Titre : S'oublier
Auteur : Levania
Genre : Romance/Drama
Pairing : DracoxHarry
Avertissement : Cette fic fait allusion à un couple homosexuel. Si cela vous déplait, passez votre chemin.
Rating : T
Disclaimer Rien ne m'appartient, tout est à la prestigieuse JKR. Sauf la fic bien évidemment.
Résumer : Parfois, il faut savoir faire des sacrifices. J'en fait un en voulant t'oublier. Harry n'a trouvé qu'une seule solution pour leur éviter une trop grande souffrance : une potion qui les ferait s'oublier.
Note : J'avais un jour eu l'idée de faire une histoire dans ce style, une histoire un peu plus longue, certes, mais finalement je l'ai écrite sous cette forme. J'espère qu'elle vous plaira, et je m'excuse d'avance pour les éventuelles fautes d'ortographes que vous pourriez trouver. Bonne lecture.
S'oublier
L'ébauche d'un sourire navré
Une lueur de culpabilité ancrée dans tes deux iris
Rien de tout ça ne me fera changer d'avis
Alors que tu viens de tout comprendre
Alors que tu viens de réaliser la bétise que tu as créé
Tu relis précautionneusement cette lettre qui t'es destinée
Les mains chevrotantes, tu replis ce papier contenant toute ta frustration
Tes yeux ne peuvent s'empêcher de regarder cette sombre marque ancré dans ton bras
Et tu sais alors que la guerre approche
Et que nous devrons nous battre l'un contre l'autre.
Tu vois, je te pensais être quelqu'un de déviant
Et pourtant tu t'es laissé emporté dans les normes de ton père
Je ne sais fichtrement pas si tu avais le choix
Mais je crois que dans la vie, on l'a toujours
Serrant les poings fermemant, je peux entendre d'ici le froissement de cette lettre
Ce visage enjôleur se durcit subitement
J'ai du mal à cerner si tu regrettes véritablement ton acte
Où si tu es peiné de ne pas pouvoir faire partie de mon futur
Tu regarde tout autour de toi semblant chercher quelqu'un
Mais tes requêtes sont veines
Derrière un mur, je t'observe en secret
Juste silencieux, juste spectateur de ta propre scène
La rage te submerge, tu ne peux t'empêcher de refouler ta colère contre ce mur
Il nous faut être fort à présent et affronter cette solitude qu'on exècre
Ruminant de haine, la tention autour de toi devient si palpable que s'en est irritant pour les autres
Mais pour moi, je me délecte de chaque geste que tu fais
Je m'abreuve de chaque mot abject que tu prononces
Car je sais que je n'obtiendrai plus rien de toi
Car je n'en voudrais pas et toi non plus
Alors je préserve ces dernières images en moi
Même si ce n'est pas de la tendresse que tu me donnes
Mais une hargne sans borne que tu as du mal à réprimer
Soudain tu sembles t'apaiser
Plus personne n'est présent dans les alentours
Il n'y a plus que toi et moi, même si tu te crois seul en cet instant
Profitant de la situation, tu retires ce masque derrière lequel tu te caches
Adossé contre le mur du couloir, tu te laisses glisser le long
Recrocquevillé sur toi même, serrant de plus en plus ma lettre dans ta main
Les jointures de tes doigts longs et fins blanchissent inéxorablement
Tu t'abandonnes à la tristesse et la rage que tu contiens depuis si longtemps
Laissant tes larmes couler le long de tes joues
Toute la haine que tu refoulais s'échappe de tes lêvres en un cri étouffant
Ma gorge se sert à ce son que je ne crus jamais entendre un jour
Puis un poing ferme frappant le sol me fit sursauter
La douleur de ta main semble t'apaiser, te calmer
Et un sourire se dessine sur tes lêvres
Ces lêvres dont je me rappele encore leur saveur si onctueuse
Il n'avait plus ce regard hagard
Mais ce regard pétillant que l'on a quand on ressasse des souvenirs agréables
Ses yeux azurées fixaient inlassablement un point fixe sur le mur d'en face
Je sus à cet instant que tu y repensais
