Première fiction soyez pas trop méchant :D

Merci à lizzy-vampire :D


Je soupirais encore une fois, mais rien ne semblait pouvoir ébranler la joie de ma sœur ce soir, elle était si excitée qu'elle rebondissait sur son siège à la moindre allusion au bal qui se préparait. Comment faisait-elle ? Un bal ? Qui avait il donc de si excitant là-dedans ? Voir des femmes se surpassant toute en beauté et en élégance pour nous rappeler à quel point nous sommes insignifiantes c'est cela qu'elle trouve amusant ? J'en doute sincèrement vu qu'elle n'a rien à leur envier avec ces cheveux noirs de jais et son petit air mutin qui ne la quittait jamais. Mais moi qui n'ai rien de tout cela ni beauté ni élégance. Moi qui suis toujours obligée de faire tapisserie dans un coin de la salle alors que tout le monde danse. Comment suis-je sensée aimer ça, je l'ignore.

-Tu n'as rien écouté à ce que je viens de dire, n'est-ce pas ? Sa voix sanglante coupa directement le fil de mes pensées. Mince de quoi étions-nous de train de parler, je n'en avais strictement aucune idée. Et ça Alice n'allait pas le laisser passer, elle va prendre ça pour un sacrilège !

-euh si bien sûr voyons ! Tu me parlais de lord Wihtlock n'est-ce pas ?

-Oui ! Ne trouves tu pas que sa façon de danser est totalement exquise ? Il est tellement prévenant qu'il a aidé miss Delaway après sa malencontreuse chute sur la piste de danse et…

J'ai eu de la chance. Mais en même temps depuis le dernier bal c'est ce jeune lord qui est devenu le sujet principal de toutes nos conversations. Dès qu'elle est arrivée dans la salle de bal elle l'a remarqué tout de suite et apparemment c'était réciproque vu qu'il l'invita à danser avec lui presque aussitôt. Ce n'est pas moi qui lui jetterait des pierres, ce jeune homme est fort bien batti et très agréable à regarder. Mais surtout elle à la chance d'aimer quelqu'un, ce qui n'est pas mon cas, voyons Bella toi aussi tu trouveras l'amour disait-elle, ce n'est pas faute d'avoir essayé pourtant. A chaque fois qu'on m'invitait à danser j'espérais que la petite étincelle se produise et qu'enfin je sois amoureuse. Mais ça n'arrivait jamais. Ce que je donnerais pour être enfin amoureuse, pour avoir enfin l'impression d'avoir une place et surtout de compter pour quelqu'un et de pouvoir montrer à mes amies la bague de fiançailles qu'il m'offrirait. Car oui, toute mes amies sont mariées sauf moi. Pour toutes les veuves de Chicago, il faut absolument trouver un époux et me présenter tout leurs fils ou petit-fils et pour les jeunes filles de mon âge je finirais veille fille. Ce que je refusais catégoriquement ! D'un geste de la main je lissais ma jupe de velours rouge, Alice l'avait choisi en disant que ça mettait mon teint pale en valeur, je n'en été guère convaincue mais avait accepté si ça pouvait lui faire plaisir après tout. Je me retournais vers celle-ci en essayant de faire attention à ce qu'elle disait.

-Apparemment il compte ramener son cousin cette semaine ! Un fort beau parti m'a t'ont dit ! Pépia-t-elle, en espérant surement que cette nouvelle pourrait égayer mon humeur plus que maussade.

-Quel est dont le nom de ce jeune homme si parfait ? Lui dis-je un brin d'ironie dans la voix qu'elle ne perçut absolument pas apparemment. C'était officiel rien ne pourrait la toucher aujourd'hui.

