Bonjour !
Après plusieurs jours de réflexion, je me décide enfin à publier sur ce site (oui, oui, on s'en fiche un peu). Au programme de cette fic, du Zorobin, forcément. Décidément, je suis irrécupérable sur ce pairing là. On commence avec une note tristounette avec ce premier chapitre. Je ne m'attarde pas plus sur les détails et vous laisse découvrir tout ça !
Sur ce, bonne lecture.
Tous les personnages sont évidemment issus de l'oeuvre du grand Oda Eiichiro (vénération).
Le souffle des démons
CHAPITRE I : A LA LUMIERE D'AUTOMNE
Le vent soufflait et faisait virevolter des feuilles sèches dans la pénombre de la nuit. Il était minuit. En cette heure solennelle, le ciel était plus noir que jamais. Toutes les âmes se reposaient sous la faible lueur de la lune, toutes, sauf une. Une mince silhouette se tenait à la porte d'une bâtisse, le vent l'aurait presque fait basculer. Malgré l'atmosphère sombre qui régnait en cet instant, on pouvait distinguer le scintillement de quelques larmes s'écoulant des yeux bleus de l'inconnue.
La lune compatissante, éclaira faiblement le visage de la jeune femme. Mais à la vue de ce dernier, elle disparut derrière les nuages obscurs qui tapissaient le ciel nocturne.
Après tout, qui ne fuirait pas Nico Robin après ce qu'elle avait fait.
Un an était passé. Un an qu'elle avait quitté l'équipage et les avait trahis. A l'époque, elle s'était alliée à Dark Squall, une organisation réputée pour ses chasses sanglantes de pirates. Un jour alors que tous s'amusaient sur le pont, une nuée d'hommes armés jusqu'aux dents envahirent le Sunny. L'équipage du chapeau de paille s'était alors lancé dans son habituelle routine de combat. Jusqu'à ce qu'ils virent l'ennemi adverse converser avec Robin. Ne sachant que faire face à cette trahison, Ussop s'était élancé sur Albion, le patron de Dark Squall. Avant même de l'atteindre, une lame vint tragiquement s'abattre sur notre ami au long nez. Ce qui marqua le début d'une offensive sans pareille. Voyant leur nakama s'écrouler sans vie sur le sol, chaque membre de l'équipage se sentit emparé d'une fureur indescriptible. Animé par la rage d'avoir perdu un ami, Luffy s'attaqua immédiatement à Albion. Voyant rapidement sa vulnérabilité face à l'homme caoutchouc, ce dernier décida de battre en retraite. Il s'enfuit avec le reste de ses troupes et, par la même occasion, abandonna sa collaboratrice, Nico Robin. Livrée à elle-même, elle sentit les regards fusillant de ses ex-nakamas. Ils l'entourèrent, derrière eux, le corps inerte d'Ussop gisait sur le sol. La tension était palpable. Zoro ne put se retenir et tint son sabre au-dessus de la jeune femme. S'apprêtant à lui faire payer, le bretteur leva sa lame et l'abattit froidement sur…le bras de Luffy. Le capitaine au chapeau de paille venait de la sauver. Il se retourna toutefois en la giflant violemment, l'ordonnant de quitter le Sunny et l'avisa de ne plus jamais recroiser son chemin. Ce qu'elle fit.
Robin vivait maintenant sur l'île Samui, l'un de ces coins anormalement paisibles de Grand Line. Les habitants la reconnurent dès son arrivée. Evidemment, personne n'osa s'approcher de celle que l'on surnommait « enfant démon ». Seule une vieille dame du nom de Kurea accepta de l'accueillir dans sa demeure. Une modeste auberge posée sur une colline en surplomb de la ville.
Il ne se passait pas un jour sans que Robin ne repense au tragique évènement qui s'était abattu sur son équipage. Elle était assise dans la cuisine, une tasse de café à la main. Son regard perdu dans l'horizon laissait transparaître les douloureuses pensées qui la tiraillaient de l'intérieur.
A ses côtés, Kurea épluchait des pommes de terre et s'affairait à préparer le repas. Elle s'appliquait affectueusement à la tâche. Ce qui arracha la jeune brune de ses pensées et ne manqua pas de l'emplir d'un brin de nostalgie.