Je sus que tu te remémorais les derniers moments de ton ancienne vie
Cette vie que tu avais su partagé, que tu avais su me donner
Je m'y étais fait une place, je pensais la garder
Mais on a su me dévancer
Alors que je t'observais, tu me refaisais penser à ce passé que j'essayais d'oublier
J'ai encore la sensation de tes doigts caressant allègrement ma peau
Et de ce souffle sensuel effleurant délicatement mon visage
De ce parfum suave et délectable que j'humais incessamment
J'ai encore le goût de tes lêvres fraiches et humides contre les miennes
Et la sensation de tes dents me les mordillant continuellement
Je me souviens de tes regards éperdus de désires
De tes yeux ancrés dans les miens regorgeant d'épanouissement
Tu avais ce regard impétueux qui me rendait fou
Ce regard qui sera une des choses les plus dures à oublier de toi
Mais je ne cederais pas, je ne faiblirais pas
Parfois, il faut savoir faire des sacrifices
J'en fait un en voulant t'oublier, en voulant te renier
Je sais que ça sera mieux pour nous deux
Je sais que cela ne va pas être simple de le faire
Mais ce fut la seule solution plausible à cette situation
Soudain, je te vois plisser les yeux
Je vois que tu réalises l'empleur de cette lettre et de ce paquet que je t'ai remis avec
Et Merlin que j'aurai aimé te dire à quel point tu me manqueras
Même si en réalité mes mots auraient été que mensonge
Car je ne te connaitrai plus.
Je te vois prendre le paquet dans ta main tremblotante
Mais je te sens fort de convictions
Alors que moi, je me sens faiblir au fur et à mesure que les secondes passent
A présent, tu as la fiole étroitement serrée dans ta main
Hésitant un instant, je prend la mienne dans ma poche
Tu retires le bouchon et regard d'un oeil plein d'amertume le contenu
Je fais de même, sauf qu'à l'inverse je ne détourne mon regard de toi
Voulant me délecter de chaque seconde restante encore à te regarder
Des images de nous deux autrefois me revanant en mémoire
J'ai de plus en plus de mal à me concentrer sur tes gestes
Et je réentends tes mots douceureux au creux de mon oreille
Et de ce 'je t'aime' que tu me criait quand tu étais au summum de ton plaisir
La fiole caressant le bout de tes lêvres
Tu ne te doutes pas une seule seconde
Que près de toi une personne souffre de ce que tu t'appretes à faire
Une dernière larme coule sur ta joue simultanément que ce liquide jaunâtre découlant dans ta gorge
Tes yeux azurées sont devenus vides
Tu n'affiches plus aucune expression sur ton visage
Indifferant comme tu l'étais avant
Tu restes quelques secondes dans le vague
Et te ressaisit bien vite en te relevant
Tu réajustes tes vêtements te demandant ce que tu fais ici
Lettre et fiole ayant disparu magiquement
Seul moi c'est qui était le vrai Draco
Seul moi c'est que tu étais quelqu'un de bon mais trop faible pour affronter ton destin
Je te vois partir et j'eus l'envie irrésistible de te retenir
Mais à quoi bon ? Tu ne te souviens plus de qui je suis
Ni même de ce que l'on était autrefois
Ni même des sentiments que tu éprouvais envers moi
C'est alors que je regarde ma fiole que je tiens entre mes mains devenues moites
J'eus un instant de reflexion et mis la potion dans ma poche
Je n'eus pas assez de courage pour pouvoir t'oublier
Mais je n'en aurais pas assez aussi quand je te verais combattre auprès de lui
Je n'en aurais pas assez quand tu m'ignorera inconsciemment
Quand j'aurai compris que tu m'a alors réellement oublié
Que je serais inéxistant à tes yeux
Mais l'amour que je porte envers toi est bien trop grand pour que je te rejette de ma vie
Et même si tu ne sais plus qui je suis
Même si tu ne sais plus qui on était
Moi je me rappelerais de nos instants passés ensemble
Et je viverais pour ces souvenirs
Et je vivrais juste pour notre passé.