-Edward. Edward Cullen. Le sourire qu'elle me servit avait l'air de dire, ne trouves-tu pas ce nom charmant ? Ou encore, peut-être enfin le grand amour pour toi ! Je me renfrognais encore plus, c'était donc pour ça qu'elle tenait absolument à me faire venir à ce bal pour me présenter un potentiel prétendant -non que ça me déplaise- c'était plutôt le fait que même elle pensait qu'il fallait que je me marie et que je tombe amoureuse qui me dérangeait. Vu que même elle – plus jeune de trois ans – était presque fiancé avec ce Major Wihtlock. Car oui en plus monsieur était soldat major, la guerre de sécession battait son plein au contre du pays, Monsieur Wihtlock était en permission à Chicago pendant quelques mois, vu que notre cher ville était une des seules à être épargnée par cette guerre. C'est tout ce que je savais sur cette guerre, pour mes parents ce n'était pas la conversation qu'une jeune fille de bonne famille devait avoir en société. La société ? Que ne m'avait-elle apporté après tout, absolument rien. Tout ce que j'aurais appris si je mettais contenté de l'instruction de ma mère j'aurais fini comme une de ses poules à marier dont on parle comme d'un vulgaire bout de viande. Mais grâce à ma nourrice Louisa, une immigrée française, qui m'avait enseignée sa langue et est une passionnée de littérature et de musique. Toute mon enfance fut bercée par les berceuses qu'elle me faisait au piano pour m'endormir, Clair de lune est ma chanson préféré depuis lors, et je me souviens aussi des livres qu'elle me lisait le soir pour m'endormir : de la poésie, du théâtre, et d'autres classiques de la littérature. Alors que ces autres jeunes filles que j'aurais été sans elle, n'ont comme seul sujet de conversation les gants en daim et autre chiffon. Je ne comprendrais jamais la différence entre des gants en Daim et des gants en chevreaux ! Si je disais cela à Alice j'aurais droit à une dissertation sur l'énorme différence qu'il y a entre les deux. Cette pensée me fit rire, très mauvaise idée car à peine une inspiration pour ce rire et le souvenir de mon corset se fit ressentir de manière très douloureuse. Je me mis à suffoquer légèrement. Alice claqua de la langue, désapprobatrice, pour elle porter un corset était totalement naturel. Mais pour moi, je détestais ça plus que tout ! D'ailleurs je n'en portai jamais mais pour l'occasion j'avais fait un très gros effort.

-Bella, soupira notre chaperon, je levais discrètement les yeux au ciel, ma mère était en face de nous bien sur, comment aurait-il pu en être autrement ? Les convenances Bella, les convenances, sa présence ne m'aidait en rien pour trouver cette soirée agréable, bien qu'elle n'ait même pas encore commencé. Et malgré ce que pensait Alice, je ne voyais pas en quoi Edward Cullen devrait me donner envie d'y aller.

-Voyons, mère, dit Alice, notre chère Isabella n'est plus habituée au corset ! Laissez-lui du temps pour reprendre l'habitude. Ma mère fronça le nez, mimique qu'elle prenait dès que quelque chose la contrariait. Dont Alice avait hérité. Mais cette mimique était beaucoup plus mignonne chez Alice que chez Renée chez qui cela ne faisait que renforcer son air éternellement pincé et renfrogné.

-Ma fille il faudra que tu apprennes à grandir un jour. Je me figeais. Tu ne peux pas rester éternellement seule ! Tes livres ne pourront t'assurer un avenir confortable dans une grande maison et par-dessus tout ne me donneront jamais de petits-enfants !

-Alice est là pour remédier à cela mère, répliquais-je, irritée.

-Isabella Marie Swan je t'interdis d'employer ce ton là avec moi ! J'essaye juste de te dire que ton célibat fait jaser tout Chicago ! Et qu'on se pose de plus en plus de questions à ton sujet !

-Cela prouve bien à quel point on s'ennuie dans vos réceptions mondaines ou on ne trouve rien d'autre pour converser que mon célibat.

-Isabella je…Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase, la voiture s'arrêta d'un coup sec. Nous étions arrivées. La torture allait commencer.

