

La jeune fille rattrape son sourire

_En regardant Star Wars ?

_Quoi d'autre ? Murmure-t-il dans son éclat de rire.


Ses yeux sont collés sur l'écran qui reste désespérément blanc, il fronce les sourcils comme si par ce simple fait il pouvait faire apparaitre mots, phrases et figures de style, mais rien, rien que des images d'elle, belle, souriante, pleine de vie et de drames. Il soupire, ne sent pas la larme qui s'échappe de ses yeux, n'entend pas la porte d'entrée, les talons sur le parquet, ne la voit pas non plus cette femme qui porte l'odeur d'un autre homme.

Pourtant la voilà qui passe ses bras fins autour de son cou, le serre contre sa poitrine et dépose un baiser au coin de ses lèvres.

_Richard… Qu'il est bon de t'avoir à la maison. Tu as manqué à Alexis.

Déjà elle s'en va, il ne la rattrape pas, entend seulement sa propre voix.

_Et à toi Meredith, je t'ai manqué ?

Elle lui sourit, en coin, laisse sa langue se perdre sur ses lèvres glossées et dans un mouvement expert laisse sa robe noir glisser de son corps parfait. Il est perdu.


Le parquet grince sous ses pas silencieux, il s'assoit à son bureau, ouvre le premier tiroir, sort la lettre qu'il a enfoui sous un tas de manuscrits jamais édités. Ses mains tremblent alors que son index se perd au coin de l'enveloppe, la déchirant avec patience et minutie.

Richard.A. Rodgers.

Il n'y a qu'elle. Qu'elle. Dix ans bientôt onze qu'il ne la pas vue, qu'elle est partie à l'autre bout du monde et qu'il n'a pas jugé nécessaire de garder le contact. Lui, qui prône à tout va les valeurs de la famille, la nécessité des liens, il l'a laissée partir, l'a abandonnée comme il s'est senti abandonné.

L'écriture est belle et il se souvient maintenant des heures passées à étudier chaque courbe manuscrite, chaque accent élevé, une musique qu'il voulait connaitre par cœur. Les mots ne sont pas nombreux, sa gorge se serre, sa vie est au point mort, sa carrière en chute libre, sa femme le trompe, et Chet est mort.

A Suivre…