Mais je sais qu'un jour je craquerai
Et ce jour, tu n'existeras plus à mes yeux.
¤
Je me dirige à l'endroit où tu étais
Et essaye d'inhaler le semblant d'odeur qui reste de toi
Mes pas m'emmènent dans mon dortoir
Et je ne peux effacer ces images que j'ai encore de toi
Les marches sembles plus espacées et plus nombreuses
Je m'étale lourdement sur mon lit
Mais mon regard fut attiré par un mot sur ma table de chevet
Et une pensine dont j'ignore ce qu'elle fait ici
Une écriture délicate et soigneuse d'une ancre noire
Comble l'épais parchemin :
Harry, j'y ai mis mes meilleurs souvenirs,
mes meilleurs instants avec toi.
Je ne veux pas te perdre aussi facilement
Si nous sommes fait l'un pour l'autre
Alors nous nous retrouverons
Et ça même si à l'heure qu'il est
Je ne sais plus qui tu es.
Mets dans cette pensine tous tes souvenirs de nous
Et cache la par un sort en faisant en sorte que tu ne la retrouves
Que lorsque nos sentiments l'un envers l'autre referont surfaces
Harry, si nous sommes fait pour nous aimer
Alors nous nous retrouverons un jour
Même si ça prendra du temps
Même si on se détestera au début
Je sais que tout recommencera comme avant.
Draco M.
Je retourne la lettre et y voit au dos, la formule du sort
Mes yeux se ferment un instant
Puis m'accapare de ma baguette
Et un par un je retire mes souvenirs de ma mémoire
De longs filamments argentés beignent dans la pensine
Et finalement, je me dis que j'ai bien fait de ne pas boire cette potion
Je me penche légèrement en avant
Et fut emporter subitement dans nos souvenirs
¤
Une chaleur palpable s'engouffre dans la salle
Cet endroit je le connais que trop bien pour y avoir passé de nombreuses nuits
Une porte qui claque me fit sursauter
Deux personnes s'embrassant avec véhémence
Si passioné et plein d'hardiesse
Leur souffle saccadé se mêlant l'un à l'autre
Mon coeur se mit à battre
Car c'était toi et moi qui étions si étroitement enlacé
S'étalant sur les draps fins et doucereux
Tes mains retraçaient les courbes de mon corps
Ma sueur s'accouplant à la tienne
Ta respiration s'étend sensuellement dans le creux de mon cou
L'odeur de l'alcool s'étant déjà immiscée dans la pièce
Tes lêvres frôlent lentement les miènnes
Nos coprs déjà nu l'un sur l'autre
Un frisson te submerge en sentant ma main redessiner ton épine dorsale
Tu t'accapares alors de ma bouche d'une grâce sans nom
Nos langues se liant lascivement
Débute alors un baiser suave et tendre
Emplis d'ardeur et d'avidité
Ton corps ondule sensuellement sur le mien
Mes prunelles émeraudes caressent ton visage aguicheur
Et je me rappele de cette nuit
Cette nuit qui avait été notre première
Une nuit céleste et exquise
Qui n'appartennait qu'à nous
¤
Je fus brusquement éjecté de ce souvenir
Me retrouvant dans mon dortoir
Eperdu de peine et de souffrance
Décider à ne plus ressentir ça
J'émets le sort que tu m'as donné pour cacher la pensine
Effleurant la fiole dans ma poche
Je m'en empare et y retire le bouchon
Le bord de la fiole frôlant mes lêvres
Me remémorant tous mes souvenirs avec toi
Je sens ce liquide amer et froid s'insinuer dans ma bouche
Et découler lentement le long de ma gorge
Ton visage s'estompe peu à peu de ma mémoire
Et ...
Je me demande ce que cette fiole vide fait dans ma main ?
Fin
Bon, ce n'est pas joyeux comme vous avez pu le constater,
mais j'espère néanmoins que vous avez aprécié.
En tout cas, je vous remercie d'avoir lu.
Bises.
Lev'.
