Cette fanfiction fut débutée en 2009. J'avais 14 ans. Aujourd'hui, 5 ans après, je reprend chaque chapitre, et les retravaille, sur le fond, sur la forme. Bienvenue aux nouveaux et anciens lecteurs. Cette fanfiction n'est pas morte ! Et elle reprend du poil de la bête !

A propos : Si vous êtes un nouveau lecteur :

Ne vous arrêtez pas au premier chapitre qui peut paraitre un peu pompeux. C'est juste une mise en place rapide de l'histoire. Mais je me focalise aussi bien sur l'aventure, la romance, que l'humour. J'aime mélanger les genres ;)


Version corrigée du 11 novembre 2014


Dans la peau d'un loup :

Chapitre 1 : Avoir de la fourrure

La nuit tombait, je rentrais chez moi, comme à mon habitude. Seule. Enfin, pas tout à fait, car derrière moi, une silhouette d'un imposant animal se tenait. Mon sang se glaça instantanément, et mon cœur s'emballa en un réflexe de survie. Je redoublais l'allure alors l'ombre s'élança à ma poursuite, et gagnait du terrain. Je laissai mon cartable au sol, son contenu s'étalant dans les graviers, et prit mes jambes à mon cou. Je pouvais entendre le souffle de mon poursuivant. Je me retournai une fraction de seconde, le temps de voir qu'un énorme chien noir était à mes trousses, la gueule grande ouverte, laissant voir des crocs tranchants. Ses yeux jaunes étaient emplis d'une folie indescriptible. Une haine pure, qui contrastait avec la putridité de son haleine.

Une douleur lancinante, un hurlement d'agonie. Des cris, des pleurs, l'odeur du sang. La lutte était vaine et je le savais. Allais-je mourir comme cela ?

Puis, ce fut l'apogée de ma douleur. Et ce fut le commencement de tout.

Où-suis je ?

Qu'elle était cette sensation ? Suis-je morte ? Où sont passés les crocs tranchants apportant la mort ?

Mes yeux s'ouvrirent doucement. J'étais couchée sur un doux tapis de mousse verte. Je pouvais sentir les odeurs caractéristiques d'une forêt. Je tentais de me relever. Mes jambes ne répondaient plus de la même manière, inquiète, je les regardai pour voir si j'étais blessé d'une quelconque façon. Je retins un cri d'effroi.

A la place de mes jambes douces, fines et roses, il y avait des pattes couvertes de poils noirs, et mes ongles n'étaient plus une simple couche de kératine molle, mais de véritables griffes. J'avais des pattes de loup. Déboussolée, je tentai quelques pas à quatre pattes. Je me traînai jusqu'à un point d'eau pour contempler mon reflet. Tout ce que je connaissais avait disparu. Mes mains si pratiques me servaient dorénavant à marcher, ma tête était pourvue d'oreilles pointues et d'un museau noir et mouillé. Mes yeux bleus n'avaient pas changé, pour mon plus grand bonheur. Une épaisse fourrure noire recouvrait mon corps entier.

Mais je m'apercevais vite qu'il n'y avait pas que mes caractéristiques physiques qui avaient changés mais aussi mes sens. Ma truffe sentait des odeurs qui m'étaient inconnues jusqu'alors. Mes oreilles étaient aussi plus sensibles.

Je voulus boire, mais en fus incapable. Non seulement la couleur de l'eau me dégouttait, mais en plus, je ne savais pas laper moi ! Je préférais un verre avec une paille ! Une tranche de citron avec le tout ne serait pas non plus de refus !

Au bout de cinq minutes, je me décidai enfin à essayer, morte de soif. Ce ne fut qu'après de nombreuses tentatives, que j'arrivais enfin à boire comme un vrai chien ! L'eau n'était pas si mauvaise en fin de compte, si on mettait de coté l'arrière goût terreux, les insectes noyés qui flottaient lamentablement à la surface, et la couleur digne d'un vomi remâché trois fois.

