Note : Les personnages ne m'apartiennent pas mais à Tite Kubo. Cette fic m'a été inspirée du tome 14 où en un rapide échange, Byakuya et Yoruichui parlent de leur enfance.

Byakuya : Je ne te laisserai pas faire. Il ne doit pas s'échapper d'ici.

Yoruichi : Ho... Tu es devenu bien prétentieux, petit Byakuya. As-tu gagné une seule fois lorsque nous jouions au loup ?

Byakuya : Eh bien... Voudrais-tu voir ce qu'il en est ?

Pour les noms des personnages secondaires comme le nom des parnts, j'ai pris la liberté de les inventer car non-mentionnés dans le manga.


Chapitre 1: Cinq ans.

Il faisait beau en ce jour d'hiver. Le soleil brillait sur la neige immaculée. Un petit garçon marchait aux côtés de ses parents. C'était un jour de fête. Il fêtait ses cinq ans. Un jour spécial pour lui, la fête des cinq ans d'un garçon étant une cérémonie importante. Les servantes l'avaient revêtu d'un kimono de soie blanche comme la neige. Blancheur qui contrastait avec ses mèches noires comme la laque, qui tombaient gracieusement dans son cou. Son père s'avança vers les portraits des défunts chefs de la très noble famille Kuchiki. Le petit garçon resta auprès de sa mère, qui le tenait par les épaules. Hakujin Kuchiki prit une boîte richement orfévrée, l'ouvrit et en sortit des Kenseikaan qu'il mit dans les cheveux de son enfant. «Sois digne, fils.» lui dit-il et le jeune garçon acquiesça de la tête. Dorénavant, il était reconnu comme noble, descendant de noble et futur chef de famille.

Toutes les familles nobles de la Soul Society avaient assisté à la cérémonie. La famille Shiba, la famille Shihôin. Les autres familles de la noblesse plus basse. Tous étaient témoins. L'enfant se retourna et les regarda tous, jusqu'au dernier. Ses grands yeux noirs balayaient la foule. Sa mère lui caressait doucement les cheveux, en faisant attention de ne pas le décoiffer. Certes, à partir de ce jour, il était reconnu d'entre tous mais… Il n'était encore et toujours qu'un enfant de cinq ans. Un enfant d'à peine cinq ans. Ses parents gagnèrent la foule, le laissant seul, au centre de la pièce. Il lança un regard suppliant à sa mère de ne pas l'abandonner mais celle-ci ne le vit pas. Elle discutait avec une dame à la peau sombre et aux longs cheveux noirs. Il avait appris que cette dame était la «gardienne guerrière de la grâce céleste», l'épouse du seigneur Shihôin. Il y avait une petite fille qui s'accrochait au kimono de sa mère, qui se cachait presque dans les replis de soie. Une fillette à la peau brune, aux cheveux noirs, et aux yeux félins. Elle avait revêtu un kimono jaune à fleurs orangées. L'appel de sa mère le tira de sa contemplation. Il se dirigea vers cette femme frêle aux longs cheveux noirs qui était sa mère. Elle le prit par les épaules. Elle le présenta à la dame, une once de fierté dans la voix. Il aimait le ton empli de fierté de sa mère lorsqu'elle parlait de lui. Ses yeux brillaient. Sa mère le poussa gentiment vers la fillette. «Jouez et soyez gentils, les enfants

Le jardin était enneigé, les statues des pierre étaient recouvertes d'un manteau blanc. L'enfant regarda la fillette en silence, droit comme un i. La fillette pencha la tête sur le côté, fixant l'enfant de ses yeux de chat.

«Comment t'appelles-tu, dis?

- Tu viens à la cérémonie et tu ne sais même pas qui je suis?

- Cela te dérange?

- Un peu, je dois l'avouer, demoiselle Shihôin.

- Toi non-plus, tu ne sais pas qui je suis. Je m'appelle Yoruichi. Maintenant, à toi de te présenter!

- Byakuya Kuchiki. Te voilà satisfaite?

- Très!!! »

Et elle s'enfuit dans le jardin, rapide comme l'éclair. Il détestait se sentir abandonné comme ça. Il haïssait la solitude. Alors il s'avança dans la neige. C'était froid. Ca mouillait. Mais il était un Kuchiki, il ne devait pas montrer ses émotions. Son père lui avait tellement répété! Ne pas trembler, ne pas montrer qu'on a froid. Ne pas appeler la petite fille. La trouver, se montrer meilleur qu'elle. Il suivait ses traces dans la neige. Elle courait vers le petit étang. La glace était fragile en cette saison, si elle essayait de monter sur la glace, celle-ci se romprait, elle tomberait, serait gelée, mourrait sans doute! Et qu'est-ce que ses parents allaient dire?

Il courait mais elle courait beaucoup plus vite que lui. Elle riait, ses cheveux noirs dansant sur ses épaules. Elle s'arrêta enfin. Lui aussi. Ses joues étaient rougies par le froid et par sa course.

«Tu es lent!

- Non, c'est toi qui es rapide!

- L'eau est gelée, tu veux patiner?

- Non! La glace va céder!

- Tu es un trouillard.

- Je te dis qu'il ne faut pas! Si la glace se fend, tu tomberas dans l'eau! Et même que tu peux mourir!

- Moi, je n'ai pas peur!

- Ne fais pas un pas de plus, je te dis!

- Sinon quoi? Tu es un trouillard, tu devrais avoir honte!

- Je n'ai pas peur!»

Vexé, il s'avança fièrement sur la glace qui craquait sinistrement à chacun de ses pas. Oui, il avait peur. Car il n'était qu'un enfant de cinq ans. Mais il ne devait pas le montrer. Car il était un Kuchiki. La glace se rompit sous un de ses pieds. La morsure de l'eau glacée le fit chanceler. Il chuta sur la glace qui céda sous son poids. Il sentit la morsure de l'eau glacée sur son corps entier, comme un serpent qui refermerait sa mâchoire sur lui. Il se débattait, empêtré dans son kimono qui lui collait à la peau et qui gênait ses mouvements. Sa tête heurtait la glace, ses poumons le brûlaient. Son regard se voila.

Il fronça les sourcils. Il y avait de la lumière et ça le dérangeait. On lui caressait les cheveux. Sa mère.

«Ne bouge pas, tu es encore fiévreux

Il était vivant. Il ne savait pas comment mais il était vivant. Mais il avait perdu. Il avait cédé à la provocation de la fillette. Il écumait de honte, du haut de ses cinq ans. Que pensaient donc ses parents de lui?

Il avait joué à un jeu interdit et il avait perdu. Honte sur lui.