Rating: M. Je ne sais pas encore jusqu'où ça va aller, mais je préfère, à cause des thèmes cités ci-dessous.
Warnings: maladie, hôpital, angst, thème du suicide, jurons, YAOI (homme/homme).
Paring: Zack x Cloud
Disclaimer: Tout est à Square Enix ! *se prosterne*
Notes de l'auteur: Okay tout le monde ! J'ai le plaisir de vous annoncer que cette fic fait peau neuve ! Voilà, chapitre réécrit ! Il fait trois pages de plus, est mieux rédigé, plus cohérant et plus détaillé. Le caractère de Cloud est différent, ses "troubles" sont plus… Prononcés, on va dire. Les parents de Zack sont complètement différents, eux aussi. Ils ont plus de personnalité et… le passage où ils apparaissent me plaît beaucoup plus. En le relisant il ya quelques jours avant de commencer je me suis dit "Mais c'est des connards superficiels ! Comment j'ai pu écrire ça ?" Et surtout, maintenant, ils ont une raison valable pour laisser Zack à l'hôpital (mais vous ne saurez pas ce que c'est XD) Ca fait aussi partie des éléments du scénario que j'ai clarifiés et inclus ^^
Pour plus d'infos, allez dans la section correspondant à cette fic dans mon profil. Bonne lecture !
Hold On - Chapitre 1
"Ton nom, jeune homme ?"
"Strife, Cloud," répondit mécaniquement l'adolescent.
"Bien, Cloud. Tu sais pourquoi tu es ici j'imagine ?"
"Oui."
"Es-tu disposé à changer ça ?"
"Non."
Silence.
"Bon… Bah on n'est pas dans la merde."
La pièce était peinte en blanc, et les murs étaient tapissés de dessins d'enfants aux couleurs criardes. En face de lui se trouvait le Docteur Hans. Ce n'était que le premier rendez-vous, et Cloud savait déjà qu'il n'allait pas du tout s'entendre ave lui. De quel droit lui parlait-il comme ça ? C'était sencé le faire réagir ? En tant que psychologue, n'était-il pas supposé d'abord établir un bilan sur lui pour voir ses problèmes avant de l'enfoncer comme ça ? De plus, Cloud savait parfaitement pourquoi il était là – après tout, c'est lui qui avait ccepté de venir – mais ça ne voulait pas dire qu'il était disposé à soigner ses "problèmes".
Depuis la mort de sa mère, tout allait mal. Il avait plongé dans une spirale sans fin de mutilation, d'anorexie et d'isolement. L'assistante sociale qui avait sa charge avait fini par s'en rendre compte, et elle avait réussi à le traîner à l'hôpital de force. Nouveau programme pour lui, donc : entretient avec le psychologue une fois par semaine, et avec la nutritioniste deux fois par semaine. Cloud était forcé de tenir un cahier où il devait inscrire précisement ce qu'il mangeait et à quelle heure. Quant au lycée, il avait arrêté d'y aller. Les cours ne l'intéressaient pas, il n'avait pas de projet professionnel, pas d'amis et personne pour le féliciter quand il rapportait de bons resultats. Il passait donc ses journées enfermé chez lui à broyer du noir et à prendre des somnifères pour dormir et faire passer le temps plus vite.
* * *
Même après quelques semaines, les séances avec la nutritionniste n'aboutissaient à rien, son cahier restait désespérément vide et ne pouvait servir d'outil de thérapie – d'autant plus qu'il oubliait de l'apporter une fois sur deux. Lorsqu'elle menaça Cloud de le faire interner à l'hôpital pour le nourrir de force, l'adolescent consentit à se nourrir un peu. Mais il n'absorbait rien de calorique, et toujours en quantités minuscules. Un quartier de pomme, un verre d'eau… La nutritionniste voyait sa santé se dégrader de jours en jours, et ne pouvait rien y faire : la volonté de Cloud était inébranlable. Et de plus, sans soutien extérieur, comment le persuader qu'il devait vivre ?
"N'y a-t-il donc rien qui puisse te permettre de te raccrocher à la vie, Cloud ? N'as-tu pas un rêve, même idiot ?" Lui avait-elle demandé, un jour.
"Je n'ai rien," Avait répondu Cloud. "Tout ce que j'espère, c'est mourir et retrouver ma mère et mon père. C'est un rêve et il est idiot, ça devrait vous convenir, non ?"
A ces mots, elle l'avait regardé avec une tristesse infinie, cherchant comment l'aider. Elle décida alors que si dans deux semaines son état ne s'était pas amélioré, elle le ferait admettre à l'hôpital, qu'il le veuille ou non.
Parallèlement, Cloud allait régulièrement voir son psychologue. Et comme il l'avait prévu, le Docteur Hans n'était qu'un sale bonhomme qui se fichait de ses problèmes et qui ignorait la définition du mot "tact".