Mais à ma grande surprise, la nuit tomba vite, et déjà de fines gouttes de pluie s'écrasaient contre ma truffe encore sensible. Je m'abritais sous un arbre et repensais à tout ce qui m'était arrivé. Le chien noir, la fuite, la morsure, puis cette forêt et ce nouveau corps de loup... La seule choses qui restait de ma vie d'avant était mes yeux bleus et ma manière de penser. Une larme s'échappa et roula sur ma fourrure, se noyant dans les gouttes de pluies. Je n'arrivais toujours pas à croire ce qui était un train de se passer, et ce chamboulement faisait tomber mes barrières mentales une à une.

Je finis par m'endormir, bercée par le doux bruit de la pluie.

A mon réveil, la forêt était pleine de vie, les oiseaux chantaient à tue-tête, les odeurs de cette végétation tout juste mouillée me prenaient à la gorge. Avoir un bon nez, ou plutôt truffe, n'avait pas que des avantages. Je finis par me mettre sur pattes et avancer à l'aveuglette à travers la foret. Ce n'était pas toujours facile de marcher avec quatre pattes, il fallait tout coordonner ! Au bout de quelques kilomètres hasardeux, j'avais compris le truc, d'abord, avancer sa patte arrière gauche, puis l'avant gauche, puis ma patte arrière droite et ensuite ma patte avant droite. Il fallait toujours que j'aie trois pattes au sol sinon je perdais facilement l'équilibre. La course était un peu différente et plus compliquée mais je m'aperçus vite qu'avec quatre pattes, on pouvait courir très vite ! Je m'épuisais moins vite qu'avant. Être une louve avait des avantages ! Et des inconvénients... Beaucoup pour le moment… Pouvoir penser mais ne pas pouvoir parler, y avait-il quelque chose de plus frustrant sur Terre ?

Mais je fus coupée dans mes réflexion par un besoin primaire important ; la faim.

Je continuai alors, truffe au sol et queue en l'air, en trottinant doucement pour trouver des fruits. Et oui, c'est bien beau d'être un animal carnivore mais il faut penser à sa ligne aussi ! J'avais envie de pomme. Mais malgré moi, je dus y renoncer. Non seulement je n'avais aucune chance d'attraper des pommes bien accrochées en haut d'un arbre, mais en plus, avec mes nouveaux crocs je n'arriverais surement pas à mâcher ces machins correctement ! Soudain, je sentis l'odeur métallique du sang. Intriguée, je suivis la direction, guidée par mon odorat. Bientôt mes pattes foulèrent une herbe écarlate. Un cadavre de chevreuil abandonné reposait au milieu d'une clairière. Je m'avançais, prudente. Mon ventre grogna à cette vue. Manger de la viande crue ? Avariée en plus ? Jamais ! Je fis demi tour mais au bout de quelques mètres, revint sur mes pas. La faim était trop forte. Inquiète, je léchai du bout de la langue un morceau de viande. Mes sens avaient changés. Ma langue percevait bien moins le goût qu'avant. Je me risquai à prendre un petit morceau. Cela calma mon ventre despotique, mais il en réclamait toujours plus ! Puis, ne pouvant plus tenir, je retroussai mes babines et me jetai sur ce qu'il restait de la pauvre bête.

Je dormais tranquillement dans un terrier de blaireau abandonné, bercée par le doux chant de la forêt. Soudain, un bruit suspect se fit entendre. Mes oreilles pivotèrent toutes seules dans sa direction et je sortis prudemment ma tête du trou. Mon coeur fit un bon, là-bas, au fond de la clairière deux hommes marchaient cote à cote. Des humains ! Je me précipitai à l'extérieur et me dirigeai vers eux en courant. Je voulus les interpeller, mais le seul son qui sortit de ma gueule vu une sorte de grognement. Ils stoppèrent et se retournèrent vers moi. Là, ce fut à moi de m'arrêter d'un coup. Quelque chose clochait. Les gens qui se tenaient devant moi me rappelaient fortement quelque chose. Une cape noire. Des nuages rouges sang. Si j'avais été encore humaine j'aurais hurlé. Mais là, ce fut un : « Kaîî ! » qui sortit. Comment se faisait-il que deux criminels de rangs S se tenaient là, devant moi, et qui de surcroît, faisaient partie du monde de Naruto ? Un monde inventé par un type loufoque et qui n'est pas censé exister ! Mais où-étais je ?

« Il n'a pas l'air méchant.

-Encore un clebs abandonné. Tue le Kisame.

-Un chien ? Je dirais plutôt un loup...

