Disclaimer : Les personnages de "Call of Duty : Infinite Warfare" appartiennent à Infinity Ward et Activision et tous les droits de création des personnages leur appartiennent. Je ne retire aucun profit de l'histoire qui suit.
Rating : T
Genre : Drama / Tragedy / Romance / Family… (Romance par la suite...)
Personnages : Nora Salter ; Nick Reyes ; OC : Farah Salter
Situation temporelle : Démarre 12 ans avant la première scène du jeu.
Changements de situation : aucun
Dates d'écriture : 10/2016 - ?
Beta lecture : Electre1964
Parution : le jeudi, toutes les 3 semaines
Nombre de chapitres écrits : 8 (43.000 mots)


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Bonjour tout le monde

Me voici donc avec une fiction mi-longue (moins de 100.000 mots (en théorie)) sur Infinite Warfare. Mon cœur de fangirl a craqué devant le couple Nick/Nora, mais si, bien entendu, ils seront les personnages principaux, je ne suis pas certaine de les mettre en couple. Pour le moment, je suis parti vers une autre direction. De toute façon, vous savez que je mets trois plombes à caser mes persos, alors ne vous sentez pas trop pressés.

Elle est en cours d'écriture, alors je vais publier toutes les 3 semaines, pour le moment, parce que je n'ai pas beaucoup d'avance. Je sais que ça fait long, mais je préfère ça à publier 8 semaines de suite et puis plus rien pendant 2 mois.

Ce chapitre étant un prologue, il est court. Le reste des chapitres fera au moins 5.000 mots.

Il me reste donc à vous souhaiter une bonne lecture et je vous retrouve en bas de la page.

Ah si, encore une chose : Vous devez la publication de cette histoire à "Saber 1-1", qui a eu le courage, depuis le mois d'avril dernier, de me relancer régulièrement afin que je me décide à poster. Je te dédie cette histoire, j'espère que tu l'apprécieras.

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Edit du 31 mai 2018 : Merci mille fois à Electre1964 qui a accepté d'être ma beta et a repris cette histoire depuis le début. Vous pouvez donc désormais lire sans vous faire saigner les yeux !


Au cas où vous soyez un peu embrouillés, je vous mets quelques termes spécifiques à Infinite Warfare :

UNSA : Agence Spatiale des Nations Unies. Les pays dirigeants de la Terre ont regroupé leurs programmes spatiaux dans l'urgence, lorsque qu'ils se sont rendu compte que la planète allait manquer de ressources. Ils en ont profité pour réunir leurs armées également.

SATO : Forces armées de l'UNSA

SetDef ou FDC : Front de Défense des Colonies, basé sur Mars, première grosse colonie de la Terre.

Jackal : Chasseur à deux place type avion de chasse, mais qui peut aller hors atmosphère.

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PROLOGUE


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Nick Reyes se promenait dans les rues de Genève en sifflotant. Tout allait bien pour lui. Il avait fini sa seconde mission de six mois sur le Nova l'avant-veille, et il allait retourner sur le Retribution. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas le Nova, non. Mais... eh bien, le Ret' était le vaisseau Amiral de la flotte de la SATO. Voilà. Et il le connaissait par cœur, il avait fait ses classes dedans.

Il était tôt, six heures trente du matin environ, et il allait faire beau, si l'on s'en fiait aux étoiles qui luttaient contre l'aurore, diffusant pour quelques minutes encore leurs lumières lointaines avant d'être oblitérées par celles du Soleil. La veille, il avait été officiellement promu Lieutenant. Il pouvait enlever le "sous" devant son grade. Enfin ! Et en plus, il avait appris qu'il aurait la place de SCAR 1-2, le soutien du Leader, le Lieutenant-Commandant Alder.

Alors oui, il se baladait (paradait avec ses nouveaux galons sur ses épaulettes) dans les rues de la ville suisse, en se disant pour la millième fois que c'était tout de même ironique que la SATO ait installé sa base dans le dernier pays neutre de la Terre, près de trois cent cinquante ans auparavant. Souriant toujours, il passa devant l'école navale, et s'arrêta. Après un instant de réflexion, il décida d'entrer, malgré l'heure. Il se présenta à l'accueil et le quartier maître Garret fit le tour de son comptoir pour le saluer.

« Nick Reyes ! Toujours pas décidé à me donner ton nom complet ? » Ricana le vieux soldat.

