Personnages : Gabriel et Castiel

Disclamer : Les personnages ainsi que l'univers appartiennent à la série Supernatural excepté l'histoire.

Note de l'auteur : Salut ! Je suis de retour pour une toute nouvelle (et première) fiction sur Supernatural ! ^^ Je commence avec une petite fiction à deux chapitre entre Gabriel et Castiel qui racontent leurs souvenirs, leurs sentiments et pleins d'autres choses. Comme vous allez le voir dans ma fiction, les deux frères sont très proche (comme Sam et Dean), ce qui n'est pas vraiment le cas dans la série !

(Aussi, je tiens à m'excuser d'avance pour les fautes ^^')

Enfin bref, je vous souhaite une bonne lecture, en espérant que ma fiction vous plaira !


~ J'ai vu à travers tes yeux, toute l'histoire de notre monde ~

Gabriel

Le bonheur, l'émerveillement, l'impatience..., des sentiments que je n'oublierais jamais. Je me souviens de ce jour comme si c'était hier. C'était le jour de la naissance de mon tendre et préféré petit frère.

Je me souviens de ton arrivée vers les cieux, de ta grâce qui brillait de mille feux et de tes ailes grandes et blanches qui recouvraient ton petit corps pâle et svelte. Tu releva tes paupières subitement et la seule chose qui me troubla en cet instant fût tes yeux, où je pouvais apercevoir les eaux profondes qui regorgeaient de trésors, comme une poussière d'étoile éparpillée dans notre univers.

Tu regardas le monde de cet air innocent curieux comme un nouveau né et tu souris, d'un sourire éclatant et plein de vie. Tu ne cessais de tourner le regard sur chacun de nos frères, fasciné, puis tu te levas lentement et étendit tes ailes. Ainsi, Père de sa voix solennelle te dit : "Mon fils, Ange du Paradis, je te nomme Castiel. Accomplis ton devoir en tant que tel et fait régner la paix aux côtés de tes frères.".

Né un jeudi, tu es l'ange et "patron des voyageurs"¹. L'ange qui montre le chemin à travers les ténèbres comme un phare aveuglant dans la pénombre de la nuit malveillante. "Castiel..." Ton prénom avait une connotation assez mélancolique en soit. Mais j'avais comme l'impression que le petit angelot que tu étais, allait faire de grandes choses à l'avenir.

Je veillais sur toi pendant des siècles, mais parfois il m'arrivait de m'absenter. À cette époque, nous combattions encore les ténèbres, moi, mes frères et Dieu. Lucifer était son fils le plus dévoué et aussi son préféré. Je n'étais pas jaloux, après-tout, mon frère était le plus grand lieutenant de la lignée des Archanges. Mais c'est par cette grande dévotion que Dieu décida de lui incruster le sceau pour ainsi piéger les Ténèbres. Et tout fini par basculer... Les ténèbres le bouffaient et prenaient le contrôle de son esprit. Et c'est obnubilé par les ténèbres, qui porta une haine et une jalousie profonde envers la dernière création de Dieu : l'humanité. Puis de cette haine, il amena le mal sur Terre ; Gadreel échoua et ne réussit pas à protéger le jardin d'Éden.

Mais qui pouvait résister à Lucifer ? Qui pouvait compromettre la destinée ? Je n'ai jamais compris pourquoi Père n'avait pas ordonné à Michel de l'enfermer plus tôt. Était-il dirigé par ses sentiments envers son fils ?

J'avais le regard lourd et dépassé par tous ces événements. Père avait disparu, Lucifer délirait, certains anges se rangeaient de son côté et d'autre paraissaient effrayés. Alors, pour oublier tout ça, je m'asseyais à côté de toi et je te regardais par moment observer sereinement le paysage, comme si rien ne pouvait t'atteindre.

Un de mes meilleurs souvenirs fût quand nous étions au bord de la mer. Il n'y avait rien que toi, moi et Balthazar. C'est parce que je t'ai vu observer la Terre du haut du paradis d'un œil fasciné que je me suis dit : "Allons-y ! Allons découvrir la Terre !". Tu souriais comme jamais et je sais qu'à cet instant, je n'avais jamais ressenti autant de chaleur au plus profond de ma grâce ; la douce chaleur de l'affection et de la tendresse.

C'était une belle après-midi d'été, je crois. Nous marchions près de la côte, les pieds mouillés, en évitant d'écraser la végétation sur notre passage. Je te tenais la main comme un grand-frère qui s'occupait de son petit cadet. Nos pieds s'écrasaient sur le sable dur et mouillés, l'air frais caressèrent nos ailes repliées qui tentaient de se fondre dans le mouvement de l'air. Puis un petit poisson gris fit son apparition, tentant de se traîner jusqu'à la plage. Tu l'avais remarqué, et alors, tes nombreux visages le suivirent du regard, interrogateur, la tête penchée sur le côté. Attentivement, tu observais ce petit poisson gris qui s'accrochait à la vie, qui tentait vainement de sortir des eaux, comme un nouveau pas vers l'évolution. Alors je te dis, d'une voix douce et prévenante sous le regard amusé de notre frère : "Surtout, ne marche pas sur ce poisson, Castiel. Il est promit à un grand avenir. C'est l'humanité". Et puis tu te retournas et me regarda avec des yeux émerveillés. Je sus d'ors et déjà que tu allais aimer cette humanité.

