/ Bonjour à tous et à toutes! Voici ma nouvelle fic, la première en environ 6 ans. Quel délai hihi ! Ceci n'est qu'un petit début de fic, j'ai beaucoup plus en réserve, mais j'avais trop hâte de savoir ce que vous en pensiez tous et toutes ^^
Il reste peut-être des coquilles, ne vous gênez pas de me le dire ! ET SURTOUT dites moi ce que vous en pensez ou je vais pleurer ! Allez, bonne lecture :)
- S /
GUERRIÈRE WEASLEY
JUIN
J'imagine que c'est pour de stupides et nobles raisons ?
Il continua de m'expliquer son choix, je continuai de lui expliquer pourquoi je trouvais sa décision idiote, puis, il se leva, me tourna dos et s'en fut le terrible Harry Potter, le Survivant, qui n'avait décidemment rien de mieux à faire que de me briser le cœur.
Cette soirée là, la veille de notre départ, je me réfugiai dans la salle commune de Serdaigle, au fin fond du dortoir de Luna qui essayait ardemment de convaincre Julia Dobbs et Amy Bayle que la pièce était remplie de Joncheruines malfaisantes qui les attaqueraient dans leur sommeil si elles ne la laissaient pas faire un bon nettoyage de la pièce. Les pauvres nouilles, si elles écoutaient vraiment Luna quand elle parlait, elles sauraient bien que les Joncheruines ne sont pas réellement dangereux (pas qu'ils existent pour de vrai, mais si Luna y tient tant…) et elles comprendraient bien qu'elle tentait seulement de les éloigner de la pièce parce que je n'avais pas du tout envie de les voir. Pas qu'elles sont particulièrement méchantes hein, mais elles m'embêtent sacrément avec leurs questions sur Harry. Hé, allez choisir votre propre petit héro torturé et fichez-moi la paix.
Je savais bien qu'elles ne m'écoutaient pas quand je leur expliquais les découvertes de papa, me lança Luna après avoir finalement claquée la porte aux nez de ses camarades. Bah, tant pis pour elles en fait, elles manquent d'intéressantes informations.
Collaporta, Assurdiato, marmonnais-je. Je ne te dérangerai pas longtemps, je te le promets, Lun.
Sur ce, elle me déclara qu'elle se fichait bien qu'elles dorment dehors, tant que je me porte mieux en sortant de l'entre des Serdaigles. Elle s'assit à côté de moi et me rapporta qu'elle avait vue Ombrage-face-de-crapaud piler dans la crotte de Crocdur à la fin des funérailles. J'ai bien essayé de rire, mais j'avais trop le cœur en compote. Ma Luna ne m'avait pas vraiment posé de questions quand j'avais débarquée devant la porte de sa salle commune. Pas que c'était très rare, mais disons que je devais avoir l'air d'une furie déchaînée (encore) quand je l'ai secouée de toute mes forces en lui disant qu'on devait absolument-parler-en-privée-Lun-est-ce-que-tu-comprends-merde-vite. Elle ne me posa pas vraiment de questions non plus lorsque, quelques secondes plus tard, je fondis en larmes dans ses bras, le dos adossé sur un des murs du dortoir des filles, où un Aigle argenté virevoltait paresseusement sur un fond bleu nuit qui rappelait une resplendissante nuit étoilée. J'ai toujours apprécié leur salle commune aux Serdaigles, quand ils ne sont pas le nez fourré dans leurs bouquins, ils ont goût merveilleusement bien développé pour le design et la décoration intérieure. Des vrais petits artistes, c'est moi qui vous le dit. Bref, pour en revenir à mon épique tragédie, Luna ne me força pas à parler, elle se contenta de me tresser les cheveux en me sifflotant des airs réconfortants (digne d'un drame à l'eau de rose que Mme Pomfresh aime bien lire, je sais je sais).