« Mon prénom se compose de quatre lettres, pas une de plus, Quartier Maître. Ce n'est pas ma faute si ma mère n'aurait pas pu retenir un prénom de plus d'une syllabe, » plaisanta le soldat.

« Lieutenant Reyes, dois-je aller chercher votre père afin qu'il vous tire les oreilles ou préférez-vous que je le fasse moi-même ? » demanda une voix grave derrière lui.

Le brun ferma les yeux en soupirant. Forcément... il se retourna en levant les mains en l'air.

« Selon votre bon vouloir, Monsieur, » répondit-il avec un sourire contrit.

L'Amiral Fredrick Raines, commandant en chef des forces armées de la SATO (1) le dévisagea, le regard brillant dangereusement.

« Vous savez l'importance que j'apporte à la famille, Lieutenant ? »

« Oui Monsieur. »

« Alors pour vous faire pardonner vos mots, vous allez venir avec moi. Je crois que vous avez votre après-midi de libre, non ? »

« En effet, Monsieur. Le Capitaine Lyan m'a accordé une permission de cinq jours, » marmonna le jeune homme.

« Cinq jour, voilà qui est parfait ! » s'exclama l'autre militaire, et Reyes blanchit légèrement.

« Monsieur ? » demanda-t-il.

« J'hésitais à vous monopoliser cet après-midi mais si vous avez encore quatre jours devant vous, alors venez avec moi ! » s'exclama-t-il avec un grand sourire.

« Mais, Monsieur... »

« Tout de suite, Lieutenant Reyes, » lâcha l'homme d'une voix parfaitement maîtrisée.

« À vos ordres Amiral, » souffla le brun, dépité, tandis que Garret tentait de garder son sérieux.

Les deux soldats montèrent dans la voiture de fonction de Raines. Une fois celle-ci démarrée, le plus gradé reprit la parole.

« Je n'ai pas pu être des vôtres hier et cela m'ennuie profondément, Lieutenant. Mais soyez certain que je suis fier de vous ce que vous êtes devenu, » déclara Raines.

« Merci, Monsieur, » répondit simplement Reyes.

Le silence s'installa. Au bout d'une dizaine de minutes, le plus jeune craqua.

« Où nous emmenez-vous, monsieur ? »

« À l'académie, fiston. »

Reyes fut surpris mais n'ajouta rien. Il connaissait assez son ancien professeur pour savoir qu'il ne lui dirait rien. Raines aimait ménager le suspense... aux dépends des autres, bien entendu. Quelques minutes plus tard, ils se trouvaient devant les grilles. Ils traversèrent le parc, où certains élèves s'entraînaient sur le parcours d'obstacles, tandis que d'autres bravaient le froid de ce mois de février pour profiter du soleil hivernal, puis ils rentrèrent dans le bâtiment principal où deux Enseignes se faisaient remonter les bretelles. Reyes grimaça, se rappelant des quelques fois où il s'était retrouvé dans leur situation.

Ils grimpèrent au second étage Raines abandonna quelques minutes le brun pour aller déposer une requête urgente chez le directeur. Sachant que l'Amiral lui avait dit qu'il en avait pour une vingtaine de minutes au moins, il se dirigea vers les toilettes. En ressortant, des éclats de voix lui parvinrent.

S'ils ne paraissaient pas violents, ils n'étaient pas amicaux pour autant. Son ouïe le guida deux couloirs plus loin.

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Deux filles se faisaient face, une petite, typée moyen-oriental, cheveux bruns foncés et longs, et une grande, nord-américaine blonde aux cheveux courts. D'après leurs galons, la petite était Enseigne et l'autre simple soldat. Élève de troisième et l'autre de seconde ou première année.

« C'est pas possible, t'es insupportable Salter ! » s'écria la plus grande.

« Mais fous moi la paix si t'es pas contente ! » ragea l'autre.

« C'est pour toi que... »

« Pardon ? » s'exclama ladite Salter en coupant l'autre. « Pour moi ? Mais qui es-tu pour savoir ce que je veux ? Pour qui te prends-tu Ryan ? Je te l'ai dit. Fous. Moi. La. PAIX ! » Hurla-t-elle littéralement le dernier mot en se détournant.

Mais l'autre l'attrapa par le bras pour la retenir.

« S'il te plait, Nora... » Souffla-t-elle, changeant totalement d'attitude.

« Oh non, tu ne vas pas me refaire le coup. Je sais à quoi m'attendre maintenant, » gronda la petite en se calmant tout de même. « Écoute, Ryan, ce n'est pas contre toi, je pense que tu l'as compris ? C'est simplement que je ne suis pas attirée par les filles. »

L'autre la regarda quelques instants sans rien dire.