Tu observais son évolution petit à petit. Et quand le grand Raphaël te réprimait pour ton manque d'attention au paradis, tu t'excusais, puis tu reprenais ta contemplation. Cela ne nous paraissait pas long pour nous les anges. Notre échelle du temps était beaucoup plus longue que pour l'espèce humaine. Une journée était à peine un battement de cil pour nous.

Tu te souviens de la Tour de Babel ? Douze mètres de haut, qu'elle faisait. Je te vois encore, un peu plus grand chaque jour, nous étions debout à observer devant nous cette tour d'un œil interrogateur. Elle était impressionnante pour l'espèce humaine, c'est vrai. Cependant elle le fut beaucoup moins quand elle s'est effondrée. Tu te souviens ? Les hommes ont invoqué la colère divine après sa chute. Mais comme tu disais ce jour là, avec cette expression d'amusement dans tes yeux profondément bleu : "Soyons sérieux, une tour en bouse n'est pas faite pour durer, n'est-ce pas ?". Oui c'est vrai, mais il n'y a pas eu que ça.

Il y a eu Caïn et Abel, aussi. Les deux célèbres frères, fils d'Adam et Eve. C'est l'histoire où le premier meurtre fît son apparition ; le meurtre d'un frère envoûté par le pêché, la jalousie et la tristesse², ou plutôt celui d'un frère protecteur, qui a voulu sacrifier sa vie pour celle de son jeune frère. Un frère qui a accepté de vendre son âme au Diable en échange de la garantit que celle de son frère irait au paradis. Et Lucifer lui donna une marque, non pas protectrice, mais infernale. Elle consumait le bien et transforma cet homme en tueur sanguinaire.

Il n'était pas envisageable pour toi de tuer un des tiens. Mais si tu savais... Et c'est drôle, parce que ces deux frères te rappelaient deux personnes qui furent importante dans ta vie.

Ensuite il y a eu David et Goliath, l'héroïsme à son épopée ! Une promesse certaine d'un jeune berger à un géant d'une taille de presque trois mètres armé jusqu'aux dents. Mais ton regard n'était pas aussi illuminé qu'avant, comme si tout le poids de ce monde te tombait dessus d'un seul coup. Comme ce jeune David poussé par une masse de cinquante-sept kilogrammes. La guerre ne te rendait jamais heureux car tu détestais ça. Tu n'aimais pas le conflit, et tu désespérais, soufflais, dans ce jardin fleurit, assis sur une chaise, les coudes appuyés sur tes genoux, la tête reposant sur tes deux mains longues et osseuses. Je pouvais voir de loin tes ailes qui traînaient par terre.

Le Monde est fait de guerre, petit frère. Nul ne peut y échapper. Tu le sais, non ? C'est par la guerre qu'il y a l'évolution, c'est par la guerre que des mémoires sont établies. C'est comme une vague déferlante qui détruit tout sur son passage, pour ainsi nous reconstruire et nous rendre plus fort en attendant la prochaine.

Il y a aussi Sodome et Gomorrhe. Des villes détruites par le soufre et le feu, victime de « la colère divine » par leur maltraitance face aux étrangers. En réalité, c'est Michel qui les a détruites, puisque notre Père est parti depuis longtemps. Les hommes ont cru que c'était Dieu. Il se prenait pour l'ange parfait et dévoué qui jouait les chefs. Moi, je souriais, moqueur. Je trouvais vraiment cette histoire aberrante. Alors, je t'ai regardé et je t'ai dit d'un air souriant : "J'ai toujours trouvé cette histoire assez idiote, pas toi ?".

Tu ne pipais mot, penché sur ces deux villes, soupirant, muni d'indifférence. Ton regard n'était plus bleu étincelant, mais terne comme le petit poisson près de la rive. Tu avais l'air d'être ailleurs, loin de moi, avec l'air hagard. Cela m'inquiétais. Tu ne disais plus grand-chose, comme si l'idée d'observer ce monde avait fini par te lasser. Raphaël t'a encore réprimé ? Menacé ? Je sais qu'il peut vraiment être sec par moment, mais il ne faut pas le prendre au mot si c'est cela qui t'affectait ce jour là, Castiel. Je t'ai toujours dit d'écouter ton bon sens, ton point de vue ; ce qui fait toi. Ne vis pas comme un simple soldat car tu es capable de comprendre, d'apprendre. Tu as quelque chose que rare, ont, parmi tous les anges. Ne l'oubli pas. Même si il t'arrive des pires moments, n'oublie jamais d'avancer.

