Je n'ai pas pu m'en empêcher. J'ai remis ça.
Un autre de petit MacKay/Cadman parce que ça m'amuse.

La Dame du Lac


Hasard amoureux

A chaque fois c'était la même chose. Un type lui plaisait, elle le lui faisait savoir, il la draguait et ils partaient généralement ensemble avant la fin de la soirée.

Et ça se finissait irrémédiablement de la même manière.

Au bout de quelques jours (ou semaines tout au plus) elle découvrait invariablement que le type en question était soit un crétin fini, soit un macho de première, soit un coureur de jupons invétéré ou tout simplement un connard de première ordre (ou tout ça à la fois). Il la faisait souffrir et elle supportait ça jusqu'à l'épuisement (le fait d'être têtue n'était pas un avantage ces jours-là) pour finir par le quitter avant de finir en cellule psychiatrique.

Dès le début, McKay et elle ne se plaisaient pas (elle lui avait préféré le bon docteur écossais). Ils ne s'entendaient sur rien et s'évitaient dès qu'ils le pouvaient.

Au bout de quelques jours, elle reconnut que c'était un vrai génie. Certes sa réputation n'était plus à faire sur Atlantis et il se targuait lui-même de son incroyable intelligence mais y être confrontée ne laissait plus de place aux doutes.

Sa plus grande surprise fut de découvrir qu'il n'était pas aussi antipathique et misogyne qu'elle le croyait. Qu'elle l'ait vu menacer un militaire de lui couper tout confort dans ses quartiers pour avoir harcelé l'une des scientifiques sous ses ordres (qu'il, au passage, n'arrêtait pas de rabrouer lui-même) lui avait donné un meilleur aperçu de son caractère.

Cependant elle découvrit beaucoup plus vite qu'il était à des années lumières de Casanova. Il était d'une nullité à pleurer avec tous ce qui ressemblait de près ou de loin à une femme. Ce fait plusieurs fois vérifié la laissait perplexe en ce qui concernait son amitié avec le Colonel Sheppard (il ne pouvait pas ne rien avoir appris au contact journalier d'un pilote qui se croyait sortis directement de Top Gun, non ?). Elle avait vainement tenté de l'aider dans ce domaine mais toutes ses tentatives s'étaient soldées par un échec cuisant et la surprise de découvrir le lendemain matin qu'elle était la seule de la base à ne plus avoir d'eau chaude pour prendre une douche.

McKay était un homme quelque peu rancunier.

Aussi fut-elle surprise de son assurance quand il l'embrassa alors qu'elle essayait de lui expliquer avec véhémence qu'elle n'y était pour rien dans son dernier ratage de premier rendez-vous et que de lui couper l'eau chaude au beau milieu de sa douche alors qu'elle devait encore se rincer les cheveux, ne l'aiderait pas le moins du monde.

Ce type-là ne la ferait pas souffrir mais il la conduirait en psychiatrie sans l'ombre d'une hésitation.

Elle se demanda néanmoins si débarquer dans son laboratoire simplement vêtue d'une serviette de bain, les cheveux encore plein de mousse en le menaçant de faire sauter certaines parties de son anatomie avec un bon vieux pain de C4, n'avait pas quelque chose à voir avec son comportement.


Fin