- J'ai l'impression de revoir Cook-san quand je te regarde cuisiner. Dit-elle avec un léger sourire.
La vieille femme se retourna vers elle en la fixant tristement, puis ajouta :
- Ce n'était pas malin de leur dissimuler la vérité. Ça aurait pu finir autrement.
- Je n'ai vraiment pas envie d'en parler maintenant. Rétorqua Robin, l'air las.
- Oui mais quand je pense que tu…
- Assez. Je t'en prie. L'archéologue lui fit signe d'arrêter.
Sa culpabilité lui suffisait. Elle n'avait pas besoin qu'on lui enfonce davantage le couteau dans la plaie. Sur ces paroles, elle sortit fébrilement de la cuisine et se dirigea vers la ville dans l'espoir d'atténuer ses émotions. Dans une ruelle, elle entendit des passants discuter d'un nouvel arrivant qui avait débarqué la veille.
- Ce gars-là, mieux vaut ne pas l'approcher. Rien que d'y penser j'en ai la chair de poule. J'te conseille de pas t'aventurer près de la taverne. C'est là qu'il passe son temps. Conseilla l'un des passants à un autre.
Robin ne prêta pas attention à ces mises en garde et décida de s'y rendre malgré tout. Elle était habituée aux situations douteuses. Ce n'est pas ça qui l'arrêterait, d'autant plus que le calme devait à présent régner dans la taverne. Les lieux étaient effectivement déserts. Comme elle s'y attendait, il n'y eut qu'une personne au bar. Le propriétaire avait lui-même déserté l'endroit. Les deux êtres les plus craints de la ville se retrouvaient à présent dans la même pièce.
L'homme se retourna pour découvrir l'individu qui avait osé entrer dans sa tanière. Son regard perçant croisa celui de la brune. La jeune femme n'en crut pas ses yeux.
- B…Bushido-kun ?
A peine eut-elle le temps de reprendre son souffle, qu'elle sentit une lame glacée frôler son cou. Un frisson la parcourut lorsqu'elle vit la haine qui submergeait Zoro. La première fois qu'il l'avait attaquée, elle s'en était sortie grâce à Luffy. Cette fois-ci, personne ne la sauverait. Elle savait que sa dernière heure s'apprêtait à sonner.
Soudain ! La porte de la taverne s'ouvrit dans un grand fracas. Kurea venait d'entrer et poussa un cri d'épouvante en voyant la scène. Nul doute, il s'agissait d'un membre de l'équipage du Chapeau de paille, se dit-elle. Elle courut vers le bretteur pour l'empêcher de commettre l'irréparable.
- Encore l'une de tes œuvres hein… T'en as pas marre d'embobiner ceux qui t'entourent ?! Lança-t-il à Robin. Il enfonça légèrement sa lame dans la chair de sa victime, laissant s'écouler un filet de sang le long de son cou.
Kurea s'agrippa désespérément au bras de Zoro. Au vu de la situation, elle ne put se retenir davantage et décida de briser le secret qui la liait à l'archéologue.
- Arrête ! Elle ne vous a jamais trahi ! Elle essayait juste de vous sauver. Je t'en prie ne la tues pas ! supplia la vieille. Robin baissa la tête d'un air résigné.
Zoro les regarda un moment, puis retira son épée.
- Nous sauver ? Ne m'fais pas rire.
Il rengaina son arme et ajouta avec sarcasme qu'elle ne méritait pas de périr sous sa lame. Insinuant que ce serait faire preuve de bien trop de clémence pour une traitresse de son genre.
A ces mots, il s'engouffra vers la sortie. Mais la grand-mère l'interpella avant qu'il ne parte.
- Tu as le droit de ne pas me croire. Mais j'imagine que tu sais que Dark Squall a été dissout. A ton avis, comment une telle organisation a pu disparaître aussi rapidement ?
Elle ! Kurea se tourna vers Robin en la pointant du doigt.
Elle seule connaît la réponse. Peut-être que tu voudras bien me croire après ce qu'elle compte te dire.
D'un regard interrogateur, Zoro se retourna vers les deux femmes et les questionna.
- Qu'est-ce que ça veut dire ?