Je respirais un grand coup, enfin autant que faire ce peut vu que mon corset me comprimait toujours autant la poitrine, et pris la main que l'on me tendait pour sortir de la voiture. Je relevais la tête, Dieu que cet endroit m'impressionnait, Palmer Manson, rien que le nom montrait le prestige de l'endroit. Tout était dans un style gothique avec ces tourelles et ses murs en pierre brute. L'allée menant jusque la maison avait été décorée de million de chandelles ainsi que les murs du château, il faudrait que je demande à comment il avait réussi à faire cela ! Ces bougies donnait l'impression que le château était tout droit sorti d'un rêve et qu'une princesse de conte pour enfant allait arriver à dos de licorne. Je baissais les yeux de la magnificence de la demeure et cherchait ma mère et Alice du regard, qui, totalement indifférentes au décor ce pressait dans l'allée pour pouvoir enfin revoir M. Whitlock pour une et pour l'autre il s'agissait d'être la première à l'intérieur afin de ne rien rater comme potins à se mettre sous la dent afin de pouvoir en parler demain autour du thé avec les traditionnelles visiteuses du dimanche après-midi. Je soupirais et les suivis de mauvaise garce.

Alice me prit la main et me libéra de ma discussion des plus ennuyeuse avec Jane Stanley dont le fiancé avait encore une fois fait des siennes et était entouré en ce moment de jeunes donzelles ce qui n'était pas pour lui déplaire apparemment au grand damne de Jane, Alice venait de quitter le major Whitlock après que celui-ci lui est fait promettre que la prochaine danse serait pour lui. Elle m'emmena dans un coin éloigné de la piste de danse et se mit à chuchoter.

-Alors t'amuses-tu ?

-Oui, c'est moins pire que ce que j'imaginais, tentais-je de la convaincre, ce qui marchât. Vu qu'elle me fit un sourire sincère et heureux.

-As-tu vu M. Cullen ? Son sourire s'élargit encore plus.

-Non, je ne l'ai pas vu. Elle regarda autour d'elle visiblement en train de le chercher dans toute la foule. Mais elle était si menue malgré les talons haut de ses bottines à lacets, à la dernière mode bien sur, elle du se mettre sur les pointes de pieds pour tenter d'apercevoir quelque chose d'autres que les épaules et le buste de tout les gens de la salle. Alors que moi j'y arrivais très bien, les gens étaient souvent étonnées en apprenant que nous étions sœurs. Elle était petite et menue avait des cheveux noirs soyeux souvent remontés en chignon, de petites lèvres en forme d'arc de cupidon et de grand yeux noisettes bornés de cil aussi noirs que ces cheveux et encore plus déployés par le maquillage subtil qu'elle portait, elle était frivole et toujours à la pointe de la mode. Alors que moi j'étais plutôt grande, avait de long cheveux bruns impossible à coiffer que je tentais de mettre en place autant que possible, je n'avais pas les traits aussi délicats qu'elle, mes lèvres étaient plus grosses, mon visage était en forme de cœur avec un menton pointu. Mon seul point positif était mon teint de porcelaine que je n'avais pas besoin de poudrer par rapport à toutes les femmes présentes dans cette pièce. Et j'étais aussi beaucoup plus timide et réservée qu'elle. Autrement dit j'étais d'une banalité déconcertante et Alice était parfaite en tout point.

-Oh s'exclama-t-elle regarde ! Il est là-bas avec sa famille, près du Major Whitlock. Je m'exécutais et cherchait le jeune homme du regard. Je réussis à l'apercevoir à l'opposé du coin de la salle où nous nous trouvions. Je constatais qu'il était toujours aussi beau, avec sa pâleur de craie ses cheveux blonds et ses mystérieux yeux dorés. J'inspectais les quelques personne autour de lui, ils étaient tous magnifiques. Plus beaux que toutes les personnes que j'avais eu l'occasion de voir dans ma petite vie.