« Mais... tous ces... moments, les mots en classe, le temps qu'on a passé ensemble... Je ne l'ai pas inventé ! » S'énerva de nouveau la grande, et quelque chose dans sa voix inquiéta Reyes, qui se prépara à intervenir.

« Tu n'inventes rien mais tu as mis derrière mes actions des intentions qui n'y étaient pas, c'est tout, » expliqua Salter. « Je suis vraiment désolée si tu as mal compris mes gestes, mais cela ne change rien. »

« Arrête de te foutre de moi ! » grogna l'autre.

« Mais putain ! Je ne me fous pas de toi ! Maintenant, si tu n'es pas capable de te comporter de manière normale avec moi alors va ailleurs, ne me croise pas ! On a seulement deux cours en commun, ça ne devrait pas être trop difficile ! » S'énerva-t-elle sur la fin de sa phrase.

« Mais je ne veux pas qu'on ne se voit plus ! » s'écria l'autre d'une voix aigue, et Reyes sentit pointer la crise d'hystérie. « Comment je vais faire, moi, si je ne te vois plus ! C'est de ta faute, Nora ! C'est toi qui m'as fait croire que tu voulais de moi ! Tu t'es bien foutu de ma gueule ! Hein ? Ça t'a fait marrer de me voir tomber à tes pieds ? Tu as bien dû te marrer avec tes potes ! Hein ? Espèce de pute ! » Asséna-t-elle en prenant la petite au collet.

« Je n'ai pas de potes, Ryan, » siffla Salter d'une voix glaciale. « La seule personne dont j'étais amicalement proche c'était toi. Alors forcément qu'on passait tout mon temps libre ensemble ! Maintenant, tu vas me lâcher, » ordonna-t-elle.

« Pourquoi ? T'as peur que je te démolisse ta gueule ? » Ricana la grande.

L'autre éclata de rire.

Au même moment, Raines apparut au bout du couloir. Reyes lui fit signe de se taire, et l'Amiral le rejoint. Ils se regardèrent mais Reyes lui demanda de ne pas intervenir d'un hochement de tête.

Les frictions entre élèves étaient monnaie courante à l'académie, et la grande majorité du temps, cela se réglait entre eux. Il s'agissait d'hommes et de femmes qui allait avoir des responsabilités un jour, et c'était pendant leur formation qu'ils prenaient lentement conscience s'ils étaient destinés à commander ou non. De plus, il n'était jamais bon qu'un enseignant se mêle d'une bagarre. Celui dont il prenait la défense finissait souvent comme "chouchou des profs" et c'était une position inconfortable. Ceci dit, il arrivait des fois où il n'y avait pas le choix. Et il était certain que si la grande, Ryan, cédait à l'hystérie, il allait intervenir. Quant à Raines, il ne bougeait pas car Reyes était présent depuis plus longtemps et donc plus à même de juger s'il était nécessaire d'intervenir ou non.

« Je suis la seule fille dans ma promo, je n'ai pas peur que tu me démolisses la gueule, » rétorqua Salter. « Je mange le gravier toutes les semaines en entrainement. Quand bien même tu y arriverais, ça ne serait qu'une fois de plus. Et pas la dernière. Alors maintenant, lâche-moi. Et au cas où tu l'aurais oublié, je suis Enseigne. Plus gradée que toi. »

Reyes grimaça. Elle n'aurait pas dû dire ça.

« Ah parce que tu vas utiliser ton grade maintenant ! » beugla la grande en la plaquant violemment contre le mur.

Reyes se décida à approcher, se dirigeant à pas mesurés vers les deux jeunes femmes. Le temps qu'il arrive, Salter avait maîtrisé sa camarade qui se trouvait à genoux, la maintenant au sol d'une clé de bras, le genou dans les reins de la blonde.

« Arrête, Nora ! Je suis désolée, je ne sais pas ce qu'il ma pris, je suis désolée ! » Geignit la jeune femme.

Lorsqu'il vit le visage de la dénommé Salter se froisser sous la culpabilité, il décida qu'il était temps qu'il se fasse remarquer.

« Je pense que vous allez vouloir vous taire, Ryan ! » asséna-t-il, les faisant sursauter toutes les deux.

Salter voulut relâcher sa camarade mais il l'en empêcha d'un geste.