-Les loups n'existent plus ici, en plus leur fourrure n'est pas noire mais marron teinté de...

-Ça va j'ai compris. »

Quoi ? Ils voulaient me tuer ? Mais ils étaient complétement malade ! Et puis cruels avec les bêtes de surcroît ! Je montrais les babines en un réflexe, mais mes chances de survie dégringolèrent à zéro quand je vis Kisame sortir en un geste son sabre, que je reconnus immédiatement. Samehada. Elle fondit vers moi, et j'étais si pétrifiée par la peur qu'il m'étais impossible de faire un pas de coté. Peut-être qu'une fois morte, je réintégrerais mon corps d'origine ? Je l'espérais vaguement…

« Kisame est méchant ! »

Une silhouette s'avançait en sautillant vers nous. C'était un homme au visage complétement caché par un masque orange et spiralé, qui ne laissait voir qu'un seul de ses yeux. Son air joyeux contrastait avec son allure générale.

« Oh non pas lui... Soupira Itachi en un pincement de lèvre.

-J'ai entendu ! J'ai entendu !

-Qu'on le fasse taire...Où est Deidara ? C'est lui qui est censé s'occuper de ce truc…

-Ici ! Hum. »

Une ombre apparu derrière celui que j'avais reconnu comme Tobi.

« Tu en es où de la mission ?

-Terminée. Hum. »

Tic de langage, mèche blonde, aucun doute, celui là, c'était Deidara. Le célèbre pyromane au caractère bien trempé.

« C'est quoi ça ? »

Deidara me montrait du doigt, un air étrange sur le visage.

« Un chien abandonné. Répondis Kisame. Je m'apprêtais à l'achever mais l'autre imbécile est intervenu.

-L'imbécile c'est moi ! Mais ? Mais je suis pas un imbécile ! Je suis un bon garçon ! Je suis Tob... »

Mais un poing bien placé de la part du requin l'avait empêché de finir sa phrase. Il hurla de douleur et le masque se fêla sous la violence du choc. Mes yeux s'écarquillèrent. Voilà même pas deux minutes que je les avais rencontré et ils comptaient m'exterminer et tabassaient sans remord leur petit camarade !

Itachi qui avait suivit l'agitation de loin se rapprocha du corps de Tobi, gisant lamentablement à terre.

« Tobi ?

-Oui ?

-Puisque que tu aimes tant les chiens, tu vas t'en occuper ! Lança Itachi d'un air sadique, comme une punition.

-Itachi-san est sérieux ? Tobi peut vraiment s'occuper du chien ? Oh ! Merci ! »

Il se releva, plus heureux que jamais, et avant que je n'ai pu esquisser le moindre geste, se jeta de tout son poids sur moi.

« Gentil chien ! »

Je suis une louve d'abord ! Idiot !

Mais seul un maigre jappement sortit. Tobi prit cela comme un signe d'amitié et me caressa la tête avec amour. J'hésitai à le mordre mais faire ''ami-ami'' avec l'idiot m'éviterais peut-être d'être tuer par Kisame. Je me résignai donc à faire semblant d'être un bon ''tou-tou''.

« T'as fini Tobi ? C'est qu'on a du pain sur la planche nous ! Hum. S'impatientait Deidara.

-J'arrive sempai ! »

Je voulus en profiter pour m'enfuir discrètement, mais avant que je ne puisse faire un pas, l'imbécile me passa une fine corde autour du cou.

« On est super ami maintenant ! Toi et moi ! Pour la vie ! »

J'étais terrifiée, me voilà tenue en laisse maintenant ! Et amie forcée d'un imbécile de première en plus ! Je tentai de mordre la corde mais Tobi me donna un violent coup sur la truffe.

« Pas bien ! Au pied ! »

J'obéis, maussade et la tête pleine de questions sur mon futur. J'avais peut-être échappé à la mort deux fois aujourd'hui, mais demain ?


"Si toi aussi tu voudrais être un loup tape dans tes pattes ! Si toi aussi tu voudrais être un loup tape dans tes pattes !...

-Ta gueule de loup."

Jeux de mot du soir, bonsoir !

Merci cher lecteur, chère lectrice, d'avoir tenu jusqu'au second chapitre. Vous êtes incroyables ! Moi je serais déjà parti...