Cloud ne le supportait pas, et rentrait souvent chez lui au bord des larmes, harcelé par le médecin qui prenait visiblement un malin plaisir à faire revenir des souvenirs difficiles pour lui et à le rabaisser. Mais un jour, Cloud décida de ne plus lui répondre et se replia dans son fauteil, les mains plaquées sur les oreilles, lèvres et paupières scellées. Il espérait bloquer toute intrusion de la part de l'homme qui, avec un peu de chance, se découragerait et le laisserait partir pour cette fois. Celui-ci n'eut pas du tout la réaction escomptée, puisqu'il se jeta sur lui et tenta de lui écarter les bras de force. L'adolescent prit peur, l'autre lui faisait mal, le traitait de tous les noms, lui reprochait d'être ingrat, et qu'avec tout ce qu'on faisait pour lui il pourrait être plus reconnaissant et coopératif. Le blond réussit à se dégager de son emprise à la maigre force de ses bras, et lui cracha ses quatre vérités au visage. Il finit par causer quelques dégâts dans la pièce, par excès de colère, et s'enfuit avant l'arrivée de la sécurité. En rentrant chez lui, désespéré et par peur de représailles, il s'ouvrit les veines dans sa salle de bain après avoir ingurgité une bonne quantité d'alcool bon marché pour anihiler sa peur.
Son assistante sociale, qui était passée par hasard ce soir-là à l'hôpital pour demander au Docteur Hans comment avançait la thérapie, comprit que les choses avaient mal tourné en voyant le psychologue dans une colère noire, le contenu de son bureau renversé par terre. Arrivée en catastrophe chez Cloud, elle eut juste le temps d'appeler une ambulance avant qu'il ne soit trop tard.
Cloud fut soigné puis finalement interné à l'hôpital car considéré comme trop instable psychologiquement. On lui attribua une nouvelle psychologue, le Docteur Sundberg. C'était une femme douce et gentille, habituée à traiter les cas délicats comme Cloud et spécialisée dans les adolescents. Les scéances se passaient beaucoup mieux avec elle, et à grands renforts de patience et de gentillesse, elle réussit à le faire sortir un peu de sa coquille.
* * *
Trois semaines plus tard, dans la matinée, Cloud se promenait d'un air morne dans l'hôpital. Il n'y avait pas grand chose à faire ici, et la plupart du temps il s'ennuyait ferme. Cependant, il venait tout juste d'obtenir la permission de sortir seul quelques minutes par jour, et cela lui apportait une nouvelle distraction. Enfin, l'hôpital n'était pas vraiment intéressant non plus, mais il possédait un joli parc où Cloud aimait se poser pour prendre un peu le soleil. Il montra son bracelet au vigile qui surveillait la sortie pour que celui-ci puisse noter son nom et l'heure de son entrée dans le parc, et se dirigea vers son banc habituel. Les rayons du soleit réchauffèrent rapidement sa peau et vinrent apporter un peu de vie sur son visage pâle et émacié. En trois semaines, il avait pris un tout petit peu de poids. Mais rien d'extraordinaire non plus. Il était toujours extrêmement maigre et faible, mais comme la perspective d'être nourri de force ne l'enchantait pas, il se forçait à manger. Sa nutritionniste venait régulièrement le voir pour lui demander ce qui lui ferait plaisir, et elle n'hésitait pas à faire des pieds et des mains pour obtenir ce qu'il demandait, trop heureuse de le voir manger de son plein gré… Même quand ce n'était que quelques bouchées.
Finalement, Cloud commença à s'ennuyer – il faudrait qu'il pense à apporter un livre la prochaine fois – et prit le chemin du retour. Il repassa devant le vigile, et celui-ci, après l'avoir brièvement examiné des pieds à la tête pour vérifier que tout était en ordre, lui demanda :
"Ça fait du bien de prendre un peu l'air, non ?"
"Oui, c'est vrai," Répondit Cloud. "Je reviendrai."
Le vigile lui sourit et Cloud entra dans le bâtiment.
* * *
Dans le hall d'entrée, le blond croisa quelques médecins et infirmières qu'il connaisait, et salua la réceptionniste pour lui demander s'il y avait du courier pour lui. La jeune femme lui sourit et lui remit une petite enveloppe rebondie. Il savait qu'elle contiendrait une courte lettre de son assistante sociale ainsi qu'une petite somme d'argent prélevée sur le compte de sa mère. De quoi acheter quelques magazines à la petite boutique du rez-de-chausser, et quelques vêtements aussi. Ses tenues commençaient à fatiguer, et se promener en pyjama n'était pas vraiment le top de la classe.
Il fut soudain coupé dans le décompte de son argent de poche par un geignement.
"Mamaaan, tu m'embarrasses, arrête !"
Dans un coin de la vaste salle d'accueil se tenaient trois personnes. L'une d'elles était un jeune homme brun un peu plus âgé que Cloud, l'autre était vraisemblablement sa mère – elle semblait d'ailleurs occupée à essayer de l'étouffer dans ses bras, et la troisième était un homme d'âge mûr, sans doute le père. Le blond écouta distraitement, tout en sortant un peu de monnaie de sa poche pour acheter une canette au distributeur.
"Mais je me sens tellement mauvaise mère de te laisser tout seul… Tu vas avoir besoin de soutien pour guérir, et-"
"Maman." Le coupa le brun. "On en a déjà parlé."
