Quatre-vingt dix-huit heures d'errance
Résumé : le major Carter doit faire face aux conséquences de la relation entre Therra et Jonah sur la planète glacée (Sous la Surface). Récit d'une semaine d'errance sur Terre.
Genre : Romance S/J
Spoilers : principalement Beneath the surface/ Sous la surface (4.10) et allusions aux 4.11 et 4.12.
Disclaimer : Les personnages de Stargate Sg-1 ne m'appartiennent pas. Je ne gagne pas d'argent avec cette histoire ; j'écris pour le plaisir. Seuls les quelques personnages originaux sont ma propriété.
Remarque : l'épisode 4.10 ne précise ni la durée de la disparition de SG-1 ni le nom de la planète, j'ai donc pris quelques libertés…
CHAPITRE 1 :
– Jonah ?
–Mhmm, grogna l'homme sans bouger.
La jeune femme lui en fut reconnaissante. Elle était bien ainsi, assise à ses côtés, la tête posée sur son épaule. Elle avait envie de nicher son visage dans son cou mais n'osait pas encore.
–Pourquoi n'êtes vous pas comme les autres hommes ? demanda-t-elle à la place.
–Je ne suis pas différent, nia-t-il.
Therra sourit. Elle le trouvait adorable quand il faisait semblant de ne pas comprendre. Il pouvait vraiment se montrer de mauvaise foi, parfois.
–Si. Avec moi, vous l'êtes, fit-elle d'une voix douce pour qu'il comprenne que ce n'était pas un reproche : elle appréciait vraiment qu'il la respecte sans rien demander en retour.
Jonah ne répondit pas tout de suite. Comment lui expliquer qu'il se sentait coupable, qu'il voulait plus lui aussi – comme les autres – et que la seule chose qui le retenait était cette impression qu'il ferait une erreur et qu'elle lui en voudrait ?
–On devrait aller se coucher.
–Dans une minute, murmura-t-elle en affermissant sa prise sur son bras pour ne pas qu'il se lève. Vous voulez faire quelque chose pour moi ?
–Dites toujours.
–J'aimerai…
Elle avait du mal à s'expliquer. Depuis deux semaines qu'elle travaillait dans cette section, elle avait tant fait pour qu'on la considère comme indépendante et forte. Elle refusait tous les hommes qui l'approchaient, lui proposant leur 'protection' contre faveurs… Avec difficulté, elle avait réussi à ce qu'on la laisse en paix.
Mais avec Jonah, elle avait confiance. Elle avait envie de passer encore un petit moment avec lui et elle désirait passer ce moment dans les bras de cet homme si calme, avec qui elle se sentait si bien. Alors, elle le poussa à prendre une position plus confortable, à moitié étendu, et se blottit contre sa poitrine, nichant comme elle le voulait sa tête dans le cou du travailleur.
Jonah la laissa faire sans dire un mot, une légère tension dans son corps trahissant l'effet que cette proximité avait sur lui. Therra pouvait sentir son odeur, reconnaissant le savon fourni à tous ainsi que la propre fragrance de l'homme. Toutes les pensées de Jonah étaient tournées vers le nez de la jeune femme qui le chatouillait délicieusement. Il la tenait contre lui, sa main calleuse posée négligemment sur l'une des hanches de Therra. Il pensa un bref instant à ce qu'ils risquaient s'ils étaient découverts alors que l'extinction des feux étaient passée de plus d'une heure. Il y avait autre chose qui semblait important. Et il ne parvenait pas à se souvenir quoi.
Dès le premier regard, il s'était senti important. Il avait eu l'impression de devoir veiller sur elle. Que c'était sa place. Mais ainsi étendue contre lui, elle ne risquait absolument rien ! Il avait même l'impression d'avoir déjà été ainsi, dans une autre vie.
Finalement, il chassa toutes ces pensées encombrantes et se détendit, profitant honteusement de cette situation. Ce rapprochement lui plaisait beaucoup.
& & & & &
–Sam, êtes-vous allée voir Jack et Teal'c à l'infirmerie depuis notre retour ?