- Tu n'as qu'à le lui demander. Lui lança Kurea en se rapprochant de son amie. Il est grand temps d'en finir avec ces cachoteries. Dit-elle en sortant de la taverne.
La silhouette de la vieille s'estompa dans la lumière extérieure. Le claquement de la porte marqua le début des révélations.
Robin fixa le bretteur qui attendait toujours près de l'entrée. Après un long silence, elle finit par le briser.
- J'imagine que je n'ai plus le choix maintenant. Ma collaboration avec « Dark Squall » n'était qu'une partie émergée de l'iceberg… Cela faisait des mois qu'on était suivi. Albion et ses hommes projetaient de nous attaquer. En m'alliant à l'ennemi, je su où et quand ils comptaient frapper. C'était un bon moyen de déjouer leur plan, du moins, c'est ce que je pensais…
Robin hésita un instant en songeant à la mort d'Ussop. Elle reprit la parole pour tenter de balayer l'image macabre qui lui revenait à l'esprit.
- Albion… Il ne s'est pas seulement enfuit par crainte de perdre face à Luffy. Il est bien trop puissant et arrogant pour ça.
- Alors pourquoi il s'est enfuit ? demanda Zoro, interloqué.
- Parce qu'un message lui était parvenu. Le QG de Dark Squall venait d'être anéanti par une bande de mercenaires. L'attaque du Sunny n'était qu'une diversion pour pouvoir détruire cette base. Je ne pensais pas que le message arriverait aussi tardivement, et encore moins qu'Ussop se ferait tué. L'ennemi a pu être immobilisé, mais Albion a fini par s'échapper…
Zoro crispa des dents.
- En clair, on a été des appâts. Et on en est ressorti avec un membre de moins. Lâcha-t-il d'un air exténué.
Il n'avait pas tort. La culpabilité de Robin n'avait fait que s'accroître depuis ce jour.
- Si seulement j'avais su…Rien de tout ça ne serait arrivé. Tout est de ma faute et je sais que des excuses n'y changeront rien. Mais c'est tout ce qu'il me reste…
Elle s'immobilisa et s'attendit à recevoir une montagne de reproches.
- T'aurais dû nous en parler ! Ce n'est pas pour rien qu'on est des compagnons !
Les sourcils froncés, l'épéiste tentait de se calmer tant bien que mal. Il ressassa les paroles de sa camarade en la fixant. Bien qu'irréfléchie, l'idée de Robin était seulement de les protéger.
Zoro lui en voulait mais il comprit, en voyant le visage torturée de sa nakama, qu'elle en souffrait déjà assez et que ses mots ne feraient que l'achever.
- Merci. Dit-il en regagnant le bar pour finir la barrique de rhum qu'il y avait laissé.
Surprise par cette réaction, Robin ne put contenir ses larmes plus longtemps. Chaque jour pendant un an, les remords n'avaient cessé de l'assaillir. En cet instant inespéré, elle sentit un poids se décharger de son âme. Zoro venait de lui accorder un espoir qu'elle pensait anéanti.
Après s'être calmée, elle rejoint le bretteur et le questionna sur le sort de ses autres compagnons. C'est ainsi qu'elle apprit qu'ils s'étaient séparés et qu'aucun d'entre eux n'avait pu se remettre de la mort d'Ussop.
Dehors, certains curieux épiaient par les vitres de la taverne. L'idée que ces deux-là se retrouvaient dans leur ville terrifièrent les habitants. Bientôt, des cris apeurés se firent entendre. - C'est la fin de notre village ! Voilà que deux démons complotent dans notre taverne ! On va mourir ! s'écrièrent quelques-uns.
Lorsque ces derniers virent les deux « démons » quitter le bâtiment, tous s'enfuirent se réfugier de peur d'être tués.
L'archéologue invita son ami chez Kurea, la seule et unique personne qui ne craignait pas leur présence. C'est ainsi que nos deux compagnons se rendirent chez leur bienfaitrice.
Commentaire: Premier chapitre bouclé, j'espère qu'il vous aura donné envie de lire la suite ! Surtout, n'hésitez pas à me laisser un petit mot au passage. A suivre : un navire perdu dans la tempête, un bretteur inquiet, des pleurs incontrôlables et des effets soporifiques ? Que de mystères dans ce chapitre II.