Son ton ne contenait ni reproches ni amertume, mais elle baissa cependant les yeux, désolée.
"Je te promets qu'on va se dépêcher de régler cette histoire pour revenir le plus vite possible."
"Mais oui maman, ne t'inquiète pas. Tout va bien se passer de toutes les façons."
"Mais nous ne revenons que dans trois mois !" Elle lui agrippa la main et la serra fort dans les siennes. "Les médecins nous enverrons des rapports sur ton état de santé toutes les semaines et nous t'appellerons régulièrement, c'est promis."
Son fils hocha la tête, et regarda sa montre.
"Vous allez rater votre avion," Prévint-il.
"Alors ça ! Ça, c'est vraiment le cadet de mes soucis !" Protesta sa mère. "On te laisse seul à l'hôpital pour trois mois et tout ce que tu trouves à faire c'est nous mettre à la porte ?"
Il grimaça.
"Ce que tu es compliquée, vraiment. Je me montre fort pour ne pas t'inquiéter et toi tu voudrais que je pleurniche dans tes jupes ? Si je faisais ça tu refuserais complètement de partir."
Les yeux de sa mère se remplirent de larmes.
"Je ne m'étais pas rendu compte à quel point tu avais grandi. Désolée…"
Son mari la prit dans ses bras, mais elle le frappa à l'épaule.
"Et toi ? Tu ne lui dis rien ?" Lui reprocha-t-elle.
"– et moi avons déjà eu une discussion tous les deux. On a pensé qu'il vaudrait mieux faire ça à la maison avant que tu ne le monopolises ici."
Un annonce du haut-parleur empêcha Cloud de saisir le nom du garçon. Bah, qu'importe.
Voyant que sa mère regardait toujours son père avec suspicion, le jeune homme vola à son secours.
"C'est vrai je te le jure !"
Elle soupira.
"A vous entendre, j'en fais trop…"
"Mais non, papa est mort de trouille aussi."
"Parce que toi non, peut-être ?" Le titilla son père en lui ébouriffant les cheveux.
"Si," Avoua-t-il en se laissant glisser contre la poitrine rassurante de son père.
Tout trois restèrent silencieux alors qu'il l'entourait de ses bras et que sa mère les rejoignit. Après quelques minutes, son père prit la parole.
"On aurait aimé t'accompagner dans ta chambre et t'aider à t'installer, mais on va manquer de temps…"
"Je sais." Il soupira. "Allez-y, je vais attendre ici qu'on vienne me chercher. Toute la paperasse est remplie de toutes les façons, non ?"
"Oui, tu n'auras rien à faire."
Le brun hocha la tête et resta silencieux.
"Bon, eh bien… Voilà, on va devoir y aller…"
"Oui… Faites attention à vous, d'accord ? Ca serait quand même dommage que je m'en sorte pour me retrouver orphelin."
Ses parents rirent nerveusement. Leur métier n'était pas sans risque, c'était un fait rare mais véritable.
Tout deux embrassèrent leur fils et sa mère se laissa emmener par son mari à contre-cœur. Cloud pensa vaguement que ses parents étaient inhumains de le laisser seul pendant trois mois à l'hôpital, même en ayant apparamment de bonnes raisons. Mais après tout, ce n'étaient pas ses affaires, et ce n'était pas lui qui allait lui tenir compagnie. Cependant, l'autre garçon finit par remarquer que Cloud l'observait, et lui offrit un sourire chaleureux. Pris de cours, Cloud rougit, avant de le regarder d'un air méprisant et de faire demi-tour. Pour qui se prenait-il cet idiot avec ses sourires à la con ? Décidément, il lui avait gâché sa journée. Ecoeuré, il jeta à la poubelle sa canette de jus de pomme à peine entammée.
Mais qui est donc ce mystérieux jeune homme brun ? Et pourquoi est-il là ? Mh, ça alors on se le demande... XD Et Cloud est complètement exécrable…
Bon, trève de plaisanterie, entrons dans le vif du sujet. Tout d'abord, sachez que je ne fais pas de promotion pour la scarification. C'est mal, et je vous engage vivement à en parler à quelqu'un si vous connaissez des gens autour de vous qui ont ce genre de pratiques. Je sais que Cloud ne ferait pas ça, mais il fallait qu'il ait des tendances autodestructrices pour faire le paradoxe avec... argh j'en dis trop... mais je dois m'expliquer alors... bref, pour faire le paradoxe avec l'autre protagoniste qui lui cherche justement à vivre coûte que coûte, et qui envie bien Cloud qui ne se rend pas compte de sa chance d'être en bonne santé. Et c'est là que le titre de la fic prend tout son sens, "hold on" signifiant "tiens bon" ou "accroche toi". Je m'appliquerai à développer cette différence de caractère dans cette fic.
Voilà, pour l'instant je ne peux pas vous en dire plus, sinon ça gâcherait tout le suspens ! Je reste ouverte à toutes vos critiques, encouragements et protestations, tout ce que je vous demande c'est de rester polis =)