Daniel Jackson avait la tête profondément enfoncée dans un carton tandis qu'il questionnait son amie, venue lui donner un coup de main. A chaque fois, c'était la même chose : dès que SG-1 revenait avec un mois ou deux de retard sur le planning et que le général Hammond les déclarait « perdus en mission », des incapables s'occupaient de ranger les affaires de l'archéologue dans des cartons afin de récupérer la place.
Son bureau était sans dessus dessous.
Ses « babioles », comme les appelaient Jack, emballées grossièrement dans du papier bulle et reléguées dans les archives… alors que c'était ses affaires à lui ! Seuls les artéfacts récupérés sur des planètes avaient été soigneusement répertoriés et renvoyés à un autre niveau ou dans la zone 51 pour être étudiés par d'autres.
Daniel détestait devoir tout remettre en place. Le général n'osait pas en faire autant avec le labo de Sam ! C'était d'ailleurs la raison pour laquelle son amie avait proposé son aide à l'archéologue. Ils avaient été tous dans la même situation au retour de P3R118, la planète glacée sur laquelle ils étaient restés des « travailleurs » amnésiques pendant près de quatre mois. La quantité de poussière qui s'amassait en quatre mois était considérable ! Daniel et les deux militaires avaient pu s'en rendre compte en regagnant brièvement leurs domiciles avant d'être pris par les essais avec le chasseur de la mort modifié et l'escapade de Jack et Teal'c qui avait failli leur faire perdre la vie.
Ils pouvaient quitter l'infirmerie dès ce soir, normalement. En tout cas, c'était ce que Daniel avait entendu dire. Il n'avait pas encore eu le temps de passer les voir depuis qu'ils les savaient sauvés grâce à l'aide de Jacob Carter.
–Teal'c va très bien. Il supporte mieux le repos forcé que le colonel, répondit Sam en lui tendant une statuette égyptienne, souvenir de Gizeh, que son ami appréciait particulièrement.
Les envoyés de Hammond l'avaient presque estropiée !
–Je suis surpris qu'ils aient acceptés de rester en observation deux jours ! J'avais cru comprendre que Teal'c souhaitait rejoindre Chulac pour rencontrer Bra'tac. Il s'en passe là-bas, si on en croit Reynolds.
SG-7 revenaient justement de Chulac avec des informations sur les Goa'ulds quand le X301 piégé dans lequel Jack et Teal'c se trouvaient avait occupé leur attention à tous.
–Ça ne semble pas être si sérieux. Sinon, je suppose que le général aurait déjà renvoyé une équipe sur place, commenta Sam en rapportant une autre pile de livres de la réserve.
Daniel lui fit signe de les laisser sur l'étagère. Il s'occuperait de les classer plus tard.
–C'est possible. J'espère faire partie de l'équipe d'exploration qui y retournera.
–Ce sera sans moi… Le général vient de me mettre au repos pour toute la semaine qui vient, annonça-t-elle sans le regarder.
–Vraiment ?
L'archéologue était surpris. Il connaissait le peu d'inclination de son amie pour les vacances. Et elle avait été séparée de son labo pendant tout de même un temps conséquent ! Le général devait la croire particulièrement fatiguée. Daniel déposa le carton qu'il venait d'ouvrir – le tout dernier – et observa plus attentivement son amie. Elle avait maigri ; ils n'avaient pas énormément à manger dans les mines, de la soupe et un crouton de pain. Et Kegan avait refusé le pain à Sam pendant tout le premier mois…
Elle n'avait pas beaucoup mangé non plus quand ils étaient à Washington à enquêter sur Martin Lloyd et le danger encouru par Jack et Teal'c, il y a seulement deux jours, les avait tous touchés, elle plus particulièrement car c'était vers elle que le SGC se tournait pour régler les problèmes.
Daniel en vint à penser, comme le général, qu'une semaine de permission lui serait bénéfique. Elle pourrait se reposer et terminer de réarranger sa maison. Le tout était de savoir si elle serait capable de se détendre. Visiblement, elle avait l'air de le penser puisqu'elle ne contestait pas la décision du général.
–Vous avez des projets pour cette semaine ? risqua Daniel, gentiment.