Des siècles passèrent, ce jour-là, mais ton état d'esprit n'avait pas changé. Et puis, opprimé par le conflit entre Lucifer et Michel, j'ai décidé de partir en te laissant seul dans ta solitude inexpliquée. J'ai fuis. Oui, j'ai fuis comme un lâche et la seule chose que je regrette en cet instant, c'est de t'avoir laissé. J'avais peur que l'ambiance de notre monde pèse sur toi.

C'est ironique n'est-ce pas ? Le paradis est censé être un endroit où règne la paix. Il y a tant d'histoire, de bible qui la décrive comme un endroit parfait, où repose les âmes des vécus. Mais derrière cette façade, se trouvait un conflit d'intérêt, la loi du plus fort, le pouvoir et la tromperie. Je savais qu'après le départ de notre père, tout allait basculer. Nos frères se retrouveraient perdus, abandonnés. NOUS étions abandonnés ; comme des pauvres orphelins qui doivent se débrouiller par eux-même.

Sais-tu pourquoi j'ai fuis ? Parce que je ne voulais pas faire face à Lucifer et à ce destin apocalyptique. Je ne voulais pas m'y opposer et j'avais tord. Mais que peut-on en tirer de ça ?

Je me suis finalement rattrapé. C'était un peu tard, certes, mais comme on dit : mieux vaut tard que jamais, non ? Tu m'en veux toujours de t'avoir abandonné, petit frère ?

J'ai voyagé, j'ai découvert des choses extraordinaires que l'humanité m'a offert. J'ai vu le monde d'un œil nouveau et j'aurais tant voulu que tu le découvre comme moi je l'ai découvert ; chose que tu as finalement fait. Et pendant toutes ces années, j'ai toujours gardé un œil sur toi, petit frère. J'avais juste à relever la tête et regarder loin vers le ciel, pour ainsi, apercevoir ces yeux bleus électriques. Que je sois dans une pièce, ou bien dans la rue, je relevais simplement la tête et je pouvais y voir clair.

Je t'ai vu te battre aux côtés de Balthazar avec ton épée légendaire : "l'épée luminescente de l'ange Castiel". Je te voyais quelques fois te réfugier au paradis des hommes, dont un, où tu t'y recueillais souvent sur un banc. Tu l'observais en train de jouer au golf, sans s'arrêter. C'était "L'éternel mardi après-midi d'un autiste mort noyé dans sa baignoire en 1953", n'est-ce pas ?

Puis fût le jour où j'ai croisé le chemin de Sam et Dean Winchester. Une rencontre que j'ai trouvé très amusante d'ailleurs. Je ne le savais pas toute suite, mais c'était toi, l'ange qui a récupéré le grand Dean de l'enfer. Qu'as-tu ressenti pendant ce voyage ? Qu'as-tu vu de tout ça ? Quel est ta vision de l'enfer ? Le sentiment d'insécurité, de peur. Tu as dû ressentir la douleur des âmes torturées, tu ne savais pas si tu allais survivre à ça, non ? L'insécurité la peur, j'avais l'impression de ressentir ce même sentiment quand Lucifer était encore parmi nous.

Je me mis à repenser à toutes nos années d'existence passées. Je pensais à toi, à nous, à tous ces souvenirs inoubliables, à nos hauts et nos bas. Nous avons passés des milliers d'années à observer. Je penses que c'est suffisant, tu ne trouves pas ? Ne penses-tu pas qu'il serait enfin tant de vivre ce que nous prenons tant de mal à protéger ? J'attends patiemment que tu vives ça, petit frère. Je t'attends parmi toute cette foule autour de moi.


Alors ? Ce premier chapitre vous a plu ? ^^

¹ : Pour ceux qui se posent la question, beaucoup de gens se sont demandés d'où venait l'ange Castiel. En premier lieu, on l'attribut à Cassiel, l'ange des pleurs et de la solitude traditionnellement appelé "L'ange de la tempérance". Il représente la lumière et l'ombre (ou le bonheur et la tristesse), qui conduisent à la sérénité si l'équilibre est toutefois maintenue. Et d'un autre côté, il y a une insinuation, comme quoi, Castiel serait l'ange considéré comme "le patron des voyageurs". Sincèrement, je penses plutôt à la première affirmation, mais j'ai mis "patron des voyageurs" simplement parce cette attribution fait un petit clin d'œil à sa relation avec les frères, puisque Sam et Dean sont des voyageurs, et que Castiel (qui est - on peu le dire - plus puissant qu'eux) les suivent dans leur périple. Il peut être considéré comme le patron qui veille sur eux.

Si cependant, vous avez d'autres informations sur Castiel (qui s'opposerait ou non à mon explication), je serais ravi de les lire dans les commentaires !

² : Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire biblique (il me semble qu'elle a été vaguement mentionnée dans la série lors de la rencontre avec Caïn), Caïn a tué Abel par jalousie car Dieu a accepté l'offrande de son frère et non la sienne.