« Vous allez devoir reprendre le contrôle de vous-même si vous voulez rester à l'académie, » déclara-t-il à la blonde d'une voix parfaitement neutre. « Votre comportement frise l'hystérie. Vous avez attaqué une camarade au sein de l'académie. Si un professeur vous avait prise sur le fait, vous seriez déjà en train de faire vos valises. Alors vous allez m'écouter bien attentivement. Vous allez laisser l'Enseigne Salter tranquille. Vous ne lui adressez plus la parole, vous faites comme si elle n'existait pas. En classe comme en dehors de cette école. Vos professeurs seront prévenus de votre... acharnement et veilleront à ce que vous appliquiez ces consignes. Quant à votre comportement, je vous conseille également d'apprendre à vous maîtriser. Vous avez fait une erreur, vous l'assumez. »

La jeune femme était figée, des larmes coulant silencieusement sur ses joues. Reyes fit signe à la plus petite de la lâcher, mais elle resta prostrée au sol, tenant son bras douloureux contre sa poitrine.

« Quant à vous, Enseigne Salter, vous allez l'ignorer totalement. Vous ne vous préoccuperez pas de ce qu'il peut se passer, les professeurs y veilleront pour vous. Et je pense que Ryan est assez mature pour savoir ce qui est dans son intérêt, n'est-ce pas ? » Demanda-t-il.

« Oui, Lieutenant, » souffla-t-elle.

« Bien, maintenant, Ryan, allez à l'infirmerie faire vérifier votre bras et demander un léger somnifère pour ce soir. Rompez ! » Ordonna-t-il.

La jeune femme se mit au garde à vous, le salua et s'en alla – s'enfuit, presque – en direction de l'infirmerie. Une fois disparue, Reyes se tourna vers la seconde élève.

« Comment allez-vous ? » demanda-t-il d'un ton plus doux.

« Je vais bien, Lieutenant, je vous remercie, » répondit la brune d'un ton très formel.

Il secoua la tête.

« D'abord, repos, Enseigne, » demanda-t-il, parce qu'elle était au garde-à-vous depuis qu'elle avait lâché Ryan. « Ensuite, je ne suis pas un de vos professeurs. J'ai été élève ici il n'y a pas si longtemps. Et j'ai vu la culpabilité sur votre visage. Pourquoi ? » Demanda-t-il avec sérieux.

« Ce... ce n'est pas de sa faute, Monsieur, elle a juste cru... et moi, je ne me suis pas méfiée... En réalité... C'est peut-être de ma... » Bafouillait-elle.

« Non ! » la coupa-t-il. « Ce n'est certainement pas de votre faute, Salter. Certes, Ryan n'y est pas pour grand-chose non plus. Mais ce n'est pas pour autant que vous devez porter la responsabilité de son état. D'après ce que j'ai pu comprendre, vous n'avez rien fait qui puisse l'amener à croire que vous étiez intéressée par elle. Et elle aurait dû vous en parler si elle pensait que c'était le cas. Point, » expliqua-t-il en la regardant droit dans les yeux.

Elle déglutit, hochant simplement la tête de haut en bas, complètement figée.

« Je sais que le mot est fort, Salter. Mais si ce qu'il s'est passé aujourd'hui se reproduit, ne serait-ce qu'une fois, alors cela s'appelle du harcèlement. Et si cela se reproduit, alors vous devez avertir vos professeurs. »

Elle grimaça.

« Je sais, c'est toujours délicat quand les profs se mêlent des affaires des élèves, mais je vous assure que c'est bien plus dans son intérêt à elle que dans le vôtre... le sien et celui de la SATO. Ce n'est pas une personne stable, à première vue. Il faut qu'elle se fortifie si elle veut devenir soldat. Et ce n'est pas en la laissant s'enfoncer dans ses délires que vous allez l'aider, au contraire, » expliqua-t-il. « Quant à ce que je lui ai dit, je ne pense pas prévenir ses instructeurs, sauf si vous y tenez, » ajouta-t-il mais elle refusa d'un geste de la tête.

Pour être tout à fait honnête, il se fichait complètement de l'autre élève. Elle n'était pas stable et se ferait rapidement évincer de l'armée. Il en mettrait sa main à couper. Mais le petit bout de femme devant lui – qui n'était pas aussi petit qu'il l'avait cru, c'était l'autre qui était vraiment grande – en revanche, lui plaisait bien. Elle le regardait droit dans les yeux, bafouillait un peu mais savait ce qu'elle voulait dire, et, le plus important, elle avait eu le comportement adéquat avec l'autre élève.