–Voir Cassie, entre autres, sourit Sam. Je l'ai à peine vue depuis notre retour et elle a quatre mois de vie au collège à me raconter.
–Oui, vous avez raison. J'essayerai de passer la voir également !
Sam sembla un instant perdue dans ses pensées et Daniel se demanda s'il n'y avait pas quelque chose qu'elle ne lui disait pas. Jack l'avait-il une nouvelle fois invitée dans le Minnesota ? Il aurait sans doute sa semaine aussi étant donné l'anoxie qu'il avait subie. Sam allait-elle passer le reste de ses congés avec lui, tous les deux seuls dans son chalet ? L'archéologue en doutait. Il avait bien remarqué leur rapprochement dans les mines de P3R118 et leur attitude depuis qu'ils avaient retrouvés la mémoire. Ses deux amis semblaient éviter un maximum de se retrouver seuls dans la même pièce.
Quelque part, il les comprenait. On lui aurait empêché de revoir Sha're quelques semaines après le début de leur histoire et il en aurait été malade. Et là, ses amis avaient dû continuer à travailler ensemble chaque jour !
Daniel nota dans un coin de son esprit d'être davantage attentif à Sam. Si sa fatigue était due à une baisse de moral, c'était de son devoir d'ami de veiller à ne pas qu'elle s'enfonce.
La conversation se clôtura rapidement. Sam se proposa pour se débarrasser des cartons vides et lui souhaita une bonne soirée. Daniel retourna à son rangement. Il se donnait encore une heure avant de passer distraire Jack à l'infirmerie.
On était dimanche. Midi était passé et le major Carter, après une visite au Dr Anderson, collègue de Janet Fraiser et responsable du service en son absence, quitta la base, plus troublée que jamais.
& & & & &
La route séparant le complexe de Cheyenne Mountain de la ville de Colorado Springs était calme. Peu de voitures empruntaient cette voie le week-end puisque la plupart des militaires de la base passaient les samedis et dimanches en famille. Il ne restait que le personnel de garde.
Le major Carter avait signé mécaniquement la fiche puis avait démarré sa voiture comme une automate. Soudain prise d'une pulsion, elle sortit d'une main son téléphone portable de son sac à main posé sur le siège passager. Elle roulait toujours en direction de chez elle mais ralentit pour composer le numéro noté sur la carte de visite du Dr Chadwick.
Elle avait besoin d'un rendez-vous et elle ne voulait pas attendre. Peu importe qu'on soit dimanche. Le Dr Elena Chadwick était un éminent obstétricien attaché à l'hôpital militaire de Colorado Springs. Elle avait traité à plusieurs reprises avec le SGC par le passé et comptait donc parmi les personnes autorisées à ausculter un major de l'armée avec un sang contaminé par une protéine tok'ra.
Le téléphone sonna plusieurs fois avant que Sam Carter n'entende la secrétaire du Docteur décrocher l'appareil. Machinalement, elle gara sa voiture sur le bas-côté. Elle se sentait suffisamment perdue pour ne pas risquer en plus un accident de la route.
–Bonjour. Ici le Major Samantha Carter. Je souhaite prendre un rendez-vous avec le Dr Chadwick le plus rapidement possible.
–Je peux vous proposer un rendez-vous pour le 18, dans trois semaines. Le docteur est très demandée et…
–Non, vous ne comprenez pas !
C'était presque un cri du cœur. Elle devait régler cette situation rapidement, sinon elle n'en aurait jamais le courage.
–Ça ne peut pas attendre, Madame. Prévenez le docteur qu'il s'agit du Major Carter de la base de Cheyenne Mountain. Le SGC. Une affaire urgente. Je vous en prie…
–Veuillez patienter un instant.
Sam attendit la réponse de l'assistante un bon moment. Elle remarqua que la pluie s'était mise à tomber. Depuis quand, elle n'en avait aucune idée… Elle enclencha les essuie-glaces mécaniquement. A l'autre bout du fil, la jeune assistante se faisait attendre ; c'était sans doute bon signe si elle contactait le Dr Chadwick. Peut-être celle-ci avait-elle laissé des instructions spécifiques pour les appels venant de Cheyenne Mountain ?