C'est pour ça qu'elle est devenue une de mes meilleures amies au cours de ma cinquième année Luna, elle a une capacité à deviner des certaines choses et à me comprendre sans que j'ai à lui faire un dessin. C'est parfait pour moi puisque parler de certains sujets (sensibles) me rend très émotionnelle, et je déteste pleurer. Je vous le dis merde, je déteste pleurer. De toute façon, pas besoin d'un sixième sens très aiguisée pour comprendre qu'Harry n'est qu'un petit emmerdeur qui éprouve beaucoup de difficultés à agir comme un adolescent de 16 ans normal et à commu-ni-quer. Ce n'est pas si difficile que ça Harry, vraiment.
« PAS PARCE QU'UN MAGE NOIR EN VEUT À TA PEAU QUE T'ES OBLIGÉ DE ME LARGUER TU SAIS POTTER. JE SAIS ME PROTÉGER TOUTE SEULE, TIENS. »
- Je sais, Gin', c'est très paternaliste comme attitude, très antiféministe. Il est bourré de mauvaises énergies ce Harry. Il faudrait lui faire une cure... je me demande si Papa pourrait lui envoyer ce nouveau produit pour son anniversaire, tu sais celui qu-...
- CONNAAARD, hurlais-je sans vraiment l'écouter
Bref, un hourra! tous en chœur à Lun qui est la meilleure des amies et qui trouve toujours les mots pour me réconforter. Donc, sur une autre note : tu pues Potter, tu pues la vieille bouse de vieux dragon et je n'ai pas besoin de tes vieilles manies de vieux macho archaïque pour vivre, AH.
Note à moi-même : apprendre à lancer le sort Oubliettes comme il se doit. Si jamais je ne suis plus amie avec Luna (s'il vous plaît Merlin, faites que ça n'arrive jamais), je dois absolument modifier ses souvenirs, elle m'a vue pleurer trop souvent (quatre fois pour être exacte, j'en parlerai plus tard) et je ne peux concevoir qu'elle s'en souvienne si, par malheur, on ne soit plus… a-… amies. Ergh.
Passer la soirée à agir comme une enfant de 5 ans avec Luna m'a fait beaucoup de bien, sérieusement. Insulter Harry en bonne et due forme était très libérateur, sans aucun doute, même que Luna a beaucoup plus de vocabulaire que moi en matière de jurons ; et j'ai Fred et Georges Weasley comme grands frères. J'ai appris de nouvelles choses, étonnamment. Dont le fait que l'on peut blâmer beaucoup plus de choses que prévues sur la société patriarcale (parfois avec un brin d'exagération, mais bon). Bref, quand je suis retournée dans ma salle commune, je me sentais beaucoup mieux et ma frustration de la veille s'était assez dissipée. Trois-quatre bièraubeurres y sont peut-être pour quelque chose, mais j'en suis arrivée à certaines conclusions.
1- Je n'en veux pas réellement à Harry de sa décision.
2- Je sais bien qu'il m'aime toujours et qu'il doit jouer de façon crédible son rôle de jeune garçon tourmenté (je blagueeee). N'empêche que j'avais toujours le cœur gros en passant le portrait de la Grosse Dame. La mort de Dumbledore, le retour éminent au pouvoir de Voldecrotte et Harry qui allait sûrement devoir accomplir une autre tâche incroyablement dangereuse, rien pour remonter le moral quoi.
En descendant ma valise du dortoir tout à l'heure, j'ai échappée la toute petite cage de Arnold, mon Boursouflet, et j'ai du me pencher pour la ramasser (évidemment). En relevant la tête, j'ai aperçu Harry qui contemplait, comme hypnotisé, mon décolleté avec la bouche entrouverte. Quand il a remarqué mon regard amusé, il a rougit instantanément et s'est enfuit si rapidement qu'il a trébuché en passant le portrait. Hé hé, très charmant pour un grand héro tourmenté. Attention où tu poses tes yeux, je veux pas qu'ils se mettent à brûler hein. Ha ha, petit pote Potter, je t'aurai à nouveau un jour, tu sais. Et cette fois-là, je ne te laisserai plus partir. Bah, va quand même falloir que tu t'excuses un peu quand même. J'ai aperçu Hermione et Ron qui discutait paresseusement sur un fauteuil près du feu. Je hélai Hermione et déclarai assez fort pour que la plupart des gens présents dans la Salle Commune entendent :
« Eh ! Mionne ! Dis à ton pote Potter qu'il a perdu le droit de lorgner dans mon décolleté quand il m'a largué. Sinon, c'est pas très crédible comme personnage de pauvre petit héro noble ! ».