« Salter, » reprit-il en posant une main sur son épaule, « je pense que vous êtes un élément prometteur. Ne gâchez pas vos chances à cause d'un peu de culpabilité. Elle n'en aura certainement pas, peu importe qu'elle gémisse aujourd'hui, elle vous écrasera demain sans hésiter, » assura-t-il en plongeant son regard bleu dans le marron foncé de l'élève. « Ne devenez pas sans cœur pour autant, hein ? » finit-il en la lâchant, lui lançant un léger clin d'œil au passage.

Elle hocha la tête une nouvelle fois.

« Bien. Je ne veux pas vous mettre en retard pour vos cours. Rompez ! » Ordonna-t-il avec un sourire en coin.

« À vos ordres, Lieutenant ! » répondit-elle en le saluant.

Il la regarda s'en aller, un léger sourire aux lèvres, puis s'en retourna vers Raines, qui avait assisté à l'échange, appuyé contre le chambranle de la porte.

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« Vous m'étonnez, Reyes, » avoua-t-il, une lueur indéfinie dans le regard.

« Merci, Monsieur ? » répondit-il, pas certain que ce fut un compliment.

« Vous n'avez jamais pensé à enseigner ? Vous êtes bon pédagogue, » ajouta l'Amiral.

« Si, Amiral, j'y ai pensé. Mais, prenons aujourd'hui. Cela fait précisément... » il jeta un œil à sa montre. « Sept heures trente que je suis sur le plancher des vaches. Et je brûle déjà de voler. Alors être assis dans une pièce toute la journée... moi vivant, jamais, » jura-t-il.

Raines sourit, comprenant.

« Très bien, nous n'avons plus le temps pour que je vous explique ce que vous venez faire là, alors nous allons y aller et vous découvrirez ça en direct. Vu vos talents d'orateur, de toute manière, je n'ai plus aucune inquiétude, » déballa Raines d'une traite et le Lieutenant n'eut d'autre choix que de le suivre, jusque dans le hangar d'entretien des Jackals, où l'Amiral lui demanda de rester caché par le jet. Il ne put s'empêcher de sourire devant le modèle de présentation qu'ils utilisaient pour exemple. Son sourire devint nostalgique alors qu'il se rappelait de lui-même en train de rêver du jour où il aurait le sien propre. Les élèves arrivèrent.

« Bonjour à tous, » s'exclama soudain Raines.

« Mes respects Amiral, » scanda la classe en réponse.

« Vous savez que la semaine dernière, vous auriez dû avoir un nouvel intervenant, Sous-Lieutenant Michaelson, qui s'occupe des contrats entre la Navy et la SATO en ce qui concerne les Jackals. Il devait intervenir un jour chaque mois pour vous parler en long, en large et en travers ce cette bête-là » expliqua-t-il en désignant le Jackal, « en complément de vos cours de pilotages. Comme vous le savez également, il est dans l'incapacité d'assurer son poste. Mais sachez que votre chance a tourné, mesdames et messieurs, » continua-t-il avec un sourire en coin. « Parce que vous allez avoir droit à cette intervention, au moins pour aujourd'hui. »

Les élèves s'agitèrent, des sourires francs fleurissant sur leurs lèvres.

« Mais ce ne sera pas le Quartier-Maître Michaelson. J'ai croisé par hasard un homme incroyable. Un des hommes dont je suis le plus fier qu'il ait été élève ici, qu'il ait participé à mon cours, il n'y a pas si longtemps que ça. Ce soldat a encore, pas plus tard que le mois dernier, sauvé la vie de trois cent civils sur Titan, en mettant sa propre vie en danger. Cet homme est un combattant. Ce soldat est peut-être la personne la mieux placée pour parler des Jackals puisqu'il en pilote depuis quatre ans maintenant, et qu'il a été nommé S.C.A.R. 1-2 sur le Retribution, pas plus tard qu'hier. Je vous présente le Lieutenant Nick Reyes, » finit-il en tendant la main vers le Jackal pour que le brun sorte de l'ombre.

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Et voilà !

Nous sommes en présence d'un Reyes relativement jeune et d'une Salter à peine sortie du berceau. ;)

Je sais que c'est court pour juger, mais j'espère que cette entrée en matière vous aura plu.

J'ai des bugs avec les lignes de séparation du site. C'est chiant. Oui, je sais, vous vous en foutez.


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Chapitre suivant : JEUDI 18 JANVIER

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Fair Wind !

Kae