Le Major Carter avait conscience de dépasser légèrement les limites en réclamant à être vue en urgence. La praticienne pouvait tout à fait s'adresser à son supérieur avec ses résultats ; il n'y avait pas de secret médical pour les militaires. Elle espérait malgré cela convaincre l'obstétricienne de garder sous silence ce qu'elle s'apprêtait à faire. Sam se serait adressée à une gynécologue dans le civil si ça n'impliquait pas d'expliquer les protéines de Jolinar dans son sang…
Tout ceci ne concernait pas le SGC. Cela concernait un membre du personnel du SGC et c'était une grande différence.
Sam n'avait rencontré le Docteur Chadwick qu'à une seule occasion. Janet Fraiser avait déjà pour cette femme un profond respect et ça suffisait à Sam pour lui accorder sa confiance. Si seulement elle pouvait obtenir un rendez-vous avant la fin de son congé… Le SGC pouvait la rappeler n'importe quand ; ils pouvaient avoir besoin d'elle et l'envoyer à l'autre bout de la galaxie où il ne faudrait pas qu'elle flanche, vomisse et éprouve ces satanées montées d'hormones qui lui faisaient venir les larmes aux yeux et se sentir la plus misérable des femmes.
Toujours le regard fixé sur la pluie battant le pare-brise, Sam fut sortie de ses pensées par la réponse de la standardiste.
–Le Docteur peut vous recevoir demain midi, à 11h45 précisément.
C'était inespéré.
–Cela vous convient-il Major… ?
–Carter. Major Samantha Carter. Ça me convient parfaitement. Merci.
Sam tourna d'une main tremblante la clef de contact et redémarra sa voiture. Elle venait de passer la première étape. Elle avait encore la situation en mains ; elle n'était pas du tout désespérée. Elle pouvait gérer ça.
–Merci beaucoup !
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Le lendemain, base de Cheyenne Mountain :
–ACTIVATION EXTERIEURE NON PROGRAMMEE DE LA PORTE DES ETOILES !
–Sergent, a-t-on reçu un code d'identification ?
–Non, mon général.
–Laissez l'iris en place ! ordonna celui-ci d'une voix forte.
–Bien, mon général.
Tous les hommes présents dans la salle de commande avaient le regard rivé sur la Porte des étoiles. C'était la quatrième fois ce matin qu'un vortex s'ouvrait de cette planète. Aucune équipe n'y avait jamais été envoyée et l'on ignorait si elle représentait ou non une menace Goa'uld.
–Un problème, Général ?
Daniel n'était pas très loin quand l'alarme s'était mise en route. Teal'c l'accompagnait. Ils étaient censés commencer un briefing dans cinq minutes. Le colonel était également attendu mais il n'avait pas pour habitude de se présenter aux briefings en avance. L'alerte allait peut-être le faire venir plus rapidement. Si celle-ci se terminait de la même manière que les trois précédentes, ils avaient même une chance de débuter à l'heure, pensa Daniel en lui-même.
Un choc violent sur l'iris de titane empêcha le général de répondre. Le sergent Harriman pianota quelques minutes sur son clavier avant de confirmer que l'iris n'était pas endommagé.
Jack venait d'arriver quand trois nouveaux impacts retentirent, ébranlant dangereusement la surface de l'iris.
–Sergent, coupez immédiatement le vortex !
–Je ne peux pas, mon général !
Un début de panique était palpable dans la salle.
–L'iris va tenir le choc, n'est-ce pas, Sergent ? demanda O'neill, relativement confiant.
Jack cherchait Carter des yeux. N'était-elle pas la spécialiste de l'iris ? de la Porte ? Ne devrait-elle pas être présente ? A sa place, il vit le Major Davis opérer à plusieurs modifications sur l'écran de contrôle.
–Mon général ! On enregistre une surchauffe importante ! La température sur la surface de l'iris grimpe en flèche.
–Lancez un diagnostique ! Et tâchez de couper le vortex. Par tous les moyens, Major ! ordonna Hammond avec une légère angoisse.
Trois ou quatre minutes plus tard, le vortex se coupait de lui-même sans que Jack ou Daniel puisse dire si le SGC y était pour quelque chose. La situation ne semblait pas réglée cependant : le major Davis avait des difficultés à rouvrir l'iris.