C'est donc comme cela que j'ai annoncé à toute la Salle Commune que j'étais back in business. J'ai du style, je sais.
À bien y penser je m'en fous complètement qu'on ne soit plus jamais ensemble : comme dirait Hermione, you are dead to me. Connard.
J'étais si heureuse de revoir maman et papa, Fred et Georges, Bill et (un peu moins) Fleur et tous ces gens de l'Ordre que j'aime tant à la gare. Je l'ai regardé s'éloigner avec les Dursley en ayant l'envie presque irrépressible de lui courir après et de partir avec lui. Oui, c'est un con, mais c'est mon ami avant tout, je m'inquiète quand même un peu pour ce crétin.
À la dernière seconde, il s'est retourné vers moi et m'a lancé un petit sourire timide. Mon cœur s'est tordu à ce moment là : Et qu'est-ce qui va se passer maintenant ?
JUILLET
Je suis dans le salon avec maman, nous sommes seules. Ils sont tous partis à Privet Drive. Tous. Pas de stress hein. Quasiment toutes les personnes que je connais sont parties risquer leur vie et moi j'attends calmement dans mon salon en faisant semblant que tout va bien. Ah oui, merci beaucoup, tout va très bien, muchas gracias je n'ai besoin de rien. Merde.
Maman m'a proposée de jouer à la bataille explosive, pour nous détendre. Elle est si peu attentive et regarde si souvent l'horloge que ses cartes ne cessent de lui exploser au visage parce qu'elle ne joue pas assez rapidement. Finalement je ramasse le paquet à mi-partie, rageuse. Maman attribue mon air encore plus boudeur à ma défaite. Elle croit qu'elle m'a encore battue. N'importe quoi, t'es quand même pas si exceptionnelle que ça aux cartes maman.
Au moins ça lui a un peu remonté le moral.
Toutes les aiguilles de l'horloge de la mort continuent de pointer sur « En danger de mort » et ce, pour tous les membres de la famille Weasley. Ah tiens, sauf Percy, il est en déplacement. Déplace-toi en enfer, sale crétin.
C'est long. Je m'inquiète. Il est presque l'heure que Ron et Tonks arrivent. Maman est allée réchauffer de la soupe. Elle pense toujours à tout ma maman. Elle m'a parlée d'Harry, hier. Elle était déçue et un peu triste que notre relation n'ai pas durée plus longtemps que ça. J'allais lui expliquer les raisons de cette dite rupture (où je me suis fais dramatiquement larguer), mais elle avait déjà tiré ses conclusions elle-même. Oui oui, selon elle, mon caractère est à blâmer. Seulement ça. Qu'est-ce qu'elle m'a dit déjà ? Ah oui, je devrais « changer mon attitude, sinon, tous les bons garçons comme Harry vont fuir devant moi ». Je suis « trop intimidante comme sorcière ». Je devrais « être un peu plus féminine ». AH ! SUPER ! Je suis contente que tu ai fais partie d'une association féministe des sorcières durant ta vingtaine maman, sinon qu'aurais-t-on fait sans tes PRÉCIEUX conseils. Et bien, nom d'une gargouille, qu'ils fuient les petits garnements, parce qu'ils vont me prendre comme je suis. C'est pas comme si j'avais besoin d'un sorcier pour me réaliser dans la vie, je m'en sors très bien toute seule, mère.
