Une fanfic Hors Sujet... Est-ce que je suis vraiment la première ? O.O
Peut importe... En tout cas, c'est mon premier Twoshot !
Un grand MERCI à ma bêta Kalincka pour m'avoir corrigé et donné son avis ! ;)
Comme vous devez vous en douter, les personnages du Prof de Philo, du Présentateur TV, ainsi que ceux mentionnés ci-dessous ne m'appartiennent pas. Il sont la propriété de Kriss ^^
ATTENTION ! Si vous ne recherchez pas la sensation de tristesse, je vous conseille de ne lire que la première partie !
Bonne lecture à vous ! ;)
Partie 1 : La Vie
Le Présentateur TV était heureux.
Ce n'était pas très moral, mais il était heureux.
À moitié sautillant dans le couloir de l'école, il lança un sourire de passage à madame Shelby, qui montait au deuxième étage, puis à la concierge qu'il aida à pousser son chariot sur quelques mètres. Dire que toute cette joie quelque peu honteuse était provoquée par un décès !
Et pas n'importe lequel : celui du dernier stagiaire en date. Un jeune hypocrite qui avait passé son temps autour du Prof de Philo, le complimentant à la moindre occasion.
Le Présentateur TV n'avait jamais vraiment apprécié les stagiaires, mais l'aversion qu'il avait ressentie pour celui-là avait de loin dépassé le simple agacement habituel. Son petit regard suffisant avait tant de fois attisé sa colère, surtout après qu'il ait sortit quelque chose de si intelligent et réfléchi que même le Prof de Philo en avait semblé intéressé. Il était doué en philosophie, très doué, et face à lui le cadreur de l'émission s'était vite retrouvé à la traîne... Mais tout ça, c'était fini.
Sentant l'allégresse transporter son corps à l'idée de ce lèche-bottes mangé par les asticots, il ouvrit la porte de la salle E58 sans en franchir le seuil, sachant déjà ce qui l'attendait.
En effet, un objet brillant lui passa sous le nez et alla se planter dans le mur à sa gauche comme s'il avait s'agit d'une motte de beurre.
— En retard, le Cadreur !
Le Présentateur TV dissimula comme il put le sourire qui ne demandait pourtant qu'à s'étaler sur son visage. Le Prof de Philo ne supportait pas le bonheur. Pour lui, accepter de se laisser envahir par la joie revenait à refuser de voir les travers de la société qu'il dénonçait.
C'était pour lui une totale perte de temps et d'intérêt.
Ce fut donc avec le visage le plus sobre possible qu'il ne répondit pas un mot et se précipita sur le réfrigérateur dans un coin de la salle.
Comme toujours, il rangea scrupuleusement le contenu de ses sacs sous le regard de son patron assis sur le bureau.
Depuis le dernier épisode de leur créateur, ils achetaient moins de viande. Le Présentateur TV avait même commencé sans grand succès une plantation de tomates.
Il aimait bien Kriss.
Pourquoi avait-il fallut que les choses tournent mal entre eux ? Pourquoi avait-il fallu qu'il soit le délaissé, le dernier à sortir de son esprit, le seul à n'être jamais vraiment apparu dans son émission ?
Qu'avait-il de différent comparé aux autres personnalités qu'il regardait avec envie se mouvoir dans chaque épisode de Minute Papillon ?
D'un côté, il regrettait parfois cette vie qui lui avait été possible, l'attention de son créateur auquel il restait lié, la cohabitation avec ses semblables, ses propres apparitions dans l'émission de Kriss...
Et de l'autre, il aimait sa vie ici, à l'école, avec le Prof de Philo.
— Oh, le Cadreur ! Qu'est-ce que tu as, à sourire bêtement ? Tu ferais mieux de te magner et d'installer la caméra ! Sinon je t'étripe !
Le Présentateur TV leva les yeux au ciel et obéit sans faire remarquer une nouvelle fois à son patron que sa fonction première n'était pas de cadrer. Certes, il n'était pas spécialement gentil, poli ou même attrayant. Mais c'était le Prof de Philo. Et malgré tous les défauts qu'il avait, il lui trouvait toujours des raisons. Odieux ? Il fallait bien qu'il se fasse respecter. Assassin ? C'était la faute de sa colère causée par l'ignorance des autres. Le monde n'allait pas comme il le voulait, et il le voulait meilleur.
Tout chez le Prof de Philo lui semblait excusable. Même son affection pour ce marteau 5t qui manifestement était son plus grand concurrent.
Car il cherchait son estime. Il aurait aimé pouvoir faire de son mieux, qu'on lui confie des responsabilités au risque de finir un couteau sous la gorge, ou encore se retrouver pour lui derrière un micro, lui proposer le meilleur de son domaine de prédilection. Mettre ses services à son service en n'espérant rien de plus que son intérêt.
Souvent, il s'était demandé si lui aussi risquait la mort. S'il en avait été persuadé au début de leur cohabitation, il en doutait à présent. Il avait reçu des insultes, des menaces, avait parfois dû courir dans les couloirs pour échapper à ses hurlements, mais jamais le Prof de Philo n'avait levé son fidèle marteau contre lui. Jamais.
Pourquoi, il ne le savait pas vraiment, mais penser qu'une quelconque affection y jouait un rôle serait à la fois un bel espoir et une belle erreur.
Le Prof de Philo n'avait que faire de ce genre de sentiment qui liait deux personnes, c'était un solitaire qui avait appris à ne compter que sur lui-même. Et même s'il semblait tolérer la présence du Présentateur TV...
— Il me semble t'avoir demandé d'arrêter de sourire, le Cadreur ! Et elle vient, cette caméra ?!
... Rien n'était possible, entre eux. Il y avait toujours cette distance qu'il lui rappelait sans cesse. Sans évidemment parler du stagiaire quotidiennement recruté, éternelle source de frustration et de jalousie.
Mais pour l'heure, il était heureux. Ils étaient seuls, il l'avait juste pour lui avant l'arrivée du prochain et l'aurait encore pour lui avant l'arrivée du suivant.
Ce fut donc avec une terrible allégresse qu'il alluma la caméra pour la pointer sur le responsable de tous ses bouleversements intérieurs.
La vie, en cet instant, lui paraissait si belle que jamais il ne souhaitait la voir changer. Il aurait encore préféré la perdre.
Je me répète, mais si vous voulez quelque chose de joyeux, arrêtez-vous là ^^'
Pour les autres, je vous souhaites encore une bonne lecture ;)