–Major, que se passe-t-il ?
–Les températures sont montées si haut, Monsieur ! L'iris ne répond plus de manière satisfaisante.
–Pouvez-vous le rouvrir manuellement ? interrogea Jack plus vite que l'aurait fait Hammond.
Le colonel O'neill pensait aux six équipes off-world coincées de l'autre côté.
–Je pense que oui, Monsieur.
Daniel Jackson et Teal'c furent témoins de ses nombreux essais, tous vains. Un quart d'heure après l'ouverture de la Porte, une réunion de crise eut lieu dans la salle de briefing. Le major Davis et le sergent Harriman tentaient d'expliquer au général la raison de leurs échecs.
–Le Major Carter a conçu le programme de sécurité de l'iris pour qu'en cas de problème d'ordre technique, il reste clos, Monsieur. Cette manœuvre devait pouvoir retenir une invasion Goa'uld au cas où nos ennemis seraient parvenus à dérouter notre iris.
–Je comprends bien cela, Major, mais pouvons-nous l'ouvrir désormais ?
–J'ai suivi la procédure du Major Carter sans succès, mon général. Je pense qu'elle serait plus à même de…
–J'ai déjà demandé à ce qu'elle soit rappelée.
La réunion arrivait à sa fin. Seul Jack ne paraissait pas saisir que le major Carter avait été mise en vacances pour la semaine. Daniel, dérouté que Sam ne soit pas passée voir Jack comme elle le lui avait affirmé, ne répondit pas suffisamment vite à ses questions.
–Allez-vous, pour l'amour du ciel, me dire où est passée Carter ?!
Elle n'était pas à son labo ; il s'y était arrêté en sortant de l'infirmerie. Il avait hésité avant d'y aller, peu enclin à rompre la distance implicite qu'ils avaient tous deux instaurés depuis deux semaines. Son besoin de la voir avait cependant pris le dessus et il avait été dépité de ne pas l'y trouver.
–Sam est en repos pour la semaine, Jack. Je pensais qu'elle vous l'avait dit.
–Visiblement pas ! grinça-t-il en se levant de sa chaise.
Sa réponse était juste suffisamment sarcastique pour faire comprendre à l'archéologue son intérêt à changer de sujet. Jack avait pensé qu'après ces dernières semaines, ses relations avec sa subordonnée pourraient redevenir ce qu'elles étaient. N'avaient-ils pas tous deux démontrés leur capacité à laisser derrière eux les instants partagés entre Jonah et Therra ? Que son major l'ait évité sciemment le blessait plus qu'il ne souhaitait l'admettre.
Le retour du général Hammond empêcha la conversation de continuer sur cette voie. Il avait visiblement demandé à Siler de prévenir le Major Carter et la réponse n'avait pas dû le satisfaire. Plus vite Carter travaillerait sur l'iris, plus vite la Porte des étoiles pourra être réutilisée normalement. En outre, ils avaient maintenant à identifier la menace sur cette planète inconnue… On les avait quand même canardés !
–Colonel, j'annule votre mission sur P9r233.
A l'attention de Daniel qui réagissait déjà, il précisa qu'elle serait reprogrammée, une fois l'iris à nouveau fonctionnel.
–Puisque le Major Carter n'est pas joignable, je charge SG-1 de la ramener au plus vite à la base.
O'neill n'apprécia pas l'ordre. Il avait beau comprendre l'importance de la présence de Carter, il n'aimait pas l'idée de ramener à la base quelqu'un qui visiblement cherchait à fuir autant sa présence. Car qu'est-ce que c'était sinon une fuite ? Sam n'avait sans doute jamais pris une semaine entière de permission depuis l'ouverture du programme ! Il vaudrait sans doute mieux laisser Teal'c et Daniel s'en charger.
Le général n'était pas de son avis :
–Colonel. Le Major est attendue à la base lundi prochain pour 8h. Je n'ai pas besoin de préciser que nous ne pouvons attendre une semaine pour récupérer l'usage de la Porte.
–A vos ordres.
A SUIVRE…