Maman a échappée une cuillère sur le sol, j'ai faillis avoir une attaque. Plus que cinq minutes avant le portoloin de Ron.
Plus que 3 minutes trente… Maman et moi sommes installées près de la porte, baguettes prêtes, pour les accueillir le plus rapidement possible. Faites que tout ce passe bien.
Trois minutes douze... Maman me dit de ranger ma baguette parce que je ne suis pas majeure. D'ACCORD MÈRE, toute notre famille et nos amis sont en danger de mort (minus Percy), mais s'il advenait un pépin IL VAUDRAIT MIEUX QUE MA BAGUETTE SOIT RANGÉE !
Dans 30 petites secondes, les choses commenceront à rentrer dans l'ordre. Aller Gin', plus que 20 secondes d'angoisse et après tout ira très vite. 15 secondes… Enfin, qu'est-ce qui pourrait leur arriver ? Personne n'est au courant du plan, les Mangemorts, s'il y en a, seront pris par surprise. Allez, tout va bien plus que 5 secondes… Ah, tu vois, une lumière bleuâtre commence déjà à scintiller dans le jardin. J'agrippe la main de maman. 5…4…3…2…1… Et voilà. Un vieux bidon d'huile tout rouillé apparut soudainement dans un coin du jardin et je fermai les yeux, soulagée et attendis. Je n'allais pas tarder à entendre Ron et Tonks rigoler et se diriger vers le Terrier en réclamant une bonne soupe chaude. Ah tiens, ils sont bien silencieux, peut-être ont-ils peur de nous réveiller ? Maman lança un cri et me broya la main tellement elle la serra fort. Elle s'énerve toujours trop… Je poussai un soupir en ouvrait mes yeux en les posant à nouveau sur l'endroit où devait désormais se trouver un de mes frères et sa garde. Mon cœur manqua un battement. Ron et Tonks n'étaient pas là. Ils avaient manqué leur Portoloin.
Plus les minutes avançaient, plus j'avais un mauvais pressentiment. Pas normal. Tonks aurait bien envoyé un Patronus parlant s'ils avaient décidé de prendre le thé au lieu de revenir au Terrier. Une deuxième lumière bleue jaillie devant nos visages inquiets. Une vieille chaussure ternit fut une apparition solitaire. Maman chancela un peu. Je la soutins autant bien que mal. Pourquoi Fred et Papa n'étaient-ils pas là ? Merde. Merde. Où sont-ils tous ? Maintenant trois membres de ma famille manquent à l'appel. Qu'est-ce qui se passe merde ?
En agrippant délicatement ma baguette, je me préparai au pire.
« Ginevra, ta baguette. »
Et merde.
« Maman ! »
Dans un bruit sourd, Hagrid et Harry apparurent dans notre jardin, tous deux dans un état de choc total. Et tout deux ne sachant pas du tout ou se trouvait les autres.
- Heureusement tu es sain et sauf, dit ma mère en l'attirant vers elle.
Sur son visage était imprimé une expression de culpabilité douloureuse propre à lui-même. Ah non, pas deux drames à gérer en même temps, Potter.
- Ron et Tonks auraient dû être les premiers à revenir, mais ils ont raté leur Portoloin, il est arrivé sans eux. Et celui-là, dis-je en essayant de ne pas fondre en larmes, aurait dû ramener papa et Fred, ils devaient être les deuxième à reveni-
Harry m'agrippa et me serra dans une étreinte à me couper le souffle.
« J'ai cru ne plus jamais te revoir. T'imagines ? »
Non je ne m'imagine pas, je m'en serais jamais remis. Soudain, une deuxième lueur bleue jaillie et Lupin et Georges apparurent en tombant au sol.
- Maman !
Lupin et Georges se relevèrent tant bien que mal. George était à demi-inconscient, la face pleine de sang.
- C'est Rogue qui lui a fait ça, entendis-je Lupin dire.
C'est à ce moment que j'aperçu le trou béant sur le côté de son visage.
« Putain de merde. »
